Vampire Thême
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 Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]

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Zachary Turner
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MessageSujet: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeVen 27 Fév - 19:03

    Ah les grandes villes ! J’vous jure… Quelle horreur ! Je n’avais jamais supporté d’y rester à cause du nombre de victimes potentielles horriblement trop élevé qu’elles comptaient. Et puis, les villes comme Whitehorse ne dormaient jamais vraiment… Ce qui m’empêchait de vagabonder comme je le voulais ! Vraiment je n’aimais pas les grandes villes… Une chance pour moi, Tania, avec qui j’errais depuis maintenant deux ans, était du même avis ! Voilà pourquoi nous avions quittés les abords de la capitale du Yukon pour prendre la direction de Watson Lake. Enfin, notre dégoût des grandes villes étaient une des raisons de cette petite escapade sans pour autant être la véritable motivation !

    En effet, le fait que nous soyons en route pour Watson Lake et surtout en rapport avec la famille vampirique Anderson ! En effet, le fait que ces derniers parviennent à vivre à proximité des ‘‘Ignorants’’ nous a surpris Tania et moi… mais le plus surprenant c’est qu’ils sont constamment en contact avec leurs victimes. Je le sais car j’aie appris que le père était médecin, la femme enseignante et les plus jeunes vont en cours ! Et puis à toute cette bizarrerie s’ajoutent l’étrange couleur de leur regard, semblable à du miel !
    Voilà pourquoi en cet instant je marchais dans la forêt aux cotés de Tania alors qu’en temps normal nous aurions fui cette région comme la peste ! Vous vous demandez pourquoi ? La raison est simple, en prenant cette direction nous nous rapprochions d’une zone dangereuse… Dangereuse de part le fait que d’autres vampires, qui ne semblaient pas être les Anderson, opéraient dans le coin et que s’ajoutait à ça la présence des sales cabots.



    *On doit être fous…*


    J’observais la brune pour lui faire part de ma pensée mais comme à son habitude elle semblait rêveuse et observait les alentours. Préférant ne pas la déranger, je gardais le silence… et réfléchissais aux moyens que nous aurions à notre disposition pour en apprendre plus sur les Anderson. J’avais beau eu les espionner, je n’avais recueilli aucune information vraiment digne d’intérêt…
    J’aurais très bien pu les aborder mais je ne l’avais pas fait, sans savoir pourquoi d’ailleurs ! Peut-être étais-je impressionner par leur mode de vie sédentaire ou tout simplement par les personnes elles-mêmes. Une fois de plus, je n’en savais rien ! Un bruit se fit entendre près d’un ruisseau et je ralentis pour voir ce dont il s’agissait… Une simple biche ! Ouf… Etant donné que nous longions la rivière Liard, j’espérais ne par retomber sur un cabot. Car j’avais fait la rencontre de l’un d’entre eux il y avait quelques jours… Rencontre dont je n’avais pas parlé à Tania maintenant que j’y repensais !

    Nouveau regard en direction de ma compagne d’errance… Je souris en la voyant observer chaque petit détail qui nous entouraient. Continuant à la regarder tout en avançant je vins à penser que nous étions vraiment différent… Elle avait toujours sur le visage cette mélancolie qui était chez elle un charme, et avait l’air distante, voir même froide ! Mais ce n’est pas ce que moi je pensais… J’étais bien en sa présence ! On se tenait compagnie, on se soutenait et on rêvait tous les deux de pouvoir changer.
    Cependant, je dois avouer que les silences qui s’installaient entre nous me gênaient… Durant ces moments là je repensais à mon passé, ma femme surtout et à mes horribles crimes ! Non, non, non… Je ne dois pas penser à ça. Je me mis donc à observer les alentours moi aussi. Nous avions passé Watson Lake depuis peu sans nous être arrêtés et étions à présent au cœur de la forêt qui bordait le village. Nous avions du faire une vingtaine de kilomètres quand quelque chose attira mon attention…



    *C’est quoi ça ?!*


    Je m’arrêtais pour apercevoir entre les arbres ce qui devait être une cabane de garde-chasse ! Cependant, vu l’état du chemin que nous venions d’empruntés, elle devait être abandonnée. Je me tournais vers Tania pour voir qu’elle avait continué à avancer… La rattrapant, je me postais devant elle en souriant pour la faire sortir de son petit monde parallèle ! Lorsqu’elle me regarda, je lui indiquais la cabane d’un signe de tête…


    - Regarde ! Je pense que nous pourrions nous installer là… Je ne sens aucune présence. Tu viens ?!


    Je n’attendais pas sa réponse et filais en direction de l’habitation… Arrivé à proximité je remarquais qu’elle avait bel et bien été abandonnée. Je montais les deux marches du perron et ouvrit la porte qui résista à peine… Je me retournais pour voir que Tania arrivait et j’entrais ! La maison de bois comportait une pièce principale faisant office de cuisine et salle de repos… Du moins c’est ce que les meubles restés sur place semblaient indiquer. Il y avait en effet, plusieurs petits placards dans le coin cuisine ainsi qu’une table entourée de quatre chaises. Dans le coin opposé reposait un canapé et deux fauteuils au centre desquels était une table basse. Le tout étant recouvert de bâche en plastique. J’ouvris une porte pour tomber sur les sanitaires (W.-C. et douche) ! Je refermais la porte pour ouvrir celle de la chambre… J’entrais pour découvrir un unique lit d’une seule personne également protéger par une bâche… Après cette inspection, je retournais dans la pièce principale…


    - Tu en pense quoi ? Nous ne devrions pas être dérangés ici... dis-je à Tania qui observait les lieux elle aussi.
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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeVen 27 Fév - 22:17

    L’ambiance de la forêt opérait sur moi un étrange pouvoir dans le sens où à l’abri des regards et loin de toute civilisation, le silence qui y régnait parvenait à calmer mes nerfs mis à rude épreuves. Quelle idée nous avions eut de venir ici ! Pourtant l’un comme l’autre nous savions notre aversion commune pour les villes et tout peuplement d’humains trop important. Sans compter que la région se trouvait être l’une des moins sécurisée de par la présence de lycanthropes et de part un groupe sanguinaire de vampire qui semblait avoir jeté son dévolu sur la ville de Withehorse. Or ces derniers ne paraissaient pas être des plus amicaux et vu le nombre d’humains assassinés au même endroit, ils ne devaient pas être soucieux de passer inaperçu et contrairement à Zachary et moi-même, appréciaient assez leur statut de tueur.
    Un frisson parcourut mon âme à cette pensée alors que des images de visages me revenaient en mémoire. Chassant immédiatement celles-ci je portais mon attention sur le paysage qui nous entourait de manière à distraire mon esprit. Non, je ne devais pas penser à eux, à ce que j’étais, ce que je devais faire trop souvent pour assouvir le seul besoin contre lequel je ne parvenais pas à lutter, la faim.

    Le terrain sauvage annonçait clairement que peu de personne se risquait à venir par ici, nous longions la rivière Liard ce qui ajoutait au charme des arbres. Au moins le site était magnifique. La région de Waston Lake se trouvait géographiquement assez près de la frontière de l’Alaska, un endroit que j’aimais particulièrement pour ses paysages et sa tranquillité, et l’on retrouvait dans ce petit bout de forêt cette même ambiance paisible de sauvagerie, de nature vierge et de solitude. Peut-être que rester ici ne serait finalement pas un véritable enfer. J’ai toujours eut se penchant pour les endroits hostiles et non maîtrisé par l’homme. Lentement, mes pensées dérivèrent et remontèrent bien des années en arrière. Après tout c’est dans ce genre de nature que j’ai grandi, dans des territoires où rien mis à part les éléments ne domptaient la nature. Un vague pincement au cœur me saisit, comme à chaque fois que me revenait en mémoires le souvenir de ma vie d’avant, des mes parents. Je revoyais leurs visages, j’entendais encore leurs rires, même le temps ne parvenait à effacer un seul de leur traits, une seule tonalité de leur voix.
    Un léger bruit sur ma droite me sorti à nouveau de mes pensées et mes yeux se posèrent sur une biche. On en oublierait presque qu’à plusieurs kilomètres de là une ville entière d’êtres ignorants vivaient tranquillement leurs petites vies de mortels insouciants.
    Je jetais un rapide coup d’œil à mon compagnon, je savais qu’il avait parfois du mal avec mes silences prolongés, mais qu’est-ce que j’y pouvais. J’étais comme ça, silencieuse et pensive. Depuis combien de temps –perdue dans mon monde– je marchais ainsi scrutant le paysage automatiquement, presque sans m’en rendre compte ? Je ne saurais dire. Le temps, voilà une notion qui à bien changée pour moi. Depuis plus d’un siècle et demi que je suis sur cette terre, les minutes me paraissent aujourd’hui ridicules. Mon rapport au monde à tellement changé que je ne perçois plus rien de la même manière, et il m’arrive de ne pas vraiment avoir une bonne notion du temps. La même chose pour les distances, tout cela est lié. Et voilà, je suis repartie dans les pensées laissant une fois de plus mon cher Zachary seul…
    Mes yeux couleur sang se posaient sur chaque brin d’herbe, chaque fougère, chaque oiseau qui volait autour de nous. Je ne savais pas vraiment si je craignais quelque chose où si j’essayais juste de distraire un peu mes pensées. Peut-être que mon instinct en alerte constante dût à la proximité des cabots voulait s’assurer qu’aucun d’entre eux ne viendrait nous sauter à la gorge. A moins que ce ne soit ces vampires sanguinaires qui m’inquiétaient le plus. La peur de se retrouver face à des semblables mais oh ! combien différents.

    Soudain Zachary vint se poster juste devant moi me forçant à m’arrêter et revenir à la réalité. Ramenant mes yeux sur lui je le vis me désigner avec un sourire un endroit un peu plus haut. Suivant son regard j’aperçus alors à travers le feuillage d’un arbre une petite cabane qui, vue d’ici, semblait abandonnée. Mon compagnon de mésaventure me proposa alors d’aller voir dans le but de s’y installer. Cette dernière idée me révulsait un peu je dois l’avouer, nous sédentariser ne faisait pas parti de nos habitudes. Cependant je voulais savoir or cela ne serait possible qu’en observant. Ce mystère fallait bien un petit effort de ma part. Quel mystère ? Celui des Anderson bien sûr ! Je ne m’expliquais pas leurs beaux yeux dorés et leur intégration dans la ville. Comment diable pouvaient-ils bien faire pour vivre ainsi, entouré d’humains, aller en cours car les plus jeunes allaient en cours, sans leur sauter dessus ? Avaient-ils trouvé ce remède que Zachary et moi cherchions depuis si longtemps ? Car même si nous ne nous connaissions que depuis deux ans, lui tout comme moi cherchait bien avant notre rencontre un moyen pour arrêter ce carnage forcé.

