Vampire Thême
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 On a besoin de se parler »» Peter Anderson

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Lynn Anderson
Admin| Furie au régime
Lynn Anderson


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MessageSujet: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeMer 2 Sep - 0:12

    Assise sur le lit de ma petite chambre de motel, je pianotais sur mon ordinateur portable, à la rechercher d’un appartement ou d’une petite maison sur Watson lake. Cela faisait maintenant deux semaine que j’avais quitté le foyer de mes parents, pour venir m’installer provisoirement dans ce petit endroit. Je ne pouvais décemment pas rester plus longtemps ici, et il fallait absolument que je me trouve un endroit à moi. Le soucie, c’était que coté immobilier, il n’y avait pas de bien à acquérir dans cette petite ville, et je te vous parle même pas niveau location. Les seuls libres se trouvaient dans la capitale, ce qui était directement hors de question pour moi. Je ne voulais pas m’éloigner d’ici, jamais. Même si j’avais décidé de prendre des distances avec mes proches – qui n’avaient pas beaucoup appréciés – pour qu’ils puissent un peu respirer, je ne pouvais pas partir loin. Les temps étaient très durs dernièrement pour mon clan, et je ne les laisserais pas tomber. En cas de danger, ils savaient où me trouver, même s’ils semblaient ne plus vouloir me voir.

    Je croisais très souvent mes frères et sœurs au lycée, mais restais pourtant bien seule. Comme je vous l’ai dis au dessus, ils m’en veulent d’être partie, et pensent surement que je les ai laissé tomber, ce qui est faux. Je suis partie pour eux, et un peu pour moi oui. Qui a-t-il de mal à vouloir offrir un peu de calme à tout mon clan, moi y comprit ? Je ne voyais, mais eux si. Mariana ne venait plus me parler se contentant d’un bref salut, William gardait ses distances ne quittant – comme à son habitude – jamais son âme sœur. Mais le plus dur restait Peter, mon vrai frère. C’était comme si j’existais plus, et ne savais même pas s’il s’en apercevait ou pas. Je n’ai aucun pouvoir, je ne lis pas les pensées, ni ne peut ressentir les sentiments des autres, alors allez savoir. La seule qui n’avait pas changé, c’était ma mère Abigaël qui me disait tous les jours combien je lui manquais à elle et à Sacha….

    Je sortais de mes pensées en entendant un léger bip provenir de mon ordinateur. Plus de réseau internet. J’allais devoir m’occuper autrement. Rabattant la fenêtre de mon explorer, je fus frappée de plein fouet par mon fond d’écran, où l’on me voyait en train de rire aux éclats avec mon frère. Cela en était trop pour moi. Claquant le capot de l’appareil, je le faisais s’écraser violement contre le sol dans un revers de main. J’avais devoir encore le faire réparer, mais pour l’instant, j’étais trop triste pour y penser. Ces derniers temps, ma vie ne tournait pas rond. Entre Jefferson à qui je devais mentir continuellement, et faire comme si ce n’était rien qu’il embrasse une autre femme - alors qu’il se disait mon petit ami-, entre Keith qui m’en voulait plus que de raisons après avoir vu le procureur m’embrassait, et qui du coup se vengeait en sortant avec une étudiante du lycée, et ma famille, mes nerfs craquaient littéralement. J’en étais même à montrer un peu ma nature de vampire à une parfaite inconnue, et qui plus est mourante. J’étais tombée bien bas, oh oui. Je n’avais plus rien à perdre il fallait croire. Alors dans ce cas… Saisissant rapidement mon téléphone, je me mis à taper un court message :

    Citation :
    On a besoin de se parler je crois. Non j’en suis sûre, j’ai besoin de te parler.

    Un clique, et up, voilà ce sms parti direction le cellulaire de mon grand frère. J’espérais qu’il répondrait à mon appel et qu’il viendrait. Je le connaissais, quelque soit sa décision, il ne prendrait pas le temps de me répondre. Je n’avais plus qu’à espérer qu’il n’était pas à l’autre bout du pays, en train de chasser le puma. En attendant, je me saisis de mon ipod pour écouter les mélodies que Peter avaient composé à fond dans mes oreilles, tout en allant éteindre les lumières de ma chambre qui fut plongée dans le noir. Je pris un des oreilles de mon lit, le serrant contre mon cou et la partie basse de mon visage, puis m’allongea sur le ventre dans le lit, tout en fermant les yeux. Un troupeau d’éléphant aurait pu débarquer, je ne m’en serais pas aperçue. Je n’aurais même pas pu le sentir, vu que sur mon odorat se trouvait mon cousin. Je savais que cela n’était pas prudent de ma part, mais je m’en fichais. Que pouvait-il m’arriver Je savais me défendre, et même si au cas où je n’y arriverais pas, je ne serais une perte pour personne, oui pour personne…

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Peter Anderson
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeMer 2 Sep - 10:49

Peter ruminait comme un lion en cage. Toute sa vie partait en sucette, et il lui semblait qu'il n'avait pas le pouvoir d'y faire quoi que ce soit. Il avait bu du sang humain - à nouveau -, fréquentait une humaine qu'il appréciait par dessus le marché, et détestait sa petite soeur. Lynn avait quitté la maison depuis un petit moment à présent, et il lui en voulait toujours autant. Bien qu'il s'efforçât de comprendre pourquoi elle agissait ainsi, il ne parvenait pas à lui trouver d'excuse valable. Elle les laissait tomber, voilà tout ce qu'elle faisait. Ou alors, elle les fuyait pour ne plus avoir de compte à rendre à personne. Comment ça, elle pouvait s'en donner à coeur joie avec son pathétique humain, et vivre son pathétique amour. Peter avait la rancoeur vivace, et il ne faisait pas souvent de cadeaux. D'autant plus quand ça concernait la personne qu'il aimait le plus au monde. Elle l'abandonnait, probablement pour lui rendre la monnaie de sa pièce, pour lui faire payer de l'avoir abandonné un siècle et demi auparavant.

La vie dans le manoir Anderson était devenue invivable. Peter était plutôt... volcanique. Il sautait au cou de tout ce qui bougeait, et n'était pas agréable pour deux sous. Avec Marianna, William, et ses parents, ça allait. Ils étaient finalement sa dernière famille. Mais alors avec Solstice et Aaron, il s'en donnait à coeur joie. Il réclamait à corps et cris le départ de la grande blonde, pour que Lynn réintègre la maison. Il ne lui adressait plus la parole que pour lui hurler dessus, et William devait user de son pouvoir plus que son tour pour ne pas qu'ils s'étripent. Quant à Aaron, Peter le mettait dans le même sac que sa dulcinée. Il la soutenait ? Très bien ! Il n'avait qu'à partir avec elle, ça leur ferait des vacances à tous. Peter ne voulait plus les voir de toute façon. Ils ne faisaient plus partie de sa famille, et il ne tolérait plus leur présence. Sacha tentait tant bien que mal de calmer le jeune homme, et de lui faire entendre raison, mais Peter était plutôt buté dans son genre. Il était en colère, et c'était tout. Il en voulait à Lynn, à Solstice et à Aaron, et rien ne viendrait apaiser cette colère. Il lui semblait qu'il ne pourrait plus jamais aimer Blondie.

Le jeune Vampire était resté au lycée plus longtemps que d'habitude, entreprenant de faire ses devoirs en salle d'étude. Ca lui convenait bien, l'atmosphère calme et studieuse l'apaisait. Quant il était assis là au milieu de tous ces bons élèves plongés dans leurs cahiers, il parvenait à ne pas penser à ce qui l'attendait dehors, et donc à ne pas se consumer de rage sur sa chaise. Le lycée était donc devenu son endroit préféré, et il y passait autant de temps que possible. Bien sûr, c'était devenu quelque peu différent depuis deux semaines. Il s'appliquait à ignorer Lynn, comme si elle n'avait jamais fait partie de sa vie. Pire, comme si elle était simplement invisible. Il ne lui parlait pas, ne la regardait pas, ne l'espionnait pas. Il avait cessé d'entrer dans son esprit quand elle avait cessé de vouloir faire partie de leur famille. Il n'avait surtout pas envie d'entrer dans une vie qu'elle lui refusait. Il restait donc avec Marianna et William toute la journée.

La sonnerie de son téléphone retentit dans le silence de plomb de la salle d'étude, et tous les regards se tournèrent vers lui. Peter saisit l'appareil, et regarda le message qu'on lui avait envoyé. Les regards se firent couroucés, comme s'il était totalement interdit d'avoir une vie au delà de ces murs. Le jeune Vampire leva les yeux au ciel et retourna à son mobile. C'était un message de Lynn. Il hésita à le supprimer sans même le lire, mais il décida de donner sa chance à sa soeur. Elle lui disait qu'elle avait besoin de lui parler. Ah bon ? Après deux semaines de silence complet, elle décidait qu'elle voulait le voir de nouveau ? Et si lui ne voulait pas la voir ? Le monde ne tournait pas autour de Mlle Anderson, et ses envies à lui comptaient aussi. Malheureusement pour son caractère de cochon, sa curiosité était toujours plus forte que tout, et il voulait savoir ce qu'elle avait à lui dire. Après tout, elle lui avait donné une chance, quand il était revenu de ses cinq années d'exil, alors pourquoi ne ferait-il pas la même chose pour elle ?

Il soupira, rangea ses affaires dans sa besace, et se leva. Le surveillant lui lança un regard de reproches, mais Peter n'en avait strictement rien à foutre. Il en savait probablement plus que lui sur à peu près tous les sujets, alors réviser, il n'en avait pas vraiment besoin. Enfin, passons. Le jeune Vampire sortit du lycée, grimpa dans sa voiture et démarra, direction le motel de Lynn. Arrivé sur place, il prit quelques instants dans sa voiture pour se calmer un peu. Histoire qu'il ne hurle pas directement. Il laissa son sac là, et entra dans le bâtiment. Le receptionniste lui donna le numéro de la chambre de sa soeur, et le jeune homme grimpa les escaliers lentement. Il n'était pas si pressé que ça de se disputer avec Lynn. Parce qu'il était évident pour lui que c'était ainsi qu'allait tourner la discussion. Il lui en voulait trop pour lui pardonner aujourd'hui. Et si elle espérait que les choses redeviennent comme avant, il faudrait pour ça qu'elle revienne à la maison. Mais ça, c'était probablement pas dans ses projets.

Il frappa à sa porte, mais personne ne répondit. Grâce à son ouïe vampirique, il entendit de la musique qu'il reconnu aussitôt. C'était sa musique, celle qu'il avait composée. Celle qu'il avait joué. Et celle que Lynn écoutait à ce moment précis à fond dans son ipod. Le jeune homme serra les mâchoires, et hésita à entrer. Valait-il vraiment la peine d'envenimer les choses ? Oui, probablement. Ils avaient tous les deux besoin de se dire en face ce qu'ils pensaient et ressentaient. Même si c'était blessant, même si ça devait les déchirer un peu plus. Ca leur ferait du bien. Soupirant, Peter tourna la poignée et entra dans la chambre. Sa soeur était allongée sur son lit, ses écouteurs dans les oreilles. La pièce était plongée dans le noir. Elle était absolument inconsciente ! N'importe qui aurait pu entrer et lui faire la peau sans qu'elle ne réagisse. Si Sacha avait vu ça, il l'aurait obligée à retourner illico presto à la maison. Du moins, Peter l'espérait.

