Vampire Thême
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 Au poste! [PV=Ann]

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Jefferson Ness
Innocente et fragile proie
Jefferson Ness


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MessageSujet: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeSam 7 Mar - 3:27

Encore un matin, et encore une fois, un matin ça ne sert à rien. Bien si un matin, ça sert à quelque chose, ça sert à se réveiller et à commencer une nouvelle journée. Sauf que je m'étais couché particulièrement tard et que je n'appréciais pas forcément tant que ça un réveil aussi matinal et non contrôlé. Tant pis, il fallait accepter sa condition et puis je n'allais pas non plus râler de mon travail? Je gagnais bien, je bossais généralement seul, et puis ça valait très honnêtement la peine comme métier. Evidemment je rencontrais des personnes parfois peu sympathiques, mais également des personnes parfaitement sympathiques et agréables. Evidemment il y avait aussi quelque points positifs non négligeables comme celui de pouvoir demander un coup de main à la police du comté. Police qui n'avait par ailleurs pas vraiment le droit de dire non. S'il voulait des perquisitions rogatoires, il leur fallait mon autorisation, donc meilleurs sont les termes, plus nous gagnions. Les uns comme les autres. Je ne demandais pas souvent grand chose sinon des preuves que je pouvais sans aucun problème utiliser. Pas toujours le cas, mais souvent ça arrivait. Je regardais également les dossiers des personnes qui pouvaient poser problèmes dans l'avenir. Une simple sécurité que je voulais prendre, rencontrer ceux qui avaient un passé de petites délinquances mais sans excès. Pas ceux déjà extrêmement connus, je triais en regardant les dossiers et j'avais adressé une liste au commissariat. S'ils ramenaient une de ces personnes, je voulais la voir. Mon portable sonnait et il était environ cinq heure du matin. Je décrochais, on me balançait un nom et visiblement la personne au bout du fil était en pétard. Vraiment en pétard.

Je me levais, tachant de rapidement me raser tout en avalant un café. Je passais ma tenue habituelle, un costume noir de chez noir sur cravate blanche. Regardant le dossier sur lequel figurait le nom que l'on m'avait donné. Je virais finalement le costume, passant un simple jean T-shirt avec des converses aux pieds. Changement radical de look, approchez la demoiselle en question ne serait pas aise, mieux valait se glisser dans un élément qui ne m'était pas si inconnu. Elle avait fais partie d'un gang, était connu des services, je n'avais même pas envie de savoir pour quoi elle avait été arrêtée. J'avalais une bière avant de partir, pas pour boire, simplement pour entrer un peu plus dans le rôle. Après tout, je retrouvais là mon rôle parfait de hooligan. Rôle que j'adorais dans le passé, je savais encore le jouer, je n'avais rien perdu de mon savoir combatif. Il semblait qu'il y en ait besoin si je voulais un minimum gagner la confiance de la jeune femme. Elle semblait avoir un problème avec les hommes de loi en général. Alors un procureur vous parlez d'une mauvaise idée, ne me restait plus qu'à me faire pour une autre personne étant tombée dans l'excès soudain de...De quoi déjà? Ah oui il ne l'avait pas dis. Je descendais les marches de mon studio, rejoignant ma vieille voiture qui déjà semblait reprendre vie. L'extérieur ne payait toujours pas de mine, l'intérieur était entièrement refais, ainsi que toute la motorisation. Avec des modèles un brin plus récent que ceux d'époque. Bruyante comme l'était un muscle américain, la voiture démarra, direction le poste.

J'arrivais au poste où j'étais accueilli par un policier avec un bandage sur le nez. On m'expliqua la situation, la demoiselle avait refusé d'obtempérer au cours d'un contrôle de papiers. Elle avait injuriée le policier en question, et lui avait cassé le nez comme il me le montrait. Officier Deckers, étrange d'autant plus que ce nom apparaissait déjà dans le dossier de la demoiselle. Il me faudrait enquêter un rien sur ce policier, étrange que chaque rapport qu'il avait avec la demoiselle finissait ici. Elle de l'autre côté des barreaux. Un cas à voir en tous les cas. Je demandais un rapport aux officiers qui paraissaient intrigués par ma tenue. Ils me rappelaient les antécédents de la demoiselle. Arrêtée à seize ans pour coups et blessures, première arrestation. Puis à dix-huit la demoiselle avait décidé de se promener armée, mais sans avoir le droit de le faire, pas forcément malin. Une année plus tard elle s'illustrait à nouveau par un refus d'obtempérer lors d'une arrestation. Une tête brulée cette demoiselle. Ca tombait bien, moi-même j'avais été une tête brulée de longues années. Personne ne comprenait mon accoutrement jusqu'au moment où je leur expliquais l'idée. Ils allaient m'arrêter pour me mettre dans la cellule avec la demoiselle. Je leur dis de le faire sans ménagement, mais apparemment il comptait me ménager, je frappais le nez déjà cassé de Deckers. Cette fois fini le ménagement. Je fus jeté avec une violence certaine et après un bon dans la mâchoire dans la cellule de détention avec la demoiselle et deux autres personnes. Je m'assis en passant ma main sous ma mâchoire, ça faisait longtemps, ça revigorait toujours autant.

Je m'allongeais sur le lit-couchette sur lequel je m'étais installé. Juste une vulgaire plaque de bois molletonnée des fois qu'un prisonnier disjoncte. Il y avait un autre homme visiblement alcoolisé à mort, et un autre homme aux allures de camionneurs abusant de la bière. Certainement un outrage à agent puisqu'il ne semblait pas alcoolisé outre mesure. Je ne payais pas de mine face à la montagne de graisse qu'était cet homme. Mes muscles n'étaient pas abusivement développés mais je savais frappé. J'espérais juste un peu d'animation, ça ne manquerait pas d'arriver apparemment. Ann se tenait devant les grilles, regardant de l'autre côté tranquillement, comme blasée du lieu. Le camionneur approchait dangereusement, tout notamment sa main à une altitude certaine dans le dos de la demoiselle. Je faisais un eu tâche dans ce décor certes, mais je voulais gagner un brin d'estime de la demoiselle. Comprendre cette histoire qui figurait sur son dossier au sujet de son grand-père. J'avais besoin qu'elle ait presque confiance en moi. J'arrêtais la main de l'homme alors que le bout de ses doigts frôlaient le jean de la demoiselle. Cela n'avait pas échappé à la jeune femme qui se retourna. Je n'avais pas bougé de ma position allongée. L'homme semblait nerveux, la demoiselle presque amusée. Je relâchais son poignet et l'entendit approcher. Je me levais pour me retrouver face à lui, debout. Il faisait deux têtes de plus que moi. Pas de chance pour lui, je savais mieux me battre. Je fus plus prompt à frapper dans sa mâchoire. Le temps que ses esprits ne commencent à revenir il en avait pris un second, équilibrant la balance. Pas décidé à en démordre, il tenta un mouvement rapide, je l'évitais pour envoyer sa tête contre les barreaux, son front s'ouvrant. Un gardien intervint, emmenant l'homme avec lui, me frappant gentiment d'un coup de matraque avant de partir. Je me rallongeais sur lit un bras sous ma tête fixant le plafond, pour la demoiselle quelque paroles:


