Vampire Thême
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Achats - PV William- Terminé

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeDim 29 Mar - 23:47

La pluie ne cessait donc jamais de tomber ici? C'était plutôt déprimant. En même temps, c'était efficcace. Si je n'avais pas envie de sortir à l'extérieur, je n'avais qu'à invoquer la mauvaise température et voilà! Nul besoin de se presser à l'extérieur! Sauf que mon frère, David, trouvait que j'utilisais ce prétexte à outrance. Il aurait sans doute préféré que je sorte, mais pour faire quoi? Il n'y avait pas grand chose à faire ici! Les rues étaient loin d'être achalandées et je n'avais pas envie d'être la cible de tout le monde aujourd'hui. J'en avais déjà fait l'expérience en me rendant en ville cette semaine, je n'avais pas envie de recommencer. Sauf que ce matin-là, David entra lentement dans ma chambre, histoire sans doute de ne pas me réveiller. Son plan échoua, puisque je ne dormais plus depuis un bon moment déjà. Je me contentais de fixer simplement le plafond.

"- Bon matin Nyamh! Alors, tu te lèves bientôt?
- J'crois pas non. J'ai pas envie de me lever.
- Allez paresseuse! Il te reste encore des courses à faire si tu veux être prête pour le lycée!
-Tu sais, dans ce cas, je crois que je vais rester couchée. Ouais, mon lit me paraît plus attrayant que l'extérieur!"

Rabattant la couette sur ma tête, je lui signalais ainsi que je n'avais pas l'intention de bouger d'un pouce. Cependant, il ne semblait pas l'entendre ainsi. Si bien qu'il retira la couette d'un geste vif.

" - David! Cesse tes conneries! J'ai pas envie de bouger! Alors, sois gentil et va-t'en!
- J'aimerais bien, mais je dois aller travailler aujourd'hui. Des clients à rencontrer. Ne me dis que tu préfères passer la journée avec Cassandre? Attends que je lui en parle! Elle va être ravie de passer la journée avec toi!"

Il venait de toucher mon point sensible. J'étais incapable de passer une heure auprès de Cassandre. Alors, passer la journée avec elle, ça relevait du défi olympien! De mauvaise grâce, je m'extirpai du lit. Ronchonnant légèrement, je lui balançais mon oreiller sur la tête.

"- Hey! Je te signale que tu dois encore acheté tes cahiers et tes livres. Tu as des cours qui commenceront bientôt. Et si tu veux être prête... Je t'ai laissé de l'argent et la liste de choses que tu dois acheter. Voici le chemin pour te rendre au magasin.
- Merci! Trop aimable!"

Avant de sortir de ma chambre, ce fut lui qui me balança mon oreiller sur la tête. Voilà ma journée de flânerie parfaite réduite à néant. Prenant des vêtements au passage, je me rendis dans la salle de bain adjacente à ma chambre. Continuant légèrement de ronchonner, je me demandais quand David me laisserait une minute de répit. Savait-il que je n'avais pas envie de sortir et de rencontrer des gens? Je pourrais toujours en profiter pour m'arrêter à la librairie locale, peut-être trouverais-je un livre qui ferait mon bonheur? Je n'avais pas encore consulté la liste que David m'avait remise, mais quelque chose me disait que j'irais à la librairie de toute façon. Bah, ce serait un bon prétexte pour flâner un peu plus longtemps que nécessaire.

Lorsque je dévalai les marches pour me rendre à la cuisine, Cassandre s'y trouvait déjà. David arriva et se joignit à nous ce qui m'évita une longue conversation, ou plutôt une longue séance d'écoute. Avec Cassandre, c'était facile. Elle ne posait jamais de questions. Elle se contentait de parler et de parler, se perdant dans ses babillages inutiles. Là, elle parlait avec mon frère de la charmante femme qu'elle avait rencontré lorsqu'elle était passée chez le fleuriste du coin. Ben tant mieux! Plus vite elle se ferait des amis ici et moins longtemps je me sentirais obligée de lui servir d'amie. Que de soulagement! La journée allait être belle finalement. Saluant mon frère et Cassandre, j'attrappai mon manteau, mon sac et mes clés et me dirigeai d'un pas lent vers le garage. J'en profitai pour consulter la liste que David m'avait remise. Ouais, tous ces bouquins à acheter! Finalement, la librairie serait sans doute l'endroit le plus rapide ou trouver tout ce dont j'avais besoin.