Pas décidé pour deux sous à être sympa, il fit un pas vers elle et la secoua un peu. Avant de se redresser, à certaine distance du lit, et de croiser les bras sur sa poitrine. Histoire d'être sûr qu'elle allait bien ouvrir les yeux, il alluma la lumière, et attendit qu'elle fasse le premier pas. C'était elle qui voulait parler, après tout.
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeJeu 3 Sep - 14:31

    Les mots sont éphémères, et ne reflètent que très peu souvent la pensée de ce qui les prononcent. Les humains étaient le parfait exemple à cela. Ils passaient leur temps à mentir, encore et toujours, à enjoliver les situations dans le seul but d’attirer l’attention. Nous autres les vampires, pouvions sentir quand l’on nous mentait, et savions déceler la vérité. Bien entendu certain d’entre nous avait acquis avec l’âge l’art de mentir aux gens de sont espèces sans qu’ils ne s’en aperçoivent, et je faisais partie de ses personnes, bien que jamais je n’en avais fais usage avec mes proches. Je ne voyais pas l’intérêt de manipuler la vérité à mes proches, à ma famille. Enfin jusqu’à mes premières disputes avec Solstice. Depuis, j’avais pris l’habitude de ne pas m’ouvrir totalement à eux, pour les épargner, mais pour m’épargner également. Egoïstement, pour ne pas qu’ils m’en dissuadent, je leur avais caché mes intentions de partir. Certain l’avait deviné, oui, mais trop tard. Ma décision avait été prise, sans que je ne les aie consultés, même pas mon frère.

    J’avais merdé, mais totalement. En agissant de la sorte, en voulant nous protéger, je les avais perdus. Ils me détestaient tous, et surtout Peter. Plus rien n’allait entre nous, surtout depuis notre rencontre avec Zackary. Ce sanguinaire payerai, oh oui, il me payera ce qu’il avait brisé entre celui que j’aime tant et moi. Ma haine, c’était tout ce qui me restait ses derniers temps. Enfin mon chagrin aussi, pour ne pas dire le gouffre de tristesse qui ne me quittait jamais. Quand j’étais occupée j’arrivais à ne pas y penser. Au lycée, je me montrais digne, la tête haut comme si de rien n’était. Je sauvais les apparences, faisaient comme si je n’entendais pas les bruits de couloir sur moi, comme si ce qui s’était passé avec Keith Matthew ne m’avait pas atteint. Ce n’était pas vrai bien entendu, et je n’arriverais jamais à me sortir de la tête les mots qu’il avait eu, et ses yeux si tristes…

    Allongée sur le ventre dans le lit de ma chambre de motel, je me forçais à ne pas craquer, bien que si j’en avais été capable, des larmes seraient montées dans mes yeux. J’essayais de me concentrer sur les douces mélodies de mon frère qui m’apaisaient, mais me rappelaient que je l’avais perdu lui aussi. Je n’avais plus personne, plus aucune raison de continuer. S’il n’y avait pas la menace grandissant des sanguinaires et des lycanthropes, j’aurais fuis cette ville, et me serait arrangée pour mettre fin à mon immortalité. De toute façon à qui manquerais-je ? Personne ne me pleurerait, et tous m’oublieraient bien vite. Je ne voulais plus souffrir, je ne voulais plus que mon cœur se retrouve dans un étau qui menaçait de le broyer d’un instant à l’autre. J’avais déjà ressenti ça quand Peter n’avait abandonné, mais Sacha et Abigaël avaient su atténuer un peu ma peine. Mais à présent j’étais seule, seule et désespérée.

    Une main vint me secouer quelque peu, me faisant sortir de ses pensées macabres. Je n’avais pas besoin de me relever pour savoir ce qui il s’agissait. Il était venu… Cela voulait dire que j’étais encore quelque chose pour lui ? Ou peut-être n’avait-il fait ça que par politesse. Allez savoir. Quoi que non, je n’avais pas envie de savoir. Tout ce que je voulais c’était lui, lui dire combien j’étais désolée, que je l’aimais, et combien j’allais mal sans lui. Il était le pilier de ma vie, et je m’en fichais ce qu’il avait pu faire par le passé ou ce que le sanguinaire l’avait forcé à faire la dernière fois. Il était mon frère et je l’aimais. Il était ma vie, et le sera toujours, même s’il devenait le pire des monstres possible. Je n’avais que lui. M

    e relevant, j’ôtais mes écouteurs sans prendre la peine d’éteindre mon ipod, pour venir sans réfléchir me lover contre lui, passer mes bras autour de son cou, et poser mon front contre son torse. Il y avait de fortes chances qu’il me repousser. J’avais vu son visage, il me détestait. Mais j’avais besoin de lui, de retrouver l’espace de quelques instants la chaleur de son corps, sa présence à mes côtés. Je n’avais pas envie qu’il me voit dans cet état là, et ne voulais pas non plus lui imposer cette étreinte. Je m’écartais de lui aussi vite que j’étais venue vers lui, me sentant dès plus stupide. Il me détestait je l’avais vu sur son visage, mais ne supporterais pas qu’il me repousse. Non, ce serait trop dur à gérer à encaisser. Il était mon frère celui que j’aimais, et le voir me prouver que je n’étais plus rien pour lui… Contournant mon lit, je vins m’y asseoir lui tournant le dos. Je me trouvais des plus pitoyables, et ma fierté m’interdisait de le laisser voir. Essayant de me reprendre, je vins ériger des barrières autour de mon esprit pour qu’il ne puisse y pénétrer. Il avait déjà du avoir un aperçu de mes pensées, et je ne voulais pas qu’il en voit plus. J’étais une vampire de plus de deux siècles bon sang, je devais me montrer forte en apparence, et ne me laisser aller qu’une fois seule.



    ~Pourquoi es-tu venu Peter? Pourquoi es-tu venu alors que tu refuses le moindre contact avec moi depuis plusieurs semaines? Pourquoi es-tu venu alors que tu me détestes ? Va-t-en s’il te plait, je ne veux pas de ta pitié. Va-t-en !


    C’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’empêcher d’être complètement au bord du gouffre. Je m’effondrais totalement et je détestais cette idée. Je n’arrivais pas à m’ôter ma tristesse de mon esprit. A présent je m’en fichais qu’il puisse lire dans ma tête. Je serrais mes jambes contre moi, les enveloppant de mes mains, avant d’y enfouir mon visage et de pleurer. Ma peine resurgissait, et je ne pouvais l’empêcher de la laisser envahir toutes mes pensées et mon esprit. J’entendais toujours la musique de mon ipod, qui me valu un sanglot de plus. La mélodie qui venait jusqu’à moi, c’était celle qu’il avait composé pour moi juste avant de s’évanouir dans la nature pendant près de cinq an. Il m’avait abandonné, parti sans un mot, sans rien me dire. Moi au moins j’avais eu la décence de les prévenir, et de leur dire où je logeais. Je ne les avais pas laissés. J’étais partie pour qu’ils puissent enfin souffler, pour ne plus leur imposer la vampire que je suis et qui m’arrêtait pas de les décevoir. J’étais partie pour qu’ils puissent retrouver un brin de famille, même si cela me faisait mal de les savoir heureux sans moi. Je préférais pourtant cette idée plutôt qu’ils continuent à être malheureux… Et à vouloir leur paix et leur bonheur, j’en payais le prix fort. Ils me détestaient tous.


    ~Va-t-en s’il te plait…
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Peter Anderson
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeJeu 3 Sep - 18:11

Peter, malgré toute la colère qu'il ressentait à l'égard de sa petite soeur, était venu. Malgré l'envie qu'il avait de la rayer de sa vie, de prétendre qu'elle n'existait pas et qu'elle n'avait d'ailleurs jamais existé, il avait répondu présent. Parce qu'il était curieux, par dessus tout. Mais aussi parce que, quelque part, il voulait lui laisser une chance. Se laisser une chance. Elle était tout de même la personne qui comptait le plus dans sa vie, et il ne voulait pas la perdre ainsi. Il ne voulait pas perdre le dernier membre de sa véritable famille. Lynn était le dernier représentant de sa vie humaine, et il y tenait par dessus tout. Elle était partie, mais lui n'était pas prêt à lui dire au revoir. Il ne voulait pas tourner le dos à Lynn comme on clot un chapitre de sa vie. Elle devait faire partie de sa vie. Elle était sa vie. Si elle n'était pas avec lui pour partager l'éternité, à quoi bon vivre ? Tout simplement, elle était la personne la plus importante à ses yeux, la personne pour qui il aurait fait n'importe quoi.

Mais il lui en voulait. Cruellement, il lui en voulait. De les avoir abandonné, d'être lâche. Savait-elle que depuis son départ Soltice se promenait l'air hautain, vaincqueur ? Elle était insupportable de suffisance. Peter savait aussi que, quelque part, c'était pour cacher sa peine. Mais qu'importe, son comportement l'exaspérait au plus haut point. Il n'en pouvait plus de vivre dans cette ambiance. Ambiance causée par la fuite de Lynn qui, au lieu d'arranger les choses, n'avait fait que les rendre un peu plus insupportables. C'était pourquoi le jeune Vampire lui en voulait tant. Parce qu'elle les avait effacés de sa vie, parce qu'elle jouait en solo. Il avait cru qu'ils étaient une famille, mais à la première difficulté, ils se déchiraient. A la première difficulté, Lynn fuyait.

Lui aussi avait fui, bien des années plus tôt. Lui aussi avait abandonné sa famille. Mais ne le regrettait-il pas assez ? L'attitude de sa petite soeur était-elle destinée à se venger ? A lui montrer ce que ça faisait, de se sentir délaissé ? Eh bien ça marchait totalement. Sauf que Peter n'avait pas le coeur de Lynn, et n'avait pas le pardon aussi facile. Accueillir sa soeur à bras ouverts lorsqu'elle se tournerait à nouveau vers eux, très peu pour lui. Il en était tout simplement incapable. D'accord, il était en grande partie responsable de l'exil de la jeune femme, mais qu'importe. Il était rancunnier, et retrouver confiance en sa soeur prendrait un peu de temps. S'ils ne s'étaient pas disputés, quelques semaines plus tôt, s'il n'avait pas pris parti pour Zachary, s'il n'avait pas bu du sang humain, peut-être que Lynn serait encore à la maison. Peut-être qu'elle accepterait de le regarder en face.

Debout dans la chambre d'hotel de la jeune femme, il ne pu s'empêcher de ressentir une profonde tristesse. Ils avaient été les deux être les plus proches que la Terre puisse porter. Ils avaient tout partagé, depuis leur plus jeune âge. Ils avaient grandi ensemble, avaient appris à accepter d'être des Vampires ensemble. S'il n'avait pas eu le soucis de préserver la vie de sa petite soeur, Peter ne se serait jamais accroché avec une telle force à ce mât de bateau, deux siècles auparavant. Il se serait simplement laissé mourir. Mais toujours, l'idée que sa soeur était avec lui, qu'elle était vivante et qu'il devait la protéger, l'avait motivé. Lui avait donné une raison d'avancer, de se battre. Maintenant, elle faisait bande à part. Maintenant, elle lui en voulait au moins autant qu'il lui en voulait.

