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 Journée redoutée, non sans raison [PV Peter Anderson]

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MessageSujet: Journée redoutée, non sans raison [PV Peter Anderson]   Journée redoutée, non sans raison [PV Peter Anderson] Icon_minitimeMar 24 Mar - 8:35

Ce matin, je fus réveillée par le seul et unique rayon de soleil qui était parvenu à transpercer l’épaisse couche nuageuse qui recouvrait le ciel. Je me redressai lentement, essayant de chasser les images douloureuses dans lesquelles m’avait projeté le cauchemar de cette nuit. Depuis que mes parents avaient été tués, je n’avais connu que très peu de nuits paisibles. Je revivais sans cesse cette nuit d’octobre qui m’avait causé un chagrin déchirant et m’avait livrée à moi-même. Chaque mauvais rêve me torturait d’une façon différente, mais toujours aussi injuste et violente. Le temps de ma réflexion, le rayon de soleil, petit bout d’espoir avait été absorbé par les nuages sombres. Je m’aperçus alors que je m’étais éveillée avant l’heure prévue, me laissant ainsi un peu de temps pour me préparer à la journée que je redoutais tant. Je me levai et allai ouvrir les rideaux pourpres de ma chambre. Le temps, était semblable à tous les autres matins depuis une semaine. Le ciel presque noir grondait et la pluie menaçait de s’abattre sur nos têtes à tout instant. En sept jours, je m’étais déjà résolue à ne pas voir souvent la couleur du soleil dans cette petite bourgade. Il me fallait à présent choisir une tenue pour me rendre à mon premier jour de lycée à Watson Lake. En ouvrant la grande armoire boisée qui ornait le mur en face du grand lit, je compris que ce ne serait pas tâche aisée. Alors, je tendis les bras sans réfléchir et m’emparai d’un jeans foncé et d’un haut blanc tentant de me convaincre qu’ils feraient l’affaire. J’enfilai l’ensemble et descendis à la cuisine à pas feutrés, afin de ne pas réveiller mes grands-parents.

Dans la petite pièce, flottait encore l’agréable odeur du gâteau au chocolat confectionné par ma grand-mère la veille. J’en humai un instant le délicat parfum avant de m’atteler à faire mon petit déjeuner. Je sentais mon estomac se nouer, car je ne pouvais le nier, je redoutais grandement ce premier jour de lycée. À mon arrivée, j’avais eu une semaine de répit causée par l’administration particulièrement lente de Watson Lake. Malgré tout, je ne m’en étais absolument pas plainte. Je me contentai d’avaler un jus de fruits et une tartine avant de jeter un regard par la fenêtre pour m’assurer que la pluie n’avait pas encore commencé à tomber. Maintenant complètement angoissée, je retournai m’asseoir sur mon lit en fixant l’horloge au dessus du bureau. Les minutes filaient si rapidement, je n’avais aucune envie de m’y rendre, je craignais que mon don soit la source d’un nouvel événement non désiré. Mon grand-père me conduirait au lycée jusqu’à ce que nous ayons trouvé une voiture d’occasion dont je pourrais me servir. Une demi-heure plus tard, j’entendis une voix rauque me réclamer à l’étage inférieur. Je m’emparai de mon sac et descendis sans grande conviction.

Le trajet se passa en toute tranquillité et nous discutions de quelques banalités peu intéressantes afin de faire passer le temps et d’essayer de me détendre. Il ne fallut que quinze minutes à mon grand-père pour parcourir le chemin qui nous séparait le petit lycée de notre maison. Arrivée devant, il me laissa rapidement, il avait à faire. Cet homme, gentil comme tout, m’adressa un clin d’œil complice et me lança un petit mot d’encouragement que j’occultai immédiatement. Il me fallut quelques minutes pour oser faire face au bâtiment qui me paraissait soudainement imposant. Je déglutis difficilement et me rendis compte qu’il me serait difficile de faire le premier pas. Mon but était de passer inaperçue, de déambuler comme pourrait le faire un fantôme et de n’être remarquée par personne. Cependant, je devais bien l’avouer, ce serait chose impossible. Dans une si petite ville, chaque nouvelle arrivée parvenait rapidement aux oreilles de tous les habitants. De plus, je n’étais pas d’ici et il suffirait à quelqu’un de me poser une simple question pour s’apercevoir de mon accent et ainsi s’intéresser un peu trop à mon cas. Finalement, je ne pus m’empêcher d’imaginer la pire des situations. Il suffirait d’un simple contact physique, même accidentel, avec un autre élève et d’un peu de malchance pour que mon étrange talent se manifeste et fasse à nouveau de moi la personne à éviter, l’étrange étrangère. Je souhaitais par-dessus tout me défaire de cet inconvénient.