- Vous êtes là pour quoi?
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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeDim 8 Mar - 21:01


    Pourquoi, pourquoi avais-je au cette idée stupide de vouloir sortir ce soir? Seule bien entendue...
    Sur le moment, en rentrant chez moi après avoir fini mon travail de serveuse, je n'avais eu qu'une envie; fuir cette sensation d'étouffement, d'opresssion qui se dégageait de chaque objet de mon appartement. Ce cadre aux reliures dorées, ou l'on me voyait faire un sourire crispée aux côtés de mon frère, ce poste de télévision que j'avais allumé sur le chaîne rock et qui diffusait des clips que je conaissais par coeur, cettte petite lampe qui ajoutait une lumière tamisée et douce à mon salon...



    Je ne supportais plus tous ces souvenirs, vestiges d'un temps ou mon grand-père était encore en vie.
    Les mots que nous nous échangions étaient souvent lourds et violents, mais j'aimais cet homme droit et fier qui m'a élevée. Ou du moins, à tenté de me remettre dans le droit chemin...


    C'est donc en remettant ma veste de cuir elimée que j'avais passée le pas de la porte pour sortir de chez moi.
    Les rues étaient désertes, et pourtant, il n'était pas encore trés tard.
    C'est donc les mains dans les poches que je marchais, tête baissée vers le sol.
    Pourtant, je sentais dans mon dos la voiture de police qui me suivait de près.


    -Valerias, toujours à traîner dans les mauvais endroit...


    Je relevais mes yeux maquillé d'un trait de crayon noir vers lui, Florent Dekers, lui lançant un regard acéré sans pour autant répondre.


    -Tu sais que je pourrais te demander tes papiers pour les raisons qui t'amènent à traîner si tard quand les nuits osnt dangereuses? T'a repris tes manières de mafieuse?
    -La ferme Dekers. Tu est passé par le même chemin que moi.


    J'avais cesser de marcher, tandis qu'il avait arrêter sa voiture pour me faire face. Sortant de son véhicule, il me toisa du haut de son mètre 80. Malgré mes 10 centimètres de moins, je ne bronchais pas, bras croisés sur ma poitrine.


    -Tu fais le beau avec tes manières d'homme de justice, mais tu est aussi pourri que moi.


    Ma main agrippa son poignet et en releva la manche, dévoilant la petite clé de vie Egyptienne. La même que celle que j'vais dans mon cou.
    Lui faisant un sourire morgue, je répondis.


    -Tu vois? Le temps passe, le souvenir reste.
    -La ferme Valerias. Montre moi plutôt tes papiers, avant que je ne t'enmène au poste.
    -Si tu savais ou tu peut te les foutres tes papiers...
    -Tttt... Refus de coopérer? Allez, tourne ton dos Valerias. Outrage à l'agent.


    Mon poing était parti, brisant sec son nez. Mon regard noir l'avais fixé tandis qu'il m'injuriait en se tenant ce qui restait de son nez. ALors que je ne m'y attendais pas, une seconde patrouille arriva, et je me retrouvais collée contre le parechoc de la voiture, menottes aux poignets.
    C'est donc au poste que le reste de la nuit se passa pour moi, ANn Valerias.
    Entourée d'un ivrogne qui ne parvenais pas à décuver, et d'un espèce de camionneur qui aurait fait palir d'envie un sumo vu la masse imposant qu'il se tapait.
    Accrochée aux barreaux, je vis un nouveau arriver. Carrément canon avec ses cheveux nois et ses petis airs d'Hooligan! Mon sourire nacquit quand je le vis mettre son poing dans le visage de Dekers.
    Le jeune homme fut jeté dans la même pièce que moi, et je décrochais un sublime sourire à Dekers.


    -T'inquiète, y'a la chirurgie maintenant. Tu pourras réparer ça.


    Un coup de matraque vint frapper mes doigts, et je reculais en jurant.
    C'est alors que je sentis quelquechose de disgracieux effleurer mon jean.
    Me retournant, je vis le sumo, et son poignet tenu par le brun si mignon. Avec un sourire amusé, je vis le camionneur se faire mater, et je décrochais un sourire séduisant à mon ""sauveur"" avant de continuer de fixer les flics en train de faire leur paperasse.


    Quand j'entendis le brun me demander pourquoi j'étais la.
    Me retournant, je rejetais mes cheveux an arrière, et le fixais un instant sans rien dire.
    Me contentant de le détailler. Pas mal.


    -Offciellement?Refus de coopéreration. Coups et blessures. Officieusement, petit reglement de compte ave un ancien ami. Celui qui à le nez cassé. C'était un petit cadeau. Merci pour le coup de main au fait. Je suis pas branché par les camionneurs.


    J'avais sourit, en prenant place à ses côtés. Enfin un allié dans ce monde de brute.