Sans un mot, la jeune femme se jeta à son cou, et se peletonna contre lui, la tête contre son torse. Peter ne fit pas un geste. Ni pour se dégager, ni pour lui rendre son étreinte. Il n'avait jamais prétendu être un tendre petit chaton qu'il suffisait de câliner pour qu'il se détende. Sa colère à l'égard de sa soeur était bien trop grande pour qu'il l'enlace. Pour qu'il se montre un tant soit peu amical avec elle. Elle voulait qu'il souffre ? Eh bien il souffrait. Elle voulait qu'il se sente coupable ? Eh bien il se sentait coupable. Mais qu'elle ne s'attende pas à ce qu'il rampe à ses pieds, la suppliant de rentrer et de lui pardonner. Elle se recula rapidement, et alla s'assoir sur son lit, dos à lui. Elle lui cachait son visage. Elle érigea un mur autour de son esprit, que son frère ne sentit pas. Il n'écoutait pas ses pensées. Il n'était pas dans sa tête. Il ne voulait plus y être, depuis qu'elle ne voulait plus faire partie de la même famille que lui.

Il écouta ses paroles sans rien dire, sans même bouger. Que voulait-elle qu'il réponde ? Que voulait-elle qu'il dise ? Croyait-elle qu'il viendrait la queue entre les pattes, prêt à tout pardonner, prêt à tout oublier ? Elle le connaissait pourtant. Les yeux du jeune Vampire se posèrent sur le Mp3 lorsqu'il entendit la chanson qu'il avait composée pour Lynn. Il serra les dents et crispa les paupières. Sa soeur, quant à elle, avait remonté ses genoux contre son torse, et cachait sa tête dans ses bras. Peter écouta la dernière supplique de sa soeur, tourna les talons et sortit de la chambre. Il claqua la porte derrière lui, et s'appuya contre le mur. Il se laissa doucement glisser au sol, et prit sa tête entre ses mains. Cette situation le rendait fou, il perdait les pédales. Il ne savait pas ce qu'il devait faire, il ne savait pas comment il devait réagir. Il aurait aimé avoir autant de bon coeur qu'Abigaël, et pardonner à Lynn sans même qu'elle ne le demande. Il aurait aimé avoir la sagesse de Sacha et comprendre pourquoi elle les abandonnait ainsi.

Il aurait aimé que tout soit plus simple. Que ni Keith Matthiew, ni les Lycan, ni les Volturi n'aient d'existence concrète. Il s'en voulait, mais quelque part, il aurait aimé qu'un Vampire sanguinaire mette fin à la vie du fils du maire. Que cette histoire soit du passé, et que leur vie redevienne comme avant. Lynn était-elle obligée de tout compliquer ? Etait-elle obligée de faire un drame de ce qui se passait ? D'accord, elle aimait un humain. Et alors ? Ils étaient là pour elle. Et malgré ce qu'il avait dit des semaines plus tôt, il était de son côté. Il l'avait toujours été, il le serait toujours. Contre tout et n'importe quoi, ce serait toujours son parti qu'il prendrait. Elle n'aurait jamais dû quitter la maison, elle n'avait fait qu'empirer la situation. Comment pouvait-elle lui demander d'avoir confiance en elle, si elle lui tournait le dos et faisait face à la situation toute seule ?

Il se releva d'un bond, et ouvrit la porte violement. Il fit quelques pas dans la pièce, avant de se mettre à hurler.

-Qu'est-ce que tu attends de moi, Lynn ? Tu voudrais que je te prenne dans mes bras et que je te dise que tout va bien aller ? Eh ben non, tout ne va pas bien aller. Tu as quitté la maison, tu vis toute seule, tu affrontes tout toute seule. Comment tu croyais que j'allais réagir ? Si je suis venu, c'est pout entendre ce que tu as à me dire. Alors vas-y, je t'écoute !
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeJeu 3 Sep - 19:11

    ~ Que veux-tu que je te dise Peter? Que dois-je dire pour que tu arrêtes de me détester ? Que je t’aime, et que si tu me le demanderais, j’irais d’décrocher la lune pour toi ? Qu’à mes yeux tu n’es pas un monstre quoi que tu puisses en penser et que même si c’était le cas, je te suivrais quand même ? Que depuis que je suis partie de chez nous pour VOUS laisser respirer, pour que VOUS soyez de nouveau une famille unie, tout va mal dans ma vie ? Que tous ceux que j’aime me déteste ? Que j’ai envie d’en finir avec mon existence de vampire à chaque fois que je VOUS vois passer à côté de moi sans me dire un mot ? Que je souffre comme jamais? Que d’assurer votre protection est la seule qui m’empêche d’aller demander aux lycans d’en finir avec moi ? Que je pensais que je comptais pour toi et qu’à chaque fois que ton regard se pose sur moi, je n’y vois que de la déception ?


    Il avait explosé en premier, j’avais explosé à la suite, me retournant et lui criant ses paroles à la figure. Je n’avais pas réellement voulu qu’il parte, même si je lui avais demandé. J’avais besoin de lui. C’était peut-être stupide à dire, mais c’était bel et bien le cas. Sans lui, ma vie n’avait plus de sens. Il était mon grand frère, et je le suivrais partout, même en enfer si ce qu’il voulait. S’il devenait violent, sanguinaire, je l’accepterais quoi qu’il puisse arriver, même si cela allait à l’encontre de mes idées. Mon amour pour lui était inconditionnel. Je lui avais pardonné de m’avoir brisé le cœur en m’abandonnant. Je ne lui avais jamais reproché mise à part une fois sur le coup de la faim. Mais cela n’allait que dans un sens. Au tout premier problème qui me touchait, il fuyait, il me fuyait, et me laisser tomber. Il n’essayait pas de me comprendre, préférant me détester, me reprocher tout ce qui arrivait, ne m’accordant aucune confiance, et me pensant lâche. C’était pourtant lui mon grand frère, lui qui devait me protéger et m’aider quoi qu’il puisse arriver.

    J’avais envie de hurler ma peine, que l’on vienne m’arracher le cœur ou mieux, que l’on vienne me tuer. Je ne supportais plus de vivre, et ne le faisais que pour eux. Tant que le danger roderait, je resterais dans les parages. Quand tout redeviendrait en ordre, alors je m’arrangerais pour ne plus être de ce monde. J’avais perdu Keith, et je ne m’en remettrais surement jamais. J’avais perdu l’homme que j’aimais sans limite et raison, pour protéger le secret de ma famille. Je l’avais blessé rendu malheureux pour mon clan. Je ne pourrais plus jamais changer ça, ni revenir en arrière, et l’adolescent ne me le pardonnerait jamais. Le pire, c’est que je savais que c’était le mieux pour lui, et pour eux, même si ca ne l’était pas pour moi. C’était comme quand j’étais partie de chez moi. Je l’avais fait pour ma famille, pour qu’il puisse enfin redevenir celle qu’ils avaient toujours connue, sans moi. J’étais la cause de tout ce foutoire, et c’était à moi de m’en aller.



    ~Je pensais que tu me connaissais, que tu me connaissais mieux que cela Peter. Comment as-tu pu croire que tu étais un monstre à mes yeux ? Tu es mon frère, et même si tu devenais un larbin des Volturi, je ne te jugerais pas, jamais ! Comment peux-tu t’imaginer un seul instant que j’ai pensé à moi avant de penser à toi ? Comment peux-tu penser que j’ai fuis les problèmes ? Je suis partie pour que vous ne soyez plus obligés de me supporter moi et mes problèmes, moi qui vous cause tant de tords, moi qui vous déçois de jours et jour et qui détruit notre famille ? Je vous ai même sacrifié mon seul amour…


    Je m’étais levée de mon lit, pour venir vers lui, me plaçant devant la porte de ma chambre. Mon doigt s’était pointé sur son torse, de colère et de tristesse. S’il était là, s’il n’était pas parti, c’était à mes yeux qu’il y avait encore un peu d’espoir. Il voulait qu’on parle, et que je lui dise ce que j’avais sur le cœur, c’était chose faite. Mes paroles transpiraient la sincérité et tout le malheur qui m’envahissait. Intérieurement je pleurais, et comme pour répondre à ce fait, de fines goutes virent se mettre à tomber et parties elle certaines sur mon visage, coulant comme de vrai larme. Je les chassais d’un revers de mains, mais elles ne cessèrent pas, et continuèrent de finir leur chute en dessous de mes yeux dorés. Je n’avais pas quitté une seule fois le regard de mon frère, qui avait toujours été un refuge pour moi. Je finis tout de même par baisser la tête, serrais mes poings contre son torse et lui chuchoter ou plutôt le supplier


    ~Lis en moi Peter… Entre dans ma tête comme tu ne l’as jamais fais avant. Explore la moindre de mes pensées… S’il te plait Peter, arrête de te tenir loin de moi…


    Il avait depuis toujours le pouvoir dans la tête des autres, connaissant chaque chose qu’il pensait. C’était la seule façon pour moi de lui faire comprendre toute l’intensité de mes mots, et que ces derniers n’étaient pas que de simples mots. Je voulais qu’il voit quel grand frère formidable il était à mes yeux, et qu’il n’était la monstre qu’il croyait. Je voulais qu’il comprenne que je n’étais pas partie pour les fuir mais pour leur bien à eux. Je voulais qu’il puisse ressentir par le biais de mes pensées le gouffre qui s’était creusé en moi, par la perte de Keith et de ma famille. Je repassais dans ma tête le moindre de mes souvenirs, ceux que j’avais eu l’altercation entre Keith et moi, juste après que Jefferson m’ai embrassé, ma rencontre avec Noa, et mon imprudence, et la souffrance que je ressentais tous les soirs. Je voulais qu’il voit tout cela, même si je n’étais pas sure qu’il entre ma tête.
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeJeu 3 Sep - 20:06

Peter était retourné dans la chambre de Lynn. Il n'était pas parti, parce qu'il ne voulait pas tourner le dos à sa soeur. Il ne voulait pas accepter qu'elle ne fasse plus partie de sa vie. Il lui en voulait, comme il n'en avait jamais voulu à personne, mais il voulait lui pardonner. Certainement pas dans l'immédiat, mais un jour. Ne pas lui tenir rigueur de ses erreurs, comme elle ne lui avait pas tenu rigueur des siennes. Alors il était revenu, prêt à discuter. Prêt à entendre ce pourquoi elle l'avait fait venir. Mais il avait explosé, il avait crié. Parce qu'il ne connaissait pas d'autre moyen de sortir toute cette rancoeur qu'il avait en lui. Parce que, tout ce dont il avait besoin à ce moment, c'était de laisser savoir à sa soeur combien il était en colère. Combien il lui en voulait, et combien elle le décevait. Il s'était promi de ne jamais l'abandonner, mais comment réagir si c'était elle qui fuyait ?