    C’est pourquoi je le suivis le visage toujours aussi froid. Une autre raison pour laquelle j’appréciais la compagnie du beau blond qui m’accompagnait, c’est que, son caractère apportait un peu de vie dans la mienne et, même si parfois il m’exaspérait, je ne pouvais nier qu’il me faisait du bien, j’avais besoin de lui. J’imaginais mal avoir une autre personne comme moi à mes côtés, autant dire que jamais nous n’échangerions de mots. Mortellement ennuyeux…
    Arrivée à la suite de Zachary je jetais un regard rapide au cadre alentour, la vue était belle, rien à redire là-dessus de plus, la végétation environnante semblait avoir repris peu à peu possession du terrain ce qui démontrait bien que l’endroit n’était pas visité régulièrement et que personne n’y avait mit les pieds depuis un certain temps…
    Pénétrant enfin dans la maison, je me mis à observer la petite masure dans ses moindres détails rien n’échappant à mon fin regard. Quelques meubles laissés à l’abandon, de vieux ustensiles de cuisine dont nous n’aurions pas besoin, de même pour les toilettes, quatre chaises dès fois que l’on est quelqu’un à inviter, une douche, un canapé et un lit une place tout cela mis sous bâche comme en prévision d’un retour quelque conque. De petites fenêtres sales laissaient à peine filtrer la lumière et de nombreuses toiles d’araignées reconstituaient la forêt vierge.
    Je me retournais vers mon ami quand il prit de nouveau la parole. Je jetais un dernier regard circulaire avant de répondre.


    -C’est sale, vraisemblablement abandonné, à l’écart de tout, en pleine forêt vierge…Ca me semble pas mal en effet.

    Un rapide sourire effleura l’espace d’une seconde mes lèvres glacée. Oui, sans aucun doute ici personne ne viendrait nous déranger. Je fis glisser mes doigts sur le plastique qui recouvrait la table récoltant au passage une bonne couche de poussière qui formait de petites taches grises sur la blancheur de ma peau. Soufflant sur ceux-ci je fis s’élever dans l’air un petit nuage de ces fines particules avant de reporter mon attention sur le brun à mes côtés.

    -Un peu trop poussiéreux peut-être…J’en connais à qui ça plairait…


    Je faisais bien sûr allusion aux lycans qui ne semblaient pas connaître l’usage de la douche et vivaient dans une saleté permanente d’après l’odeur acre et forte qu’ils dégageaient. Je n’avais pas encore eut l’occasion d’en rencontrer un de près mais j’en avais déjà senti plusieurs et c’est quelque chose que je n’oublierais jamais. Cette odeur de crasse mêlée à un parfum insupportable. A coup sûr, ils devaient aimer puer.

    -Et la vue est magnifique.

    J’ajoutais ce dernier détail comme si c’était l’élément décisif. Avec un regard interrogateur je questionnais indirectement Zachary pour une dernière validation.


Dernière édition par Tania Spears le Sam 28 Fév - 12:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeSam 28 Fév - 12:21

    Alors que nous avancions dans la forêt je n’avais pas voulu déranger ou ne pas dire taquiner Tania… Chose que je faisais habituellement quand ses silences devenaient beaucoup trop pesants pour moi ! Il fallait dire que j’avais, en règle générale, toujours été de nature joviale, insouciante et assez bavarde. Cette façon d’être avait légèrement changé après sa mort mais après quelque années, elle avait reprit possession de ma personne ! C’est sûrement pourquoi la présence de Tania à mes cotés me plaisait… Elle était peut-être parfois un peu trop silencieuse et distante à mon goût mais je n’étais plus seul ! Et puis, comme je le disais, je me contentais de légèrement la taquiner lorsqu’elle s’égarait dans son petit monde parallèle…
    Cependant, cette fois-ci, je n’avais rien fait et m’étais contenté de faire comme elle. C'est-à-dire observé les alentours ! Il y avait une raison à ce comportement et il s’agissait de l’arrivée proche du printemps ! Cet état de fait doit s’être semblé étrange puisque cette saison coïncidait avec la renaissance de la nature mais dans mon cas c’était différent. Elle me rappelait tout simplement mon Amour. Notre merveilleuse rencontre s’était faite lors de la fête du printemps… Voilà pourquoi à cette période de l’année je devenais moins bavard, voir même plus morose…

    Cependant, je me rendis compte que le comportement de Tania était compréhensible… J’entends par là le fait de s’enfermer dans un petit monde loin de tout en se contentant d’observer ! En faisant de même, j’avais orienté mes pensées vers d’autres choses sans vraiment savoir quoi et mon observation des environs m’avait permis d’apercevoir une cabane. Cette fois-ci je ne m’étais pas gêné pour sortir ma compagne de voyage de ses pensées et avais filé dans la direction que je lui avais indiquée en souriant. Très rapidement j’avais fait le tour de la maisonnette la trouvant idéale pour y entreposer les quelques affaires que nous possédions. Ce n’était certes pas un palace puisque la poussière y régnait en maitre mais cela n’était qu’un détail ! Il y avait aussi un des carreaux de la chambre de brisé et là encore ce n’était pas bien grave… A une époque j’avais bâti une maison ! Arrangé ce problème minime serait chose aisée !
    Et puis notre sédentarisation ne serait que passagère et n’avait pour but que de découvrir le secret des Anderson ! Il est vrai que cette petite cahute pourrait devenir un ‘‘petit nid’’ douillet si l’on prenait le temps de l’arranger mais Tania comme moi avions un autre point en commun. Nous aimions notre vie nomade et pour ma part je ne voulais plus me sédentariser… Ce genre de vie aurait pu être la mienne si Kimberley et notre enfant avaient toujours été en vie mais ce n’était pas le cas. Cette pensée m’attrista et la douleur qu’elle représentait n’avait pas changé ni même diminué en un siècle. Rien ne pourrait l’effacer… ni les gens… ni le temps ! Il en était de même pour l’amour que je portais à ma femme. Ce dernier était unique, sincère, inconditionnel et surtout… éternel ! Un léger sourire triste apparu sur mes lèvres lorsque je me vis répéter les mots du prêtre… « Jusqu’à ce que la mort nous sépare… » Cela avait été le cas ! La mort nous avait isolé l’un de l’autre… Pourtant je l’aimais encore comme au premier et j’étais persuadé que de là où elle était ma femme ressentait la même chose.
    Regagnant la pièce principale, je m’étais aperçu que Tania m’avais rejoint… Chassant mes précédentes pensées, je lui avais demandé ce qu’elle en pensait, précisant que nous ne devrions pas être dérangés en ces lieux…

    Sa première réponse m’amusa, tandis qu’un de ses rares sourires apparaissait sur ses lèvres parfaites pour illuminer durant quelques instant son visage. Tania déclara donc que l’endroit était sale et qu’il devait effectivement être abandonné… Il lui semblait pas mal puisqu’à l’écart de tout et surtout des humains… Pendant qu’elle parlait, je jetais un coup d’œil par l’une de fenêtres sales ! La forêt était dense et sauvage ce qui signifiait que cette partie de cette dernière ne devaient être traversée par aucun parcours de randonnée… Un point des plus positifs !
    Reportant mon attention sur l’intérieur de la masure je la trouvais agréable… Cela venait sûrement du fait qu’elle était construite uniquement de bois. J’aimais cette matière et m’étais toujours demandé comment les ‘‘Ignorants’’ pouvaient vivre entre des murs constituer uniquement de pierres, briques et autres matériaux froids et non vivants !
    J’observais ensuite Tania qui laissait glisser ses doigts fins sur la bâche recouvrant la table se qui déposa sur sa peau ivoire une couche de poussière… Soufflant sur le dépôt grisâtre, elle reporta son regard sur moi et déclarant que c’était un peu trop poussiéreux et que cela plairait sûrement à certains…
    Je compris de suite qu’elle sous-entendait par le mot ‘‘certains’’ les lycanthropes. Il est vrai qu’il y en avait certains qui avaient élus refuge autour de Watson Lake mais je n’avais senti la présence d’aucun d’entre eux de ce coté-ci. La première et dernière fois que j’en avais croisé un c’était il y avait quelques jours et sur l’autre rive de la rivière Liard. J’hésitais à parler de cette rencontre à Tania et décidais une nouvelle fois de ne rien faire.



    - Evidemment que ça leurs plairait… Cet endroit est aussi poussiéreux que leur odeur est immonde ! Mais je n’ai pas senti leur présence dans les parages et la poussière peut aisément être éliminée, précisais-je avec un sourire à l’attention de la brune.


    A peine avais-je terminé de parler que Tania précisa que l’endroit était magnifique… comme si cela pouvait tout changer ! Je m’approchais de la fenêtre, quittant ma compagne des yeux pour regarder dehors… Ce simple détail aurait-il pu tout changer ? Sur le coup j’aurais répondu oui… Cette beauté sauvage, cette nature prenant pleinement possession des lieux étaient impressionnantes. Malgré tous les dangers qui pouvaient nous entourés je me sentais en sécurité… Apaisé par le silence des sous-bois, par la végétation protectrice…
    Pour la première fois depuis bien longtemps je me mis à comparer cet endroit à celui qui m’avait vu naître… Tout y était à l’opposé et pourtant je l’appréciais. Cela venait sûrement du fait que ce qui ressemblait trop à mon passé me faisait souffrir… Mon esprit revint auprès de ma femme, se demandant si elle aurait aimé de tels endroits… La réponse était sûrement oui ! Elle avait toujours aimé la nature et ce, sous toute ses formes. L’esquisse d’un sourire triste apparu sur mon visage tandis qu’inconsciemment je faisais tourner mon alliance autour de mon annulaire gauche… Tout en continuant ce geste, je me tournais vers Tania pour la regarder de nouveau…



    - C’est vrai que c’est magnifique… Nous serons bien ici ! Le temps que nous en apprenions plus à leur sujet, dis-je en parlant des Anderson. Je marquais ensuite une légère pause pour ajouter sans mon rendre compte… Ces paysages sont si différents de ceux du sud des Etats-Unis…

    Je venais sans être précis de mentionner d’où je venais… Je n’avais, en deux ans, jamais parlé du sud. D’ailleurs, Tania et moi-même n’avions jamais parlé de nos vies passées, que ce soit celle en tant qu’humains ou celle en tant que monstres. Je vins à me demandé pourquoi mais ne lui posa pas la question, ne même ne chercha à trouver une réponse… Après tout, cela ne faisait que deux ans que nous nous connaissions et pour une vie de vampire cela ne faisait donc que très peu de temps.
    Me souvenant soudainement du pourquoi du comment nous étions venus nous installer ici, je reprenais la parole sans cesser de ‘‘jouer’’ avec mon anneau d’or…