    -Et vous? Pourquoi êtes vous ici?
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Jefferson Ness
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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeDim 8 Mar - 22:22

Un procureur derrière les barreaux, assurément un comble lorsque ce n'était pas pour détournement de fond où abus de pouvoir. Que vouliez-vous, c'était ma nature, incapable d'agir en parfait petit homme de loi. Il fallait que je m'illustre, en plus de ça, j'étais encore bien trop jeune pour passer pour un homme de loi. On imaginait plutôt les hommes de loi comme vieillissant, habillés dans des costumes à plus de trois cents dollars l'unité. Alors un jeune homme plutôt sympathique, qui plus qui passait par la case prison...Pas vraiment le profil type du juriste. C'était bien là l'idée que j'avais, ne pas paraître un juriste. Bien conscient que si un moment donné j'étais trop juriste, la demoiselle le sentirait. Puis dans le fond, il me suffisait de me comporter comme dans l'ancien temps, comme lorsque j'étais encore à Liverpool. Pas vraiment trop difficile, je n'avais jamais pu oublier ces années, preuve en était, l'état lamentable du camionneur qui s'était amusé à tenter de peloter la demoiselle. Je reconnaissais cependant que la jeune femme aurait surement su se protéger, mais j'avais besoin qu'elle ait une once de confiance, même un rien du tout. Au moins pour le moment, j'avais besoin de pouvoir lui parler sans qu'elle se braque sur le fait que je sois juriste. Comme dans mon accoutrement actuel rien ne le laissait deviner, tout allait plutôt bien. La demoiselle ne devait pas vraiment se douter de ma condition d'homme de loi. Puis je venais de briser le nez du policier à qui elle avait fais subir le même traitement. J'avais d'ailleurs souris à sa pique. En plus de ça, je l'avais «défendu» du camionneur un peu ambitieux. Puis je restais un rien distant avec elle, me contentant de lui demander ce qu'elle faisait là comme on dirait cela n'importe comment. Evidemment je le savais, mais ça permettait d'entamer la discution. La jeune femme me confirma ce que je pensais, elle et Deckers se connaissaient. Le policier aurait des comptes à me rendre. J'acquiesçais d'un petit signe de tête à ce qu'avait dis la demoiselle concernant le camionneur. Et elle me retourna la question. Je tournais mon regard vers elle, m'asseyant sur le banc:

- Conduite dangereuse, outrage à agent et coups et blessures. Enfin conduite dangereuse, c'est juste une connerie qu'ils me font parce qu'ils n'ont jamais vu de Charger en état de marche. Pathétique. Pour le camionneur, pas la peine de me remercier. On peut ressembler à un bad boy et pour autant savoir se comporter en gentleman.

pour la première fois, mon regard prenait vraiment le temps de regarder la demoiselle. Etant donné qu'elle avait fais pareil, il n'y avait pas vraiment de gêne quand au fait de le faire. Elle était une demoiselle plutôt très agréable à regarder. Une jeune femme vraiment mignonne dont je ne doutais pas qu'elle savait faire plier les hommes à sa volonté sans soucis. Dans le fond pour une femme comme elle, plier un homme à sa volonté ne devait pas être bien difficile quand celui-ci la rencontrait pour la première fois. Sauf quand, comme dans mon cas, il avait une raison de la rencontrer et que la rencontre était en réalité préméditée. En tous les cas, j'invitais la demoiselle à s'asseoir sur le lite qui actuellement servait de banc:

- Ne vous inquiétez pas, pas de mains baladeuses avec moi. Sauf si vous m'y invitez, mais je pense que ça suffira amplement pour ce soir niveau infraction, tâchons de faire un peu de bonne conduite.

J'attendais que la demoiselle ne s'assoie pour reprendre:

- Bien, mademoiselle, j'ai une proposition à vous faire. Je vous ai débarrassé du camionneur, j'ai cassé le nez à votre meilleur ami, admettons que je fasse encore une chose plutôt positive pour vous, je vous que vous me promettiez que quoi qu'il arrive vous accepterez d'écouter ce que je veux vous dire autour d'un verre. Ca vous parrait des conditions acceptables?
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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeLun 9 Mar - 19:19


    Le hooligan m'expliqua les raisons de sa venue ici. Ce n'était pas par pur plaisir, c'était net.
    Conduite dangereuse, outrage à agent et coups et blessures... Rien que ça? Pour un peu, il avait commis la moitié des méfaits que j'avais fait moi en 4 ans, en une soirée!
    Décroisant mes bras, je lui fit un sourire amusé.


    -Plutôt pas mal dites moi. Effectivement, ce sont de bonnes raisons pour se retrouver dans ce trou.


    Tout en parlant, ma main avait effleuré les barreaux de notre cage, tandis que mon compagnon se relevait de sa position allongée.
    Il me fit remarquer qu'on pouvait trés bien être un gentlement tout en ressemblant à un badboy.
    Dans mon gang, le mot gentlement était une légende... Il fallait s'assumer pour s'imposer, même pour une fille. Pour être respéctée comme je l'avais été, j'avais user de plusieurs trucs. La drague, le gentillesse, la ruse, et parfois même, la violence. Mais nous étions tous complices, du moins, nous 4, les leaders. Je cessais de penser à cette époque, histoire d'oublier Connor et sa mort affreuse. Me reconcentrant sur le garçon à mes côtés.


    Il me fit remarquer qu'avec lui, les mains ne seraient pas baladeuses, sauf si j'étais d'accord. Je lui fis un sourire amusé, et me mit à ses côtés sur la lite. QUand il parlat de "bonne conduite", je ris.


    -Il est trés rare que j'entende un omme me parler de bonne conduite, mais si vous le désirez...


    Alors que je m'asseyais, il me parlat d'une proposition. Déja?
    Par le fait qu'il m'avait débarassé du camionneur, et qu'il avait refait le nez de Dekers, il voulait que je lui promette d'écouter ce qu'il avait à me dire autour d'un verre.
    Je fronçais les sourcils, soupçonneuse. Pourquoi me proposer un verre? En gténéral, ce genre de proposition finissaient dans la débauche! Mais la, c'était différent non? Ce type avait empêcher le sumo de me toucher...
    Mon instinct de femme me disait d'y aller, étant donné que cet hooligan avait l'air d'être un type dans mes cordes en prime d'être mignong, mais mon instinct d'ex membe de gang me hurlait de refuser. Ce type pouvait me proposer n'importe quoi. Oh et puis zut! Il n'était tout de même pas un flic déguisé!


    Je fixais mon regard bleu-vert sur le sien, et dit.


    - Trés bien, je promets. Mais j'aimerais savoir votre nom avant. Après tout, je refuse toujours des invitations de la part des inconnus.