Lynn ne se laissa pas faire, et donna de la voix à son tour. Les mots peinèrent Peter, bien plus qu'il ne le montra. Pensait-elle vraiment qu'il la détestait ? Ne comprenait-elle pas ? S'ils ne lui parlaient pas, quand ils la croisaient dans les couloirs, c'était parce qu'ils lui en voulaient. C'était parce qu'ils avaient la sensation d'avoir été abandonnés. En quittant le foyer, elle avait quitté la famille. En quittant la maison, leur maison, elle les avait tous fuis. Et qu'elle ne cherche pas à l'appitoyer en lui disant que tout allait mal dans sa vie. Croyait-elle que la sienne était rose ? Qu'il était au top de sa forme, et que jamais époque n'avait été meilleure que celle-ci ? Il l'écouta sans dire un mot, se contentant de la regarder, les mâchoires serrées. Il attendait son tour de hurler.

-Ce que je veux que tu me dises, Lynn ? Facile, que tu rentres à la maison ! Que tu arrêtes de te cacher de tout et de tout le monde, et que tu sors de ton petit monde d'égoïste. Tu crois que tu es la seule qui va mal ? Tu crois que ton départ a arrangé les choses ? C'est encore pire ! Si Solstice ne quitte pas bientôt la maison, c'est moi qui le ferais. Tout va pas toujours comme on veut, mais c'est pas une raison de nous laisser tomber ! A quoi tu t'attendais ?! Tu croyais que j'allais te comprendre ? Tu croyais que j'allais te sourire et te dire qu'il n'y avait pas de probème ? Alors que tu décidais de quitter la famille ?

Il lui lança un regard amer, puis détourna les yeux. Comment pouvait-elle si mal le connaître ? Comment pouvait-elle lui demander de ne pas lui en vouloir après ce qu'elle avait fait ? Et elle parlait en plus de mettre fin à sa vie de Vampire... Il ne manquait plus que ça. Si Lynn n'était plus avec lui, Peter ne voyait pas l'intérêt de continuer à vivre. Il aimait sa famille, Sacha et les autres, mais vivre sans Lynn revenait à vivre seul à ses yeux. Il lui en voulait tellement de compliquer les choses ! N'avaient-ils pas assez de soucis comme ça pour qu'elle n'en rajoute pas une couche ? Et leurs parents qui l'avaient laissée faire. Et Solstice qui se pavanait. Peter était plus qu'énervé, il était exaspéré. Il n'en pouvait plus de rentrer tous les soirs chez lui, il n'en pouvait plus de passer chaque jour devant la chambre désespérement vide de sa petite soeur. Il n'en pouvait plus de faire semblant de ne pas la voir, au lycée. Il n'en pouvait plus de faire semblant d'aller bien. De faire comme si rien ne le touchait.

La jeune femme changea d'attitude, et se leva pour se placer entre lui et la porte. Elle pointa son doigt sur son torse, et son ton n'était plus aussi coléreux. Il n'en toucha que plus son grand frère, qui ne s'était pas attendu à cela. Ne voyait-elle pas que la situation ne s'arrangeait pas ? Ne voyait-elle pas que son départ présageait le déchirement tout entier de la famille ? Qu'elle n'était que la première à partir ? Si elle ne revenait pas, il serait probablement le second. Qui suivrait ? Et dans quelques temps, que resterait-il de leur belle famille ? Ils devaient faire face aux problèmes tous ensemble, pas chacun de leur côté. S'ils se séparaient, ils étaient finis. Les Lycans étaient unis, les Volturis étaient unis. Et eux, ils se déchiraient. Eux qui s'étaient pourtant aimé durant si longtemps, ils s'éloignaient les uns des autres. Des gouttes perlèrent sur le visage de la jeune femme, et Peter baissa la tête.

-Tu croyais qu'en partant, tes problèmes partiraient avec toi ? Tu croyais nous épargner en nous laissant tomber ? Moi je croyais qu'on était une famille. Et tu sais ce que ça fait une famille ? Ca résout les problèmes ensemble. Je suis ton grand frère, tes problèmes, c'est moi qui suis sensé m'en occuper. Comment tu veux que je te protège si tu t'enfuis ? Comment tu veux qu'on continue à être une famille si on n'est plus tous ensemble ?

Son ton s'était adouci lui aussi. Il ne parla du fait d'être ou pas un monstre aux yeux de sa soeur. Le fait était qu'il était un monstre, et rien de ce que pourrait lui dire Lynn changerait. Il avait tué une humaine, deux semaines plus tôt. Il avait bu son sang, et il y avait pris plaisir. Il avait aimé ce sang plus qu'il ne l'aurait dû, et il s'était retrouvé cinq cinquante ans auparavant. Il s'était retrouvé le soir où il avait tué une jeune fille. Une innocente. Lynn ne voulait pas le blesser, voulait le réconforter, mais ça ne changeait rien. A ses propres yeux, il était un monstre. Il ne savait même pas comment il avait fait pour retourner au lycée le lendemain. Comment Sacha avait pu l'accueillir une nouvelle fois sous son toit. Quelles conséquences son acte entraînerait-il ? Qu'allaient faire les lycans, quand ils l'apprendraient ? N'avait-il pas rompu le pacte ?

Il sentit les poings de sa soeur se presser contre sa poitrine, et il releva les yeux vers elle. Elle avait baissé la tête, et elle lui chuchottait de lire dans ses pensées. Elle lui demandait d'entrer dans ses tête, et d'explorer son esprit plus profondément qu'il ne l'avait jamais fait. Un instant, il fut tenté. Un instant, il voulu lui obéir. Arrêter de dresser des barrières entre eux deux, et accepter de redevenir le grand frère qu'elle aimait. Accepter de baisser les armes, renoncer à la rancoeur. La dernière supplication de sa soeur fut douloureuse. Oui, il se tenait loin d'elle. Parce que c'était moins difficile. Parce que s'ouvrir de nouveau à elle, c'était accepter la situation. C'était accepter qu'elle ne rentrerait pas, accepter que quelque chose avait changé. Il saisit les poings de la jeune femme, et les serra brièvement, avant de les abaisser. Il les ramena le long du corps de la jeune femme, et se recula d'un pas. Sans la regarder, il reprit la parole.

-Je suis désolé... Tu es ma soeur et pour ça je t'aimerais toujours. Mais tant que tu n'accepteras pas de nous inclure dans ta vie en nous laissant partager tes problèmes, je ne veux rien savoir de la tienne. Je n'ai pas envie d'entendre et de voir des choses que je ne pourrais pas changer. Pour lesquelles je ne pourrais pas t'aider. Parce que tant que tu restes ici, tant que tu refuses de faire partie de notre famille, je ne peux pas t'aider. C'est toi qui te tiens loin de moi Lynn...
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeJeu 3 Sep - 23:22

    ~ Facile? Non cela n’est pas facile Peter, et tu le sais ! Tu me penses égoïste, alors que je suis partie pour vous ! Tu crois que cela a été de gaité de cœur ? Tu crois que j’ai facilement passé la porte de chez nous sans rien ressentir, sans que ça ne me fasse pas quelque chose ? Tu te trompes et lourdement. Je ne vous ai pas quitté comme tu sembles le penser, je me suis éloignée pour vous laisser respirer un peu plus, pour que les conflits cessent à la maison. Je l’ai dis à Willy, et il a compris même si je sais qu’il ne me parle plus parce qu’il s’en veut. J’en ai assez que vous vous en vouliez tous par ma faute ! J’en ai assez de ne vous causer que des soucies. Vous ne méritez pas d’être triste à cause de moi, et cette idée, je ne la supportais plus. Je vais me répéter, mais je ne vous ai pas quitté, je ne t’ai pas quitté Peter. Crois-tu que je serais restée en ville sinon ? Si j’avais voulu fuir, je ne serais pas ici en train de te parler ! Alors oui, d’un côté je l’ai fais aussi pour moi, parce que vous voir tous me détester, voir nos relations se dégradaient, savoir ce que vous pensiez de moi… Je ne le supportais pas.

    Non je ne regrettais pas un seul instant d’être partie, pour toutes ses raisons. Je n’avais pas fais demi tour même si j’en avais envie, pour toutes ses raisons. Qu’avais-je fait de mal ? Je ne voulais que leur bonheur, que leur joie, et ils me détestaient pour ça. Ma propre famille me détestait, il suffisait de voir les regards que me lançait le vampire en face de moi. Je n’arrivais plus à faire sans eux, à faire sans lui, mais je ne pouvais pas revenir en arrière. Ils ne me pardonneraient pas de toute façon. Si mon propre frère n’en était pas capable, alors personne ne le pouvait. Il avait raison de me haïr et de me fuir. Je ne fais que lui apporter de la tristesse et de la déception. Il était bien mieux sans moi. Tout au fond de moi je le savais, mais je ne pouvais être loin de lui. J’avais besoin de lui dans ma vie. J’ai besoin de lui dans ma vie. C’est pour cela que ses paroles me firent autant de mal. Pensait-il que je n’avais pas le sens de la famille ? Pensait-il que je faisais tout cela contre mon clan ? Pourtant, mon ton se radoucie aussi. Je n’avais plus la force de lui crier dessus. Je ne voulais plus lui crier dessus. Je voulais simplement être prêt de lui.

    ~ Vous êtes ma famille, vous le saurez à jamais. Et c’est pour cette raison que je ne pouvais plus m’imposer à vous. Je préférais partir avec mes problèmes pour que vous n’ayez plus de soucie, pour que vous soyez de nouveau soudé, même si cela voulait dire m’exclure. Je préférais te savoir, vous savoir heureux sans moi plutôt que tourmenté avec moi. Parce que tu es mon grand frère, je veux te préserver. Parce que Solstice est notre jeune sœur que je ne dis rien quand elle m’attaque, et que je la laisse me trainer dans la boue. Parce que vous êtes ma famille et que je suis prête à tout sacrifier pour vous ! J’ai sacrifié mon bonheur Peter en partant. J’ai sacrifié Keith pour vous protéger. Je sacrifie ma vie amoureuse à sortir avec un humain pour que vous soyez à l’abri de tout soupçon. Alors ne vient pas me dire que je n’ai pas le sens de la famille !

    Je me sentais seule sans eux. Depuis que je les avais laissés, un vide s’était formé en moi. Mon clan m’en voulait, mais si c’était le prix à payer pour qu’ils soient heureux, alors je l’assumerais. Tout ce que je faisais, c’était pour eux, même s’ils n’en avaient pas conscience même s’il n’en avait pas conscience. S’il savait ce que je ressentais, s’il lisait dans mes pensées, il saurait. Je voulais qu’il le fasse, je voulais qu’il sache tout, qu’il ne se tienne plus loin de moi. Je ne voulais plus lutter à lui cacher la moindre chose et j’étais prête à tout partager avec lui, qu’importe ce qui pourrait m’arriver après. Je ne voulais pas le perdre, ce serait trop dur. Je vins serrer mes poings contre lui, me laissant aller contre sa chaleur, le suppliant d’explorer mon esprit et de briser la barrière qui s’était dressé entre nous. A la seconde où je le sentis bouger, à la seconde où il prit mes mains refermée sur elle-même pour s’éloigné, je sus qu’il ne le ferait pas. Et ce fut pire quand il n’osa même pas me regarder. Ses mots me touchèrent et moi qui pensais qu’il ne pouvait pas me faire aussi mal qu’il ne venait de le faire, je me trompais. Je n’essayais même pas de faire un geste envers lui, ne pouvant pas bouger un seul petit doigt. Pourtant, malgré toute la douleur qu’il m’affligea en refusant de briser le mur entre nous, ses paroles me firent réagir et réfléchir. Je laissais quelques minutes de silence s’installaient entre nous. Je ne bougeais pas, restant toujours à l’endroit où il m’avait laissé. Je fis un léger mouvement de tête pour le regarder, et même s’il ne le faisait pas, je vins lui dire quand même.

