Vampire Thême
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 J'ai froid...Si froid...[PV=Lidia]

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Jefferson Ness
Innocente et fragile proie
Jefferson Ness


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Mémoire
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MessageSujet: J'ai froid...Si froid...[PV=Lidia]   J'ai froid...Si froid...[PV=Lidia] Icon_minitimeVen 12 Juin - 12:26

Que fait-on au Yukon quand on s’ennuie et qu’on a pas mal de temps libre devant soi ? Et bien soit on peut se prendre pour chercheur d’or et espérer repartir les poches cousues d’or après avoir trimé des heures durant le long d’une rivière. Soit on pouvait aussi simplement se dire que d’avoir décidé de fermer son bureau le samedi était une idée parfaite et que cela permettrait une petite promenade. Bon évidemment le summum aurait été certainement de faire une petite ballade et de tomber sur une rivière où se voyait des reflets dorés qui signifiaient que désormais vous serez riche. Cela dit était-ce vraiment la vraie richesse que l’argent ? Parfois j’en doutais. Non pas parfois, j’en doutais. Mon père est riche, très riche et pourtant pour les rares fois où je peux lui parler, je n’ai pas le sentiment qu’il soit heureux, ou uniquement quand il parle de son travail. A croire qu’il vit pour gagner de l’argent. J’avais connu par le passé une toute autre richesse, l’amour. Enfin j’avais appelé ça de l’amour et décidé que cela s’y apparentait. Ca remontait à un moment désormais et je devais avouer que ça me manquait. Pas nécessairement des nuits torrides, mais les petits signes, les petits gestes que l’on pouvait avoir. Un sourire le matin, sentir quelqu’un prêt de soi en s’endormant, un baiser, une promenade main dans la main. Des petits signes sans réelle importance sinon de faire tout le charme d’une relation.

Oh diantre, qu’est-ce qui pouvait bien m’arriver en ce moment à être si nostalgique et à toujours me montrer pensif et vivant dans mon passé. Oui bien sûr le Yukon ce n’était pas la vie que j’avais eu avant, mais depuis trois années je m’y étais fais. Certes mes relations sociales étaient très limitées, cependant c’était le contrecoup de mon métier. Puis il fallait dire que j’avais plutôt bien réussis ici. Tant dans mon métier que sur un plan purement personnel. Enfin réussis sur un plan personnel, disons que j’étais vivant, en bonne forme, que je parvenais à garder mon appartement dans un état pas irréprochable, mais bien entretenu. C’était une réussite en soit. Evidemment il me manquait et me manquerait surement toujours le côté social de ma vie, mais j’avais promis de faire des efforts. A qui pouvait-on faire une promesse quand vos parents ne s’intéressent à vous que pour votre travail ? Bien à votre supérieur voyons ! Enfin à mon supérieur, il était ce qui s’approchait le plus d’un ami, si l’on exceptait Shayla bien entendu mais ma relation avec la jeune femme était un peu particulière. Tout notamment parce que je savais un secret qu’elle avait peur de dire ici et que je lui avais fais une proposition un peu folle certes, mais qui finalement ne changeait pas grand-chose pour moi. Je jouerais occasionnellement le rôle de petit ami avec elle, de cette façon son secret serait gardé. Comme de toutes façons j’étais seul, ça ne changeait rien du tout à mon traintrain quotidien.