Ouvrant la porte du garage au passage, je m'installai au volant de ma Civic, cadeau de mon frère. Balançant mon sac et la liste côté passager, je n'avais pas besoin du chemin qu'il m'avait donné. J'avais déjà repéré la librairie lorsque j'avais été au centre-ville faire une course pour lui. Sur la route, la visibilité était bonne, malgré la pluie qui ne cessait de tomber. J'en finis par me demander si je verrais poindre le soleil un jour ici. Bah, quelle importance! Je n'avais jamais été du genre à me faire dorer sur une plage et ce n'était pas ici que j'allais changer mes habitudes. C'était mieux comme ça. Je suivis la petite route sinueuse et m'engageai bientôt dans une autre route pour me rendre vers le centre-ville. Je n'aurais qu'à bifurquer légèrement avant, je savais ou se trouvait la librairie. Encore ce tas de verdure qui me suivait dans mes moindres déplacements! J'imagine que les gens du coin arrivaient à s'y faire et j'arriverais sans doute à me faire à cette idée un jour. C'était comme si le vert nous pourchassait ici.

Tournant à droit, je m'engageai à nouveau dans une nouvelle rue. Ici, tout était tellement différent d'Ottawa. Je me surpris même à regretter les rues bondées ou personne ne faisait attention à vous. Tandis qu'à Watson Lake, j'étais le centre d'attention. Le nouveau truc. Bref, c'était pas important, j'avais juste à ignorer les gens. J'étais douée pour ça, non? Garant ma voiture, je pris tout ce dont j'avais besoin. Je verrouillai les portes. Ce n'était pas très difficile de trouver la librairie. Elle siègeait parmi d'autres édifices plus petits. Bah tant mieux! Je n'aurais pas à tourner en rond! Je détestais chercher mon chemin. Alors, c'était plus simple comme ça. La circulation n'étant pas dense ici, je n'eus aucun mal à traverser la rue pour me rendre à l'endroit convoité. Je poussai la porte, enleva la capuche de mon manteau et me mis en quête de ce dont j'avais besoin. Ce devrait être assez facile à trouver. Au lieu de commencer par mes manuels scolaires, je préférai me rendre directement dans la section romans.

Arrivée devant les romans, je regardais ce que contenait les rayons. Plusieurs livres que j'avais déjà lu. Je n'étais pas une passionnée de littérature, mais j'adorais lire. Quand je n'avais rien à faire, quoi de mieux qu'un bon roman pour faire passer le temps. Un roman attira mon attention. Je l'avais déjà lu, mais je n'avais jamais pensé l'acheter. Pourquoi pas aujourd'hui? Il n'était pas sur la liste des choses que j'avais besoin, mais je savais que David m'avait laissé plus d'argent que nécessaire. Il savait à quel point j'aimais les livres. Et celui que je tenais entre mes mains était écrit par Anne Rice. Il avait pour nom Lestat le vampire. Une fascination? Non, je dirais plus un attachement pour ce monde qu'elle avait créé de toutes pièces. Tout le monde avait déjà rêvé et avait voulu croire que ce qui était écrit dans ces romans étaient la pure vérité. Étant cartésienne, je savais qu'il n'en était rien. Comme si ça pouvait réellement exister des vampires! Cela n'était que le fruit de l'imagination d'une écrivaine qui avait romancé ce que tout le monde aimait croire. C'était de la fantaisie, rien de plus.

J'ouvris le livre à la première et commençai à le lire. Si bien que j'en venais à oublier l'endroit ou je me trouvais. Je ne remarquai même pas que j'étais maintenant assise sur le sol de la librairie, captivée par ce que j'étais en train de lire. Les mots d'Anne Rice avaient toujours su capter mon attention.