    ~ Tu as raison... C’est moi qui te tiens loin de moi… Mais tous ses problèmes, c’est moi qui les ai cherchés, c’est entièrement de ma faute et je ne veux pas que ça te retombe dessus encore plus… C’est à cause de moi si vous vous retrouvez dans une telle situation. Tout est de ma faute ! Si je te cache mes problèmes, mes soucies, ce n’est pas contre toi, mais pour toi. Tu ne peux pas me reprocher de vouloir te préserver, alors que tu ferais la même chose à ma place. Je préfère encore que tu me détestes plutôt que de t’apporter mes ennuis… Je préfère que tu te tiennes loin de moi plutôt que tu souffres par ma faute. Je suis désolée, je n’aurais jamais du te demander de venir.


    Tout en prononçant mes deux dernières phrases, je reviens dans la petite chambre que je louais. Refuser de lire dans mes pensées revenait à refuser de faire partie de ma vie, alors à quoi bon continuer ? Je pris sur mon lit mon Ipod pour l’éteindre, et le ranger dans le tiroir où se trouvait déjà mon cellulaire. Je contournais mon lit pour venir ouvrir la bais vitrée. Il pleuvait, je le savais, mais je m’en fichais totalement. Je sortais quand même m’accouder sur le bord du balcon, tout en regrettant de ne pas être humaine. Si je l’étais, à cette hauteur, je pourrais en finir avec tout cela. Si je l’étais, je n’aurais pas tous ses problèmes. Et pour la première fois de ma vie, je regrettais de ne pas avoir sombré avec mes parents. Ils devaient surement me détester de là où ils étaient tout comme Peter. Ils devaient avoir honte d’avoir une fille t’elle que moi. J’avais perdu mon âme, et ne pourrais jamais les rejoindre. Je n’apportais que des malheurs à mes proches. J’ai un monstre oui, un monstre qui ne méritait pas d’être aimer. Ils avaient tous raison de me détester. Ils avaient tous raison de ne plus vouloir m’aimer, ma famille, tout comme Keith…
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeVen 4 Sep - 0:44

Lynn ne comprenait pas. Elle ne voyait que ce qu'elle avait envie de voir. Oui, elle était partie pétrie de bonnes intentions, dans le but de leur rendre la vie plus facile. Dans le but de les unifier de nouveau, dans le but d'alléger leurs soucis. Mais ça n'avait pas fonctionné, pas un seul instant. Solstice considérait le départ de sa soeur comme une victoire, et elle se pavanait tel le roi du monde dans toute la maison, racontant à qui voulait l'entendre que Lynn n'était qu'une sale égoïste, et que si elle était partie, c'était pour mieux les trahir. Evidemment, personne n'avait envie d'entendre ça, Peter encore moins que les autres. Chaque fois qu'il croisait la blonde, il avait envie de l'étriper. Combien de fois il avait du s'enfuir pour ne pas lui sauter dessus ? Combien de fois William avait dû intervenir pour calmer le jeu ? Le jeune Vampire était fatigué de tout ça. Il était fatigué de devoir toujours se battre.

Il lui semblait être en colère contre tout le monde en même temps. Contre Solstice pour être ce qu'elle était. Contre Aaron pour être de l'avis de son âme soeur. Contre Lynn pour être partie. Contre Sacha et Abigaël pour l'avoir laissée faire. Contre Marianna pour se réjouir de toute cette situation. Contre William pour n'avoir pas su la retenir. Et contre lui même pour être en grande partie à l'origine du départ de sa soeur. Sa vie de barrait en sucette, et il ne pouvait rien y faire. Il devait se contenter de regarder les choses aller complètement de travers, spectateur de sa propre vie. Il ne haïssait pas Lynn comme elle semblait le penser. Il lui en voulait juste terriblement. Il avait la sensation qu'elle ne leur faisait pas assez confiance, qu'elle voulait juste s'occuper de ses problèmes toute seule. Et ça, il ne le supportait pas.

-Bien sûr que c'est facile Lynn ! Si tu arrêtes de nous tourner le dos et de te murer dans tes problèmes, tu verras que tout est plus facile tous ensemble. Et oui, tu es égoïste ! C'était égoïste de penser qu'on se porterait mieux sans toi. Tu savais très bien que je ne pourrais pas aller bien si tu t'en allais ! Et ton départ a juste rendu les choses encore plus invivables ! Alors d'accord, tu es peut-être partie pour nous, mais maintenant il est temps de revenir pour nous. Qu'est-ce que tu crois, Lynn ? Que tu allais partir, et qu'on allait tous se jeter dans les bras les uns des autres ? Ouvres les yeux, et tu verras que la vie est devenue pire depuis ton départ. Ouvres les yeux, et tu verras que contrairement à ce que tu crois, on ne t'en veux pas d'avoir des problèmes. On t'en veut de pas les partager avec nous.

Peter avait la sensation de prêcher dans le désert. Il savait que Lynn ne rentrerait pas. Ni maintenant, ni jamais probablement. Dans son motel, elle n'avait de comptes à rendre à personne. Personne qui tente d'améliorer son humeur, personne qui tente de fouiller sa tête. Bien sûr, elle était beaucoup plus tranquille ici. Ici, elle pouvait aimer Keith et penser à lui sans recevoir de regards de reproches. Ici, elle pouvait être ce qu'elle voulait, sans qu'on lui hurle dessus qu'elle trahissait son clan. Peter aurait pu la comprendre, s'il avait essayé. Il aurait pu voir l'envers du décor, et ne plus se comporter comme un enfant gâté. Mais le fait était qu'il était trop en colère pour faire l'effort de se mettre à la place de sa soeur. Qu'il était trop peiné, trop blessé, pour tenter l'empathie.

Lynn parla du sens de la famille, et ses paroles ne touchèrent pas son grand frère. Oui, elle avait fait beaucoup de sacrifices, pour eux. Pour les protéger, et se protéger en même temps. Elle ne comprenait pas ce qu'il voulait lui dire, elle ne comprenait pas pourquoi il était énervé et pourquoi il était blessé. Elle ne comprenait pas ce qu'il voulait. Le savait-il lui même ? Pas vraiment. Il voulait que sa soeur rentre à la maison. Etait-il prêt à lui pardonner pour autant ? Pas sur. Même si tout s'arrangeait, rien ne serait plus jamais comme avant. Ce lien qui les unissait envers et contre tout s'était brisé, et il serait dur de le réparer. C'était de sa faute à lui, s'ils en étaient là.

-Je ne te parle pas de faire des sacrifices. Je sais que tu en as fais, et plus que ton tour. Je te parles de nous laisser faire partie de ta vie. Tout ce que tu fais, c'est sacrifier la tienne pour nous protéger. Moi, je te demande de nous faire confiance et de nous laisser porter le fardeau avec toi.

Elle avait posé ses poings sur lui, elle lui avait demandé d'entrer dans sa tête. Pour laisser tomber les barrières. Pour se réconcillier. Il n'avait pas pu. Il ne voulait pas savoir des choses auxquelles il ne pourrait rien changer. Il ne voulait pas connaître la vie de Lynn s'il n'en faisait pas partie. Il n'avait pas pu la regarder en face tandis qu'il s'excusait. Il aurait tellement voulu que tout redevienne comme avant. Mais n'était-ce pas déja trop tard ? Le jeune Vampire ne répondit pas tout de suite, observant les gestes de sa soeur. Elle rangeait son Ipod, elle ouvrait la fenêtre. Elle sortait sur le balcon. Il resta planté là, face à la fenêtre. Effectivement, il n'aurait peut-être pas du venir. A quoi bon ? Leurs envies étaient différentes. Et si leur amour n'en restait pas moins fort, ils ne pouvaient s'entendre. Il ne pouvait lui pardonner.

Vraiment ? Si lui ne le pouvait pas, qui le pouvait ? William, Aaron, Solstice ? Il était son frère biologique, il était celui qui devait fermer les yeux sur toutes les fautes. Celui qui devait pardonner avant qu'on lui demande. Celui qui devait aimer quoi qu'il arrive. Alors pourquoi était-ce si dur d'aller de l'avant ? Pourquoi était-ce si dur d'accepter que Lynn avait quitté leur foyer, et qu'elle vivait à présent loin de lui ? Il passa ses mains sur son visage, perdu. Lynn avait besoin de lui, elle avait besoin de toute la famille. Keith sortait avec une autre fille, Peter le savait. Sa soeur devait probablement souffrir le martyr, d'autant plus qu'elle devait faire semblant d'en aimer un autre. Il devait la soutenir, comme il l'avait toujours fait. En était-il vraiment capable ? Pouvait-il passer outre sa colère et sa rancoeur ? Pouvait-il oublier sa peine ? Efface ce sentiment de perte ?

En quelques secondes à peine, il eut rejoint Lynn. Il s'accouda à la rambarde du balcon, juste à côté d'elle. Il garda le silence un instant de plus, cherchant ses mots.

-Je suis désolé, Lynn. Je ne voulais pas rendre les choses plus difficiles. Ce qui me fait souffrir, c'est que tu gardes tout ça pour toi. C'est que tu m'exclues en cherchant à me protéger. Maintenant la balle est dans ton camps. Si tu veux que je fasse à nouveau partie de ta vie, tu n'as qu'à me laisser gérer tes problèmes avec toi. Si tu préfères les gérer toute seule, ce sera ton choix.

Il attrappa sa main, et la serra brièvement. Puis, après un regard, il tourna les talons. Il traversa la chambre, ouvrit la porte, et s'éloigna dans le couloir. Les cartes étaient dans les mains de sa soeur, à présent.
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeVen 4 Sep - 2:56

    ~ Oui. Aussi naïvement que cela puisse te semblait…

    Je préférais me contenter de répondre au fait que je pensais que tout s’arrangerait par mon dépars. Je le pensais toujours un peu, bien que Peter me certifie le contraire. Non pas que je ne le crois pas… Seulement il était mon frère et était prêt à tout pour que je rentre. Pourtant, il ne m’avait pas demandé une seule fois de revenir, qu’il voulait que je le fasse pour lui. S’il l’avait fait, je l’aurais suivis bien que je ne l’aurais pas voulu. Je ne l’aurais pas fait tout de suite, mais aurait finit quand même par capituler. Il était mon frère et que ferait tout ce qu’il me demanderait, même si pour cela je devais vendre mon âme au diable. Ce qui était sure, c’est que tant que je voyais cette colère envers moi dans ses yeux, je ne retournerais pas chez mes parents. Vivre loin d’eux serait moins douloureux que de voir tous les jours la colère du vampire à mon égard. D’ailleurs, il n’était pas le seul qui m’en voudrait, et sans lui, je n’arriverais pas les affronter tous et à faire face. A quoi bon rentrer de toute façon si cela n’arrangeait rien ?

