Vampire Thême
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 Entêtement [Jefferson]

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MessageSujet: Entêtement [Jefferson]   Entêtement [Jefferson] Icon_minitimeSam 21 Mar - 19:24

Entêtement [Jefferson] Starsburn-guicon3Entêtement [Jefferson] Gossip_Girl_110_0424



    Lesley avait d’étranges envies, parfois. Et cela ne se résumait souvent pas en une envie de muffins au beau milieu de la nuit ! Aux gros moyens les grosses envies. Lesley avait eu une envie de voyage durant la nuit, qu’elle avait tout de même finit. Mais où partir ? Elle avait cours le lundi, nous étions samedi. Il lui fallait un endroit pas trop loin, mais qui lui changerait du Yukon. Tiens, la Colombie Britannique, ce n’était pas mal pour ça ! Lesley avait entendu du Lac de Atlin depuis quelques semaines, pour sa magnifique étendue d’eau, mais ne s’était jamais décidée à y mettre les pieds. Et bien, ce petit caprice était une bonne occasion de mettre à l’œuvre un de ses nombreux projets. Des allés-retours en avion, elle en avait multiplié durant son enfance. Et bien qu’au début, elle était terrorisée à la moindre turbulence, à présent, elle considérait ce gros oiseau blanc comme un bus, les ailes en plus. Elle avait l’habitude des premières classes, des grands hublots, du café servit toutes les heures par les hôtesses serviables, de l’ordinateur portable allumé, des sièges en cuir inclinables et étonnement confortables.
    Le temps ne semblait pas jouer du côté adverse pour une fois. Bien que la pluie et le vent étaient là, tout portait à croire que les vols (habitués à une météo’ peu coopérative) ne seraient pas annulés.
    Lesley était seule pour ce voyage touristique, mais rien ne l’arrêterait ; elle voulait se balader le long de l’eau, trouver un petit chalet de dernière minute, pour passer la nuit, en soudoyant le gérant ; et tout simplement apprécier un des rares moments de tranquillité qu’elle s’accordait. Elle n’avait pas envie d’être accompagnée par un de ses amis. Non, elle voulait prendre l’air, seule, et au maximum, rencontrer d’autres personnes, élargir son cercle d’amis, ou pas.
    Un petit déjeuné pris paisiblement, en admirant le lac de Teslin, la chaleur de son café donnait à Lesley l’impression d’avoir le contrôle complet de la situation, alors qu’en fait, ce n’était pas le cas. Cela faisait une heure qu’elle était levée, mais le temps avait bien évolué depuis tout à l’heure. Le ciel qui était comme d’habitude grisâtre, devenait clairement menaçant. Quoi qu’il en soit, elle irait. Les temps grincheux, à Teslin, elle en avait connu une bonne palette, et bien que l’on ne s’accommode pas à la grisaille, disons que Lesley avait appris à faire avec. Elle ne se fiait plus aux nuages imposants, et à la température jouant au yoyo.
    Après un long passage dans la salle de bain, Lesley sortit, un brushing digne d’une star Hollywoodienne, un maquillage léger, et surtout, waterproof, et pour finir, une légère odeur de vanille ; son gel douche, qu’on prenait souvent pour un parfum. Ce sont ces moments que la belle appréciait particulièrement. Ceux-ci où l’on se sent particulièrement frais, et normal à la fois. Ceux-ci où personne ne peut interrompre notre chant sous l’eau chaude, ni critiquer les longues minutes passées à se maquiller. La paix.
    Bref.
    Lesley ne voulait pas appeler son chauffeur pour effectuer le trajet qui l’amènerait à l’aéroport. Elle en avait assez d’être détaillée par tous les arrivants à chaque fois qu’on lui ouvrait la porte de la limousine, à vingt mètres de l’entrée, et que l’on lui portait la valise pour ne pas la fatiguer. Pourtant, ce n’était pas faute de répéter à ses parents qu’elle n’était pas en sucre, mais rien à faire, ce satané chauffeur ne la lâchait pas d’une semelle, tant qu’elle n’entrait pas dans l’avion ! Alors une fois n’est pas coutume, Lesley feinta ses parents en ne les prévenant pas de sa petite escapade. Elle arriva, à bord de sa Mini, fière comme tout de la sortir pour la première fois de l’année. Un parapluie rouge Marilyn dans la main droite, son bagage à main dans l’autre, Lesley déambulait entre les gens, voyant la queue au guichet. La chance sourit à Pearson car un guichet s’ouvrit quand elle allait partir. Elle se précipita devant.