Dernière édition par Nyamh Hansen le Lun 6 Avr - 2:06, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeLun 30 Mar - 0:46

    Le temps passait trop lentement, surtout pour les "immortels", si bien que je me retrouvais à tourner en rond dans la maison, rendant fou tout ceux qui me fixaient. En effet, que je sois aussi mouvementé ne semblait pas être habituel, pourtant je ne pouvais m'en empêche,r je tournais en rond, suivant le tracé imaginaire que mes pas laissaient sur le sol propre, qu'Abby avait soigneusement lustré. Je remarquais alors que mon stress inhabituel venait de gagner les membres de ma famille présent. Je m'arrêtais, les dévisager et ne sut que dire. Ma "mère" me dévisageait comme si j'étais atteint et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "ouf", elle se retrouva à mes côtés, ses mains sur mes épaules. Son regard maternel me transperça comme une aiguille, trempé dans du sang de loup au préalable et m'arracha un sursaut. Je me refermais aussitôt comme une huître et prétextais une faim trop importante pour pouvoir rester plus longtemps. Je repoussais tout ceux voulant m'accompagner et déposais un baiser sur le front de ma moitié.
    Je ne passais pas la porte mais franchissais le jardin pour filer vers les montagnes.


    L'air frais fouettait mon visage sans que j'en ressente l'effet glacé qu'un humain ne supporterait pas. Les obstacles m'étaient visibles et je les voyais avec un détail parfait, au millimètre près. Je dépassais mes limites pour aller plus vite quand l'odeur vint me chatouiller les narines. Mes sens olfactifs en alerte, je suivais les traces que la proie laissait derrière elle, sauf que très vite, je me rendais compte que ce n'était plus un animal que je chassais mais un humain. Je me ressaisis et prenais un chemin contraire au sien pour enfin sentir l'odeur animal et sauvage d'un puma. Je l'observais chasser, lui-même était prêt à attaquer sa proie, ne s'imaginant pas qu'il était à son tour chassé. Le vent était mon ami, soufflant dans le sens contraire au mien, n'apportant pas mon odeur aux narines de l'animal. Je continuais d'approcher, prenant garde à ne pas éveiller ses soupçons et lorsque je fus assez prêt je plongeais sur lui avec agilité. Mes mains se plantèrent sur sa tête et son dos. Je le forçais à se coucher et plantais mes canines dans sa chaire chaude, me nourrissant du sang abondant en lui. Après l'avoir vidé, je faisais un festin de sa propre proie.
    Repus, je reprenais ma route pour retourner vers la ville.


    Ma nourriture m'avait calmé, ainsi, les humains que je croisais ne risquaient plus rien à mes côtés. Mains dans les poches, évitant tout contact physique, je longeais les rues, manquant de me faire écraser par une voiture. Evidemment, le véhicule aurait sans doute eu plus mal que moi mais je préférais ne créer aucun problème. Ainsi, je feignais la peur et sautais sur le trottoir, récoltant un coup de Klaxon.
    Je m'arrêtais devant la librairie. A cette heure-là, les habitants de Watson Lake étaient sans doute plus occupés à des courses, comme la nourriture, plutôt que par la lecture. Je ne risquerais rien à y mettre les pieds. Poussant la porte, je pénétrais le lieu, m'attirant aussitôt les regards des libraires et des quelques clients.
    C'était définitif, je ne m'habituerais jamais à cette notoriété d'être magnifique aux yeux des humains. Alors que je me glissais dans une allée, avec cette agilité anormale, je sentais leur regard ancré sur moi, comme si ils cherchaient à percer mon secret. Chose dangereuse, sauf si ils désiraient que les Volturis s'occupent de leur régler leur compte.
    Je m'arrêtais alors devant une jeune fille assise en plein milieu de l'allée, plongeait dans sa lecture, si bien qu'elle ne me voyait même pas.


    Etrangement, le fait qu'elle n'ouvre pas d'yeux ébahis devant moi, ou qu'elle ne quitte pas son roman pour me dévisager m'apaisa. L'atmosphère autour de moi fut soudainement plus chaleureuse, accueillante qu'elle ne l'avait été avant mon arrivé. J'utilisais mon don, calmant les esprit alentours afin qu'ils retournent à leurs activités.
    Curieux, chose inhabituel chez un vampire comme moi, je m'approchais de l'humaine, essayant de ne pas respirer son odeur, au cas ou, et lisais les quelques lignes noirs calligraphié sur le papier blanc. Lestat le vampire, d'Anne Rice. Un sourire amusé se dessina sur mon visage de prédateur-séducteur. J'approchais de l'étagère à mon tour et en tirais un autre exemplaire, je l'ouvrais à une page quelconque et sans vraiment lire.
    Les humains semblaient toujours fasciné par ce genre de livre, pourtant ils s'entêtaient à ne pas vouloir croire que ces êtres puissent réellement exister. Pour eux, il s'agissait là de fantastique, de science fiction, d'imaginaire. Pourtant, si seulement ils savaient que tout près d'eux, ici-même, se trouvait ces êtres irréels.