    Je connaissais bien le jeune homme. Jamais il ne me ferait du mal consciemment. En bloquant son pouvoir, il ne s’apercevait pas de la douleur que provoquaient ses mots en moi, des mots qui étaient violents et durs à mon oreille. Sa fureur envers moi était-elle qu’il ne voyait pas que je souffrais à cause de lui. Si j’étais partie de chez nous, c’était aussi pour moi. Je n’arrivais plus à supporter tous les regards des habitants, à supporter tous leur jugements, et qu’ils me disent comment je devais gérer ma vie. Ils ne l’avaient surement pas fait intentionnellement pour la plupart, mais l’avait fait quand même. Solstice et dans son ombre Aaron, voulaient que je me débarrasse de Keith. Mary et Willy au contraire voulaient que je me jette dans ses bras. Peter ne voulait pas que je laisse l’humain m’approcher, ne voulait pas qu’un être de la gente masculine ne m’approche tout court. Quand à Sacha et Abigaël, ils soutenaient Peter, de peur qu’on apprenne quelles créatures nous étions, et qu’ils perdent leur famille. Dans toute cette histoire, je n’avais pas pu dire un seul mot, et avait du suivre le courant.

    Que voulais-je ? Je ne savais pas. Je m’étais contentée de suivre la vague du mieux que je pouvais sans y réfléchir. Je n’aurais pas du, mais je ne l’avais réalisé que trop tard. J’avais eu le temps de repenser à tout cela dans cette chambre et finis par me dire que si j’avais exprimé mon choix à tous, cela aurait pu mieux se passer. Je ne sais pas trop aller savoir. Tout ce que je sais, c’est que je voulais connaitre un peu plus Keith, entrer dans sa vie, en temps qu’amie et voir après. Je voulais m’enivrer de son parfum, et passer du temps avec celui que j’aime, même si ce n’était qu’en amitié. J’aurais du faire ça, mais je ne l’avais pas fais, et à présent c’était impossible. Depuis la dispute que nous avions eu la fois dernière, il me fuyait comme la peste, se consolant dans les bras d’une autre. A chaque fois que je le voyais avec elle, mon cœur se brisait. A chaque fois que je le voyais lui prendre la main, rire avec elle, j’avais soit une envie de tuer la donzelle, soit de partir en courant et de ne plus les revoir. Je jalousais l’humanité qu’elle avait. Je jalousais ce qu’elle pouvait avoir et pas moi.

    ~Tu n’aurais jamais accepté que Keith m’approche. Abi, Sacha, Solstice et Aaron n’aurait pas voulu qu’il sache tout sur nous. Mary et Willy n’aurait pas aimé que je refuse de lui prendre son humanité… Que pouvais-je fais dis moi que de faire passer vos envies avant les miennes ? Quand tu es parti, tu ne m’as pas consulté Peter…On ne m’a demandé si je voulais sortir avec Jeff, si je souhaitais le manipuler comme une poupée, me servir de cet homme bien. On me l’a imposé vu que j’étais seule jeune femme célibataire de la maison. J’ai toujours fais ce qu’il fallait pour notre famille. J’ai toujours fais ce que la majorité attendait de moi. Mais c’est parce que je vous fais confiance que j’accepte tous ses sacrifices bien qu’ils me soient douloureux. Je suis des aînées de la famille, et je dois assumer les fardeaux que l’on impose. Parce que c’est mon rôle de le faire, et parce que personne n’a jamais essayé de m’aider réellement. Ose me dire le contraire Peter…


    [i]Je n’avais que ça à répondre à mon frère. Jamais encore je n’en avais parlé avant, jamais. Tout cela, je le gardais pour moi, enfouie bien caché dans une partie de moi. Je n’ai pas de pouvoir ni ne suis une vampire hors du commun. Tout ce que je sais faire, c’est aider mes proches et quoi qu’il m’en coute, je le ferais sans dire un mot, sans protester. Mon bonheur n’était pas priorité, bien loin de là. Tous le savaient plus ou moins et avaient joué sur ça à un moment ou à un autre. J’étais la bonne Lynn qui acceptait tout, du moment que cela pouvait les rendre heureux, jusqu’au jour où j’ai décidé de m’en aller. Et encore, je ne les fais que pour rétablir l’ordre dans mon clan, sachant que cela ne serait pas facile pour moi et que j’aurais le mauvais rôle. Alors oui, même si j’ai encore des obligations, depuis mon départ, je me sens moins oppressée par le désir des autres et plus libre. Cela faisait de moi une égoïste à leurs yeux. Et ce qu’ils pensaient de moi, je le pensais à mon tour. J’étais ainsi et ne changerais jamais.

    Je prenais les choses très à cœur, et quand mon frère me repoussa, il ne fit que me confirmait qu’il me détestait. J’avais fais le premier pas vers lui. Je m’étais décidée à ne plus rien lui cacher du tout, à tout lui révéler, mais il n’avait pas voulu. Il ne pouvait, ou plutôt ne voulait pas me comprendre, et n’essayait même pas. Il ne voulait plus de moi sans sa vie, et ne pouvait pas pardonner les fautes que je pouvais commettre. Je n’étais pas parfaite, et je ne l’avais jamais prétendu. Peut-être mes proches s’étaient-ils mis cela dans la tête, à chaque fois que je me pliais en quatre pour eux ? Je n’en sais rien et ne voulais pas savoir. Tout ce que je savais c’était que Peter me repoussait, et que c’était trop douloureux, trop dur à accepter. Que pouvais-je ajouter de plus que je n’aurais jamais du le déranger et lui demander de venir ? Rien, et c’est pour ça que je préférais tourner les talons avant de souffrir d’avantage.

    Où était passé l’amour qui l’unissait à moi ? Se pouvait-il que je me sois trompée sur le compte de mon frère ? Non, c’était impossible et je le savais. Pourtant, il m’avait repoussé, comme si je ne représentais rien pour lui. Il était en colère oui, mais moi aussi je l’avais été quand il était revenu après cinq ans d’absence. Pourtant, pas une seule fois je ne lui avais dis quelque chose. Je lui avais pardonné, et nous étions passé à autre chose, redevenu frère et sœur comme avant son départ. Je n’étais pas partie sans rien à dire à personne comme il l’avait fait. Je m’étais contentée de venir m’installer dans une petite chambre de motel pour les laisser respirer, tout en restant proche d’eux, mais sa colère l’empêchait de passer à autre chose. Il me détestait et cette pensée n’arrêta d’hanter mon esprit à partir du moment ou je m’étais accoudée au balcon, ainsi que celle que je devrais disparaitre pour ne plus souffrir.

    Je crus qu’il s’en était allé, mais me rejoins sur le balcon à mon grand étonnement, même si je ne bougeais pas d’un pouce. Je me contentais de le regarder, appréhendant une novelle fois ses mots. Et contrairement à ce que je pus penser, ses derniers me soulagèrent, plus que je n’aurais cru qu’ils pouvaient le faire. Le temps que je réagisse, mon frère m’avait déjà serré la main et s’en était allé. N’hésitant pas une seule seconde, laissant ma porte grande ouverte, je sautais du haut de la petite terrasse, pour atterrir sur le parking. J’avais fais une fois l’erreur, je ne recommencerais pas une deuxième fois. En quelques pas, je rejoignais mon frère jusqu’à la voiture, me mit face à lui, et l’enlaça une deuxième fois tout en lui murmurant.


    ~Ne me laisses pas s’il te plait Peter. Je t’aime, et je veux que tu restes auprès de moi, que tu fasses encore partie de ma vie, comme tu l’as toujours fais. Je t’aime Pet’, et je suis désolée si je t’ai fais du mal. Je ne le voulais pas. S’il te plait grand frère pardonne moi. J’ai besoin de toi… Laisses-moi m’ouvrir à toi. Je ne te cacherais rien, même pour te protéger, je te le promets. Ne me déteste plus s’il te plait, et acceptes.


    J’étais la plus sincère du monde. S’il décidait de lire en moi, il trouverait des choses qui ne lui plairaient pas, mais je ne l’empêcherais pas. Il verrait le vide que j’avais ressenti quand il était parti et la douleur qu’il m’avait causé, et qu’il ne pourra jamais apaisée totalement ; La peur que j’ai à chaque fois qu’il s’en va chasser, et qu’il ne revienne pas ; ma totalité de mes sentiments pour Keith, et mon cœur qui se brise à chaque fois que je le vois avec une autre ; Le mal-être que je ressentais à chaque fois que Peter crittiquait le jeune homme et le rabaissait. les regards déçus que me lançaient nos parents à chacune de mes disputes avec ma jeune sœur ; La jalousie que je ressens à chaque fois que je la vois avec Jenna ; mon envie de l’étrangler des fois quand elle agit comme la pire des pestes que ce monde n’est jamais porté ; la déception que j’ai ressenti quand Peter ne m’avait pas écouté lors de notre rencontre avec Zackary ; mon plaisir à tuer les sanguinaires que nous avions pu croisé ; tous mes baisers avec Jeff et mon appréciation de ses derniers ; la culpabilité que je ressentais à devoir le manipuler ; Les deux fois où j’avais failli le mordre ; ma rencontre avec Noa où j’avais laissé un peu la jeune femme voir qui j’étais ; la tristesse que je ressentais chaque fois que je me retrouvais seule dans le motel ; mes envies d’en finir avec mon statut de vampire ; Mais surtout, surtout quel grand frère formidable il était pour moi, et que pas une seule fois je ne l’avais sur comme un monstre. Tout ce qu’il voulait voir, tous ce que je lui avais caché, et interdit l’accès, il pouvait le voir.S'il souhaitait que mes problèmes soient les siens, je l'acceptais, et avec grand plaisir, car j'en avais besoin. Je voulais qu’il le fasse, qu’il éclate la barrière que nous avions mis entre nous, et qu’il en fasse de même avec moi.
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeMar 8 Sep - 11:37

La colère d'un vampire peut être terrible, d'autant plus quand ils ont un caractère comme celui de Peter. Le jeune homme n'était pas prêt à pardonner sa soeur. Pour le moment, tout ce qu'il voulait, c'était lui crier dessus toute sa frustration. Lui hurler combien ça lui faisait mal de la savoir loin de lui. Et puis partir. Ne plus la regarder, ne plus penser à elle. Lui en vouloir jusqu'à ce qu'elle rentre. Alors il tentait de la convaincre qu'elle avait fait une grossière erreur en quittant la maison. Que rien ne s'était arrangé, au contraire, et qu'elle ferait mieux de revenir. Son départ compliquait encore plus les choses. Elle pensait les préserver de ses problèmes, mais c'était l'inverse qui se passait. Ils se les prenaient de plein fouet. Ils devaient toujours gérer les Volturi et les Loups-Garous, ils devaient faire attention aux nomades sanguinaires, et quoiqu'elle en pense, ils devaient toujours la protéger. Marianna ne s'était jamais autant focalisée sur quelqu'un que ces derniers temps. Elle passait tout son temps à espionner sa soeur.