    « Bonjour, je voudrais un billet, en première classe, pour Atlin ; enfin aux alentours, quoi…»

    C’est en prononçant cette phrase que Lesley se rendit compte qu’au lieu de faire un presque-allé retour Teslin-Aéroport-Colombie Britannique, elle aurait pu y aller en voiture car ce n’était pas loin. Elle songea donc à se corriger, et faire mine de partir au Mexique, ou quelque autre destination qui aurait sauvé sa dignité, mais c’était mort ; et de toute façon, la jeune femme lui répondit, comme pour la première fois de la journée :

    « Hum, je suis désolée, mais tous les vols sont annulés, à cause des précipitations. »

    Le regard de Lesley en disait long sur ce qu’elle ressentait. Disons que c’était un mélange de mépris, de surprise et d’emmerde ! Mais, se reprenant comme si de rien n’était, la belle demanda :


    « Et ça va reprendre quand ? »

    « Oh, certainement pas avant la fin de soirée… Mais vous pouvez aller dans un des restaurants dans la galerie, nous avons aussi d’excellentes boutiques…

    « Mais c’est pas vrai ça ! » Lança Lesley, qui se transforma sans prévenir en une sorte de lionne enragée, en coupant la pauvre femme, qui n’eu pas l’occasion de finir sa phrase ou même de la corriger. Pearson empoigna en grognant sa valise, fourra nerveusement son parapluie (trempé, ça va de soi) dans celle-ci, et s’assit une dizaine de mètres plus loin, sur un des sièges bleus, donc le nombre de clones l’étonnait. Elle ne s’était jamais éternisée à l’aéroport, ayant eu l’habitude d’être servie comme une princesse. Mais apparemment, c’est la limousine ou les parents qui faisaient ça, car là, elle n’avait que le choix d’attendre que le temps se calme, et avait le mauvais pressentiment que cela serait relativement long. En se regardant dans la vitrine d’une boutique de friandises qui se trouvait en face d’elle, Lesley se rendit compte que son visage était crispé, ses traits durcis lui auraient fait paraître pour une femme de trente ans. Elle poussa un long soupir, en constatant qu’elle était seule à attendre pour… rien.
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Jefferson Ness
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MessageSujet: Re: Entêtement [Jefferson]   Entêtement [Jefferson] Icon_minitimeDim 22 Mar - 2:40

- Monsieur Ness? Jefferson Ness?
- C'est précisément moi, que puis-je faire pour vous?
- Oh trois fois rien monsieur le Procureur. Je veux juste venger mon frère.
- Apparemment la connerie c'est de famille chez vous. Vous allez faire quoi avec votre canif? M'égratigner?

J'aimais la voie de l'ironie, voie royale pour mettre quelqu'un hors de soi. Mes années hooligans avaient été instructives, j'avais bien compris que pour vaincre, il ne fallait pas être le plus colérique, ni le plus hargneux. Pour gagner, il fallait être le plus serein, savoir tirer avantage des erreurs de l'adversaire. En l'occurrence quand celui-ci était dans la trentaine, visiblement le sang chaud, un air mauvais et un couteau dans la main. Des menaces comme cet homme m'en faisait, ce n'était pas un quotidien, loin de là. Ca avait pu y ressembler si on rajoutait un bon état d'alcoolémie pour lui et moi et un tesson de bouteilles au lieu du petit et pathétique couteau. Là nous aurions obtenu quelque chose qui ressemblait à mon quotidien passé. Aujourd'hui, j'avais laissé derrière moi ce côté hooligan et violent pour me consacrer à de la violence plus « intelligente » s'il en était. La justice et son marteau. Des menaces arrivaient parfois, sous forme de lettres anonymes mais qui de toutes évidences permettaient de deviner qui l'avait envoyé. Je me contentais de les jeter à la poubelle sans même prendre le temps d'en terminer la lecture. Les gens pensaient-ils vraiment que je n'avais qu'à lire des menaces pathétiques qui ne me faisaient pas peur quand je tâchais de prouver la culpabilité d'une personne de leur famille ou d'un de leur ami? C'était pourtant évident, je ne faisais que mon travail, et j'étais méchamment bon. Je perdais des procès, j'en gagnais, la justice tranchait moi je faisais mon maximum qu'elle tranche en ma faveur pour condamner des coupables. Enfin des innocents puisque tous ceux que j'accusais, sauf cas exceptionnel, clamaient leur innocence haut et fort. Pour la très large majorité, la justice les insultait de menteurs.