Je pris mon courage à deux mains et me mis en marche tout en prenant soin d’ignorer les regards curieux qui m’assaillaient. Plus aucun doute, je me sentais comme étant le centre d’intérêt, la nouvelle curiosité de Watson Lake. Traverser le parking fut une réelle épreuve, mais il me fut aisé d’éviter d’entrer en contact avec quelqu’un. Je savais que ça le serait bien moins une fois la porte principale franchie. Je tenais fermement une pile de livres contre moi et marchais à un rythme soutenu tout en fixant le sol grisâtre du couloir principal. Je savais exactement où je devais me rendre pour mon premier cours et je ne comptais pas m’arrêter en route. Les regards oppressants furent suivi de murmures, mais aucun n’osa m’adresser la parole et cela ne me contrariais pas le moins du monde. La salle de classe dans laquelle je devais assister à mon premier cours de la journée ne se trouvait plus qu’à quelques mètres. Cependant, je devais tout d’abord faire une halte à mon casier pour y déposer la plupart des ouvrages que je portais et qui commençaient à peser sur mes bras frêles. Je me dirigeais à toute vitesse vers mon casier tout en fixant le sol, quand soudain je heurtai violemment un autre élève. Mes livres tombèrent dans un éclat qui ne manqua pas d’attirer l’attention de tout le monde autour de la scène. Les regards et les chuchotements ne m’importaient plus du tout. Il fallait que je m’éloigne à tout prix pour ne pas déclencher mon talent. Après avoir reculé d’un petit pas, je me baissai et commençai à ramasser mes livres sans même regarder la personne que j’avais bousculée.


-« Excuse-moi, je ne regardais pas où j’allais, je suis vraiment navrée. »

Mon accent sonnait tout à fait différemment de celui des habitants de Watson Lake ; j’étais de plus en plus gênée. C’est alors que je me décidai à relever la tête pour faire face à un jeune homme d’une beauté renversante. Rapidement, j’analysai tout ce que j’avais entendu, les rumeurs, les descriptions de mes grands-parents et l’évidence me sauta aux yeux… Je venais de trébucher sur Peter Anderson. Je m’étais préparée au pire, mais pas à ça. Je l’observai désolée de mon geste et totalement embarrassée. Les dires n’avaient pas menti, il était sans nul doute le jeune homme le plus beau que j’aie jamais rencontré. Ses yeux topazes retinrent toute mon attention, j’aurais pu m’y noyer. Je continuai à ramasser mon imposante pile de livres et lâcha dans un murmure :

-« Sincèrement désolée… »
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MessageSujet: Re: Journée redoutée, non sans raison [PV Peter Anderson]   Journée redoutée, non sans raison [PV Peter Anderson] Icon_minitimeLun 6 Avr - 23:56

Une nouvelle nuit s'achevait durant laquelle je m'étais adonné à une lecture fort passionnante. L'heure de se rendre au lycée arriva bien trop rapidement, suscitant et éveillant une mauvaise humeur latente au font de mon esprit. Déposant l'ouvrage avec un soin particulier sur mon bureau, je fus tenté d'appeler le proviseur, lui annonçant que je ne viendrai en classe. Hésitation profonde, tergiversation ponctuée par un regard en direction du volume qui m'appelait à venir le rejoindre.

Les diverses pensées des habitants de la grande maison vinrent effleurer ma conscience, m'arrachant un long soupire. Les états d'âme de mes congénères chassèrent définitivement les héros des Iliade, me ramenant dans le monde dans lequel je vivais. Certes, j'appartenais moi-même aux légendes et j'étais une créature impossible, néanmoins il me plaisait de me fondre dans un passé illusoire.