Peter aussi, aurait dû la protéger. Lui aussi, il aurait venir l'espionner sans qu'elle ne s'en doute. Agir dans l'ombre, si on veut. Mais il ne pouvait pas entrer dans sa tête. Il n'en avait ni le courage ni l'envie. Elle voulait sortir de leur vie, eh bien il ne fallait pas compter sur lui pour qu'il s'accroche quand même. Alors bien sûr, il avait sa nature surprotecteur de grand frère qui l'empêchait de totalement se détourner de Lynn. Même s'il ne lisait plus ses pensées, il l'observait, en douce. Il surveillait Keith de loin, ne pouvant pas non plus entrer dans sa tête. Il regardait évoluer les choses, résigné à ne rien pouvoir y faire. Lynn ne comprenait pas tout ça, elle ne le voyait pas. Elle ne voulait pas comprendre qu'il fallait qu'elle rentre. Pourquoi ? Pourquoi refusait-elle d'admettre qu'elle avait eu tord ? Ca énervait encore plus son frère.

Lorsqu'elle reprit la parole pour déclarer que personne n'avait vraiment essayé de l'aider, Peter eut envie d'exploser. Mais qu'est-ce qu'elle lui racontait ?! Et toutes les fois où il était allé intimider Keith parce qu'il approchait sa soeur de trop près ? Elle n'avait pas le droit de lui dire ça. Parce qu'il avait voulu l'aider. A sa façon, d'accord, mais elle ne pouvait pas lui repprocher de n'avoir rien fait.

-Nous avons essayé de t'aider de la façon qu'on estimait la plus juste. Lynn, réfléchis, Keith ne peut pas faire partie de ta vie. Il ne peut pas faire partie de notre vie à tous. Du sang coule dans ses veines ! Et si jamais il se coupait en notre présence, et si jamais tu n'arrivais plus à résister à l'appel de son sang ? Ca romprait le pacte, et on serait dans une belle galère. Alors si par "aider" tu entendais, te rapprocher te Keith, en effet on ne t'a pas aidée. Oui tu as fait des sacrifices, oui tu as enduré des choses pas toujours faciles, mais on l'aurait tous fait si on l'avait pu. On a tous, toi y compris, fait ce qu'on estimait le mieux pour notre clan. Ne nous le repproche pas.

Suite à quoi Lynn lui avait demandé d'entrer dans sa tête à nouveau. D'y lire tout ce qui s'était passé, tout ce qu'elle pensait. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas. Il était en colère contre elle, il lui en voulait. Elle l'avait mis de côté lorsqu'elle avait quitté la maison, et elle vivait à présent une vie où il n'avait pas sa place. Pourquoi aurait-il fait l'effort de briser les barrières qu'ils avaient errigées entre eux ? Pour voir des choses face auxquelles il serait impuissant ? Pour l'entendre penser qu'elle ne regrettait pas, qu'ils étaient mieux sans elle ? Qu'il n'était pas un monstre ? Non merci. Saisissant les poings qu'elle avait posés contre sa poitrine, il la repoussa, et se recula. Il n'y arrivait pas. Il s'excusa maladroitement, incapable de regarder Lynn dans les yeux. Puis il l'entendit partir, sortir par la fenêtre pour se rendre sur le balcon.

Après quelques instants d'hésitation, il la rejoignit. Et cette fois, ces mots n'étaient pas destinés à la blesser. Cette situation le rendait malade. Elle le rendait plus triste qu'il ne l'avait jamais été. Il voulait que tout redevienne comme avant. Et que rien ne change, jamais. Leur vie avait été parfaite. Ils s'entendaient tous on ne peut mieux, ils partageaient tout. Mais depuis quelques temps, ils se déchiraient. Ils se séparaient, ils se détestaient. Tous autant qu'ils étaient, ils ne parvenaient plus à se supporter. Il déclara à sa soeur que la balle était dans son camp, à présent. Puis il tourna les talons et s'en alla, sans lui laisser l'occasion de répondre. Il dévala les escaliers à une vitesse bien trop élevée pour être humaine, puis regagna sa voiture sans un regard en arrière. Cependant, il vit Lynn le rejoindre avant qu'il n'ouvre la portière.


Il fut quelque peu surpris lorsqu'elle le prit dans ses bras. Mais, fatigué de lutter, il lui rendit son étreinte. Il enroula ses longs bras glacés autour du corps de sa soeur et la serra contre lui. Elle lui demanda une nouvelle fois de lire en elle. Elle voulait partager ses problèmes avec lui, elle voulait lui donner une nouvelle place dans sa vie. Peter dessera son étreinte, et posa son front contre celui de la jeune femme, les paupières closes. Et cette fois, il accepta d'entrer dans sa tête. Il y vit tout ce que Lynn voulait lui montrer. Tout ce qu'il vit lui fit mal. La peine qu'elle avait ressenti lorsqu'il était parti, le sentiment d'abandon qui ne l'avait jamais quittée, sa souffrance lorsqu'elle voyait Keith en embrasser une autre. Toutes les émotions de sa soeur, toutes ses pensées, étaient siennes à présent. Elle ne lui avait rien caché, pour la première fois. Peter ouvrit les yeux et la regarda un instant en silence.

-Je suis désolé pour tout Lynn. Pour le mal que j'ai pu te faire, et pour celui que je te fais encore. Je ne mérite pas le statut de frère formidable que tu me donnes. Peut-être que tu as eu raison de partir, finalement. De t'éloigner de nous, qui te faisons souffrir en cherchant à t'aider. Pour Keith, je ne sais pas ce qu'on peut faire. Mais pour Jeff, tu vas arrêter de sortir avec lui. On en a rien à foutre des sacrifices qu'il faut faire pour notre clan.

Sa véritable motivation concernant sa dernière phrase, il ne la dirait pas à voix haute, évidemment. Mais depuis qu'il avait vu le jeune homme embrasser sa soeur, il avait envie de lui arracher la tête. Toutes les rélévations de Lynn l'avaient vraiment peiné, bien plus qu'il ne souhaitait le montrer. Il ne pourrait jamais se pardonner d'avoir tant fait souffrir sa soeur. Il ne pourrait jamais se pardonner de l'avoir laissée.
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeVen 11 Sep - 23:22

    Je ne répondais pas aux paroles de mon frère concernant leur sois disant aide. A quoi bon de toute façon. J’avais beau dire ce que je voulais, il ne m’écoutait pas. Que pouvais-je faire d’autre ? Il me détestait assez comme ça pour que j’en rajoute une couche. Comme il le disait si bien, il avait essayé de m’aider de la façon dont IL estimait la plus juste, non pas de la façon dont je voulais moi. Je savais très bien que c’était de ma faute également. Je n’aurais jamais du les laisser s’immiscer autant dans ma vie sans rien dire, en les laissant faire. Cette erreur, je ne la referais plus. A présent, je gèrerais ma vie comme je pensais être le mieux et cela avait commencé par mon départ de la maison. Je ne leur avais pas demandé leur avis, j’étais partie parce que je pensais que c’était le mieux. Alors oui, même si mes rapports avec ma famille n’étaient plus les mêmes, même s’ils ne voulaient plus me parler, même si je me sentais seule, et bien je ne regrettais pas. Il l’avait fallut, je ne pouvais plus continuer ainsi.

    Quand mon frère refusa de lire dans mon esprit, j’eu la confirmation que notre lien n’existait plus à ses yeux. Je n’étais plus sa petite sœur. Peter me haïssait, et cela était trop dure à gérer, surtout quand on se le prend en pleine face, et en ce moment. Je me sentais seule et mal, j’avais besoin de lui. Il était aussi cher à mon cœur que Keith, et sans lui à quoi bon continuer d’être vampire ? Le laissant partir vu que c’est ce qu’il souhaitait, je m’étais éloignée sur le balcon pour m’y accouder, pour laisser ma peine m’envahir. Nous autres les vampires ne pouvions pas pleurer à proprement parlé. Aucune larme ne sortait de nos yeux, et ses derniers ne brillaient donc pas d’humidité. Cependant, cela ne nous empêchait pas d’être triste au point que si nous étions humains, des goutes d’eau sortiraient de nos prunelles. Cet état là, je le ressentais plus que je ne l’aurais souhaité ni imaginé ses derniers temps, et j’en avais assez oui vraiment. Je cru bien un instant que mon frère s’en était allé sans un mot de plus, reparti vivre sa vie sans moi, comme il l’avait déjà fait auparavant.

    Quand je sentis son odeur si proche de moi, mon cœur ne pu s’empêcher de se regonfler d’espoir. Il n’aurait pas tourné les talons, mais était revenu me parler, et même me prendre la main quelques instants. J’aurais préféré qu’il m’enlace, qu’il me dise qu’il me pardonne, mais même s’il ne le fit pas, je ne pouvais que calmer un peu ma peine. Alors que cette fois ci, il s’en allait vraiment, ses mots me firent le rattraper, l’arrêter au moment où il aurait du entrer dans sa voiture, pour me blottir contre lui. S’il me repoussait une nouvelle fois, après ce qu’il venait de me dire, je ne le supporterais pas oui. Mais là, quelque chose en moi m’avait dit qu’il ne le ferait pas. Une nouvelle fois, je lui disais que je voulais qu’il fasse parti de ma vie, et que je voulais qu’il lise dans mon esprit, que je ne lui cacherais plus rien en lui promettant. Lui plus que quiconque savait la valeur de ma parole. Ses bras m’enlacèrent, et je vins fermer les yeux, le laissant explorer mes pensées, mes souvenirs sans dire mot. Je relevais la tête vers lui, sentant son regard si profond sur moi, ancrant mon regard dans le sien. Ses paroles me peinèrent, car ce que je pensais se confirmait. Je lui cachais tant de choses pour ne pas le rendre triste, et maintenant, c’était le cas.

    ~
    S’il te plait Peter, ne t’en veut pas… J’accepte tes excuses, même si pour moi tu n’as pas à t’excuser. Tout ce que tu as fais, je sais que tu pensais le faire pour moi. Ton don ne te permet pas de tout savoir tu sais. Et tu te trompes une nouvelle fois en disant que tu n’es pas un bon frère. Je t’interdis de penser une telle chose ! Oui, il y a des fois où tu t’es trompé, mais moi aussi d’accord ? Et tu crois que cela m’aurait fait autant de peine si tu n’étais pas aussi important pour moi et que tu n’étais pas aussi formidable que je le pense ? Je t’aime grand frère, et pour rien au monde je te changerais

    Je vins poser doucement ma main sur sa joue, et lui faire un sourire tout aussi tendre. Les suceurs de sangs pouvaient deviner quand on leur mentait dans les intonations de voix, surtout quand ils connaissaient bien la personne qui leur parlait, tout comme moi et mon frère par exemple. De plus, avec son pouvoir, Peter savait une nouvelle fois que je ne mentais pas. Tout ce que j’avais dit, je le pensais. Je ne lui en voulais pas à lui, comment pourrais-je un jour lui en vouloir ? Non, c’était à moi que j’en voulais. Je m’en voulais de le voir triste, de le voir culpabiliser par ma faute. J’aurais tant préféré qu’il ne sache pas tout ça, même si je m’apercevais qu’il le fallait pour nous deux. Je ne voulais plus rien lui cacher jamais. Mais je m’en voulais quand même. Il serait tellement mieux sans moi, ou avec une autre sœur. Mariana par exemple... Elle ne lui causerait jamais de tords, jamais de soucis comme moi je pouvais le faire. Si seulement j’étais à la hauteur avec mon frère, tout serait beaucoup plus simple pour lui…