En tous les cas, il y avait une personne face à moi qui soutenait une de ces personnes que j'avais fais envoyé en prison. Le plus marrant dans tout cela était de me savoir menacé alors que je ne savais absolument pas qui était face à moi. Encore moins qui il soutenait dans cette histoire sinon que c'était son frère comme il venait de me le dire. Tellement stupide, s'il me frappait, il se retrouvait en prison et c'était certain que c'était tout ce que son frère souhaitait pour lui qu'il finisse derrière les barreaux. Les gens ne prenaient pas le temps de réfléchir, moi je réfléchissais trop. Je ne me concentrais pas assez sur ce qui importait, l'homme qui s'approchait d'un pas mauvais vers moi. Je hochais la tête en signe de dénégation pour l'inciter à ne pas essayer de me frapper. Ce fut dommage qu'il tenta bien que je devais l'admettre il était plutôt habile avec cette petite lame ridicule. A se demander s'il ne s'était pas déjà exercé à agresser des procureurs par le passé. Il parvint à déchirer mon manteau juste acheté dans un magasin à deux rues alors qu'il allait fermer. Il y a un pire qu'un procureur qui a une vidéo vous montrant tuant une personne. Un ancien hooligan particulièrement violent qui se fait agresser et dont la veste vient d'être déchirer par un parfait inconnu totalement écervelé. Mon poing se resserrait alors que la lame passait juste devant mon visage. Quelque secondes plus tard, mon poing se logea dans l'estomac du trentenaire. Il fut un jour normal que je me serais contenté de ça. Il fut un jour normal que mon agresseur se serait calmé, plié par la douleur, le souffle coupé par l'impact. Celui-ci pourtant repartait de plus belle, dopé par l'adrénaline qui devait couler dans ses veines. J'évitais encore une fois sa lame pour attraper son poing resserré sur le manche du couteau. Mon pieds frappa sur son poignet, dans un craquement et un cri, la lame toucha le sol et je la ramassais. Je hochais à nouveau la tête en dénégation, constatant l'état d'un manteau neuf désormais bon pour la poubelle. Rangeant la lame dans ma poche, je laissais l'homme se tenant son poignet surement brisé.

J'étais tranquillement assoupi sur le lit d'une chambre d'hôtel quand le téléphone sonna. Je m'étais arrêté dans une ville nommée Teslin, n'ayant plus l'énergie de continuer à rouler pour rejoindre Watson Lake. J'écoutais le téléphone sonnait, sans décrocher je savais ce que c'était. Qui d'autre cela pouvait-il être que mon supérieur? Les sonneries finirent par se taire et je savais déjà que mon téléphone portable allait prochainement sonner. Je l'avais déjà dans ma main, regardant l'écran noir qui rapidement s'éclaira du nom du directeur du cabinet où je travaillais. Assurément, mon exploit de la veille avait été portée à ses oreilles. Bien sûr c'était de la légitime défense, surement d'ailleurs ne voulait-il que savoir si j'allais bien. Il me prenait parfois pour son fils. Affligeant j'ai vingt-quatre ans, il en a à peine quarante. Il ne pourrait même pas vraiment être mon père. Je le laissais mettre un message sur ma messagerie tout en en profitant pour aller dans la partie petit déjeuner de l'hôtel. Seule prestation proposée par l'hôtel, pour le prix de la nuitée, cela tombait sous le sens de n'avoir plus. Après un petit déjeuner, j'écoutais enfin le message de mon supérieur. Celui me demandait encore une fois de prendre des vacances. Que trois années sans vacances ce n'était pas serein. D'ailleurs cette fois il avait pris les devants, il m'ordonnait trois jours de repos et me dit avoir appelé mon père. Génial...La dernière personne que je voulais voir ou entendre. Pourtant mon portable sonna encore une fois et c'était fois je devais décrocher quand l'écran affichait « Richard Ness ».

C'est ainsi que je me retrouvais un peu plus tard dans l'aéroport de Teslin. L'argent pourrissait assurément les gens et j'avais toujours tenté de ne pas abuser de ce genre de choses. Aujourd'hui je n'avais plus vraiment le choix. Mon supérieur et mon géniteur avaient décidé que je devais prendre des vacances. Ils avaient même choisis pour moi où je devais aller. Sacrément amusant comme choix. Je n'avais qu'à rejoindre l'aéroport, confié mes clefs de voiture à un délégué envoyé par mon père. Monter dans l'avion de mon père qui m'emmènerait à bon port. La question que je me posais était de savoir où pouvait bien être bon port. J'avais fais comprendre aux deux que je ne voulais pas quitter le Canada, cependant ils étaient bien capable de m'envoyer à Montréal. Vous parlez de vacances...Même pas le choix de la destination, même pas le choix d'accepter ou pas. J'arrivais à l'aéroport sous une pluie battante, confiant les clefs ainsi qu'on me l'avait demandé et j'avertissais le chauffeur que les vitesses avaient tendances à être capricieuses et de ne pas s'affoler si les amortisseurs sifflent. Il en sembla étrangement assuré. Je rencontrais le pilote qui malgré la pluie battante me confirmait le vol ainsi que le fait que nous ayons toutes les autorisations. Il disparut avant que je ne lui demande la destination, surement ordre de mon père. Bien au moins les hôtesses sauraient où nous allions puisqu'elles avaient un plan des décollages.

