Peut-on éviter la confrontation ? [PV Lynn]

Invité

Jenna jeta un coup d'oeil par dessus son épaule vérifiant qu'elle avait bien fermé la maison derrière elle. Elle enfonça ses clés dans sa poche droite, son billet dans la poche arrière de son jeans et elle fit tourner son portable dans sa main. Elle venait de recevoir un message d'une amie qui la faisait encore sourire alors que cela faisait déjà cinq minutes. Elle glissa finalement son portable dans sa poche droite avec ses clés. La jeune fille pensait profiter de l'éclaircit pour aller faire les magasins, il fallait qu'elle se trouve des vêtements, elle commençait à manquer un peu de tee-shirt. Ce n'était pas trop son truc de faire les magasins, mais elle savait apprécier à sa juste valeur un après-midi entre amies à faire du lèche-vitrine.

Bon, ce n'était pas gagner qu'elle arrive jusqu'à WhiteHorse indemne étant donné qu'il se remettait déjà à pleuvoir. Et évidement, évidement, elle n'avait pas eu l'idée de prendre un imperméable et se retrouvait en sweat à capuche sous une pluie torentielle. Elle se mit à courir aussi vite que possible se maudissant elle et ses idées stupides. Qu'est-ce qui lui avait pris de lâcher sa dissert' pour aller se jeter sous la pluie ? Ce n'était pas son genre étant donné qu'elle ne laissait jamais un travail inachevé. Mais là ... elle avait eu la mauvaise idée de le faire et Jenna le regrettait. Ok, elle aimait la pluie, okay, cela ne la dérangeait pas de boucler, ok, elle n'avait pas de maquillage donc ce dernier ne risquait pas de couler. Mais il y avait une certaine limite tout de même. Cela ne voulait pas dire qu'elle appréciait pour autant être trempée jusqu'aux os et ne pas voir à plus d'un mètre.

Finalement, au bout d'elle ne savait combien de temps, Matthew arriva à Whitehorse, dans le quartier du Ciel de Printemps, un quartier chic où elle croisait régulièrement des amis. Surprise ... Il n'y avait absolument personne qu'elle connaissait. La jeune fille se précipita vers le Jardin des Habits. Elle salua la vendeuse et demanda quelques indications : elle n'était venue qu'une fois ici et elle avait réussi à s'y perdre.

- " Bonjour, le rayon femme c'est par où, s'il vous plaît ? "
- " Vous suivez les flèches et vous devrez trouver normalement. "

Merci de ton aide au combien précieuse très chère vendeuse. Enfin, bon, Jenna allait pas passer son après-midi ici, donc il fallait trouver le rayon qui l'intéressait le plus vite possible. Au prix de moults efforts, elle trouva une vendeuse assez sympa pour lui indiquer le chemin. Mais visiblement, l'après midi n'était pas fini lorsque la jeune fille vit une chevelure blonde entrer dans son champ de vision. Avec raideur, Jenna s'éloigna de Lynn Anderson à la recherche d'un tee-shirt pouvant lui plaire. Pas la peine d'être confrontée à cette fichue Anderson, totalement trempée, frisée et de mauvaise humeur ! Déjà qu'elle ne pouvait pas la sentir cette monstre ...

Bon, il n’y avait pas d’autre choix. Vraiment aucun. Cela faisait une bonne heure que j’essayais toutes les robes que je possédais, mais aucune ne m’allait. C’était comme si le virus pour l’achat de nouveau habit de Mariana avait finit par m’atteindre. Je n’avais pourtant jamais mis tous les morceaux de tissus qui étaient étalés sur mon sol, sans résultat. Je n’arrivais pas à trouver quelque chose qui me plaisait. Bon en même temps, les décolletés très plongeant, les dos nues, et les choses très courts, ce n’était pas mon truc. Cependant ma très chère sœur s’était mise en tête de refaire ma garde robe pendant une de mes chasses et n’avait acheté que des choses qu’elle qualifiait de très sexy. Mouaih, j’aurais plutôt dit vulgaire moi. Elle était restée pourtant persuadée que ces dernières me serviraient très prochainement. Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’aluminium. Bon je n’avais pas besoin de posséder un don quelconque pour savoir qu’elle voulait que je porte ce genre de « choses » juste pour le plaisir de Keith. Raa, ce qu’elle pouvait être insistante et têtue quand elle s’y mettait celle là !