    ~
    Ecoute Pet’, je ne peux pas rentrer… *Mais si tu me le demandes, je le ferais * Seulement renoncer à toi *après avoir renoncé à Keith* je n’en suis pas capable… Le plus important pour moi, c’est que tu sois avec moi *que tu ne me quittes jamais, oui jamais. J’ai tellement besoin de toi *. Par contre, quoi qu’il arrive, je ne quitterais pas Jeff *pas maintenant en tout cas.* Il le faut, et je veux réussir au moins une chose. Ce n’est pas facile, mais j’y arriverais. Il le faut, et je le feraisJe lui fis un sourire taquin et malicieux avant de rajouter Et puis, il embrasse très bien donc je n’ai aucunement envie de le quitter. *Surtout que j’arrive de plus en plus à contrôler ma faim en sa présence… Bientôt je pourrais tenter autre chose avec lui que de simples baisers *. Retournons dans ma chambre s’il te plait. Si tu ne l’avais pas remarqué, il pleut, je suis toute mouillée, et ma robe est blanche…


    Je lui pris la main lui indiquant les escaliers pour remonter vers le lieux que je louais. Nous allions devoir nous conduire comme des humains vu qu’un couple venait d’arriver sous leur parapluie, et nous regardait étrangement. En même temps, voir deux personnes sous la pluie, à côté d’une voiture des plus voyante, et trempés jusqu’au os, dont moi qui n’avait qu’une robe légère d’été sur le dos… Il y avait plus discret. J’espérais vraiment que mon frère me suivrait, et de me dirait pas qu’il préfère rentrer chez nos parents. Je voulais encore profiter le lui, toute seule, et rattraper le temps que nous avions perdu. C’était tout ce que je souhaitais. Calmer ma peine et ma tristesse dans ses bras, mais surtout que lui aussi le fasse en retour. Je voulais qu’il me parle qu’il se confie à moi. Je n’avais pas son pouvoir, mais je voulais quand même qu’il m’ouvre ses pensées, qu’il me parle, même si cela me ferait du mal. Si notre lien n’allait pas dans les deux sens, cela ne marchera pas, et j’aurais toujours cette impression d’être tenu loin de sa vie, et qu’il ne me fasse pas confiance


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MessageSujet: Re: On a besoin de se parler »» Peter Anderson   On a besoin de se parler »» Peter Anderson Icon_minitimeSam 26 Sep - 0:11

En venant au Motel dans lequel logeait sa soeur, Peter n'avait pas prévu de se réconcillier avec elle. Il lui en voulait trop pour lui pardonner aujourd'hui. La blessure était trop fraîche, il se sentait encore trop peiné par son départ aussi soudain qu'inattendu. Elle s'était décidée sur un coup de tête, et le jeune Vampire n'avait rien vu venir. Elle le lui avait annoncé le jour même de son départ, alors que ses affaires avaient déja quitté sa chambre. Il va sans dire que la réaction de Peter n'avait pas été de sauter de joie. Il n'avait pas dit un mot et s'était éloigné de cette maison en courant. Il n'en pouvait plus de tout ce qui leur tombait sur le coin de la figure. Il avait la sensation que sa vie partait en sucette et qu'il ne pouvait rien faire. Il devait juste suivre le mouvement, et regarder où ça allait le mener. Ca le rendait dingue de ne pas avoir le contrôle sur quoi que ce soit. Le nombre de leurs ennemis grandissait de façon allarmante, les sacrifices demandés étaient de plus en plus nombreux. Il était redevenu le monstre qu'il s'était juré de ne plus jamais être. Et sa famille se déchirait.

Il ne restait plus rien de leur esprit de famille. A la maison, la guerre était déclarée. Peter devait faire un effort surhumain pour ne pas étriper Solstice, et il ne supportait tout simplement plus sa présence. A présent, il réclamait son départ à corps et à cris. Si ce n'était pas elle qui quittait bientôt la maison, il le ferait. Il immiterait sa petite soeur qu'il aimait tant, et tournerait le dos à ces personnes qu'il aimait pourtant. Il se souvenait clairement de l'époque où ils étaient heureux, tous ensemble. Où il prenait Solstice dans ses bras, et la taquinait pour plaisanter. Où Lynn et Solstice passaient des après-midi ensemble, à rire et à discuter. Où il passait d'agréables moments avec Aaron. Tout ça lui semblait tellement loin à présent ! Tout avait changé beaucoup trop vite dans leurs vies, et ils se retrouvaient à présent les uns contre les autres. Lui même en venait à douter de sa petite soeur biologique.

Pourtant, il se retrouvait là, sous la pluie, à la serrer dans ses bras. Il se retrouvait face à elle, le front posé sur le sien, à lire ses pensées. Il explorait son esprit comme jamais il n'avait exploré l'esprit de quelqu'un. Elle ne lui cachait plus rien. Tout ce qu'elle avait jusqu'ici dissimulé pour son bien, elle le lui montrait. Tout ne plut pas à Peter, qui aurait préféré qu'elle passe quelques épisodes sous silence. Comme le fait qu'elle appréciait les baisers de Jefferson. Ne se rappelait-elle pas que son grand frère chéri avait un don inné pour intimider tous les garçons qui avaient le malheur de l'approcher ? Il en avait usé plus que son tour, pour que personne ne touche à sa soeur. Et il aurait volontiers recommencé avec celui-là.

Il vit dans l'esprit de Lynn combien il lui avait fait de peine par le passé, et combien il lui en faisait encore aujourd'hui. Il s'en voulait tellement ! Il ne méritait pas tout l'amour qu'elle lui portait, il ne méritait même pas le titre de frère. Il n'en avait pas été un pour elle, durant de nombreuses années. Et aujourd'hui, il n'agissait pas non plus en grand frère aimant. Il agissait en petit garçon colérique, qui ne supportait pas que les choses changent. Il se comportait en égoïste complet, cherchant à retrouver son bonheur, même au détriment de celui des autres. Il se haïssait. Il observa sa soeur un instant en silence, puis il s'excusa. De l'avoir laissée, de lui faire du mal, d'être un si pitoyable frère. Elle méritait quelqu'un qui la traite comme il se devait, quelqu'un qui ne lui tiendrait pas rigueur de ses erreurs. Quelqu'un qui n'était pas Peter, malheureusement. Mais elle lui déclara le contraire. Elle lui déclara qu'il n'était pas le seul à avoir fait des erreurs, et qu'elle l'aimait malgré tout. Qu'elle l'aimait vraiment, et qu'elle ne voulait pas le changer. Le jeune Vampire sourit faiblement lorsqu'elle posa sa main sur sa joue.

Il se demanda alors si un frère et une soeur s'étaient déja autant aimé qu'ils ne s'aimaient. Il se demanda si c'était parce qu'ils venaient d'un autre temps qu'ils étaient capables de se montrer tant de tendresse, tant d'amour. Jamais il n'avait vu d'êtres humains du même sang s'aimer comme lui et Lynn s'aimaient. Peter savait que quoi qu'il fasse, sa petite soeur serait toujours là pour lui. Avec du pardon plein les yeux, et de la tendresse plein le coeur. Et il savait aussi que, malgré son caractère volcanique, il serait toujours là pour elle. Il pouvait lui en vouloir, mais il ne pouvait la détester. Elle était le dernier vestige de sa vie humaine, le dernier vestige de sa véritable famille. Elle était la personne la plus importante à ses yeux. Il intercepta ses pensées, et posa sur un elle un regard sévère.


-Ne pense jamais ça, Lynn. Tu es la soeur que tous les frères rêvent d'avoir. Tu fais toujours tout pour moi, et je te le rends bien mal. Personne ne pourra jamais prendre ta place. Tu es ma petite soeur, et même si je ne le montre pas toujours, je t'aime.


Non, il ne le montrait pas vraiment, qu'il l'aimait. Il ne le lui disait pas beaucoup non plus. Pourtant, s'il y avait bien une personne au monde que Peter aimait, c'était sa petite soeur. Mais c'était parfois tellement dur de la regarder... Elle aurait pu survivre au naufrage. Sacha ne l'avait mordue que pour qu'elle ne soit pas séparée de lui. S'il n'avait pas été là, Lynn aurait eu une vie parfaite, une vie humaine. Si elle souffrait aujourd'hui, si elle avait souffert ces deux derniers siècles, c'était entièrement de sa faute à lui. Elle ne lui en voulait probablement pas - elle ne lui en voulait jamais -, mais ça ne rendait pas les choses plus faciles à accepter. Plongeant son regard dans le sien, il lui adressa un sourire, un véritable sourire. Malgré toute la culpabilité qu'il ressentait, Lynn avait assez de pardon à offrir pour qu'ils se sentent bien tous les deux.

Elle reprit la parole, et le jeune vampire écouta ses mots autant que ses pensées. Elle ne comptait pas rentrer, mais elle le ferait s'il le lui demandait. Un instant, il fut tenté de le faire. Parce qu'il avait besoin d'elle à la maison, parce qu'il ne supportait pas de la savoir seule ici, dans cette petite chambre miteuse. Mais il se ravisa bien vite. Il n'avait pas le droit d'imposer ses volontés à sa petite soeur, et il s'était déja suffisament longtemps comporté en égoïste. Il était un peu temps de songer au bonheur des autres. Les paroles, mais surtout les pensées de Lynn concernant Jefferson ne plurent pas du tout à son grand frère. Et ses yeux malicieux n'y changeaient rien. Elle croyait vraiment qu'il allait sourire à ça ? Elle avait bien de la chance qu'il ne soit pas encore parti en courant pour étrangler ce type. Il n'allait certainement pas le rater la prochaine fois qu'il le verrait. Quelle idée saugrenue avait eu Sacha de demander à Lynn de sortir avec le jeune homme ? Il lui en toucherait deux mots aussi, à son retour à la maison.

Il n'eut pas le temps de répondre - trop occupé à s'étouffer avec son indignation -, qu'un couple venait d'apparaître sur le parking. Peter sembla alors se rendre compte qu'il pleuvait à verse, et qu'il faisait probablement assez froid. Hors, Lynn était en petite robe légère, blanche qui plus est. D'autorité, il enleva sa veste et la lui colla sur le dos. Autant se comporter en humains jusqu'au bout. Et sans se soucier une seule seconde de l'eau qui coulait de ses cheveux sur son visage, il emboîta le pas à sa soeur. Sur la courte distance qui les séparait du motel, il se pencha vers elle, le sourire aux lèvres.

-Je préfère te prévenir tout de suite que je ne veux rien savoir de tes... "activités"... avec Jefferson. L'imaginer s'approcher de toi me donne déja des sueurs froides, alors le fait qu'il t'embrasse... C'est trop pour le vieux coeur mort de ton grand frère.

Ils regagnèrent tous deux la chambre de la jeune fille. Peter n'était plus d'humeur belliqueuse. Il avait juste envie de passer du temps avec sa soeur, comme avant. Agissant comme s'il était chez lui, il alla s'installer sur le lit, et leva les yeux vers Lynn. Il avait entendu ses pensées, et il savait qu'elle attendait qu'il se confie à son tour. Ce n'était jamais un exercice facile pour lui, qui préférait enterrer ses sentiments. Mais il voulait que sa soeur se sente inclue dans sa vie, et si pour ça il fallait lui ouvrir son coeur et son esprit, il était prêt à le faire.
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