J'emboitais le pas à une demoiselle pour un guichet qui venait de s'ouvrir. Sa discution avec la jeune femme en costume d'aéroport ne manqua pas d'un certain piquant. Tous les vols pour la destination de la jeune femme était annulée ce qui visiblement n'était que très peu habituel pour elle. Billet en première classe? Assurément une personne habituée à un minimum de luxe. Perdu dans mes pensées, j'en oubliais d'avancer et y fut invité par l'hôtesse d'accueil. Rapide discution ponctuée de sourire et finalement j'obtenais ma destination. Je ne savais même pas où était cette ville en question! Atlin...En revanche le nom me disait quelque chose, mais je réfléchissais à où pouvait être cette ville et ce n'était pas la bonne question. Où avais-je entendu ce nom aurait été plus juste à se demander. La réponse à la question me vint sans que je ne me pose la question. La jeune femme devant moi. Assise seule sur une des innombrables chaises de l'aéroport encore désert pour le moment. Je m'assis à coté d'elle laissant une chaise entre elle et moi. Feignant d'abord de ne pas l'avoir vu avant de lever ma tête vers elle:


- Avion annulé? Vous vouliez aller où? Oh pardon, j'oublie les convenances, Jefferson Ness...
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MessageSujet: Re: Entêtement [Jefferson]   Entêtement [Jefferson] Icon_minitimeDim 22 Mar - 20:53



    Lesley avait l’impression d’être seule passagère à bord de l’avion en direction d’Atlin. Et même pire, d’être la seule à avoir choisi un vol qui n’aurait pas lieu. Le vent empêchait-il juste SON avion de décoller ? Maman, Papa, revenez ! Lesley n’aurait jamais cru penser cela, mais elle n’aurait jamais du renoncer à la limousine, au chauffeur et à tout le toutim. Cendrillon troquait le carrosse pour la citrouille ; le billet première classe en plus. Tout à coup, Lesley cru à un mirage, mais elle vu une femme – la trentaine, un gamin à bras ; s’’asseoir devant elle. Elle semblait contrariée. Lesley allait lui adresser la parole quand elle se rendit compte qu’elle refaisait juste son lacet, pour tracer son chemin quelques secondes plus tard. Elle aurait pu se considérer chanceuse d’être au chaud, plutôt que dans le froid du Canada ; mais son crédo était de toujours en demander plus, afin de ne pas s’écraser devant les autres. Mais bon, là elle enfreignait ses petites règles, car absolument personne ne l’écouterait ; et de toute façon, elle n’avait pas envie de périr dans un crash aérien, du moins pas aujourd’hui. Les gens défilaient et obtenaient leurs billets avec une facilité qui enrageait encore un peu plus Lesley. Pourquoi eux oui, et elle non ? Stop, de toute façon, rien ne servait de s’acharner à essayer de comprendre, « on » avait décidé de lui pourrir la vie pour la journée ; et bien c’était réussi.
    En quittant le guichet, Lesley avait regardé droit devant elle, sans bousculer personne pour autant, elle avait filé d’un pas certain, sans regarder autour d’elle. Plusieurs personnes faisaient à présent la queue au guichet qui l’avait accueillie précédemment, dont un grand jeune homme. Jeune oui, mais moins que Lesley. Elle lui aurait donné quatre ou cinq ans de plus qu’elle, pour la taille. Quoi que du « haut » de son mètre soixante, elle n’était pas très objective, et voyait tout le monde TROP grand. Encore une fois, le problème ne venait pas d’elle, mais des autres.
    Quoi qu’il en soit, elle avait besoin d’un remontant. Il ne fallait pas rêver, l’alcool était exclu. En revanche, le café, c’était sans modération pour la belle brune ! Il y avait une machine à café juste derrière elle, alors elle s’y dirigea de ce pas vers celle-ci. Quand l’engin eut donné ce qu’elle désirait à Lesley, la jeune femme se rassit sur son triste siège, humant l’odeur de sa boisson. Elle avait plus l’odeur de plastique que de caféine ; enfin. Au gout, ce n’était pas mieux, mais Lesley s’abstînt de faire quelque grimace que ce soit, par pure diplomatie. Après tout, elle ne devait pas être la seule à boire de ce jus de chaussette, et personne ne devait s’en être plaint ; elle ne serait pas la première, dans ce cas. Et bien qu’à cet instant précis, elle regrettait son bon café – dont le prix en ferait réfléchir quelques-uns avant de le boire, comme du petit lait ; elle finit son gobelet en plastique, et le posa sur son accoudoir.
    Quand elle tourna la tête en direction du guichet, le jeune homme n’y était plus, elle cligna des yeux, mais effectivement. Ce n’est que quand une voix masculine sembla s’adresser à elle, que Lesley résolut son problème ; il était juste à côté d’elle. Enfin, il avait laissé un siège d’écart. Bien que n’étant pas surprise – l’homme avait une voix douce, basse ; Lesley ne prit le fil de sa réplique qu’à la fin.

    « … -ances, Jefferson Ness… »
    Bon, c’était déjà mieux que rien. Elle en déduisit qu’un des deux derniers mots qu’il avait prononcés était son prénom. Maintenant, vas savoir lequel ! Ness, sonnait féminin, bien qu’étant un prénom mixte, et Jefferson sonnait plutôt comme un nom de famille. Qui, aujourd’hui se présenterait en commençant par son nom de famille? Il n’avait pas une tête de politicien soporifique, ni de médecin prétentieux. Lesley se fichait, après tout, de son métier, et encore plus de son nom. Bien qu’elle optait à présent plus pour Jefferson que Ness, Lesley mit ce détail de côté. Elle pourrait s’en passer.
    Mais dans son subconscient, elle avait entendu toute la phrase. Il lui fallait juste un peu de temps pour la reconstituer… Avion… Après quelques secondes, elle avait reconstitué la réplique du jeune homme. Mieux valait qu’elle ne voit pas sa tête pendant ce lapse de temps.