    - Maintenant, il va nous falloir trouver un moyen de les approcher… Ils sont toujours en contact avec les ‘‘Ignorants’’ ! Cependant, je sais où ils habitent mais je ne pense que nous inviter en leur demeure soit une excellente idée…
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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeLun 2 Mar - 0:41

    Les odeurs qui parvenaient jusque dans mes narines réveillaient en moi d’étranges souvenirs. Pris entre la tristesse et la joie j’aimais et haïssais à la fois cette petite masure. Nous étions à des lieux de celle qui avait recueillis mes premiers cris de nourrissons et pourtant je retrouvais dans ce petit univers de bois des bouts de mon enfance. Lorsque la petite ville de New York vivait au rythme des coups de haches et que le moyen de locomotion le plus répandu avançait grâce à la traction d’animaux robustes. A l’époque une forêt étirait ses longues branches répandant ses doux parfums sur le nouveau monde. Aujourd’hui de cette vie là il ne reste rien, les immeubles de fer et de béton ont remplacés les hauteurs boisées. Je n’y suis retournée que très rarement, il suffit de voir ce que la ville est devenue pour comprendre les raisons qui poussèrent mes parents à partir vers l’Est.
    Et puis il y avait eut la petite maison en bordure du lac. Elle aussi en bois, mais les odeurs différaient de celles-ci. Je me souviens parfaitement du parfum plus maritime qui chatouillait nos narines…
    Retrouver ainsi des odeurs similaires à ma tendre enfance me remplissait de joie, d’une douce nostalgie mais en même temps…Je l’associais facilement au reste, à ce que j’avais perdu. A ceux que j’avais perdus.

    Cependant, beaucoup de chose montraient clairement que je n’avais pas affaire à une vulgaire représentation de mes souvenirs. La rivière en contrebas dont je percevais encore faiblement le roulement sur les cailloux, l’unique chambre, la nature trop sauvage qui nous entourait, l’isolement dans lequel on se trouvait en tant d’autre choses encore. Et puis, je n’étais restée que peu de temps de la maison de mon enfance, je n’avais d’ailleurs que de rare souvenirs de celle-ci. Sans doute je n’y aurais même pas pensé si nous nous étions installés dans un endroit avec une odeur différente.
    Je jetais un rapide coup d’œil circulaire supplémentaire lorsque Zachary revenu de son exploration de la chambre m’avais demandé mon avis. Lui aussi semblait apprécier l’endroit, du moins pour un temps provisoire. Car jamais je ne pouvais m’imaginer me sédentariser pour une durer trop importante pour moi aussi ridicule fut-elle aux yeux de vampire centenaire comme nous avec encore de longues années à errer. Même de mon vivant, je veux dire lorsqu’un sang chaud coulait encore gaiement dans mes veines diffusant sa couleur et sa chaleur et faisant battre mon cœur en rythme. Même de ce temps là je ne m’étais jamais arrêtée trop longtemps. Une vie de colons ce n’est pas de tout repos…Et, si alors, je condamnais ce mouvement perpétuel et l’absence de repère fixe, il semblerait qu’aujourd’hui coulait en moi cette même répugnance à me fixer, ce même désir de partir. Toujours partir, sans attache, vivre sans contrainte autre que celles de son propre corps. Cela pourrait s’appeler la liberté, mais non, prisonnière de mon corps je subissais ma nouvelle nature de monstre sanguinaire.

    Zachary répondit aussitôt à l’attaque que je venais de faire aux lycanthropes et en rajouta une couche. Mais après tout ces sales cabots ne méritaient que ça. Haine et mépris. Le beau blond m’assura cependant qu’aucune odeur fétide de sueur et de chien mouillé ne flottait dans l’air et heureusement il avait raison. Aucun de mes sens surdéveloppés ne parvenait à capter le moindre signe de présence hostile à des lieux à la ronde. Ni d’humain ou d’autres vampires d’ailleurs. Nous nous trouvions être complètement seuls entourés par la simple présence inoffensive des animaux sauvages.
    Alors que j’évoquais la beauté des environs, mon compagnon de route se détourna vers la fenêtre pour contempler à son tour la nature indomptée qui nous entourait comme une barrière naturelle. Je le regardais alors la tête légèrement penchée sur le côté. C’était un beau jeune homme et même avant d’avoir été abusé, il devait dégager un certain charme je n’en doutais pas. Il m’arrivait de me poser des questions sur lui bien sûr, car après tout, malgré les deux années que nous venions de passer ensemble, je ne savais que peu de chose de sa vie d’avant. Mais si je ne lui posais aucune question, cela était dût bien sûr à mon caractère en premier lieux, mais aussi parce que je ne voulais nullement lui poser des questions. S’il ressentait le besoin de me faire part d’éléments je l’écouterais, mais ce n’était pas à moi je n’en avais simplement pas envie de même que je n’aurais surement pas apprécié que lui me pose un tas de question sur ma longue vie. C’était l’une des choses qui m’avait tout de suite mise à l’aise lors de notre rencontre. Nous n’avions pas besoin de tout savoir l’un de l’autre pour savoir que nous recherchions la même chose et lui n’avait pas cherché à me faire parler. Et puis, nous avions encore tellement de temps pour discuter de ce genre de chose. Un jour peut-être le sujet viendrait sur le tapis mais alors il y serait venu naturellement et non forcé par l’une ou l’autre personne.

    J’aperçu rapidement l’ombre d’un sourire sur ses lèvres parfaites avant qu’il ne reporter son attention sur moi qui était restée totalement immobile durant ce cours lapse de temps. Il finit par reprendre la parole rompant le silence que j’avais laissé s’installer ne voulant pas le déranger dans ses réflexions tout comme lui ne me dérangeait pas dans les miennes. Réitérant le fait que nous serions bien ici, Zachary évoqua les Anderson de manière tout aussi implicite que je l’avais fait plus tôt avec les garous. J’hochais légèrement de la tête pour montrer mon consentement lorsqu’il reprit de nouveau la parole pour comparer ces paysages avec ceux du Sud de l’Amérique. Mes yeux bordeaux toujours posés sur lui le fixèrent plus que jamais, il semblait avoir parlé presque involontairement et je ne pu m’empêcher de m’étonner de lorsque mon regard dévia de son visage pour arriver sur ses doigts qui jouaient avec l’anneau qu’il portait autour de son annuaire gauche.
    Je ne répondais rien, me contentant de reporter mon regard sur son visage. Au cours de mes errances je m’étais rendu plusieurs fois dans les états du sud de ce grand pays. Le climat plus chaud que dans le nord ne permettait certes pas cette même biodiversité mais il avait aussi son charme…Cela signifiait-il que mon ami venait de ces régions là ? Sans doute…
    Le son de sa voix coupa net mes réflexions et reporta mon attention sur la véritable raison de notre présence ici.


    -En effet, aller frapper à leur porte ne semble pas être la meilleur solution. Surtout vu les derniers récents évènements qui ne sont, certes, pas de notre fait, mais eux ne sont pas sensé le savoir. D’ailleurs nous sommes sur leur territoire je suppose. Les approcher de manière la plus neutre qu’il soit ne sera pas chose facile à moins que le hasard joue pour une fois en notre faveur. Je marquais une courte pause avant de reprendre. Et comme tu l’as noté, ils sont proches des ignorants, or je nous vois assez mal nous promener en ville…

    Risquer une approche de jour, en pleine ville, relevait pour nous, un véritable challenge. Même complètement rassasiés l’attrait puissant de centaine de sang différent se mouvant autour de moi réveillait mes instincts de chasseurs sanguinaires les plus horribles. Or, de nuit, on risquait de nous prendre pour des rôdeurs assoiffés en recherche d’innocentes victimes. Et, pire, les vampires risquaient de voir leur arrivé sur leur territoire comme une déclaration de guerre. Je parlais en connaissance de cause, cela m’étais déjà arrivé sur lors d’une de mes excursion dans le continent. Et, même si les Anderson ne ressemblaient en rien à des vampires sanguinaires, nous ne devions pas non plus les voir comme des êtres totalement sympathiques.

    -Il faudrait essayer de voir leurs habitudes, peut-être qu’on trouvera une réponse à ce problème. Quand on se sédentarise, on prend toujours des habitudes. Je marquais de nouveau une courte pause pendant laquelle je réfléchissais. Je ne comprends pas, non vraiment, j’ai beau me tourner la chose dans tous les sens, je ne comprends pas repris-je soudainement. Jamais au cours de mes longues années d’errances je n’ai vu de vampires capables de rester toute une vie aux côtés d’humains, de se faire une place parmi eux sans en ressentir semble-t-il la moindre gêne.

    La fin de ma phrase disparu dans un murmure alors que je détournais mes yeux de Zachary pour les porter sur le bout de forêt que je pouvais distinguer à travers l’un des carreaux sales de la cabane. Je revins cependant rapidement les poser sur le visage blanc de mon ami m’arrachant de force à ma contemplation puis, mes yeux dérivèrent doucement vers l’anneau d’or qui brillait faiblement à son doigt. Jamais je n’avais osé lui parler de celui-ci. Je me doutais bien que ce devait être un sujet sensible et je ne voulais en rien l’affliger d’avantage mais je ne pouvais nier qu’il m’intriguait. Un souvenir matériel de sa vie passé sans doute. Moi, que me restait-il sinon des souvenirs…

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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeMar 3 Mar - 18:23

    Il était étrange pour moi de savoir que j’allais m’installer dans cette masure avec Tania pour un temps indéterminé alors que cela était contraire à nos habitudes mais aussi pour toute autre chose… En effet, la seule fois où je m’étais… disons… posé avec quelqu’un, il s’agissait de Kimberley et cela s’était évidemment fait après notre mariage ! Bah oui… dans les années 1920 on n’habitait pas avec une personne qui n’était pas notre époux ou épouse ! D’ailleurs les mœurs avaient bien changées depuis cette époque… Maintenant les gens ne se mariaient plus systématiquement avec d’emménager ou d’avoir des enfants ensembles ! D’ailleurs, ils se mariaient même entre personnes du même sexe… Cela dit, cette personnes, même en 2009, étaient encore choquées par de tels agissements mais elles étaient assez rares. Pour ma part je m’en fichais, tout ce petit monde pouvait bien faire ce que bon lui semblait… Je n’en faisais plus parti !