    J'avais fait un sourire séduisant, et ma voix s'était faite suave. Je ne lui donnerais mon nom que plus tards. Pour l'instant, je me contentais de le fixer, attendant sa présentation.


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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeLun 9 Mar - 20:19

C'était la première fois que je voyais une prison canadienne. Aussi confortables qu'en Angleterre et c'était peu dire puisqu'en Angleterre les prisons étaient tous particulièrement inconfortables. Enfin prison, techniquement parlant, il s'agissait simplement de cellules temporaires dans lesquelles les personnes étaient «mises en attentes» le temps d'une enquête, le temps qu'ils dégrisent ou le temps qui découlait logiquement de leur infraction ou délit. Pour ma part, si vraiment ça avait été le cas, j'aurais pu sortir dans les quarante-huit heures avec une vilaine amende et une vilaine réprimande. Rien de bien inhumain. Je me demandais si la demoiselle était consciente que dans son cas en revanche, ce serait beaucoup plus long et pouvait se terminer par un procès. Ce n'était pas sa première visite et elle avait insulté l'agent Deckers. Récidive, particulièrement mauvais. D'abord parce que c'était la prison assurée, ensuite parce que ça coûtait en général plutôt chère que les amendes qui découlaient de ce genre de comportement. Finalement, j'avais peut-être bien deux jours devant moi à attendre que le temps passe dans cette cellule. Je serais assurément les deux jours en compagnie de la demoiselle. Quand au troisième, il nous abandonnerait d'ici quelques heures lorsque son taux d'alcool aura suffisamment diminué qu'il soit acceptable. Combien d'hommes se plaindraient d'être en tête à tête avec une demoiselle comme celle qui me faisait face? Très peu assurément, je ne m'en plaignais pas:

- Vous n'êtes pas mal non plus dans le genre, vous semblez plutôt savoir y faire pour ce qui est des infractions, j'ai même dans l'idée que ce n'est pas la première fois que vous voyez les barreaux de ce côté.

Pour ma part, ce n'était pas la première fois. Oh non. A frapper des hooligan venant d'autres clubs, il arrivait régulièrement que je vois ces barreaux pendant un temps. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il avait toujours exister une sorte de code de conduite entre hooligan. Personne ne frappait une personne à terre, personne ne tuait, personne n'utilisait d'armes sans un accord préalable par un émissaire intouchable. Enfin personne ne portait plainte contre personne tant que ces règles étaient entendues. Ainsi je m'en sortais toujours, mes visites des cellules avaient simplement pour but de me permettre de me calmer, selon les termes des policiers. Loin cette époque, apparemment pas ce que j'y avais appris puisque je savais encore me battre. Je ne doutais cependant pas qu'un combat contre la demoiselle puisse être tout particulièrement intéressant, mais ce n'était pas vraiment l'important du moment. J'eus un sourire amusé pour la remarque de la jeune femme comportant les mots des hommes en sa présence, effectivement, je voulais bien la croire. Et c'est un rien amusé que je répondais sur le ton de l'humour et de l'ironie:

- J'imagine bien que la plupart de ces hommes ne voulaient pas se contenter de parler avec vous. Dans le fond, j'ai la conviction que vous êtes pleinement consciente de vos charmes et de comment les utiliser au mieux pour avoir un homme. Après tout, on ne peut pas blâmer une belle femme de jouer de ses charmes, plutôt de ne pas le faire.

Comme la demoiselle s'asseyait, je lui faisais ma proposition qui je le savais devait lui paraître étrange. De quoi une personne dont elle ne savait même pas le nom pouvait-elle avoir envie de s'entretenir avec elle? Impossible de vraiment savoir où je pouvais vouloir en venir avec elle. Cependant je comptais que la demoiselle soit curieuse assez pour se décider à accepter. Et j'espérais que mon intervention avec l'imposant bonhomme d'avant joue en ma faveur. Je ne savais pas si ça allait être suffisant, mais finalement la demoiselle accepta sous condition que je me présente. Je lui souris avec un petit signe de tête l'invitant à se lever tandis que je faisais un signe au policier qui était présent. Il vint devant les barreaux, me regardant:

- Bien voilà qui est charmant, un tout jeune policier. Il vous laisse déjà aux équipes de nuit. Bon, regardez-moi bien et dites à la demoiselle qui je suis tout en ouvrant.

- Monsieur Ness? Je...Je vous ouvre tout de suite.

- Je vous remercie! Mademoiselle, si vous voulez bien vous donner la peine.

Je souris au regard un rien hagard de la demoiselle. Celle-ci ne se fit pas prier pour sortir de la cellule et marcher à mon côté vers la rue hors du commissariat. Nous eûmes un petit geste de la main pour Deckers en sortant. Celui-ci nous aurait surement tué si les regards pouvaient tuer. J'ouvrais la porte à la demoiselle lui permettant de sortir du commissariat. A partir de là, je savais que j'allais devoir jouer serré pour parvenir à garder l'attention de la demoiselle car finalement elle devait se douter de qui j'étais:

- Désolé de cette façon de faire un peu hors du commun mademoiselle Valerias, j'avais cependant besoin de discuter avec vous et c'est là ce que j'ai trouvé de mieux. Vous fuyez les hommes de loi comme la peste et je suis procureur. Avant que vous me frappiez, je veux que vous pensiez que ce que j'ai fais là est assez hors du commun pour que vous puissiez penser que ce que je veux vous dire l'est aussi. Cependant, vous m'avez promis un verre si je vous disais mon identité. Vous la savez, vous avez promis, j'espère que vous tenez vos promesses, et voyez le bon côté. Dans le cas où vous vous fichez de ce que j'ai à vous dire, vous aurez évité des complications et quelques nouveautés sur votre casier judiciaire. Je vous autorise même à me frapper si vous en ressentez le besoin...
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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeLun 9 Mar - 20:51


    Décidemment, ce garçon me plaisait bien.
    Ironique, canon, il avait de la répartie, et ne me prenais pas pour une potiche!
    De plus, lui et moi étions du même côté des barreaux.
    Cependant, je me méfiais de cette proposition qu'il venait de me faire, mais acceptait tout de même de voir de quoi cela pouvait parler.
    Le holligan se leva, et apostropha un policier qui s'empressa de lui ouvrir.


    Etait-ce possible?