    « Hum, oui, malheureusement. Peut-être qu’Atlin n’était pas l’endroit qui m’était destiné, pour mon Weekend de repos…. »

    Répondit Lesley, en haussant les épaules. Elle les tourna par la même occasion en sa direction, et posa son coude sur le dossier, afin d’être un peu plus à l’aise. Une mèche titillait méchamment les cils de la demoiselle ; celle-ci fût remise en place par automatisme derrière ses oreilles.

    « Lesley Pearson… », Continua-t-elle, un sourire innocent sur le bout des lèvres.

    D’après les annonces qu’elle entendait résonner des haut-parleurs, le temps ne faisait qu’empirer. Le tonnerre semblait se joindre à la partie. Et heureusement que Lesley était concentrée sur le visage de Jefferson, sinon elle aurait entendu la suite du bulletin météo’, et aurait certainement fait une bonne petite crise, bien de chez elle. Les haut-parleurs disaient qu’il était midi, de quoi enfoncer le couteau dans la plaie. Les guichets fermaient les uns après les autres ; c’était la pause-midi. Plus personne aux guichets, ni d’un côté, ni de l’autre.

    « On en a pour la journée, visiblement… »

    Et, à force de répondre aux questions du jeune homme, Lesley se rendit compte qu’elle était curieuse, et s’intéressait (peut-être pour la première fois de sa vie ^^) à ce qu’il faisait ici. Après tout, tout le monde ne prend pas l’avion comme le bus, comme Lesley ! Il semblait majeur, contrairement à Lesley. Bien qu’émancipée, celle-ci avait toujours besoin de prouver qu’elle était dans les règles pour acheter un billet. D’ailleurs, cela l’avait étonnée que la guichetière ne lui demande rien à sa vue. Oh, et puis tant mieux, au bout du compte.
    S’il était majeur, il devait logiquement avoir un travail. Un voyage d’affaire, sans doute. Lesley se demanda alors pourquoi il perdrait du temps à discuter avec elle.


    « Je peux vous demander la raison de votre déplacement, si ce n’est pas trop… indiscret ? »


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MessageSujet: Re: Entêtement [Jefferson]   Entêtement [Jefferson] Icon_minitimeLun 23 Mar - 1:11

Hum c'était bien là un comble! Combien de personnes actuellement pourraient dire prendre des vacances forcées? Ou plutôt avoir été forcées de prendre des vacances! D'autant que mon supérieur et mon père avaient travaillé ensemble et plus efficacement qu'une agence de voyage! En effet, il ne leur avait fallu que quelques heures pour faire ce pour quoi une agence de voyage m'aurait demandé un délai de vingt-quatre heures si pas quarante-huit. Donc on pouvait dire qu'ils avaient tous les deux fais du très bon travail. Sauf si tout cela était en réalité prémédité ce qui ne m'étonnerait pas plus que ça non plus. Après tout, mon père m'avait téléphoné plusieurs fois ayant eu vent du fait que j'enchainais les heures de travail à un rythme effréné. Alors je supposais que mon père et mon chef avaient dû un moment s'entendre pour que je me décide à prendre des vacances ou à y être contraint. Sympathique que ces deux personnes d'autant plus que cette enveloppe que m'avais remis le pilote de l'avion lors de mon arrivé dans l'aéroport. Je l'avais ouverte et lu, plutôt sympathique le programme que me proposait le contenu de cette enveloppe. Hôtel quatre étoiles avec tout le confort qu'on pouvait en attendre, boite de nuit branché juste en face, bars et pubs à proximité, rue marchande à moins de cent mètres.

A se demander comment je parvenais à supporter mon père et mon supérieur. Tous deux se comportaient comme des parents. Etrangement même mon père se comportait aujourd'hui comme un père. Longtemps il n'avait simplement été qu'une simple et bête présence qui payait des précepteurs et à peu prêt tout ce dont je pouvais avoir envie. Forcément j'aurais pu tomber dans l'hypocrisie et la facilité, mais il était arrivé un moment où j'avais décidé de me prendre en main. Enfin bien sûr le fait que mes parents m'aient envoyé dans un camp estudiantin euh pardon un pensionnat « assez strict », où rien n'était permis que de se taire et aller en cours, avait un peu aidé à ce soudain revirement de comportement. Passé de hooligan à juriste n'avait assurément pas été une mince affaire, c'était même tout le contraire d'ailleurs! J'avais eu du mal tout d'abord à arrêter le hooliganisme, c'était presque devenu un rythme de vie. Juriste, enfin d'abord étudiant était une toute autre histoire, mais finalement je m'y étais fais rapidement et je tachais principalement d'éviter les soirées où la bière coulait un peu trop. Sait-on jamais que je fasse une rechute dans mon fanatisme de supporter!