    Mais je m’égare… Je me trouvais donc en face de mon amie dans notre futur domicile et nous parlions de tout et de rien… Après avoir dénigré pour la ixième fois les lycanthropes nous avions décidé que cette petite cabane de garde-chasse abandonnée au milieu de nulle part pourrait nous convenir jusqu’à la découverte de la solution que nous recherchions tous deux depuis si longtemps ! Et puis le cadre de vie était, il faut l’avouer, des plus enchanteurs… mais pour un Texan d’origine ! Car au cours de mon long périple j’avais appris à aimer ces espaces sauvages du nord.
    Et puis, il n’y avait pas que le cadre qui était magnifique… En effet, j’appréciais énormément la présence de Tania ! Et même si il lui arrivait de se perdre dans ses pensées, nous plongeant ainsi dans de longs silences et que cela m’agaçait… je ne pouvais plus m’imaginer à errer de nouveau seul. Cela venait du simple fait que sa présence avait quelque chose de rassurant…

    Sortant de mes diverses pensées, je lui avais alors précisé que nous serions bien installés ici le temps que nous en apprenions plus au sujet des Anderson… J’avais ajouté cette précision car je savais que Tania, tout comme moi, n’aimait pas la sédentarisation sans en connaître les raisons. A cet instant, j’avais pour la première fois parlé du sud des Etats-Unis mais je ne m’étais pas attarder sur le sujet… Je ne voulais pas ennuyer celle qui me tenait compagnie avec mon passé vieux d’un siècle !
    Voilà pourquoi j’avais abordé un sujet autrement plus important… La façon d’approcher la famille Anderson ! Nous ne connaissions rien d’eux et même s’ils semblaient différents, cela ne voulait pas dire qu’ils étaient sympathiques. Tania reprit la parole de suite après moi et ses propos me firent sourire ! Effectivement, frapper à la porte du domicile de la famille ne semblait guère être une bonne idée surtout aux vues des récents ‘‘meurtres’’ ! Nous n’étions pour rien dans cette histoire mais ils ne le savaient pas… Et puis comme le disait ma compagne de voyage, nous étions sur leur territoire. En plus ils étaient très proches des ‘‘Ignorants’’ durant la journée ce qui ne nous faciliterait pas la tâche !



    - Il est clair que cette proximité qu’ils ont avec les ‘‘Ignorants’’ ne va pas nous aider… En plus, aux vues de ce qui se passe depuis peu aux alentours, ils vont sûrement se montrer très méfiants à l’égard des nouveaux venus, déclarais-je pensif. Il faudrait que nous arrivions à entrer en contact avec eux tout en leur faisant comprendre que nous n’avons rien à voir avec cette série de meurtres car il y a fort à parier qu’ils vont nous croire coupables…


    *Et ça c’est pas bon pour nous…*



    Question de logique ! Notre arrivée coïncidait malheureusement avec la vague de meurtres et les Anderson penseraient sûrement à nous en tant que coupables s’ils nous voyaient. Le problème était qu’il fallait absolument que Tania et moi apprenions de quelle manière ils faisaient pour vivre de cette manière… La vache ! Je commençais à tourner en rond dans ma tête !
    Puis, j’eus une idée ! Et si les Anderson connaissaient les véritables coupables ?! C’était une hypothèse qui tenait la route… Après tout, ils vivaient ici et devaient être immédiatement au cours de la venue d’autres vampires. Et si on réfléchissait bien, les premiers meurtres de Watson Lake avaient eu lieu alors que nous arrivions seulement aux abords de Whitehorse avec Tania… Les Anderson devineraient donc notre ‘‘innocence’’ ! Ces pensées quelque peu plus positives que toutes les précédentes à ce sujet furent interrompues lorsque Tania reprit la parole une nouvelle fois…

    Elle m’expliqua que pour les approcher il faudrait commencer par étudier leurs habitudes… Elle m’expliqua que lorsque l’on menait ce genre de vie sédentaire, on prenait toujours des habitudes. Est-ce qu’il serait de même pour Tania et moi ? Je n’en savais rien mais n’y réfléchis pas et écouta la suite…
    Tania déclara qu’elle ne comprenait pas comment les Anderson pouvaient arrivés à vivre aux cotés des humains alors que la plupart des vampires ne considéraient ces derniers que comme des vulgaires proies… et il fallait reconnaître que je partageais cette incompréhension. Mais bientôt nous aurions une réponse ! J’en étais persuadé… et j’avais déjà commencé à observer cette famille. Je me décidais donc à en parler à la magnifique jeune femme brune se tenant en face de moi…



    - Moi non plus je ne comprends pas… commençais-je par dire. Et tu as raison ; concernant les habitudes ! J’ai pu les observer un peu il y a quelques jours mais ces habitudes se font toutes à proximité des ‘‘Ignorants’’… Le père est médecin il me semble et la mère est enseignante… Quant aux plus jeunes, ils vont en cours ! expliquais-je toujours aussi étonné par tout cela. Marquant une pause j’ajoutais ensuite… Mais je me doute qu’il est impossible pour eux de vivre leur vie de tous les jours quand le soleil fait son apparition… Il faudrait que nous trouvions ce qu’ils font durant ces moments là ! Du moins c’est ce qui me paraît le plus logique…

    Tania avait de nouveau observé l’extérieur alors que je parlais pour ensuite me regarder de nouveau… Mais son attention avait ensuite été attirée ailleurs ! Suivant son regard, je remarquais qu’elle observait mon alliance que je n’avais cessé de faire tourner autour de mon annulaire. Me stoppant enfin, j’eu un léger sourire mélancolique. Tania ne m’avait jamais questionné au sujet de la présence de l’anneau et je lui en étais reconnaissant. Observant encore quelques secondes le bijou, je reportais finalement mon attention sur mon amie pour prendre la parole à nouveau…


    - Un souvenir du passé qui me permet de me rappeler que je n’ai pas toujours été celui que je suis devenu… un assassin ! dis-je simplement.


    Même s’il représentait en premier lieu mon union avec Kimberley, mon anneau avait, aujourd’hui, surtout le but que je venais d’expliquer… Car je n’avais besoin de rien pour me souvenir de l’amour que je portais à ma femme disparue. Il était en moi pour l’éternité ! Et l’alliance, la chaine en argent ou la photo que j’avais toujours sur étaient des petits plus dont je ne pouvais me séparer…
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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeVen 6 Mar - 0:00

    La conversation engagée sur les Anderson me permettait d’oublier un peu que cette petite cabane abriterait désormais notre refuge pour un certains temps. L’idée de me sédentariser ne me plaisait guère et je savais qu’il en était de même pour Zachary et d’ailleurs je lui fus reconnaissante quand il orienta le sujet de conversation sur la raison de cet établissement provisoire. Oui, j’avais besoin de me rappeler ce pourquoi nous faisions tous ces efforts. Après avoir passé plus d’un siècle sans attache, on pourrait croire que se poser un peu me ferait du bien mais ce n’était pas le cas. J’aimais bien trop cette liberté de mouvement que je possédais, et puis je ne connaissais pas vraiment le plaisir que l’on pouvait ressentir à rester encré à un même endroit toute une vie. La monotonie qui s’installait alors devait être mortellement ennuyeuse. J’avais pratiquement toujours vécu au jour le jour, découvrir de nouveaux paysages chaque matins. Et se fixer quelque part signifierait vivre or je ne vivais plus depuis bon nombre d’année déjà. Non, sans Zachary à mes côtés et sans l’espoir de peut-être pouvoir enfin changer, jamais je l’idée de venir dans cette petite maison de bois ne m’aurais traversée l’esprit, j’aurais même fuis loin, très loin.


    « Je désirais le mouvement et non une existence au cours paisible. Je voulais l’excitation et le danger, et le risque de me sacrifier pour mon amour. Je sentais en moi une énergie surabondante qui ne trouvait aucun exutoire dans notre vie tranquille ».

    Sortie de mes souvenirs cette citation jaillit soudain et s’imposa dans mon esprit. Certes, je pouvais facilement trouver des similitudes entre celle-ci et mes propres sentiments cependant elle ne me correspondait pas entièrement. Le subconscient ne manquait jamais une occasion de faire parler de lui…
    Je me souvenais parfaitement du jour où j’avais ouvert ce livre. Cela remontait à un près d’un demi siècle maintenant. Oui, en tant que vampire, j’avais gagné une mémoire infaillible et je pouvais me souvenir du moindre petit détaille, jusqu’à la couleur des vêtements que je portais ce jour là. C’était donc un jour de juillet où, poussée par le soleil écrasant du sud du globe, je remontais vers le Nord et échouais en Russie. Mais passons, ce n’était pas là le principal. Mais c’est dans ses étendues désertiques de la toundra que je découvris Léon Tolstoï et tombais presque amoureuse de sa plume. Je trouvais alors de nombreux échos dans mon désir de solitude, d’errance et de grands espaces. Seulement j’avais bien moins d’expérience familiale que lui, certaines choses ne m’étaient pas accessible ce qui m’éloigna un temps de lui avant de finalement renouer plusieurs dizaines plus tard. Nous ne vivions pas les mêmes choses mais nous possédions cette même soif de mouvement. Tout comme moi, il ne supportait pas son existence de sédentaire, du moins, dans ses livres il le disait.

    Revenant à la réalité je quittais l’univers froid des paysages russes pour centrer de nouveau toutes mes pensées sur la conversation et essayer d’oublier ou du moins bloquer celles qui avaient pour habitudes de me plonger dans ces silences maladifs. De plus je commençais à sentir quelque chose qui ne plaisait pas du tout. Oui, il fallait vraiment que l’on trouve leur secret à ces vampires qui semblaient contre nature. Mes yeux rouges rivés sur mon ami je ramenais toute mon attention sur la recherche du meilleur moyen d’approcher les Anderson de manière à oublier la faim qui commençait à pointer le bout de son nez.
    Zachary parlait de leur faire comprendre que nos terrains de chasse se situaient beaucoup plus loin et que jamais nos lèvres ne goutèrent aux sang des habitants de Waston Lake. Il n’avait certes pas tord mais comment ferions nous. Cependant je ne voulais pas partir défaitiste pour une fois. Il fallait que nous sachions, ce n’était nullement le moment de se rétracter. Nous devions agir, et le manque qui commençait à s’emparer peu à peu de mon être me confortait dans l’idée qu’il fallait savoir, que je voulais changer, que je devais changer.


    -Peut-être qu’ils prendront le temps de nous écouter. Après tout, ils vivent avec des « ignorants » tous les jours, sans doute sont-ils plus compréhensifs que le commun des vampires. Oui, je suis d’accord avec toi, nous devrions essayer. Nous ne perdrons rien à le faire après tout. Peut-être même savent-ils que nous ne pouvons avoir commis ces meurtres là. Ce sont leur territoire, ils doivent savoir qui chasse dessus non ?