Bon allez, ce n’était pas tout que de penser au passé avec un air morose, il était grand temps de s’y mettre puisque j’avais décidé de randonner et que précisément à cet effet je m’étais levé tôt. Le but étant de partir tôt pour pouvoir tranquillement découvrir un peu les forêts du coin. Trois années que j’étais ici et je commençais à peine à réaliser la chance que j’avais d’avoir toute cette nature autour de moi. La nature avait quelque chose d’étrangement relaxant quand on savait prendre le temps de l’apprécier. Mais pour l’apprécier vraiment il fallait oser aller à la nature le plus naturellement possible, c’est dans cet esprit que j’avais préparé mon paquetage. Un vieux sac vert armé dont les coutures allaient bientôt me lâcher mais qui avait une certaine valeur sentimentale puisqu’il venait d’Angleterre. Je glissais dans mon sac deux gourdes d’eau, même si je doutais que ce soit vraiment utile vu ce qu’il pouvait pleuvoir en ce moment. Un sandwich pour le repas de midi, une boussole, un couteau, une carte, un briquet, une lampe de poche et ne savait-on jamais ce qui pouvait arriver, un imperméable plutôt lourd mais tenant bien chaud. Oui dans ce coin au Nord du Canada, j’avais appris qu’on n’était jamais trop prévoyant quand au temps, j’en avais fais les frais ma première année. Ma seconde année déjà moins et cette année, j’étais si on pouvait le dire ainsi, paré pour les intempéries.

J’avais prévu de commencer à marcher depuis chez moi comme les sentiers se faisaient nombre autour de la petite bourgade où je résidais. Je m’enfonçais doucement dans la forêt, mon sac sur le dos tandis qu’une fine pluie s’abattait sur mon corps. Je sentais les gouttelettes qui tombaient glaciales, mais je ne m’en occupais, appréciant trop ce moment de solitude au milieu des bois. Je n’avais pas vraiment de but précis sinon que d’explorer les lieux et de m’isoler. Je n’avais rien emmené qui appartement au monde moderne, pas de téléphone, pas d’ordinateur, de toutes façons qu’en aurais-je fais ici au milieu de nulle part ? Il n’y avait aucun réseau et l’air était si humide que les composants n’auraient pas apprécié. Puis c’était une journée que j’avais décidé de ne consacrer à rien d’autre que la nature et quelque part à moi. J’avais besoin de ce moment de calme et de tranquillité, trop de boulot la semaine, trop de solitude le week-end. Bien sûr aller dans les bois n’allait pas aider à résoudre ma solitude, mais au moins ça me permettait de ne pas y penser et quelque part ça me permettait de « m’évader ». La forêt bien qu’assez froide et pouvant paraitre austère, avait pourtant quelque chose de réconfortant, même quand on savait les meurtres. J’aimais simplement m’y promener sans que cela ne nécessite de grandes explications.

Je croisais un peu plus tard dans la matinée, aux alentours de dix heure et demi un tandem de personnes, apparemment des gardes-chasses que je saluais tandis qu’ils me demandaient si je n’avais pas vu une biche blessée. Les saluant d’un signe de tête, je leur indiquais qu’ils étaient les premières personnes où animaux que je rencontrais sinon des petits oiseaux. Je ne savais pas s’ils plaisantaient ou non en me disant de faire attention aux loups. Je devais avouer ne jamais m’être demandé ni même inquiété d’ailleurs de ce que je pourrais croiser comme animal dans ces bois, mais des loups ?! Enfin théoriquement ceux-ci n’attaquaient pas l’Homme, théoriquement. Puis ce n’était pas les loups qui avaient fais les morts dans la forêt, j’avais vu les photos des corps au boulot et *Ah non hein ?! Ca va oh ! Cinq jours dans la semaine à travailler, le week-end c’est repos, on reverra ça lundi. Il y a des loups, il y a des loups, on ne va pas en faire une montagne.* C’est ainsi que je repris ma route sans vraiment plus penser aux loups que je pourrais hypothétiquement rencontrer, mais en écoutant le chant des oiseaux et ce silence si particulier de la nature. Ce n’était jamais un silence total et vide de son, toujours il y avait un gazouillis, le bruit de l’eau, du vent dans les feuilles, mais c’était le silence comme je l’aimais. La journée passa ainsi à une vitesse affolante et il était presque dix-sept heures quand je me rendis compte de quelque chose.