En tous les cas, je m'étais retrouvé au Yukon, travaillant dans la belle ville de Whitehorse, y vivant la semaine pour préférer un coin plus reculé les week-end. Direction Watson Lake le week-end. Petite bourgade sympathique où je profitais notamment pour faire des tours dans les environs forestiers. La nature était plus que belle dans ce coin un peu reculé du monde. La civilisation des villes ne l'avait pas encore atteints et profiter de cet endroit était quelque chose de magique. J'aimais la photographie et c'était un endroit splendide que cet endroit un peu perdu dans la forêt. Certes l'homme ne pouvait pas que vivre de ce qu'il voyait et de ce qu'il pouvait voir ou croire, mais j'aimais ce que je voyais ici et je voulais croire que cet endroit était fais pour moi. J'y avais trouvé une sérénité unique. Même devenu juriste, je gardais mon impulsivité, ma fougue, peut-être finalement mon père m'avait envoyé ici volontairement dans ce but. Après tout, le paysage parfait de cet endroit avait de quoi ravir n'importe qui. Je m'étais calmé devant la beauté de ces lieux, devant le calme de cette nature. Moi, l'anglais pourtant connu si arrogant et si certain dans mes certitudes, j'avais été ébranlé par la beauté et la perfection de lieux. J'avais été réticent à venir, aujourd'hui, pour rien au monde je ne quitterais le Yukon. Du moins sans avoir la certitude totale et complète d'y revenir un jour ou un autre. Je m'étais fais à ce pays où je ne voulais pas aller. Je m'étais aussi fais à mon métier, mais apparemment, il semblait qu'on veuille me faire prendre quelque vacances. J'allais accepter bien sûr, je partirais un peu. Sans doute cela me ferait du bien après trois années de travail en continu.

Le vent soufflait et la pluie tombait de plus en plus fortement. Je m'étais assis près de la demoiselle qui voulait prendre un vol pour la même destination que moi. C'était dans le fond très stupide puisque l'avion de mon père partirait au moment où je le voudrais, alors pourquoi venir parler avec elle? Peut-être parce que nous allions tous les deux au même endroit avec la demoiselle. A ceci prêt que l'un de nous partait alors que l'autre semblait condamner à rester. Finalement c'était encore une fois ce nouveau moi qui s'exprimait apparemment puisque j'allais vers la demoiselle. La demoiselle commença par dire un rien dépité que apparemment allez à Atlin n'était pas pour elle. En tout cas pas aujourd'hui. Puis elle se présenta comme étant Lesley Pearson, nom et prénom qui ne me disait strictement rien. Enfin elle dit que nous en aurions surement pour la journée. Certainement avait-elle raison. Je glissais un sourire avant de dire:


- Enchanté de vous rencontrer mademoiselle Pearson. C'est dommage que votre week-end soit ainsi caché par une impossibilité de départ. J'en suis désolé pour vous, même si j'imagine que ça ne change pas grand chose.

La demoiselle se voulut un peu curieuse, me demandant la raison de mon déplacement. Non ce n'était pas indiscret et je me serais fais une joie de répondre si mon portable n'avait pas choisis ce moment pour sonner. Je décrochais pour entendre le pilote me dire qu'il fallait partir où les conditions ne permettraient plus un décollage même d'un particulier averti. Bien dans ce cas, il ne se faisait pas trop le choix. C'était ironique, je partais sans bagage mais je savais que dans la chambre réservée par mon père se trouverait une valise avec mes affaires. Comble de l'ironie non? En tous les cas je souriais à la demoiselle tout en me levant:

- On m'oblige à prendre des vacances à Atlin. Au programme hôtel quatre étoiles, détente, boite de nuit, rue marchande. Mon père à déjà tout réservé, à croire que l'argent permet beaucoup de choses. Je vais voler dans un jet pour moi tout seul, vous ne voudriez pas faire le voyage? Rien ne vous oblige à faire tout le programme prévu par mon père, je peux juste vous permettre de faire le vol aller sans attendre ce soir.
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MessageSujet: Re: Entêtement [Jefferson]   Entêtement [Jefferson] Icon_minitimeSam 16 Mai - 19:21

[Et dire que j'ai mis un mois à pondre ça, j'ai honte...]

Quand Mr Ness, en regardant le temps qui continuait dans l’acharnement, s’excusa en son nom de gâcher son Weekend, Lesley sentit un charisme presque improbable venant d’un être humain. Pour elle, s’excuser était dur, mais au nom de quelqu’un, c’était un signe de noblesse intérieure sans pareil ! Alors un sourire acquiesçant se fit une petite place sur son joli visage. Elle prit alors simplement conscience que les belles rencontres se faisaient dans des situations peu propices. Et même si elle ne devait pas faire ce qu’elle souhaitait, qui sait, peut-être que cette journée prendrait une bonne tournure, en fin de compte !? Si elle avait du noter ce début de matinée, les appréciations auraient été bonnes, en attente de progrès, mais confiantes.