Enfin bref, tout cela pour dire qu’aujourd’hui j’avais décidé de faire les boutiques. La météo était vraiment idéale pour ça. Il avait prévu un gros orage sur toute la région, qui durerait toute la journée. Pour l’occasion, j’avais décidé de sortir la BMW argenté que m’avait offerte pour la fête. Oui, cela est très normal dans ma famille d’offrir une voiture pour une simple fête. Disons que le fait que nous roulions un peu sur l’or aide. Certains ont une babiole, nous nous avions des véhicules. Chacun son truc après tout non ? Il était rare que je la fasse rouler, parce que bon, disons le bien, ce n’est pas le genre de transport qui passe inaperçu. Mais qu’importe. Pour une fois, j’avais envie de sortir le grand jeu. La raison ? Aucune, juste comme ça par plaisir. J’étais de bonne humeur de ce matin et avait la certitude que ma journée serait très bien. Je suis la preuve vivante en cet instant que mon espèce, les vampires, sont vraiment tout dans l’excès. Nous ne connaissons pas la demi-mesure…

Il me fallut que seulement 1H30 pour arriver à la capital du Yukon. J’avais roulé comme une malade sur la route, à une vitesse des plus impressionnante. Dites-vous le bien, il faut 2H30 au train pour rallier Watson Lake à White horse. Je l’avais fait en un peu plus de la moitié de temps. J’avais bien fais de prendre ma nouvelle voiture. Cette dernière avait une accélération prodigieuse, et avec mes réflexes de suceuse de sang, j’avais pu me permettre de bien appuyer le pied sur l’accélérateur. La vitesse… Je dois bien avouer que comme chacun des membres de ma famille, j’adorais ça. On se sent si bien, et une sorte d’adrénaline nous parcoure tous le corps, chose que l’on a que par cette dernière. Pour rien au monde je ne voudrais ne plus apprécier cette sensation et de devoir m’en passer. Ralentissant à mon arrivée dans la grande ville, je vins garée avec une très grande aisance ma luxurieuse voiture, puis en descendit. Pour l’occasion, j’avais emprunté une robe à ma mère, de couleur noir, qui palliait énormément avec ma couleur de peau. Mais qu’importe. Elle m’allait vraiment super bien et me donnait un air de poupée de porcelaine. J’avais opté pour des talons mi-hauts noirs toujours, et mes cheveux blonds tombaient en cascade dans mon dos. Ayant tout prévu, je n’avais pas oublié de prendre un parapluie, histoire de paraitre un peu plus humaine.

Dès mon entrée dans la boutique, je fus accueillie chaleureusement, comme à chaque fois d’ailleurs. Ma famille était connue pour avoir un portefeuille bien remplit, ce qui signifiait que nous pourrions les rendre riche facilement. Mais comme à mon habitude, j’ignorais totalement le vendeuse, leur disant que je trouverais mon bonheur toute seule. Et plus particulièrement aujourd’hui. L’odeur qui régnait dans le magasin. J’aurais pu la reconnaitre entre cent mille autres. Un brin de chocolat, une touche de muguet, une pincée de menthe, et un ours mort depuis trois jours. Pas de doute, Jenna Matthew se trouvait dans la pièce et mon regard doré se porta bien vite sur elle. Berk, elle ici. En plus elle empestait comme les autres chiens galeux, et masquait toutes les senteurs agréables que son sang dégageait. Enfin, moins agréable que celui qui émanait de Keith si… Et voilà, tout mon plaisir de gâché en l’espace d’une seconde. Oui, le fait de changer du tout au tout très rapidement, c’est typiquement classique de notre espèce. D’ailleurs, quand je vis la robe suis se trouvait juste devant elle, je suis tout de suite que je la voulais. C’était celle là et pas une autre. L’anniversaire de mon père arrivait à grand pas, et nous avions décidé, comme toujours de faire une super grande fête. Pour cela, il me fallait ce vêtement précisément. Remarquant que les vendeuses avaient le dos tourné, je rejoins en quelques secondes ou plus exactement en trois secondes l’autre humaine qui sent le fauve, pour venir lui ravir la tenue sous son nez. Chouette, c’était un modèle unique, et pile à ma taille. Je fus alors prise d’une envie irrésistible d’embêter la demoiselle. Bah quoi, en temps normal, c’était elle qui passait son temps à s’en prendre à moi, avec la complicité de ma sœur. A moi d’en profiter un peu !

~ Elle est trop petite pour toi et pas dans tes moyens désolée ! Elle est à moi !

Bon d’accord, c’était puérile et alors ? je m’en fichais totalement. Lui rejetant mes cheveux dans la figure, je fis deux pas vers la caisse avant de me retourner vers elle et de rajouter :

~ Tu devrais prendre un bain, tu empestes. Et au passage, je serais toi, je changerais de coiffeur… Tu veux l’adresse du mien ?

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