J’étais dans la forêt avec une carte et une boussole, mais ça faisait un moment que j’avais oublié les sentiers et chemins pour m’aventurer un peu n’importe comment dans les bois. Je pris donc boussole et carte, sauf que sans savoir où vous êtes, l’utilité reste douteuse, enfin pour dire vrai, il n’y a aucune utilité à une carte et une boussole sans savoir où vous êtes. Je tentais de me repérer tant bien que mal mais sans grand succès, d’autant que je devais avouer n’avoir pas été attentif le moins du monde. Je ne pouvais pas être à ce point perdu ? Et pourtant si d’autant que la nuit tombait plus rapidement que je ne l’avais pensé dans la forêt. *Mais idiot tu aurais pu t’en douter que ça allait être le bordel avec la nuit tombante et maintenant tu vas faire quoi grand malin ?* Ah ça c’était la question qui valait de l’or d’autant que je marchais à la seule lumière d’une lampe de poche, que les jambes commençaient à avoir du mal. Et que ma montre affichait presque vingt et une heure. Il commençait à faire de plus en plus froid avec un désagréable vent qui se levait et je pressais mon pas, ce qui ne fut pas une bonne idée. Dans le noir, je ne vis pas arriver ce cours d’eau, me prenant les pieds dans ce que je croyais être une pierre, je tombais dans la rivière, glaciale il va sans dire.

Je sortis rapidement de l’eau comme je le pouvais, posant ma main sur le « sol », je la sentis s’enfoncer et devenir étrangement poisseuse. Je la retirais rapidement, constatant que ma « pierre » dans laquelle j’avais buté était en réalité la biche recherchée ce matin. Je me redressais violemment, cédant complètement à la panique, je courus jusqu’à ce que finalement je tombe à nouveau. Je n’avais jamais paniqué comme j’étais entrain de le faire, je sentais mon cœur battre à cent à l’heure, affluant si violemment à mon cerveau que j’en avais du mal à réfléchir. Je m’adossais à un arbre posant ramenant mes genoux près de moi, glissant mon sac entre mes jambes. Je respirais comme une personne paniquée et totalement apeurée, mon regard perdu autour de moi dans tous ces bruits que j’avais apprécié et qui maintenant me terrorisait. *Allez reprends-toi, tu ne vas pas mourir, alors actives-toi. Allumes un feu, et tâches de te rester un minimum en mouvement si tu ne veux pas finir en glaçon.* Je restais encore quelques secondes dans mon état de torpeur et doucement je « reprenais vie ». Comme je le pouvais, je tâchais d’allumer un feu avec mon briquet qui miraculeusement marchait malgré l’eau qui avait envahi mon sac. Le bois eut du mal à prendre, mais je finis par faire un feu à côté duquel je m’assis tendant mes mains pour les réchauffer.

Les vêtements trempés collaient à ma peau et je savais que le plus intelligent serait de les enlever, mais je n’avais rien à mettre à la place sinon mon imperméable que j’avais mis à sécher à côté du feu tandis que je quêtais quelques champignons dont j’étais totalement sûr. Un petit repas de trois champignons grillé plus tard, je ne portais plus que mon caleçon et j’étais emmitouflé comme je le pouvais dans mon imperméable. *Allez courage, le matin va bientôt venir.* Je restais devant le feu, sentant mes lèvres me faire mal tant elles étaient glacées, je tremblais et mes dents claquaient tellement j’avais froid. Je sentais le sommeil me gagner, mais pas ce sommeil tranquille et paisible. Je luttais contre ce sommeil en tentant de me réchauffer, tendant mes mains vers le feu, m’en approchant emmitoufler dans mon imperméable. Je prenais conscience que ma main droite était encore maculé du sang de l’animal, mais je n’avais pas vraiment la force de l’enlever. Doucement, je sentais le froid l’emporter, mes yeux se fermaient, mon corps s’endormait, mon cœur se ralentissait. Je tâchais encore de lutter, mais mon cœur était gelé, incapable de continuer son mouvement. C’était stupide, pour un moment que j’avais pensé agréable, il pourrait être mon dernier. Ce fut ma dernière pensée puis le noir…et le froid…
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