La voix mélodieuse de Marianna tinta plus à mes oreilles que dans ma tête, alors qu'elle passait la pas-de-porte. Souriante comme à son habitude, une joyeuse mine me fit face et m'obligea purement et simplement à la suivre. Bon gré, mal gré, je fis bonne figure et la coursai dans les escaliers, terminant premier de ce petit challenge improvisé.

Solstice, Lynn, Aaron et William nous attendaient déjà et je perdis, cette fois-ci, le combat contre le plus fort de la famille, l'épreuve des clefs de voiture. Mon humeur maussade me rattrapa durant le trajet qui nous menait à l'école. Le ciel était couvert, ne permettant aux rayons dévastateurs de l'astre céleste venir frapper la région verdoyante que nous habitions. Assis à l'arrière, je me murais dans un mutisme volontaire, n'écoutant ni conversations, ni pensées.

Les exploits des diverses divinités grecs me revinrent en tête et je m'y laissai bercer avec délectation. Voilà une époque à laquelle j'aurai particulièrement apprécié vivre, même si je doutai fortement de la véracité des textes.

Le complexe scolaire fit irruption dans mon champ visuel, s'imposant à mon regard avec une réalité désagréable. Un coup de coude vint me piquer les côtes et je relevai la tête, offrant un faciès maussade à ma sœur. Sans plus lui accorder d'intérêt, je sortis de la voiture avant même que Aaron ait coupé le moteur et m'éloignai d'un pas aussi rapide que me permettais l'allure humaine.

Comme d'habitude, nous étions en avance, je haïs Marianna pour son perpétuel besoin de ponctualité, bien que j’aie une perception bien différente de la sienne. L'unique banc en pierre était comme toujours occupé par les pompons girls de l'école, dévisageant et critiquant chaque individu qui avait le malheur de passer devant elles. Vu l'emplacement du banc, il était inévitable d'échapper à leurs langues de vipère.

Vêtu d'une chemise beige et d'un pantalon tout aussi clair, j'allongeai ma foulée, bien que l'idée de leur jouer un petit tour ne me déplaise pas. Mes frères et mes sœurs, qui m'avaient rattrapé, me dépassèrent sans m'accorder le moindre intérêt, furent la cible de commentaires les plus piquants.

*Le William il est craquant* pensa la première tandis que la seconde ne tarissait d'éloge pour Aaron. La troisième, bien plus médisante, noya mes sœurs sous un flot d'injures presque macabre. Un grondement sourd se forma au fond de ma gorge, heureusement couvert par la moto tonitruante d'un élève.

Décidant fermement que je ne passerai pas devant leur mirador, j'empruntai les jardins, m'obligeant à faire un détour important. Haussant les épaules à leurs gausseries minables, je m'enfonçais dans les couloirs clairs du lycée, bravant une foule impressionnante venant en sens inverse. Bougon, je réfléchissais comment amener ces mégères à changer d’attitude, lorsqu’une chose me percuta de plein fouet, projetant ma victime au sol ainsi que toutes ses affaires. Chassant mes idées de vendetta, j’examinai la petite chose qui s’accroupissait déjà, ramassant vivement livres et cahiers.

Un minois adorable, rougissant à souhait, plongea vers le sol, se concentrant à rassembler ses effets. A mon tour, je la rejoignis en m’accroupissant tout en attrapant une épaisse encyclopédie.

- Mythes et légendes ? Fis-je en étudiant la couverture. Très intéressant, si tu es en dernière année, nous nous retrouverons sur les bancs de classe.

Une petite voix, à peine audible, caressa mon ouïe, se confondant en excuse. Levant un sourcil, je perçus sa gêne et lu, sans peine, l’embarras qu’elle ressentait. Des images d’une clarté impressionnante me parvinrent, que j’attribuais à la cette dérangeante proximité que nous avions établie.

- Pas de problème, tu m’as à peine effleuré, affirmais-je en reculant, mettant suffisamment de distance entre nous. Tiens, je lui tendis son ouvrage, alors, tu suivras ce cours ? Nouvelle ?

Qu’est-ce qui me prenait ? Il n’était pas du tout dans mes habitudes d’entamer des discussions aussi anodines avec des inconnues !

- Bon alors on se revoit plus tard ! Bonne première journée.