    Je glissais alors mon regard dorée, quoique plus foncé que ceux de ma famille, ne m'étant pas encore bien habitué à notre régime, sur la jeune fille. Je ne l'avais encore jamais vu, même si je ne faisais pas vraiment attention aux gens d'ici, j'étais pourtant certains qu'elle était une petite nouvelle. Je souriais en rangeant le livre que je tenais, en attrapant un autre, de la même auteur, Entretien avec un vampire. Je parcourais les pages, m'arrêtant sur cette ligne en particulier, y remplaçant les personnages par moi et Jaimie, ma créatrice. Je ne pensais jamais à elle, pourtant à cet instant, la scène que je lisais me la rappelait clairement. Son image s'imprima en moi comme si je l'avais sous les yeux et je tressaillis. L'ambiance se tendit en même temps que je me statufié sous la sensation encore si présente du jours de ma transformation. Je reprenais doucement le dessus et l'atmosphère fut de nouveau agréable alors que je lisais d'une douce voix, basse.


    Restez tranquille, je vais vous boire jusqu'au seuil de la mort, et je veux que vous restiez calme ...

    Je ne finissais pas ma lecture, plongeais dans les méandre du passé. Si je n'avais pas été courageux, j'aurais accusé quelqu'un de me rappeler mes souvenirs, mais j'assumais, je n'avais pas encore réussit à oublier mon passé. J'en voulais parfois à ma douce Marianna qui, elle, n'avait aucun souvenir de sa vie humaine. Elle ne pouvait donc pas la regretter. Alors que moi, on m'avait ôté la vie sans mon accord. Je ne me plaignais pas, puisque sans ça, je n'aurais sans doute jamais rencontré celle qui est maintenant mienne.. Mais tout de même, on pourrait faire signer des contrats aux victimes potentielles. D'ailleurs, en parlant de ça, ma victime potentielle quitta enfin son livre des yeux et je baissais les miens pour que nos regards se croisent. J'avais sans doute briser sa sérénité. N'aimant pas interpeller les gens, je me gardais bien de lui faire remarquer qu'elle était sans doute la nouvelle, ce qu'elle savait déjà et qui ne nous avancerait à rien. Néanmoins, j'étais certain que nous nous reverrions au lycée. Ainsi, j'avais là un sujet de discussion qui me ferait passer pour un être totalement normal.

    Je ne suis pas sûre que Lestat le vampire soit le genre de livre qui t'aidera à comprendre les cours de science .. Sauf si je me trompe.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeLun 30 Mar - 3:04

Absorbée par ma lecture, j'en oubliais le reste du monde. J'oubliais d'ailleurs la crainte que j'avais eu de venir ici, tout ne semblait avoir plus aucune importance. Emportée dans le monde sans fin d'Anne Rice, de son imagination débordante, de ses mots, je me laissais tout simplement bercée par cet imaginaire débridé. Qui n'avait pas souhaité un jour rencontrer un être tel que Lestat? Évidemment, il était chimérique et appartenait au même monde que les petites fées, les princesses et les lutins. C'était de la fantaisie pour grandes personnes. Mais, une fois de temps en temps, j'aimais bien me laisser emporter par ce monde sans fin, cette possibilité d'éternité, cette vie qui était si éloignée de la mienne. Si lui semblait à son aise dans toutes situations, il en était différent de moi. Chaque situation me mettait mal à l'aise et je préférais les éviter et les vivre dans les romans plutôt que de les vivre réellement. Je n'avais jamais aimé ce qui nous obligeait à entrer à contact avec les autres. Si bien que je me contentais d'observer de loin, même de très loin.