« Si, je vous assure que ça fait du bien… même si au final ça ne change pas grand-chose ! » Finit-elle par avouer avec un rire amusé par la situation.

Et, alors qu’elle commençait à poser des questions pertinentes à Jefferson, ce dernier fût surpris par la sonnerie de son mobile. Et encore une fois, la curiosité mena Lesley à tendre l’oreille. A son grand désespoir, seuls des « hum … », « je comprends », ou « pas de soucis » rythmèrent la conversation de ce côté-là de l’aéroport. Mais étrangement, Lesley était confiante, si c’était intéressant, elle sentait qu’elle serait mise au courant. Lesley profita de ce moment de répit pour détailler son interlocuteur. Il avait réellement le profil tipe du jeune homme actif, et un peu over-booked. Vêtements classiques, distingués, visiblement toujours joignable, bien rasé, coiffé… La jeune femme ne pensait pas l’avoir cerné, car elle était bien placée pour savoir que les premières impressions étaient souvent trompeuses, mais disons qu’elle avait conclu que cet homme était plaisant ! En raccrochant, le jeune homme commença par répondre à sa question. Le programme était alléchant… mais tout seul, il perdait évidement une bonne partie de son charme. Et quand il l’invita, le cœur de Lesley battu la chamade. Elle était enchantée de passer un peu de temps avec le charmant jeune homme, d’apprendre à le connaître, et de passer cette journée − plus ou moins − comme elle l’avait planifiée.

« Waouh… hum, rien ne me ferait plus plaisir ! »

Elle s’en était déjà rendu compte, c’était la première fois qu’elle bouleversait l’ordre des choses, telles qu’elles auraient du se passer. Lesley avait perdu cette envie de solitude qui l’avait poussée à faire ses bagages, et voulait, à présent, se faire accompagner. Et réalisant que le temps passait vite, Lesley empoigna doucement ses valises, en prenant une petite impulsion sur ses jambes.

« Eh bien allons-y… » Lança-t-elle, sur un ton enfantin.

Un sourire enfantin illumina la bouille de Lesley, elle n’aurait pas pu imaginer cette journée, même dans ses rêves les plus fous (disons que c’était un début de cauchemar qui s’était transformé…). Elle se regarda une nouvelle fois dans la vitrine de la boutique d’en face, et trouva que sa tête n’avait plus rien de dramatique.

*Les situations changent les gens, de toute évidence…* Soupira-t-elle, un sourire songeur au coin des lèvres, en avançant dans la galerie.
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Jefferson Ness
Innocente et fragile proie
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Mémoire
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MessageSujet: Re: Entêtement [Jefferson]   Entêtement [Jefferson] Icon_minitimeDim 17 Mai - 3:01

Très honnêtement, ne fallait-il pas être un petit peu masochiste pour refuser des vacances quand c'était votre chef qui vous, obligeait à les prendre? Je crois que si, il fallait être un rien masochiste pour oser dire à son chef qu'on refusait des vacances qu'on se voyait imposer. D'autant que là, l'ordre de partir en vacances venait non seulement de mon supérieur direct, mais en plus du grand chef, du grand manitou, de Big Boss. Enfin bref, du gérant du cabinet de juriste dans lequel j'officiais à l'heure actuelle. Et ce gérant n'était pas n'importe qui puisque lui et moi avions pour point commun, rien d'autre que notre nom de famille. Il y avait également notre sang, et selon certaines personnes de ma connaissance, nous avions au travail « le même caractère perfectionniste à en devenir chiant ». Enfin au moins ça avait le luxe d'être parfaitement honnête, au moins une chose que je ne pouvais pas redire à cette personne était de me dire les choses telles qu'elles sont. J'aurais aimé savoir la nature de ses rapports avec mon père, mais cela importait-il vraiment? J'en doutais, je savais au moins qu'il était un ami de mon père, c'était déjà un minimum.

Pourquoi trouver cela intéressant de connaître une personne proche de votre père? Bien évidemment cela pouvait surement surprendre beaucoup de monde, mais je n'entrais pas dans le moule de beaucoup de monde. Lorsqu'il avait été conçu, il avait dû manquer à mon père la notion « proximité paternelle ». En y réfléchissant, il avait aussi dû manquer à ma mère la notion de « proximité maternelle ». Ils avaient choisis entre famille et travail, et c'était le travail qui l'emportait, cependant la volonté de voir une descendance avait dû avoir raison un soir de leur logique la plus élémentaire. Et neuf mois plus tard, me voilà. J'étais certes né dans une situation très enviable. Il y avait de l'argent plus qu'il n'en fallait pour le bonheur d'un jeune homme. Des parents peu présents donc beaucoup de liberté, des tuteurs qui me laissaient pour ainsi dire faire ce que je voulais quand je le voulais. J'avais eu une vie que certains considéreraient comme idéale ou parfaite, mais ce serait une énorme erreur. Il m'avait manqué ce qui était surement le plus important pour un enfant, l'amour de ses parents. C'était d'une simplicité enfantine, mes parents n'étaient là que rarement et rarement longtemps, j'avais grandis « seul » en quelque sorte.