    Ou bien, peut-être ce flic était-il un complice? Pourquoi pas après tout. Dekers avait bien fait partie du même gang que moi...
    D'ailleurs, en sortant, je lui adressais un sublime sourire auquel il n" rpondit pas.
    Les hommes, quelle bande capricieux...


    Monsieur Ness avait dit le flic. Ness? Ce nom m'était inconnu. Des flics, et des hooligans.
    Mes bras se croisèrent sur ma poitrine tandis que je faisais face à mon "sauveur" (?) qui me parlait.
    Il m'appela Valerias. Qu... Quoi?!? Il me conaissait!
    Ce mec...


    Il s'était bien foutu de moi dis donc!
    Un procureur, rien que ça?
    ET moi qui l'avait pris pour un allié potentiel!!!
    Il m'avait trahie, n'avait que jouer.


    J'éructais lentement, avec une haine qui grimpait en moi.


    -Espèce de... Vous m'avez trompée!! Comment avez vous pu...


    J'avais un promis un verre à ce traître?
    Ce... les mots étaient encore trop peu fort pour le décrire. Recourir à une ruse aussi stupide pour me parler... J'avais failli draguer un procureur! J'étais folle!!!
    Et il me narguait encore, disant qu'il m'autorisait à le frapper?
    Pour que ca figure sur mon casier? Bien sûûûr.
    Mes yeux le fixaient avec haine tandis que je serrais les poings, mes ongles s'nefonçant dans mes paumes.


    J'étais si proche de ce sale procureur que je pouvais lui briser le nez comme je l'avais fait avec Dekers.
    Mon poing partit, et s'enfonça sur le ciment du mur du poste de police. Je sentis la chaire éclater sous le contact du mur, mais je m'en moquais.
    Je serrais les dents en voyant l'étendue des dégats. Peu importe.
    Je rejetais mes boucles brune en arrière pour fixer d'un oeil légèrement moins énervé le type en face de moi. Jefferson Ness.


    Je revins vers lui, et malgré mes centimètres en moins, je posais ma main ensanglantée sur sa poitrine, le poussant violement.
    Relevant le menton, je dis sur un ton revêche.


    -Allons boire votre verre. Je tiens toujours mes paroles. Et je ne triche jamais sur mon identité.


    Je me retournais, un sourire ironique aux lèvres. Je ne sais pas comment j'avais fait pour ne pas lui démolir le visage. Peut-être sa beauté l'avait-il sauvé? x) Pour le moment, je voulais savoir ce qu'il me voulait. rien de plus, et rien de moins.
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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeLun 9 Mar - 22:05

Jefferson Ness, carte sortie de prison, vous ne passez pas par la case départ et vous ne recevez pas mille dollars, mais au moins, vous échappiez à un bon moment en garde à vue. Pouvait-on dire que j'avais joué avec la jeune femme en lui cachant qui j'étais vraiment? C'était vrai et pas vrai car j'étais effectivement derrière les barreaux pour ce que je lui avais dis. Peut-être exception faites de ce qui était de la voiture, mais cela figurait déjà sur mon casier judiciaire. Heureusement que papa possédait des bureaux d'avocat car avec mes, certes rares, antécédents, je n'aurais jamais pu prétendre pouvoir en rejoindre un. Cependant j'espérais que ma notoriété serait suffisante que je puisse un jour intégrer un plus grand bureau que celui que j'avais actuellement. Quoi que pour le moment, je n'en avais absolument pas l'envie. Le Yukon m'avait séduis avec ses décors et sa beauté, aussi, être soumis que j'étais à cette beauté, je n'avais plus aucune envie de quitter le somptueux endroit. Je savais ce qui allait suivre et j'étais bien conscient que je ne progresserais pas positivement dans l'estime de la jeune femme lorsqu'elle apprendrait la vérité. Ce n'était pas vraiment le but que je m'étais fixé qu'elle me haïsse. En faites ce n'était pas du tout mon but, j'avais une proposition que je savais qu'elle ne pourrait pas refuser, malheureusement le plus compliqué était de saisir la jeune femme. Il me fallait la voir mais hors du commissariat et qu'elle m'écoute en sachant qui je suis. Pas évident pour une demoiselle qui était en rogne avec la loi, mais finalement j'avais réussi à «piéger» la demoiselle. C'est ce que les juristes faisaient, il piégeait les gens. Je ne voulais pas piéger la jeune femme, en tout cas, pas négativement pour elle, le seul problème c'est qu'elle n'en savait rien. En plus de ça ce que je venais de faire, et ce que j'allais faire si elle acceptait ma proposition me vaudrait d'être rayé de l'ordre des avocats si cela venait à s'apprendre. Il ne fallait donc pas que ça tombe entre les oreilles de la police, sinon je pouvais dire «adieu» au charmant petit confort de mon poste.

La demoiselle semblait s'interroger à mon sujet, un hooligan qui la libérait avec la complicité d'un policier plus que respectueux à son égard. Oui effectivement, la demoiselle pouvait se poser beaucoup de questions à mon sujet, toutes seraient parfaitement justifiées. D'autant que je venais de la nommer par son nom de famille, lui signifiant ainsi que je la connaissais au moins de nom. Surprise petite demoiselle. Apparemment cette nouvelle que je la connaissais l'enchanta encore moins que finalement je lui disais qui j'étais véritablement. Je la sentis se mettre véritablement en pétard, me criant dessus, je l'avais mérité il allait sans dire. Je lui avais proposé de me frapper, ceci avait véritablement été pour lui permettre d'extérioriser cette colère qu'elle devait désormais avoir pour moi. Je ne comptais pas porter plainte contre elle, j'avais besoin d'elle. Enfin besoin d'elle, c'était relatif, simplement pour ce que je voulais faire, ce serait plus facile de le faire avec elle que contre elle. Je voyais ses poings se fermer comme si elle allait me frapper, mais finalement elle éclata la chair de son poing sur le mur du commissariat. Elle revint en pétard, me bousculant légèrement, elle me dit qu'elle tenait toujours ses promesses. Donc, je l'emmenais dans un bar pas trop loin que je connais. En parfaite gentleman je tirais sa chaise pour «l'aide» à s'asseoir, elle toisa gentiment mon geste d'un petit mouvement de tête. Je m'asseyais face à elle après avoir posé devant elle et moi deux verres de bière. Son regard semblait devenu glacial pour moi, avant d'en venir au fait, il semblait bon de commencer par calmer ce feu en elle:


- Ce qui s'est passé avant n'était pas prémédité, tout du moins pas le nez de Deckers, pas le camionneur. J'ai parcouru votre dossier, très intéressant, il doit ressembler au mien. Oui j'ai un passé de délinquant. J'étais hooligan en Angleterre, les arrestations pour coups et blessures et ivresses sur la voie publique y sont assez communes. Cependant, ce qui a attiré mon regard dans votre dossier était cette fervente conviction avec laquelle vous défendiez que votre grand-père ne s'était pas donné la mort. On ne vous a pas donné la chance d'en parler, je vous donne cette chance de me dire ce qui vous fais penser qu'il n'ait pu se donner la mort...
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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeMer 11 Mar - 16:56



    J'avais été piégée comme une gosse.
    Après avoir hurlé ma rage contre le mur le plus proche, je poussais le procureur qu'il était pour que nous allions dans son foutu bar. Plus vite on y serait, plus vite je tiendrais ma promesse et plus vite je pourrais me barrer de ce piège.


    Comme un parfait gentlemen, il me fit asseoir à une chaise, et il eut droit à un léger sourire. Puis, il posa devant moi un verre de bière auquel je ne touchais pas, m'enfonçant dans mon siège, bras croisés, mon regard devenu glacé.
    Jefferson prit la parole, me jurant que rien n'avait été prémédité. Ni le nez cassé de Dekers, ni le coup du camionneur. Comme si j'allais y croire!


    -Ben tiens! Vous auriez bien été capable de les payer ces deux la pour pouvoir m'attraper... Surotut Dekers. Il est tellement cupide. C'est d'ailleurs étonnant qu'en tant qu'ancien membre de gang, il soit devenu flic...


    J'avais lancer l'information avec un air évasif. Mais sans doute Mr le-procureur-en-chef allait-il garder cette info bien au chaud dans un coin de sa tête?
    Il dit alors avoir parcouru mon dossier, et rajouta qu'il l'avait trouvé intéressant. Avec un sourire ironique, je répliquais.


    -Ravie qu'il vous plaise tant...


    J'étais dure, c'est vrai. Mais je l'étais devenue prgressivement. J'avais apprécié ce type en tant qu'hooligan, mais depuis qu'il était "Mr Ness" Ca ne marchait plus.
    Et alors, il ma parlat de Gabriel.
    Durant une courte seconde, je parus étonnée, je le savais.
    Pourquoi me parlait-il de mon grand-père?
    J'étais assez passer pour une abrutie à cette époque!
    Et alors, le procureur m'apparut autrement que comme un ennemi à mépriser. Même comme un potentiel allié. Il voulait savoir pourquoi j'avais insisté à dire que mon grand père ne s'était pas donné la mort.
    Mais je restais soupçonneuse. Plissant les yeux, je demandais.


    -Pourquoi êtes vous intéréssé par cette affaire?


    Cependant, je soupirais, et parlais.


    -Mon grand-père, Gabriel Valerias, n'était pas de ce genre d'homme. Il a toujours méprisé le suicide. Toujours. De plus, le légiste à remarqué qu'il n'avait plus tellement de sang dans le corps, mais aucune marque sur les poignets. Le sang n'aurait pas pu s'échapper par la. Je veux savoir qui est le sal*pard qui à tué le dernier membre de ma famille. A part mon frère, il ne me reste plus rien. Et puis, je sais que je lui cause bien du souci avec mon passé!



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Jefferson Ness
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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeMer 11 Mar - 22:12

Pouvait-on décemment dire que j'avais piégé la jeune femme qui me faisait face? Oui en quelque sorte on pouvait le faire. Mon but n'avait pas été autre que de la «contraindre» à un verre avec moi. Je comptais sur son honneur ou peut-être sur son arrogance pour qu'elle accepte encore de tenir sa promesse même une fois le pot aux roses découvert. Ce n'était pas vraiment comme ça que faisait habituellement les procureurs, ils avaient plutôt tendance à s'asseoir en face de la personne, dans une salle d'interrogatoire. Devinez quoi, dans cette salle, ils interrogeaient la personne en la bombardant de questions toutes plus assommantes les unes que les autres. Pourtant toutes ces questions avaient un but et ce n'était pas forcément que vous y répondiez. Enfin si évidemment, c'était mieux quand les réponses venaient, mais elles n'étaient pas posées sans avoir été réfléchi pour avoir un impact sur la personne si elle se voulait peu coopérative. Aujourd'hui, et c'était parfois dommage, la torture n'était plus considérée comme un moyen fiable et acceptable pour tirer des aveux aux gens. En effet on pouvait leur faire dire n'importe quoi et souvent ceux qui résistaient mourraient, cependant au moins on avait des aveux et pas des demi-mots sur lesquels un avocat pouvait jouer pour faire douter un jury. Alors non, l'entrevue que j'aurais avec la demoiselle n'était pas conventionnelle.

D'ailleurs ma tenue n'avait en elle-même rien de bien conventionnel pour un procureur, c'était tout simplement moi. A la vérité ce soir, je n'avais pas prévu d'être un procureur pour la demoiselle, je voulais simplement être un jeune homme de vint-quatre ans. D'abord parce que cela passerait mieux aux yeux de la jeune femme, ensuite parce qu'il ne s'agissait pas d'une enquête demandée par quelqu'un. Ce n'était pas un travail qu'on me payerait car il était fais en douce. Le dossier Gabriel Valerias? Je n'aurais jamais dû logiquement y avoir accès si la jeune femme ne demandait pas une enquête. Encore eut-il fallu qu'elle le fasse dans le bureau où j'officiais, que les services internes ne s'en mêlent pas et que je sois choisis pour un tel dossier. Ce genre de cas de réouverture était toujours très médiatisé et souvent était un bordel innommable qu'on ne confiait pas aux plus jeunes dans la loi. J'avais improvisé pour l'avoir, sans payer personne, j'avais simplement réfléchis, et je l'avais récupéré de façon peu légal, mais quelle différence cela pouvait-il faire? Il suffirait une fois le dossier constitué que la demoiselle porte plainte, je saurais quoi chercher et où le trouver. En tous les cas elle semblait tenir en bien piètre estime les hommes de loi, tout particulièrement Dekers et son équipier:


- Ne vous en faites pas, je suis conscient de leur passé, et c'est une raison qui m'a poussé à vous rencontrer ici et non pas dans une salle d'interrogatoire. C'est en choisissant de collaborer qu'il a eu droit d'accéder à la Police, croyez-moi aussi que pour ce qui est de sa progression carrière, il ne progressera plus.