Cependant, je ne pus demeurer à ma lecture plus longtemps. Une voix veloutée me fit lever les yeux et je quittai mon livre. Relevant le regard, je cherchais celui qui venait de la prononcer, car au moment ou il en avait prononcé chaque mot, je fus parcouru d'un frisson. Ce frisson me traversa l'échine, ne me laissant pas insensible à ce qui venait d'être dit. Je levai mes pupilles émeraudes en sa direction. Il était différent de ce que j'avais pu voir avant. Les perles rares se trouvaient donc toutes ici? Un sourire alluma mon visage et je ne pus m'empêcher de le détailler un peu trop longuement. Les traits de son visage étaient parfaits. Ses cheveux ondulaient et il me rappelait l'image d'un poète d'autrefois. Était-il comédien? Sans doute. La façon dont il avait prononcé ces mots ne laisserait personne de glace. Il m'avait fortement ébranlé, si bien que j'en restais pantoise. Il émanait de lui un tel charisme. Une telle force d'attraction. Il ne pouvait qu'être acteur. Du moins, j'en étais persuadée. Parce que pour un instant, j'avais cru ce qu'il avait dit. Les mots avaient été dit avec tant de justesse que je ne pouvais faire autrement que d'y croire.

Me relevant, dissimulant mal ma gêne, je refermai le livre pour me trouver à sa hauteur. Façon de parler bien sûr. Il me dépassait au moins d'une bonne tête. Je me sentais toute petite face à lui. Ses yeux avaient la couleur du caramel. Tiens, ça faisait longtemps que j'avais pas mangé de caramel. Mais ce n'était pas le temps de penser sucrerie. Sauf que c'était vrai. Les miennes étaient émeraudes, une couleur banale et les siennes reflétaient une couleur dorée. C'était tout de même fascination. Remarquant que j'étais encore en train de le reluquer bien plus que la politesse le permettait, je préférais détourner les yeux. Ce n'était pas une façon de regarder les gens et en plus, c'était impoli. Je me retrouvais bouche bée face à lui et il prit de nouveau la parole. Non, ce n'était pas un moyen de m'aider en cours de sciences. Et juste d'y penser, j'eus un léger pincement au coeur. C'est vrai, j'avais oublié que j'étais venue ici pour acheter mes bouquins du lycée. La vie était effectivement très injuste.

"Non... je ne crois pas que ça pourra m'aider... Mais c'est tellement divertissant! Je vois que... tu es un fan d'Anne Rice toi aussi?"

C'était tout moi ça! Parler littérature avant de me présenter! Je considérais que la lecture était davantage intéressante que ma petite personne. Il n'y avait rien d'intéressant à dire sur moi. Tandis que sur les livres! J'avais tellement choses à dire que je ne me tarissais jamais quand il s'agissait de parler bouquins. Sauf des bouquins d'école. Ce qui me ramena à mon point de départ : acheter mes livres pour le lycée. Beurk. Il y avait pourtant tellement de choses plus intéressantes à faire. Les mots de David me revinrent en mémoire : "C'est un nouveau départ ici, profites-en pour rencontrer des gens, te faire des amis. Personne ne te connaît ici, alors, tu pourras facilement te faire des amis." Ben oui! C'était tellement facile à dire! Je pouvais toujours commencer par me présenter, ce serait la moindre des choses.

"Nyamh Hansen. Je suis nouvelle ici."

Ben oui! Bravo! Il avait dû le remarquer comme le reste de la population qui habitait ici! Une rougeur vint colorer mes joues si bien que je préférais laisser mon regard glisser sur le sol plutôt que de le regarder à nouveau. Je pouvais sortir tellement de débilités en peu de temps. Parfois, c'en était effrayant. Tout ça pour dire que je me rendais une nouvelle fois compte que je n'avais aucune habilité sociale. Ma nervosité s'étala en moi et j'en vins même à jouer avec le livre que j'avais entre les mains. Une façon sans doute d'évacuer mon malaise. C'était toujours comme ça lorsque j'étais stressée : je jouais avec n'importe quoi qui se trouvait dans mes mains. Balayant les environs du regard, je me risquai à nouveau. Au pire, j'aurais l'air stupide et c'est tout.

"Je... je suis venue acheter mes livres pour... pour le lycée. Je commence lundi. Les vacances vont bientôt s'achever pour moi!"