Seul ou pas, j'avais pourtant l'impression que mes parents n'avaient pas à se plaindre de ce qui leur servait en finalité de fils. J'étais dans une situation finalement plutôt positive en l'état actuel des choses, j'étais devenu un procureur plutôt doué, j'exerçais dans un cabinet et j'aurais bientôt le mien. Non j'avais plutôt bien réussi ma vie, même si tout n'était pas gagné. J'avais eu une bonne éducation, une très bonne éducation dirait même certains puisque j'avais eu la chance d'apprendre des valeurs nobles, comme la galanterie ou la chevalerie. Certes valeurs d'un autre temps quand on voyait le comportement des jeunes hommes d'aujourd'hui, mais pourtant je ne pouvais que m'y faire. Bon gré, mal gré, j'étais de cette classe particulière que l'on appelait de « romantique ». C'était également une bonne amélioration, dont on aurait pu douter, surtout avec ma phase hooligan déchainée et toujours en colère. Cette période de ma vie était derrière et quelque part, ce devait être largement mieux si l'on considérait ma situation actuelle. Un procureur hooligan, ce serait surement une première.

Je répondis à la remarque et au sourire de la jeune femme en lui faisant à mon tour un sourire, il s'agissait bien là d'un minimum de sourire à une charmante demoiselle qui vous souriait! En plus de ça, quoi de plus radieux que le visage d'une jeune femme lorsqu'il est enchanté par un sourire? Assurément il n'y avait pas grand chose qui pouvait égaler un souriant visage féminin sinon un autre visage souriant. C'était alors que j'entreprenais de répondre à la jeune femme, que mon portable se mit à sonner, et m'excusant brièvement, je répondis pour parler avec le pilote. Ah oui, le pilote. Mike. Toute une histoire avec ce pilote qui devait avoir seulement trois, peut-être quatre années de plus que moi. Voler avec lui était toujours un plaisir, il était un pilote plutôt très adroit malgré son « jeune âge » pour un pilote. Il me confirmait que le vol aurait effectivement lieu, mais qu'il faudrait que nous partions aussi rapidement que faire se pouvait pour pouvoir encore espérer décoller. Et c'est là que me vint l'idée de proposer à la jeune femme que de voler avec moi jusqu'à Atlin. Evidemment elle était parfaitement en droit de refuser, en plus de ça, d'une certaine façon, j'étais un inconnu pour elle. Pas que d'une certaine façon d'ailleurs, j'étais un inconnu pour elle. Mais ce fut avec un sourire que la jeune femme accepta ce que je proposais, et je lui répondis par un sourire et un hochement de tête amusé. Elle en aurait presque paru une petite enfant à qui on venait de faire un cadeau incroyable.

Ca semblait être le cas aux yeux de la jeune femme qui d'ailleurs était déjà debout, une valise dans chacune de ces mains, me disant sur un ton d'enfant que nous devrions y aller. Mimant un salut militaire, je me levais et m'approchais de la jeune femme:


- Permettez mademoiselle.

Plus ou moins involontairement, ma main frôla la sienne pour lui indiquer que je m'occupais de ces valises alors que nous marchions à travers le hall de l'aéroport. C'était le malheur des jets privés que de de voir parcourir un morceau de la piste à pieds, qu'il vente, pleuve ou neige. Le pilote nous attendait, un long manteau d'un bleu profond couvrant ses vêtements, un parapluie qu'il s'empressa de tenir au-dessus de ma tête alors que nous allions sortir. J'expliquais rapidement la situation au pilote et lui dit de s'occuper de la demoiselle sur la durée de la traversée, ce qu'il fit sans le moindre problème. Ah bah oui, un jeune homme approchant doucement la trentaine, mais toujours dans la vingtaine, si vous lui dites de s'occuper d'une jeune femme, il le fera sans aucun problème. Le vent et la pluie nous fit accélérer tous les droits pour gagner le confort du jet. Mike prit les valises pour les ranger sitôt que nous fûmes entrée. Pour ma part, je m'occupais du manteau de la demoiselle qui finit sur un cintre dans une penderie. Il fallait laisser à mon père qu'il n'achetait que le meilleur. J'invitais la jeune femme à prendre place dans un confortable fauteuil alors que je m'asseyais en face d'elle. Mike repassa pour aller dans le cockpit. Il avait enlevé son manteau et était en jean, chemise avec des converse aux pieds. Il nous souhaita un bon vol avec ironie puisqu'il était le pilote avant de se rendre dans le cockpit:

- Ne vous inquiétez pas pour ce qui est du pilote. Il n'aimait pas bien l'uniforme, alors quand il vole avec moi, il sait qu'il peut se contenter de ces vêtements habituels. C'est plus confortable pour lui et ça fait moins strict. Ma vie a tendance à être assez stricte en dehors de ça. Alors dites-moi mademoiselle Pearson, à part aller à Atlin pour un week-end de repos, que faites-vous au quotidien?
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