La jeune femme ironisa de ce que je disais de son dossier, au moins il semblait que même avec un homme de loi, elle pouvait encore sourire et faire un peu d'humour. Je répondis simplement d'un hochement de tête. Elle ne le savait pas, mais son dossier m'avait régulièrement tenu éveillé, parfois des nuits entières. J'essayais de comprendre comment une jeune femme avait pu défendre avec autant de ferveur ce grand-père qui s'était officiellement suicidé. Elle avait un passé lourd, forcément qu'elle n'avait pas vraiment été entendue, c'était la chance que je voulais lui laisser et j'espérais qu'elle la saisirait, chose qu'elle fit mon plus plus grand plaisir. Ce fut après un soupir et après m'avoir demandé pourquoi je faisais ça qu'elle finit par me répondre. Elle se sentait coupable de ce qu'elle lui avait fais vivre avec son passé. Je pris un instant avant de lui répondre après une gorgée de bière, mais prenant soin de ne pas répondre à sa question dans un premier temps:

- C'est également ce que j'ai constaté en passant en revue le dossier de votre grand-père. J'ai trouvé également cela bien étrange que cette absence quasi-totale de sang. C'est en faites ce qui a attiré mon attention, un homme se suicide, mais pas de sang. Plutôt étrange et inhabituel. Vous vouliez savoir pourquoi je suis intéressé, bien parce que j'ai fais mes études dans les erreurs policières notamment. Vous pensez que la police s'est trompée, je suis à votre écoute. J'imagine ne pas avoir à vous dire que ce que je fais là n'est pas totalement légal. Je suis ici pour vous proposer un rien d'aide pour trouver la vérité. Je ne veux ni l'éclat que cette affaire pourrait faire, ni de l'argent. Ni même que vous vous sentiez redevable. Je veux juste ce que trop peu de monde semble vouloir trouver pour vous et votre passé, la vérité...
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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeMer 25 Mar - 18:57



    Alors comme ça, c'était en acceptant de "collaborer" que ce traître de Dekers avait grimpé dans la police? Et Drake avec lui?
    Les sales... Les mots ne me venaient même pas à l'esprit tellement je trouvait cette trahison immonde.
    Les dents sérrés, je fulminais.


    -Pourritures...


    C'était ça leurs petites absences. Prétextés par des excuses tellements bidons que j'y croyais!
    Jefferson-le-procureur me rassura en me disant qu eniveau carrière, ils ne bougeraient plus. C'était censé me faire plaisir? Non, parce que personellement, si on voulait me faire VRAIMENT plaisir, c''aurait été de les renvoyers, de les emasculer et... Je m'arrêtereais la hein!
    Puis la discussion enchaîna sur Gabriel. Ca avait toujours été dur d'en parler sans serrer les poings...


    Soupçonneuse, je demandais à Mr Le proc' pourquoi il faisait ça, tout en lui expliquant ma version des faits. Et non pas ce stupide suicide...
    A mon grand étonnement, il m'annonça que lui même avait trouvé cecla étrange, ce fait que le sang ait quasi été inexistant dans le corps du défunt. Je préferais parler de 'corps', 'mort', 'victime'... Tout plutôt que de me rappeler qui avait été assassiné.


    -Pour ce qui est du sang, ne pourrait-on pas envisager une sorte d'anthropophagie?

    Après tout, nombreux Américains disjonctaient un peu avec les films d'horreur. Pourquoi n'y aurait-il pas eu un cinglé qui se serait pris pour le nouveau Hannibal Lecter, ou bien même, se dirait que le sang faisait rajeunir, une débilité dans ce genre quoi!
    Soufflée, j'écoutais Jefferson m'expliquer qu'il travaillait dasn les erreurs policières. Alors, la, j'eus une quantité innomable de répliques cinglantes sur les flics, mais me tut. Ce mec avait l'air d'être de mon côté, et de ne pas me prendre de haut.
    Silencieuse, je l'écoutais me dire ce qu'il pensait, que je n'avais pas à être redevable ou quoi que ce soit. Qu'il voulait seulement trouver ce que personne n'avait voulu m'accorder. La vérité.


    Prenez moi pour une folle si vous le voulez, mais en entendant les paroles de ce procureur, je faillis le remercier. Oui,vous avez bien lu. J'avais été sur le point de remercier un homme de justice. Mais j'étais trop fière, trop rancunière. M^me si ce type était en train de m'aider, je ne pus qu'incliner la tête à sa dernière phrase, et m'enfoncer un peu plus dans mon siège, mon genou se posant contre le rebord de la table.


    Avec un nouveau sourire, je répondis.


    -Je vous préfère en Hooligan qu'en proc'... Mais... Je dois reconnaître que vous êtes le premier "homem de justice" pour lequel j'ai ce qu'on peut appeler un semblant de respect.


    Pour la première fois depuis l'entrevue, je pris une gorgée de la boisson qu'il m'avait prise. Je n'étais pas apprivoisée, mais en tout cas, moins méfiante. Cela se voyait complètement.
    Restant un instant silencieuse, je lançais alors.


    -Pourquoi être devenu procureur?