Ouais, pas fameux ça non plus. Vraiment, je n'avais aucune habileté pour faire la conversation. J'aurais dû insister pour que David vienne avec moi. Au moins, je n'aurais pas eu l'air stupide. Parce que c'était l'impression que j'en avais en ce moment. Je continuais toujours à tripoter nerveusement le roman que je tenais entre mes mains, si bien qu'il me glissa entre les doigts. Ouais, fallait vraiment que j'apprenne à calmer ma nervosité. Et aussi à ne pas abîmer le roman avait de l'avoir acheté.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeLun 30 Mar - 3:44

    Comme elle me détaillait, je faisais de même, pas pour le plaisir de l'imiter ou de la gêner, mais simplement parce que je ne comprenais pas qu'une simple petite humaine, pouvant me servir de repas, puisse me fasciner autant.
    Son regard troublé m'amusa beaucoup, je ne le cachais d'ailleurs pas, affichant un sourire un peu trop charismatique à mon goût. Ce serait idiot de la faire mourir d'un arrêt cardiaque tout de même. Je remarquais, tant dans ses yeux que dans les rythmes de son coeur, que ma phrase l'avait quelques peu perturbait. J'avais dû la lire avec un peu trop de talent, après tout c'était une phrase que j'avais été habitué à dire dans mes années de nouveau-né. Mon ton avait été doux sans toutefois cacher une légère froideur carnassière, de quoi provoquer la chair de poule à tout humain entendant ça. C'était encore ce côté vampire qui reprenait le dessus. Il fallait dire qu'Anne Rice savait décrire les êtres que nous sommes avec beaucoup de talent. Je me reconnaissais parfaitement en chacun de ses personnages, vampire sanguinaire, séducteur.
    Une fois encore, je remarquais que mon regard s'était perdu dans celui émeraude de ma vis à vis. Si mes yeux étaient déstabilisant et attirant, les siens étaient très expressifs et je n'eus aucune difficulté à y lire l'anxiété et la peur.


    N'étant pas un monstre, je m'efforçais donc d'utiliser mon don sur ma camarade, la détendant autant que possible. Je remplaçais sa timidité par un peu de confiance et sa peur par une douce brise apaisante. J'apaisais ses maux, tentant de rendre la situation moins intimidante qu'elle ne l'était. Après tout, tout le monde avait ce même réflexe quand nous leur adressions la parole.
    Cette curiosité vis à vis de notre perfection surnaturelle et une peur incontrôlée devant cette même perfection. Ne leur avait on pas toujours appris que la perfection n'existait pas ? Et voilà qu'ils étaient confronté à six êtres plus que beaux et plus attirant que la normal. De quoi faire fuir le premier être plein de bon sens.


    Je la regardais se relever, réalisant que je ne regrettais pas d'être venu ici. Cette jeune fille, par sa maladresse sociale me rappelait moi. Le moi humain que j'avais été, désireux de combattre une timidité vite refoulée et le moi de maintenant, tendus et incapable d'approcher un humain sans avoir peur de lui faire du mal.
    Ces similitudes me donnèrent le tournis. J'avais l'impression de me regarder dans un miroir, sauf que je n'étais pas une fille et que je n'étais plus humain.
    Tout le monde croyait en la réincarnation, et si j'avais réellement perdu mon âme et que cette jeune fille en avait hérité ? Foutaise, je délirais complètement !! Qu'on m'envoie à l'asile. Je me ressaisissais en entendant ma .. Ma quoi ? Victime ? Proie ? Camarade ? ... Bref, je l'écoutais et souriais. Si elle savait à quel point Anne Rice, Lestat et ses autres personnages et moi étions liés, elle fuirait à toutes jambes.


    Je ne dirais pas Fan, n'ayant pas lu tout ses livres, mais je dois avouer qu'elle à les mots qu'il faut pour charmer et effrayer ses lecteurs.


    Cette façon de se cacher derrière la littérature m'asséna un nouveau coup en pleine poitrine, bien que mon coeur mort n'en eu ressentit aucune douleur. Décidément, cette humaine me ressemblait. Aurais je une jumelle ?? La blague. Je me demandais alors si Marianna avait vu cette rencontre dans ses visions .. Certainement que non, sinon elle n'aurait pas prit le risque de me laisser seul avec elle, privilégiant sans doute la survie de l'humaine. Je fermais les yeux quelques secondes, histoires de me rendre le plus humain possible.
    La suite de sa phrase m'assura que j'avais visé juste. Elle était bien nouvelle et maintenant que j'entendais son prénom, je savais qui elle était. Ici, les nouvelles allaient à une telle vitesse et puis les lycéens parlaient tous de cette petite nouvelle. Après les jumeaux Matthews, Nyamh Hansen apparaissait. Nyamh, un prénom étranger, d'après moi, mais joli. N'ayant pas oublié les leçons de politesse que j'avais reçu dans ma vie antérieur, il y à 350 ans de cela, je souriais à mon tour.