    Du moins, il fallait l’espérer…Je ne voulais pas être contraint de partir sans avoir pût percer le mystère qui entourait cette famille. Or ils pouvaient nous chasser à n’importe quel moment à partir de celui où nous leur aurions adressés la parole. Qu’est-ce que deux meurtriers comme nous faisaient dans les alentours de grandes villes ? Pourquoi roderions-nous si ce n’était pas pour manger ? Eux n’étaient pas censés savoir notre but, la raison de notre présence exceptionnelle en ces lieux. Des vampires normaux réagiraient surement en nous considérant avec méfiances et ils auraient bien raison. Seulement, la famille Anderson ne montrait aucun signe de « normalité ». Du moins pas celle que l’on entendait en parlant de vampire. C’était sur ce point là que je comptais. Oui, j’espérais beaucoup à vrai dire de cela.

    Zachary repris la parole en réponse à mon incompréhension face à leur mode de vie. Il m’apprit même qu’il avait déjà commencé son observation et découvert grâce à elle les occupations des membres de la petite famille. Ainsi la mère enseignait et le père soignait les maux et blessures des habitants de la ville. Vraiment très intéressant…Surtout concernant ce dernier. Il devait voir défiler devant lui bon nombre de plaies ouvertes, des litres de sang frais dégoulinant sous ses yeux, l’appel alléchant et irrésistible de ce liquide rouge. Rien que d’y penser une image tout aussi attirante traversa mon esprit me rappelant sournoisement mes besoins de monstre. Secouant légèrement la tête j’avais de nouveau jeté un coup d’œil rapide à l’extérieur de manière à chasser ce sentiment de manque de mon esprit et me contrer sur l’exploit extraordinaire et quotidien du père. Sans parler des jeunes enfants, enfin jeunes…Peut-être étaient-ils plus vieux que nous. Quoi qu’il en soit ils allaient en cours, normalement, comme n’importe quel humain ! Alors que moi je ne pouvais supporter une foule trop longtemps et avec un énorme travail sur moi-même sans ressentir d’horribles pulsions meurtrières. Non, tout cela n’était pas possible. Je ne pouvais m’empêcher de ressentir à leur égard un certain sentiment d’admiration. Je les enviais, si seulement vous saviez à quel point. Et je savais que mon ami ressentait la même chose.
    J’avais moi-même commencé ma petite enquête de mon côté. Je n’avais pas découvert grand-chose comparé à mon magnifique compagnon, mais je ne pouvais ne pas les lui apprendre aussi. Après tout, chaque détails était important et pourrait par la suite se révéler précieux.


    -Je vois que tu n’as pas perdu ton temps Zachary. Mais si tu comptes attendre qu’un soleil gênant face son apparition, nous risquons au contraire d’en perdre pas mal. Nous ne sommes pas spécialement en saison de grande chaleur et le bleu ne semble pas être la couleur préféré de la région.

    Je parlais comme à mon habitude sur un ton froid mais je savais que le beau blond ne prendrait pas mal la remarque que je venais de lui adresser. Il n’y avait absolument rien de méchant dans ce que je venais de dire et il le savait pertinemment voilà pourquoi je ne cherchais pas à tourner mes phrases de manière polies ou quoi que ce soit. Je parlais franchement sans soucis de le froisser ou autre. Une raison de plus qui me faisait apprécier sa présence à mes côtés. Il savait que je tenais à lui et que nous n’avions pas besoin de paroles inutiles pour nous comprendre.

    -J’ai moi aussi remarquer une petite chose, certes elle ne présente rien d’intéressant pour nous pour m’instant, mais qui sait…J’ai donc remarqué, ou plutôt senti devrais-je dire, qu’un groupe de nos ami cabots rodaient dans le coin or, chose bien plus étrange encore, eux et les Anderson ne semblent pas se sauter à la gorge lorsqu’ils se croisent. Je marquais une courte pause réalisant à peine ce que j’allais dire. Ils sembleraient même « cohabiter ».

    Non vraiment, ces vampires aux yeux de miel ne cesseront jamais de l’étonner…A croire qu’ils ne faisaient vraiment rien comme tous les autres. Et cela était plutôt encourageant pour nous.
    Alors que mes yeux plus rouges que jamais déviaient sur l’anneau d’or que Zachary portait toujours sur lui, ce dernier suivis mon regard et stoppa immédiatement de jouer avec. C’était devenu un geste machinal chez lui et je me rendais compte que souvent lui-même le faisait de manière inconsciente. Avais-je moi aussi ce genre de geste automatique ? Non, je ne pensais pas. Pour la simple et bonne raison que je n’avais rien à toucher de cette manière avec nostalgie. Je ne possédais que mes souvenirs, peut-être était-ce là la raison de ma mélancolie continuelle et mes pensées rêveuses tout aussi régulières.
    Le beau blond repris soudain la parole pour parler de cet anneau qui le rattachait à sa vie passée. Je ne pouvais que comprendre ce qu’il ressentait. Moi, de cette vie là, je ne gardais sur moi que le nom de famille que mon père me légua à ma naissance et le nom de Tania, cette jeune fille qui n’avait pas hésité à plonger à ma suite pour me sauver de la noyade un beau jour de printemps où nous jouions au bord du lac Michigan. Le reste, les grandes plaines me l’avait prit sans rien demander.


    -Je comprends.

    J’aurais aimé lui dire quelque chose de plus. Lui dire qu’un jour prochain nous trouverons la réponse. Mais je savais que cela était inutile, je n’avais pas besoin de le lui dire. Et une douloureuse petite voix me susurrait à l’oreille :

    *A jamais tu seras un monstre, un assassin, une meurtrière*

    Et je savais que quelque part mon inconscient avait raison. Même si je changeais, quoi que je fasse, cela ne rendrait pas les vies que j’avais du prendre…Alors oui, je comprenais mieux que personne qu’il avait besoin de se rattacher à des choses matérielles, des éléments qui rappelaient clairement qu’un jour, il avait été un homme comme les autres, un homme heureux et doux, un homme aux mains blanches et propres.

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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeVen 6 Mar - 17:39

    Pourquoi m’étais-je lancé dans cette discussion sur les Anderson alors que nous ne connaissions quasiment rien d’eux ?! Je ne savais pas mais je trouvais que cela nous ferait à Tania et moi-même un sujet de conversation pour oublier le reste ! Entendez par là, oublier les sacrifices qui nous devions faire dans le simple but de changer… et de peut-être nous accepter ! Enfin, ce dernier point était moins sûr car même si nous parvenions à faire en sorte de ne plus tuer d’innocents ‘‘ignorants’’ dans le simple but de survivre cela ne changerait rien au fait que nous aurions dû tuer pendant des années avant cela… Du moins, c’était mon point de vu. Je ne pourrais jamais me pardonner tous ces meurtres et je me doutais qu’il devait en être de même pour la charmante brune qui me tenait compagnie depuis maintenant deux ans !
    En pensant à elle, je remarquais que, de nouveau, elle semblait pensive ! Cela me fit sourire… Il y avait eu une époque où je n’aurais jamais supporté ce genre de silence pesant mais elle datait de mon vivant ! Observant Tania, je constatais qu’elle arborait de nouveau son air rêveur et mélancolique… et comme à mn habitude je me demandais d’où lui venait cette tristesse ! Mais je ne la questionnais pas… J’attendais en silence et rejoigne de nouveau de monde réel au détriment du sien.

    Après quelques minutes de silence, mon alliée d’errance mit fin à sa rêverie pour réfléchir aux propos que je venais de tenir concernant les Anderson… Elle déclara qu’avec un peu de chance ils prendraient le temps de nous écouter puisqu’ils ne se comportaient pas comme n’importe quel autre vampire ! Sur ce point nous étions donc d’accord et cela me fit sourire… La suite de ses paroles me prouva également qu’elle avait pensé de la même manière que moi concernant les meurtres de Watson Lake…
    En effet, Tania me dit que les assassinats ayant eu lieu sur leur territoire, les membres de cette famille devaient sûrement savoir quelque chose au sujet du ou des coupables ! Et cela était même une évidence… De plus, s’ajoutait à ça le fait que Tania et moi-même n’étions pas encore arrivés à proximité du village lorsque le premier meurtre avait eu lieu…



    - Je pensais comme toi ! Et puis lors du premier meurtre nous arrivions à peine aux abords de Watson Lake… répondis-je. Cela nous prouve donc qu’il y a d’autres vampires dans les environs mais je dois avouer que je n’ai remarqué que les Anderson. Je marquais une courte pause avant d’ajouter. Ensuite, il est vrai qu’ils ne se comportent pas comme ceux que nous avons eu l’habitude de croiser mais je suppose qu’ils risquent de se montrer très méfiants… même si nous arrivons à les convaincre que nous sommes là pour autre chose que pour… tuer !


    J’avais murmuré le dernier mot ! Je ne l’aimais pas… et pourtant c’est bien ce que nous faisions pour survivre ! C’est pour cela qu’il fallait absolument que nous comprenions comment cette famille arrivait à réaliser ce miracle qu’était la cohabitation avec les ‘‘ignorants’’. Et pour l’instant nous n’avions aucune piste bien que j’ai commencé à espionner les membres qui la composait… J’avais d’ailleurs exposé les informations que j’avais récolté à Tania et celle-ci parut soudainement pensive…
    Je me doutais de ce à quoi elle devait réfléchir. Le père était médecin… Médecin !!!! Cela voulait dire qu’à longueur de temps il devait voir des gens blessés et surtout du sang… Pourtant cela ne l’empêchait pas de secourir ces personnes sans les tuer. Jamais je ne pourrais être capable de cela ! J’avais déjà du mal à me contrôler devant un ‘‘ignorant’’ en pleine santé alors en présence d’un blessé… autant dire que cela serait un vrai massacre !
    Cette sombre pensée me fit frissonner et heureusement pour moi, Tania se décida à reprendre la parole pour démonter ma logique !

    Elle m’expliqua de son habituelle voix glaciale qu’attendre le soleil était une mauvaise idée car il devait se faire très rare dans cette région ! Je détournais mon regard de la belle brune après lui avoir sourit… Observant le ciel à travers les feuillages denses, je me rendis vite compte qu’elle avait raison ! Le soleil et le ciel bleu ne devaient pas être des habitués du mois de mars… A la limite ils devaient commencer à arriver timidement fin avril, début mai… et encore !
    Après avoir constaté cet état de fait je regardais de nouveau ma ‘‘complice’’ les yeux… Il fallait dire que pour des personnes telles que nous, ou plutôt tels que les Anderson, la région était parfaite ! Rarement ensoleillée, ils n’avaient pas besoin de constamment se cacher. Avec un haussement d’épaule et un sourire franc, je déclarais simplement…



    - Il est vrai vrai que ce très cher soleil ou même le ciel turquoise ont l’air d’être inscrit aux abonnés absents dans cette région… Pas étonnant que les Anderson aient choisi de s’installer ici !