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MessageSujet: Re: Au poste! [PV=Ann]   Au poste! [PV=Ann] Icon_minitimeMer 25 Mar - 21:47

Ce n'était pas mon intention d'obliger la demoiselle à discuter avec moi, même si cela devait lui sembler être le cas. Pas plus que je ne voulais que lui dire ce qu'elle voulait entendre. Bien sûr j'allais un peu lui dire ce qu'elle devait entendre pour se sentir un rien en confiance avec moi. Cependant, ce n'était pas un rendez-vous galant, ni une tentative de séduction, ce n'était rien de ça. D'ailleurs avant aujourd'hui, je n'avais jamais vu la demoiselle, tout au plus je l'avais peut-être croisé au détour d'une rue sans lui prêter plus attention que cela. Alors non ce n'avait pas été une tentative pour approcher de la demoiselle. En plus de ça, il fallait bien avouer que je doutais avoir besoin de recourir à ma fonction de procureur pour séduire une fille. Même si de toutes évidences cette demoiselle n'avait pas le caractère de la potiche qui se laissait docilement faire. Ce n'en était que mieux si j'avais voulu séduire la jeune femme, après tout plus le jeu était difficile, plus il était amusant. Et conséquence logique de cela, plus la finalité en était appréciable. C'était ainsi qu'allaient les choses, l'attente dépassait parfois la chose elle-même. Seulement avec la demoiselle aujourd'hui, il n'était pas vraiment question de prendre du bon temps ou de s'amuser. Je ne mentirais pas en disant que la demoiselle me laissait insensible. Indéniablement elle avait des charmes tout particuliers et il ne fallait pas le nier, elle était plutôt une très belle jeune femme.

Alors oui la possibilité de prendre du bon temps avec la demoiselle m'avait un moment traversé l'esprit. Cependant c'était bien une chose que je savais faire que de séparer mes envies bassement humaines et enfantines de ce qui était vraiment important. Je n'étais pas là pour me lancer dans un jeu de la séduction, soit dis en passant qu'il put être sympathique, pour préférer un rien de sérieux plus que nécessaire. Le temps n'était pas vraiment au jeu et à la plaisanterie, après tout, j'étais pour l'heure le procureur Ness pas le jeune homme de vingt-quatre ans. Bien sûr on pourrait me dire que si, que j'étais le jeune homme quoi qu'il advienne. Bien sûr j'étais ce jeune homme, mais il ne fallait pas tout mélanger. J'étais ce jeune homme et ce procureur dans un seul et même corps et il n'y allait pas de schizophrénie. Seulement parfois j'étais ce jeune homme un peu stupide et naïf qui écoutait ses envies et les appels de son corps. D'autres moments, comme celui qui passait en ce moment, je devenais ce procureur impartial et peut-être un rien froid que j'étais. J'écoutais la demoiselle réagir à ce que je disais concernant les deux personnes qui étaient avant avec elle dans un gang. Visiblement elle n'appréciait pas ce que je venais de lui dire, je la comprenais ça avait été pareil lorsque j'étais un hooligan. Combien de personnes jouaient sur deux clubs en même temps, enfin jusqu'au moment où la vérité leur revenait à la figure. Principalement sous forme de coups de poings. Douloureux retour à la réalité pour ces traitres.

Trahir des hooligans ou des personnes dans un gang étaient particulièrement dangereux et peu recommandé pour la santé. La demoiselle semblait irritée du comportement de ses anciens partenaires, c'était parfaitement compréhensible. En tous les cas, la demoiselle semblait avoir un tempérament assez emporté, je ferais donc attention à mes choix de mots et de paroles. Ne manquerait plus que je me mette la jeune femme à dos. En tous les cas, le sujet que je lui proposais était un sujet qu'elle connaissait pour l'avoir défendu visiblement avec une ferveur ardente. Certains antécédents de la demoiselle étaient liés à la mort de Gabriel Valérias. La jeune femme avança une théorie intéressante sur l'absence de sang et je devais avouer y avoir pensé par pour cette affaire mais pour les meurtres de la forêt. Dans le fond j'avais aussi soulevé la possibilité que les meurtres de la forêt aient eu lieux ailleurs, alors pourquoi celui-là serait différent. La mort correspondait parfaitement. Je répondais à la demoiselle avec un calme placide, celui que j'aurais si nous étions dans l'office à Whitehorse:


- En effet, c'est une possibilité que je n'avais pas imaginé pour monsieur Valérias. Cependant je l'avais envisagé pour les corps retrouvés dans la forêt dernièrement. Les causes de la mort sont similaire, les corps de la forêt sont également retrouvés en très grande partie vidés de leur sang. Cela semble éloigner encore un peu plus la thèse du suicide.

La demoiselle avait raison au moins sur ce point et je ne pouvais pas la contredire. A nouveau je remarquais que j'éloignais une décision de justice de ma thèse. N'était-ce pas d'ailleurs le propre du juriste que de tenter de faire éloigner les thèses défendues par les autres. Sauf que là je remettais en cause une décision de justice. Si mon supérieur venait à l'apprendre nul doute qu'il n'apprécierait que très peu ma décision. Ce serait selon lui le fruit d'une décision purement arbitraire qui était liée à des pulsions que je ressentirais pour la jeune femme. Même en admettant que j'eus envie de prendre du bon temps avec la demoiselle, je savais faire la part des choses, je savais garder cette neutralité si particulière des juristes. Aussi je ne répondis à sa remarque sur le fait qu'elle m'apprécie que d'un simple hochement de tête approbateur. Exactement comme aurait fais un juriste pour montrer avoir entendu le compliment et le fait qu'il en était conscient. C'est là qu'elle me posa une question qui me surprit mais sans que cela ne se remarque. Je commençais une réponse avec cette neutralité que j'avais eu auparavant:

- Bien je suis devenu procureur avant tout parce que la loi...je m'arrêtais, Ok, je pense qu'on pourrait laisser tomber les vouvoiements. Je suis devenu procureur parce que je devais faire des études. J'abusais régulièrement du fait que mon père était riche et mes excès pardonné avec une aisance prodigieuse. Des parents rarement présents ne pouvaient décemment s'en prendre à moi pour des excès. Alors mes parents m'ont envoyé dans un pensionnat où rien n'était toléré, ni téléphone, ni ordinateur, presque un couvent. Alors j'ai choisis une des options d'étude, j'ai garanti à mon père que je travaillerai sérieusement. Je me suis retrouvé à Harvard, merci l'argent, où j'ai étudié le droit. Par choix, mais aussi parce que mon père est patron de bureaux de juristes autour du globe, ma mère est avocate. Alors voilà. Puis je suis arrivé ici parce que mon passé n'est pas vraiment irréprochable, et qu'il fallait me faire une réputation. Sauf que je me suis attaché à cet endroit. Et toi, qu'est-ce que tu fais? Je veux dire à part te faire régulièrement contrôlé par des idiots de flic à qui tu casses le nez?
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