    Pardon si je t'effraie, mais je sais déjà qui tu es .. Ici, dès qu'une événement se produit, tout le monde est vite au courant. Je suis William Jackson. Et ne t'en fais pas, on redevient vite invisible aux yeux des autres quand un autre nouveau débarque.


    J'imaginais que si elle était comme moi, cette nouvelle la rassurerait. Je m'appliquais d'ailleurs à la rassurer en modifiant ses émotions pour l'apaiser encore un peu. J'aurais aimé que cette nouvelle s'applique à moi aussi. Dans la famille, il m'était aisé de passer inaperçu mais lorsque je mettais un pied dehors, tout comme ceux de ma famille, nous étions tout de suite objet de racontars et observé de tous.
    J'avais beau être un vampire, cela n'empêchait pas que ça me gênait et m'agaçait un peu. Pourtant, je ne disais rien, préférant faire comme les autres, ignorer.
    Je ressentis alors le malaise de Nyamh, comme si il était mien et reportais mon regard caramel vers elle, souriant à nouveau je reposais mon livre et l'écoutais.



    N'aies pas peur. Les gens sont bavards mais pas méchants. Pour tes livres, je peux t'aider, de toute manières je n'ai rien d'autre à faire, et j'ai du temps à revendre.


    Pour ne pas dire l'éternité. Cet élan de galanterie envers une jeune humaine m'étonna moi-même. Généralement, je les fuyais comme la peste mais j'étais irrévocablement attiré par son caractère, si similaire au mien. Je savais bien que ce genre de lien d'amitié entre humains et vampires n'étaient pas conseillés, d'ailleurs Lynn en faisait les frais même si elle ce n'était pas que de l'amitié.
    Je perçus alors le tremblement de sa main qui serait fatal au livre. Ne faisant pas attention à mon agilité hors-norme, je rattrapais le livre avant qu'il n'effleure le sol. Je me redressais plus lentement et le tendait à la jeune fille, souriant à moitié. J'espérais n'avoir pas été trop rapide pour attirer la curiosité ou la peur. Ma main libre se fourra vite dans ma poche et je fis signe à la nouvelle de me suivre pour la mener dans le rayon des livres scolaires.



    Tu n'es pas forcée de prendre le livre de sciences et d'histoire. Mes frères et mes soeurs vont au même lycée que moi, du coup on se prête les livres, je n'utilise donc pas les miens, je te les passerais.


    Décidément, ma galanterie devenait habituelle. Le poing dans ma poche se resserra alors que j'essayais de redevenir muet. Mais impossible. Comment rester le même en présence de quelqu'un ayant les mêmes problèmes que vous ? Cette humaine me rappelait trop le jeune homme que j'avais été, il y à si longtemps, ainsi que celui que j'étais devenu maintenant. C'était vraiment intriguant et en même temps très effrayant. Comme quoi, une humaine pouvait effrayer un vampire. C'était le monde à l'envers !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeMar 31 Mar - 3:35

La gêne s'étalait sur mon visage. N'étant pas habituée à ce que l'on prête attention à moi, j'avais du mal à concevoir qu'il était possible que quelqu'un s'intéresse à ma personne plus de cinq secondes. Et pourtant, le garçon qui se trouvait devant moi ne semblait pas vouloir fuir. Au contraire, il persistait dans le dialogue. Entre l'envie de fuir, de prendre mes jambes à mon cou et celle de rester, la ligne était mince. J'étais si peu habituée aux discussions que dès que j'en avais une, je ne savais comment agir. C'était hélas ce qui se produisait en ce moment. J'avais bien remarqué le sourire charmeur qu'il m'avait lancé. La seule pensée m'ayant traversé l'esprit à cet instant fut : heureusement, j'étais assise. Ce fut sans doute la raison pour laquelle je préférais éviter son regard. Ses pupilles caramel me déstabilisaient et je ne voulais pas y plonger trop longtemps de peur de m'y perdre. Alors que cette peur grandissait en moi, s'emparant de chaque parcelle de mon être, une douceur rassurante vint m'envelopper. Étrangement, je me sentais plus en confiance que je ne l'avais jamais été dans ma courte existence.