    Contrairement au ton qu’avait employé Tania, le mien avait été chaleureux ! C’était l’une des choses qui nous différenciait sans pour autant que cela nous gêne… Je savais que la façon dont elle m’avait parlé n’avait rien d’agressif contrairement à ce qu’un étranger aurait pu croire. Je savais qu’elle appréciait ma présence tout comme j’appréciais la sienne… Cela étant dit, je n’eus pas le temps de penser plus profondément à tous ces petits détails et différences qui nous rapprochaient car déjà la belle reprenait la parole pour m’avouer qu’elle avait également remarqué quelque chose au sujet de la famille Anderson…
    Elle déclara que cette information n’avait rien de bien intéressant pour le moment mais elle m’en fit tout de même part… Elle déclara avoir senti la présence de cabots dans la région, chose que je savais vraie, et trouvait bizarre que les Anderson et ces chiens ne se sautent pas à la gorge… Tania ajouta même qu’ils semblaient cohabiter !



    *Mais c’est vrai ça… Ils sont censés se haïr et pourtant leurs territoires se côtoient étrangement… !*


    Je venais seulement de remarquer cette bizarrerie qui n’avait pas échappé à mon amie ! Comment cela se faisait-il donc que ces deux clans ennemis ne s’entretuent pas ? Je remarquais que cela faisait une nouvelle question sans réponse concernant la famille Anderson. Cela commençait à faire beaucoup de mystère !
    Intrigué, je continuais d’observer la belle brune avant de reprendre la parole pour émettre une hypothèse…



    - C’est vrai que j’ai senti leur présence aussi… et maintenant que tu en parle, il est vrai qu’il est assez étrange de voir ces deux clans ennemis cohabités ! Est-ce que tu pense qu’ils auraient pu passer une sorte d’accord entre eux ?


    Après cette interrogation, j’avais brièvement parlé de la présence et signification de mon anneau… Tania me dit qu’elle comprenait mais je ne prêtais pas vraiment attention à ses derniers mots. Mon esprit s’était égaré en direction d’un passé très proche qui coïncidait avec ma première rencontre avec un lycanthrope. Pensif, et sans m’en rendre compte, j’ôtais la bâche recouvrant l’un des fauteuils ce qui s’envoler un nuage de poussière… Ni prêtant aucune attention je me remémorais les paroles du jeune cabot…


    - Sais tu que ce territoire t'es interdit, suceur de sang ? murmurais-je sans m’en rendre compte. Un pacte entre eux expliqueraient ses propos… continuais-je dans un chuchotement en m’asseyant dans le fauteuil.


    Me rendant compte que Tania ne devait pas comprendre un traître mot de ce que j’étais en train de murmurer, je la fixais en me décidant enfin à lui parler de ma rencontre hasardeuse avec le jeune cabot…


    - En réalité je suis presque certain qu’ils ont dû conclure un pacte… cela expliquerai les paroles de ce cabot ! déclarais-je. Car je ne t’en ai pas parlé mais il y a quelques jours, j’ai croisé l’un d’entre eux par hasard. Je longeais la rivière Liard quand il m’a dit que ce territoire m’était interdit. Il a même précisé qu’il me tuerait si je restais ou si j’avançais plus en direction de la ville. Sur le coup, je n’ai pas trouvé ses paroles bizarres mais elles me le semblent à présent, expliquais-je.


    Me taisant, j’attendais de voir quel serait l’avis de Tania au sujet de ces propos ! Après tout, son avis serait neutre, ou presque, et cela nous permettrait peut-être de commencer à comprendre l’une des bizarreries qui nous entouraient.
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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeDim 8 Mar - 23:20

    Parfois j’avais l’impression de connaître le beau blond depuis toujours. Difficile de croire que cela ne faisait que deux ans que nous cheminions ensemble et pourtant. Au début de notre rencontre je restais un peu méfiante même si je sentais au plus profond de mon âme que je pouvais lui faire une confiance sans borne. La raison de cette méfiance superflue ? Je n’avais jamais croisé que des vampires sanguinaires amoureux de leur statut et fiers de leurs crimes. Certains essayèrent de se jouer de moi dans mes jeunes années de meurtrières recherchant à profiter un maximum de ma force de nouveau-né comme ils m’appelaient. Tout comme mon tortionnaire c’était joué de moi. On ne pouvait donc pas me blâmer malgré les bons sentiments qui émanaient de Zachary d’ériger dans les premiers jours une barrière de méfiance entre lui et moi. Protection qui disparut bien vite et il m’était facile aujourd’hui de comprendre pourquoi il avait fallut de si peu de temps pour que le suive les yeux fermés. Notre relation se basait sur une compréhension et une entente parfaite. Aussi parfaite que nous pouvions l’être. Comme quoi, il n’y avait pas que les bons sentiments qui pouvaient lier deux personnes. Chez nous, la haine avait été le point de départ. Il était surprenant qu’un tel sentiment négatif poussé à son maximum puisse être à l’origine d’un lien aussi puissant que celui qui nous unissait. Aujourd’hui je savais que j’avais besoin de lui à mes côtés pour surmonter ces années d’errances, qu’avec lui nous parviendrions à changer, tous les deux. L’union fait la force non ?

    Mon compagnon d’infortune répondit vivement à ma remarque sur le fait que les Anderson connaissaient probablement les agresseurs d’humains. Je me demandais souvent d’où pouvait lui venir un tel enthousiasme parfois…Bien sûr la différence de caractère jouait pour beaucoup mais pourtant je n’arrivais pas à comprendre ce ton blagueur qu’il prenait souvent et la chaleur de ses propos. Pour moi tout était si vide de saveur, si mort que je n’arrivais plus à me détacher de cette impression de n’être qu’un esprit malade dans un corps sans vie. Depuis ma tendre jeunesse j’avais assisté à la mort de tous les êtres qui tenaient le plus pour moi et lorsque la délivrance semblait enfin arriver il avait fallu se rendre à l’évidence qu’une fois de plus le sort me trompait. Je passais au travers de la mort sans m’y arrêter comme un train qui oublie une station et continue sa route pour sortir du tunnel et errer sans but, perdu dans un monde inconnu. Et la mort ne quittait plus ma route. C’était devenue ma plus fidèle compagne, toujours là, à me regarder me déplacée désespérée, à me sourire sournoisement à chaque fois que la nécessité ce fait ressentir. La mort me collait à la peau comme une odeur malsaine. Ma peau même la représentait fidèlement dans sa froideur et sa blancheur cadavérique. Non, malgré mon siècle et demi je n’arrivais pas à passer au-dessus d’elle. Elle m’accablait et je pliais sous le poids devenant aussi froide que son souffle glacée. D’ailleurs, ne donnais-je donc pas moi-même cette lourde sentence ?

    Zachary parla d’autres vampires rodant dans la région. Cela me laissa pensive. Tout comme lui je n’avais senti aucune de leur présence mais sans doute rodaient-ils plus loin en retrait de la ville mais pas de ce côté-là de la forêt. Mais qui étaient-ils…Que faisaient-ils ici ? Se pouvaient-ils que comme nous, intrigués par les Anderson ils cherchaient à en savoir plus à leur sujet ? Mais dans ce cas pourquoi tuer à proximité et plusieurs fois du lieu de leur lieu de résidence ? Tant de questions sans réponses qui tournaient dans mon esprit. Mon visage se ferma légèrement comme toujours quand une multitude d’énigmes non résolues m’entouraient ainsi. Rien de ce qui se passait ici ne semblait « normal ». Finalement l’idée de venir par ici n’avait pas été une si mauvaise idée…
    Le dernier mot murmurer par mon jeune ami vint peu à peu me tirer de nouveau de mes pensées. Tout comme lui je répugnais à le dire. Certes, je le pensais souvent et cela me dégoutais à chaque fois, mais prononcer ce simple petit mot me révulsait toujours avec une force impressionnante. L’associer avec mon être, c’était presque comme accepter ce que nous devions faire or, malgré toutes ces fois, je ne le pouvais pas.

    -L’idée d’autres vampires ne présage rien de bon. Je me demande bien qu’elles peuvent-être leurs motivations pour trainer à Waston Lake. Surtout qu’ils ont l’air de se faire aussi discret qu’ils sont sanguinaires. Peut-être que je porte un jugement trop hâtif envers eux, mais je ne pense pas qu’ils s’agissent de pacifistes désireux de changer quoi que ce soit à leur mode de vie.

    Après tout le cas des Anderson me semblait largement être une exception unique à la règle. Quel était leur secret, je me le demandais bien, mais quel qu’il fût, ce devaient être les seuls à en faire usage ou alors le nombre des partisans de devait pas penser bien lourd dans la balance.
    Mais alors que je repensais à tout cela, une nouvelle vague affamée s’empara de mon être et je ne pus réprimer un léger frisson. Ce soir il me faudrait faire une petite échappée. Je secouais légèrement la tête comme si je voulais par ce mouvement chasser une mouche imaginaire ou, plus exactement, chasser cette idée de mon esprit. Chasser. Quelle ironie !

    D’ailleurs, en parlant d’ironie, Zachary ne se priva pas de faire un peu d’humour à la suite de ma réplique, tout cela accompagné d’un de ses beaux sourires francs et de sa voix chaude. Non vraiment, nos deux caractères contrastaient en tout point. Vu de l’extérieur on devait surement se demandait comment nous faisions pour nous supporter alors que tout semblait nous opposer. Les contraires s’attirent non ?
    Pour toute réponse je me contentais d’un regard plus appuyé un d’un léger hochement de tête. Pas besoin d’en rajouter une couche, je n’étais pas spécialement du genre à ne parler pour rien dire et aimait les silences qui en disaient long aux paroles inutiles. D’ailleurs, la conversation prenait un nouveau tournant s’orientant de nouveau sur les Anderson et leur vie au combien étrange mais aussi sur les lycanthropes, ces grosses bêtes non civilisées.