Malgré mes paroles abruptes, je restai à détailler son fin visage aux traits soyeux.
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MessageSujet: Re: Journée redoutée, non sans raison [PV Peter Anderson]   Journée redoutée, non sans raison [PV Peter Anderson] Icon_minitimeMar 7 Avr - 0:53

La journée s’annonçait pleine de rebondissements à ce rythme. J’étais reine quand il s’agissait de commettre les pires gaffes imaginables. Je m’étais pourtant promise de faire attention au moindre de mes gestes en arrivant à Watson Lake. Mes journées étaient planifiées avec une précision minutieuse afin de ne pas déclencher une catastrophe dans des délais trop brefs. Pourquoi partirais-je sur des bases stables ? Cela tiendrait plutôt du miracle.

Mes livres étaient répandus sur le sol grisâtre du couloir et j’avais bousculé Peter Anderson. N’importe qui d’autre aurait été préférable. Le jeune homme au regard perçant s’affairait à ramasser les ouvrages qui jonchaient le sol. Nous étions tout deux accroupis, à une distance raisonnable l’un de l’autre. Malgré ça, je ne pus m’empêcher de remarquer son parfum délicat. Il émanait de Peter quelque chose de tout à fait singulier dont je ne pouvais situer l’origine. Il ramassa « Mythes et Légendes » et m’empressa de me faire remarquer que nous partagerions ce cours ce qui me fit frémir intérieurement.

Peter Anderson ne me laissa pas le temps de répondre à sa remarque, ou plutôt, je n’eus pas la force d’émettre le moindre son jusqu’à qu’il s’exprime à nouveau. Il n’avait pas semblé dérangé le moins du monde par ma maladresse et n’avait sans doute pas subit les tourments que pouvait infliger mon don. J’étais d’ailleurs plutôt heureuse qu’il ne se manifeste pas à cet instant, mes pensées devaient être tout à fait superficielles et puériles. Nous nous redressâmes dans un même mouvement et pour la première fois depuis longtemps, je regrettais d’être si éloignée physiquement d’un autre être de chair.

-« Je vais suivre ce cours, effectivement. Il m’avait l’air des plus intéressants, c’était bien un des seuls d’ailleurs. » Je lui souris gentiment. « Je viens tout juste d’arriver à Watson Lake, donc encore très peu acclimatée, d’où ma maladresse. »

Rapidement, je détaillai le jeune homme de mon âge, m’attardant sur les traits attendrissants de son visage. Les courbes de son visage étaient gracieusement dessinées, aucune imperfections, pas le moindre petit défaut. Sa peau était d’une rare pâleur, bien plus blanche que la mienne. Quant à ses yeux, leur couleur était difficile à décrire, je n’avais jamais rien observé de comparable jusqu’au jour d’aujourd’hui. Et ses lèvres, deux fines lignes rosées qui contrastaient magnifiquement avec la lividité de sa peau. J’étais impressionnée, pas assez pour ne pas m’apercevoir que mon niveau de conversation laissait à désirer. Peter me fit comprendre qu’il allait sans aller sans pour autant tourner les talons. Je fus prise d’une panique difficile à maîtriser en imaginant cette ravissante personne s’éloigner de ma vue. Je savais que je devais trouver rapidement un argument valable si je tenais à le retenir.

-« Attends ! Puisque nous partageons les mêmes cours, nous pourrions peut être nous y rendre ensemble. Cela m’éviterait de me perdre entre chaque heure de cours… »

J’avais tendu le bras dans sa direction de façon machinale, tendant les doigts comme pour rattraper quelque chose qui menaçait de se briser en mille éclats. Gênée et encore plus rougissante, je retirai mon bras lentement, fermant ma main comme pour l’empêcher de réitérer. J’étais exaspérée par mon propre comportement, incapable d’en sonder les raisons. Jamais je n’avais agi de la sorte avec un autre être humain depuis que mon aptitude surnaturelle s’était révélée être un vrai fardeau. Aujourd’hui, c’était plus fort que moi, mon corps agissait par pur envie, de manière irréfléchie.

-« Je ne veux absolument pas te forcer la main, ne te sens pas obligé de t’encombrer de moi, tu as sans doute bien mieux à faire. »

J’essayai de me rattraper tant bien que mal, sachant pourtant que rien n’y ferait. Malgré tout, le voir partir maintenant, sans une chance de découvrir ce que cache la perfection, sans une chance de me noyer encore dans son regard doré.
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