    Les mots du sublime vampire me laissèrent un court instant pensive. Un accord entre deux races antagonistes peut-il être envisageable alors que la simple odeur de l’autre répugne ? Cela paraissait impossible, voire même complètement fou ! L’on m’aurait dit cela un moi auparavant que j’aurais immédiatement rejetée cette idée et pas une seconde elle n’aurait pût me paraître possible ou même me sembler plausible. Et pourtant aujourd’hui je me disais que c’était une explication comme une autre, un peu tirée par les cheveux certes mais qui valait bien d’être prise au sérieux autant que le comportement étrange de ces vampires aux yeux miels. Ici tout semblait obéir à des lois inconnues. Je me rendais compte que finalement je ne connaissais encore que peu de choses sur ce monde dont j’avais pourtant fait de nombreuses fois le tour.

    Mes yeux suivaient Zachary instinctivement sans que je m’e rende vraiment compte alors qu’il se déplaçait en direction d’un des fauteuils meublant la petite cabane de bois. Il était vrai que depuis tout ce temps nous étions restés debout planté comme deux piqués au milieu du « salon ». Me tournant légèrement je l’observais ôter la bâche qui le recouvrait suivant le moindre de ses gestes. J’aperçu le nuage de poussière qu’il souleva au passage et portait mon attention sur ses fines et minuscules particules grises qui flottèrent un court instant dans les airs avant de retomber délicatement sur le sol.
    Soudain, le beau blond se mit à murmurer des mots qui attirèrent mon attention. Fixant mes yeux rouges sang sur lui je le questionnais du regard alors que lui ne semblait plus faire attention à ce qui l’entourait comme perdu dans ses souvenirs. Comme quoi cela n’arrivait pas qu’à moi…A présent assis dans le fauteuil, les mots sortaient tout seul de sa bouche dans un léger chuchotement que seule mon ouïe fine me permis d’entendre. Mais plus que le fait qu’il parla tout seul, c’était les mots qu’il prononçait qui m’intriguaient. « Suceur de sang ». Jamais je ne m’étais attendu à entendre une telle expression sortir de la bouche de mon infortuné camarade. Je me doutais bien cependant qu’il ne s’adressait pas à moi avec cette appellation, sans doute se remémoraient-ils des paroles entendues…

    Comme revenant soudain à lui il fixa ses yeux pourpres sur moi s’apercevant que je faisais de même. C’est alors qu’il reprit la parole de sa belle voix pour me compter une étrange aventure…Ainsi avait-il déjà fait la connaissance d’un cabot ici, à quelques kilomètres à peine peut-être de cette maison de bois. Cela faisait plusieurs jours et il ne m’en parlait que maintenant ? Vraiment, quel manque de délicatesse.
    Lorsqu’il eut finit de parler je laissais s’écouler une ou deux minutes de silence tout en le fixant. Non, je ne lui en voulais pas le moins du monde, je réfléchissais simplement. Ces faits nouveaux annonçaient un danger plus proche encore et plus menaçant qu’une simple odeur dans le vent.
    Nous étions sur le territoire des cabots sans aucun doute sinon celui rencontré par Zachary ne l’aurait pas mentionné, mais en même temps, les Anderson vivaient ici aussi. Etait-il vraiment possible qu’ils cohabitassent ?

    -Le fait qu’il n’ait pas cherché à te tuer dès le début en dit long en effet. Normalement un lycanthrope ne se contente pas d’un simple avertissement et d’un ordre de s’éloigner. D’ailleurs, d’après le peu que j’en sais, rare sont ceux qui parlent à des vampires à moins d’avoir une raison particulière pour le faire. Il est donc facile d’en conclure qu’ils entretiennent avec ceux de notre espèce une relation particulière et peu habituel. Un pacte ou un accord entre les deux camps me semblent impossible et pourtant tout porte à croire que c’est le cas, je ne vois pas d’autre explication qui tienne la route. Cependant, nous ne devrions pas tirer de conclusion trop hâtive. Peut-être la réponse se trouve autre part. Nous n’en savons pas assez encore pour pouvoir nous fixer sur une simple hypothèse, sans compter que nous voilà menacés de façon sérieuse, il faudra nous tenir sur nos gardes…Les seuls qui pourraient nous éclairer de manière complète sont les Anderson bien sûr…Je marquais une courte pause pendant laquelle j’avançais de manière à me placer dans la diagonale de Zachary avant de reprendre. Je pense que nous devrions concentrer nos efforts sur eux. Ils détiennent toutes les réponses et les clefs de ces mystères j’en suis convaincue…

    D’un geste parfait je passais ma main dans ma chevelure brune et soyeuse comme la soie. Jetant un rapide coup d’œil à travers le carreau cassé d’une fenêtre j’observais la forêt. La luminosité commençait à faiblir ce qui indiquait que le soleil descendait vers l’horizon et que, dans quelques heures la nuit répandrait son doux manteau sur les régions alentour. Un éclair passa rapidement dans le rouge éclatant de mes yeux alors que la faim se faisait de nouveau sentir.

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Zachary Turner
Je tue à contre coeur
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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeMer 11 Mar - 15:07

    Alors que nous discutions la journée touchait à sa fin sans que je ne le remarque… En effet, mon esprit était occupé par tout un tas de pensées largement plus importante que la fin d’un jour. Et puis, pour un vampire tel que moi le jour, la nuit, le temps qui défilait… tout ça n’avait plus d’importance ! Il y avait bien longtemps que j’ai perdu la notion du temps… Une journée pour un simple mortel équivalait pour moi à quoi ? Une minute ? Une seconde peut-être ?!!! Non vraiment, le temps qui passe était devenu à présent le dernier de mes soucis…
    Par contre, il était important de savoir pourquoi cette région regorgeait autant de mystères ! Je me posais déjà de nombreuses questions sur le fait que la famille Anderson vivent en harmonie avec les ‘‘ignorants’’ et j’avais espérer qu’avec Tania nous trouverions rapidement la réponse à ces questions pour reprendre notre ‘‘vie’’ d’errance. Mais je m’étais vite rendu compte que la collecte d’informations ou de réponses ne seraient pas aussi aisée que j’aurais pu l’imaginer… A croire que rien n’était simple en ce bas monde. Pour commencer, la présence assez étrange selon moi de vampires ultra violents n’était pas un avantage pour notre future approche de la famille ; et le fait que certains des territoires environnants soient considérés comme ceux de cabots puants n’avait rien de réjouissant non plus… loin de là !

    Et plus je réfléchissais à toutes les bizarreries existant autour de ce village, plus je doutais de notre choix… Rester dans cette région était-ce vraiment une bonne idée ? Nous aurions très bien pu partir ailleurs pour revenir mener notre ‘‘enquête’’ plus tard… quand les meurtres seraient plus lointain et qu’un nombre moins important de créatures sombres vivraient ici ! A peine cette pensée m’effleurait l’esprit que je la trouvais lâche, bien que logique ! Jusque là, avec Tania, nous avions toujours évités nos semblables et notre union n’avait eu lieu que parce que nous pourchassions tous les deux le même but, celui de changer !
    Aujourd’hui, cette incroyable possibilité était à notre portée mais j’avais un mauvais pressentiment sans savoir ce qu’il était exactement… Peut-être venait-il du fait que nous venions de prendre la décision de nous sédentariser pour un temps ! Ou bien cela était en rapport avec la présence d’assassins sans scrupule à laquelle s’ajoutait celle des chiens… Je n’étais sûr de rien sauf d’une chose, j’avais bel et bien un sentiment d’angoisse qui grandissait doucement… Pour l’effacer j’avais expliqué à mon éternelle amie que nous risquions d’avoir des problème ‘‘d’approche’’ à cause des meurtres récents…



    *D’ici là qu’ils ne s’en prennent pas à nous sans nous laisser le temps de nous expliquer…*


    Cette pensée pessimiste fut chasser rapidement et j’écoutais avec attention la brune… Elle déclara que la présence de ces vampires aux alentours de Watson Lake ne présageait rien de bon surtout qu’ils tuaient visiblement de bon cœur et sans se soucier des questions et problèmes que cela pourrait engendrer. Elle continua en disant qu’elle parlait peu être trop vite mais que, selon elle, ces assassins n’avaient pas pour optique de changer leur façon de vivre. Sur ce point j’étais tout à fait d’accord ! Aux vues des carnages qu’ils avaient faits en si peu de temps, il était impossible de croire qu’ils voulaient changer… mais alors pourquoi restaient-ils là ? Voilà une autre question mystère qui faisait son apparition.


    - Je ne sais pas pourquoi ils s’obstinent à rester dans la région et s’ils ont des motivations je doute qu’elles soient louables… Peut-être qu’ils sont des ennemis de la famille Anderson ou peut-être qu’ils sont de simples assassins sans cervelle !


    Mes derniers propos avaient été assez froids non pas parce que Tania aurait pu dire quelque chose de déplaisant mais uniquement parce que je n’avais jamais compris comment nos semblables arrivaient à tuer par plaisir ! J’avais toujours fait cela uniquement parce que j’étais obligé de le faire, tout comme mon amie…
    Cependant, cette mauvaise humeur passa rapidement, comme toujours, et je fis même une remarque ironique quant au superbe climat de la région… Tania se contenta de me lancer un regard appuyé accompagné d’un hochement de tête sans rien ajouter ! La plaisanterie n’était vraiment pas dans ses habitudes et cela m’aurait presque fait soupirer si je n’avais pas capté quelques secondes plus tôt ce regard que j’avais parfois moi aussi… Ses iris étaient moins rouges qu’à l’ordinaire et seraient bientôt aussi noir que l’onyx. En bref, elle devait avoir faim ! Depuis combien de temps n’avait-elle pas chassé ?! Je n’en savais rien et je me rendis compte qu’une légère sensation de faim s’était insinuée en moi. Je décidais donc de m’occuper les mains et l’esprit pour l’oublier… Je répondais donc que le fait que des vampires et des cabots étaient en effet une source d’interrogation et que cela voulait peut-être dire que les deux clans avaient conclu un pacte ! Mes mots semblèrent rendre Tania pensive et me firent quant à moi réfléchir encore plus… Tout en m’installant dans l’un des fauteuils, je me remémorais ma rencontre avec le jeune lycan… C’est à ce moment là que je trouvais les propos qu’il avait tenu étrange ! Mais ils prouvaient une chose… Un pacte avait bel et bien était conclu entre les Anderson et les cabots ! J’en étais certain et je faisais part de cette certitude et rencontre à Tania.

    Lorsque je me tus, Tania ne reprit pas la parole de suite ! Etait-elle vexée du fait que je ne lui avais pas parlé plus tôt de ma ‘‘rencontre’’ avec le cabot ? Peut-être ! A moins qu’elle se soit une nouvelle fois perdue dans ses pensées… Les deux solutions semblaient possibles mais je penchais plus pour la deuxième. Ma camarade d’errance n’était pas du genre à ‘‘bouder’’ d’après ce que je savais d’elle… Après ces quelques minutes de silence, la magnifique brune reprit donc la parole pour me confirmer le fait que le cabot ne m’ait pas attaqué de suite était effectivement étrange… Il était connu de tous (vampire et cabots) que nos deux clans répugnaient à s’adresser la parole. Le fait que le jeune chien m’ait adressé la parole plus cette cohabitation étrange entre les siens et les Anderson prouvaient donc bien qu’une sorte de pacte avait été conclu même si cela pouvait apparaître pour Tania et moi comme impossible…
    Cependant, comme le précisa la belle, il ne nous fallait pas tiré de conclusion hâtive de tout cela… Les réponses pouvaient tout aussi bien se trouver ailleurs ! Elle continua ensuite en parlant qu’il nous fallait également nous préoccuper de cette menace qui semblait des plus sérieuses. Ses propos me surprirent et je la regardais étonné ! Pourquoi étonné ? Tout simplement parce que mon insouciance naturelle m’avait encore joué des tours… En effet, j’avais ‘‘oublié’’ la menace proférer par le cabot assez vite, pensant qu’il s’agissait là d’un simple test… Tania quant à elle en revint à parler des Anderson tout en se mouvant gracieusement dans la pièce. Elle fini par conclure qu’ils apporteraient les réponses à nos questions et qu’il fallait nous concentrer sur eux… J’étais d’accord avec elle sur ce point et elle le savait ! Je repris donc la parole pour autre chose…



    - Menacés ? J’avais plutôt vu ça comme des propos d’intimidation… avouais-je avec une sincérité déconcertante.


    Puis avant qu’elle ne réponde à ça, alors que je l’observais, je remarquais qu’elle semblait préoccupée et je me permis de la questionner d’une voix plus douce que précédemment.


    - Tania ? Quelque chose ne va pas ? demandais-je en la fixant.


    A peine ma question fut-elle posée que je la trouvais des plus stupides… Je me doutais en partie de ce qui préoccupait mon amie et je posais encore la question ! Y’avait pas à dire… J’avais été stupide sur ce coup et je me le fis savoir en secouant légèrement la tête et en me le reprochant mentalement…
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MessageSujet: Re: Sédentarisation passagère ?!!! [Tania]   Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] Icon_minitimeDim 5 Avr - 17:44

[HJ : vraiment désolé pour le retard Sédentarisation passagère ?!!! [Tania] 11523 ]

    A travers la fenêtre le vent chantait doucement entre les branches des arbres. Le printemps redonnait peu à peu à certains la vie perdu pendant la période hivernale et de timides feuilles s’ouvraient aux caresses de la brise glaciale de la région. Cependant la forêt se composait principalement de conifères que le climat ne dérangeait pas. Eux aussi étaient éternels. J’aimais les arbres. Lorsque la vie coulait encore dans mon jeune corps d’enfant je pouvais rester des heures auprès d’un de ceux-ci à essayer d’entendre battre leur cœur convainque qu’ils vivaient. Je voulais les entendre et les comprendre, je forçais mes oreilles pour écouter le vent dans leurs feuilles et déchiffrer leur langage. Les bois libéraient toujours cette étrange attraction pour moi. Ils repensent l’harmonie parfaite, grands, majestueux ils passent les années sans ce soucier de l’oiseau qui les creusent, protègent l’écureuil. Ils sont simplement là, nécessaires à la vie. Aujourd’hui plus que jamais ils m’envoûtaient. Le calme tranquille de la forêt, la douceur de leur odeur, les refuges qu’ils offrent. Il m’arrivait souvent d’aller chercher l’isolement dans les hauteurs de leurs branches, me perdre dans une immensité de feuilles et de bois, au milieu des oiseaux et surplombant le monde. Sans compter que ma vision me permettait de voir loin, si loin que ça en devenait parfois grisant. Lorsque je croyais à la réincarnation, je savais que je serais arbre à mon tour…

    Le regard de nouveau tourné vers le monde extérieur j’écoutais Zachary d’étonné de ma remarque sur la menace que lui avait fait le loup qu’il avait croisé. Lui l’avait prit d’une tout autre manière. Rien d’étonnant de sa part, j’aurais presque pu en sourire…
    Peut-être que je prenais les choses de manière trop grave et qu’en effet, ce n’était juste qu’une petite intimidation, mais nous n’étions pas en position de force et mieux valait ne pas prendre de risque inconsidérés. De plus ne nous savions pas le moins du monde ce qui se passait ici, quelles étaient les règles établis par les deux clans et de quoi le pacte retournait si pacte il y avait. Non, mieux valait prendre les paroles du cabots au pied de la lettre. La région, théâtre d’évènements étranges, malgré sa magnifique forêt, ne me disait rien qui vaille et je craignais que notre choix de rester ici ne s’avère plus mauvais que nous le jugions. Seul mon envie, que je savais commune à Zachary, de percer le mystère des Anderson me poussait à rester ici et ne pas reprendre la route. D’ailleurs une question frétillait dans mon esprit, combien temps tiendrais-je immobile avant de ressentir à nouveau le besoin de partir sur les chemins, m’enfoncer dans les quelques endroits vierges du monde.
    Cependant, je ne pouvais contrôler ce mauvais pressentiment qui commençait à germer dans mon esprit. D’où pouvait-il me venir sinon de ces crimes liés à ma condition ? Je redoutais de tels criminels car ils représentaient tout ce que j’étais et détestait. Je pensais à eux, à ceux que ma route avait croisés et l’odeur du sang me torturait de plus en plus. Si je ne me mettais pas rapidement en chasse il me deviendrait de plus en plus dur de mener celle-ci à bien et ne pas faire ce que je haïssais de manière barbare. Cette idée me révulsa une nouvelle fois. Le beau blond remarqua par ailleurs mon malaise et ne manqua pas de me le faire remarquer. Sa voix avait changé, elle était plus douce, plus attentive. Il s’inquiétait pour moi et lui était reconnaissant d’une certaine manière pour cela.
    Sans lui réponde je tournais mes iris affamée vers lui le visage plus fermé que jamais pour ne pas laissé passer une seule trace de la souffrance qui submergeait mon âme. Je lu dans son regard et les mouvements de son corps qu’il regrettait déjà la question stupide qui venait de franchir ses lèvres parfaites. Je ne pouvais lui en vouloir de s’inquiéter pour moi mais j’avoue que je me serais bien passée de cette remarque.

    Je passais d’un mouvement rapide, mon doigt sur mes lèvres rouges avant de lui répondre et me détournant complètement vers la fenêtre de manière que je lui tournais complètement le dos avant de répondre d’une voix froide et complètement détachée.

    -La nuit tombe, les bêtes sauvages se réveillent et les insouciants se croient en sécurité dans leurs maisons de paille.

    Mais il y avait autre chose que le grondement du monstre qui réclamait son dû qui me préoccupait. Sorti des confins de ma mémoires centenaire un nom venait d’éveiller en moi une vague de peur que j’eu bien du mal à contenir et à dissimuler à mon jeune ami. Un nom qui faisait étrangement écho à l’idée de sanguinaire heureux de l’être.
    J’étais alors en France, à la limite de l’Italie lorsque ma je rencontrais sur ma route un étrange vampire aux yeux rouges. Il dégageait une aura de peur terrifiante qui parvint à me toucher. Il fuyait, disait-il, le diable. J’aurais pu rire de ses paroles si l’affolement que j’apercevais dans ses yeux d’assassins ne donnait à celles-ci une crédibilité troublante. Lorsque je lui demandais le nom de ce diable qui terrorisait cet être immortel il me ria à nez d’un rire froid et cruel qui me donna alors des frissons et, rien que d’y repenser, je ressentais ce même sentiment de malaise qui me saisit ce soir là. Seul le vent m’avait répondu, dans un murmure alors qu’il repartait aussi vif que celui-ci.
    Les paroles de mon compagnon de route m’avaient d’un coup remis en mémoire cette seconde là de ma vie. Car cette rencontre ne dura qu’une seconde, deux tout au plus. « Des ennemis des Anderson ». Quel vampire était l’ennemi d’un autre vampire ? Des vampires ne partageant pas la même vision des choses…Or les Anderson semblaient avoir leur propre vision à eux qui, sans doute, ne convenait pas à des assassins pervers. Et l’écho, le parallèle qui se faisait entre les deux avait quelque chose d’inquiétant…Cependant je m’en gardais bien d’en faire part à Zachary, non pas que je ne le jugeais pas digne de confiance, loin de là, mais je ne voulais pas lui faire part de pensées sans doute fausses et fondées uniquement sur des pressentiments.

    Calmant mes pensées sombre je plongeais mon regard dans la profondeur désormais noire du bois. Il est vrai que l’endroit choisi était parfait. La nature avait repris possession du lieu profané par des mains humaines, la sauvagerie des plantes ne dessinait aucun chemin facile d’accès, la profondeur où il se trouvait empêchait les sons et odeurs de la ville de venir les titiller. Un endroit parfait pour des êtres parfait. Une nature torturée et sauvage pour deux âmes de même nature.

    Toujours de dos, je suivais le fil de mes pensées dans un silence total et une faim de plus en plus présente. Désormais mes yeux devaient bruler complètement de ce besoin vital. Je n’avais pas envie de partir, laisser Zachary dans notre « nouvelle demeure » et couper ainsi notre conversation de mise au point. Pourtant la nécessité était là et je ne pouvais lutter indéfiniment –malheureusement – conte elle.
    Fermant un court instant mes yeux je respirais calmement avant de les ouvrir à nouveau et parler par la même occasion d’une voix plus douce mais aussi plus lointaine.

    -La seule chose qu’il nous reste à faire désormais c’est récolter de nouvelles informations. Cela ne te dérange pas si on reprend la conversation plus tard ? Nous aurons alors peut-être plus que des hypothèses à nous échanger…

    Au dehors un renard passa furtivement entre deux pierres. Lui aussi se mettait en chasse…Je passais de nouveau d’un geste parfait la main dans ma sublime chevelure signe chez moi de malaise. Je n’aimais pas spécialement que Zachary sache que j’allais chasser. A vrai dire je n’appréciais pas que l’on sache cela. J’avais honte oui, honte d’être un monstre.
    Je me tournais de nouveau vers lui, dos à la fenêtre cette fois et le fixait de mes yeux affamés. Malgré l’obscurité de la pièce je le voyais aussi bien qu’en plein jour. Ses iris rouges luisaient doucement. C’était dans ses instants là que je ne regrettais pas de l’avoir à mes côtés, que je savais que malgré tout, s’attacher à quelqu’un, ce n’est pas toujours si mauvais. Le chemin serait long et semé d’embuche, mais nous étions deux désormais.

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