Il m'avoua ne pas être un grand fan d'Anne Rice, mais avait-on besoin d'avoir lu toute l'oeuvre d'un auteur pour en apprécier les subtilités? Je n'étais pas de cet avis. Il fallait tout simplement être un admirateur de la littérature pour apprécier une oeuvre. Et c'est ce que je crus déceler chez lui. Charmer et effrayer? J'avais l'impression qu'il m'enlevait les mots de la bouche avant même que je les eusse prononcés. Charmant et effrayant étaient là sans doute les deux qualificatifs qui convenaient au jeune homme qui me faisait face. Bien sûr, j'évitais le sujet, celui dont je ne voulais pas parler. Celui qui n'avait rien d'intéressant. Me cacher derrière la littérature avait toujours été un prétexte valable. Ainsi, les gens s'éloignaient habituellement de moi, ne trouvant rien à redire sur ce que je disais. C'était bien la première fois que quelqu'un me répondait sur le sujet, si bien que j'en restai un moment béate. Lors de ma présentation, qui manquait de détails, mais c'était tout à fait voulu de ma part, il m'avoua déjà connaître mon nom.

L'étonnement se lut d'abord sur mon visage, puis je me ravisai. Après tout, c'était normal. Dans une petite ville comme Watson Lake, les seuls sujets de bavardage devaient venir des nouveaux venus qui s'installaient ici. Cela n'avait rien, au final, d'étonnant. William Jackson. C'était bien la première fois que je rencontrais un William. Le prénom sonnait ancien, mais je n'en tins pas compte. Après tout, je me prénommais bien Nyamh. Alors pour ce qui était des prénoms, je n'avais rien à trouver de bizarre dans ceux des autres. Ce qui me troubla légèrement fut le reste de sa phrase. Je ne voulais pas attendre de redevenir invisible, je souhaitais garder mon anonymat. Je me doutais bien que ce ne serait pas aisé dans une petite ville, mais je n'avais pas envie de me mêler. J'étais bien dans ma solitude, presque trop confortable, et n'avais pas l'intention de la quitter. Elle m'apportait réconfort et quiétude. Que pouvais-je demander de plus?

*Des amis peut-être?*

Des amis. J'avais toujours été perçue comme l'étrange, la bizarre. Pourquoi cela serait-il différent ici? Parce que personne ne me connaissait? Non, les choses ne changeraient jamais. On me percevrait encore ici comme la marginale, l'étrangère. Je n'avais pas envie d'être le sujet de toutes les conversations au lycée et j'avais encore moins envie que les gens m'abordent en me posant toutes sortes de questions. Juste d'y penser, je ressentis à nouveau un pincement au coeur. Je sentais que mon anonymat familier me manquerait cruellement dans les jours à venir. J'étais si habituée de passer inaperçue aux yeux des autres, de me fondre dans le décor, je n'avais pas envisagé le problème que cela causerait ici. Une nouvelle angoisse fit son apparition et je regretttai presque de ne pas avoir convaincu David de refuser cette promotion. Il avait fait ce qu'il croyait de mieux pour sa carrière et je n'avais pas le droit de lui en vouloir. Du moins, c'était ce que je me répétais sans cesse.

Je devrais donc attendre, du moins selon mon interlocuteur, qu'un nouveau débarque ici pour cesser d'être le centre d'attention. Et j'espérais au plus profond de mon être que cela se produirait le plus rapidement possible. Comment arriverais-je à gérer toute cette frénésie lundi au lycée? J'aimais mieux ne pas y penser et espérer que personne ne me remarque. Ça ressemblait à une mission impossible. Mon malaise s'aggrandit. Je trouverais sans doute une solution, je devais trouver une solution. Et éviter le plus les attroupements lundi au lycée. Mon regard se posa à nouveau sur lui. Ses traits étaient si parfaits, comment cela pouvait-il être possible? Il semblait sorti d'un magazine de mode. J'aurais bien voulu lui demander la question qui me brûlait les lèvres depuis que mon regard avait croisé le sien, mais je ne faisais jamais dans l'indiscrétion. N'aimant parler de moi, je pouvais comprendre que certains préféraient aussi garder certaines choses pour eux. Si bien que je ravalai ma question.

Du temps à revendre? Cette remarque me fit sourire. Sa proposition tombait vraiment à point. Je me dis qu'il serait mieux d'avoir quelqu'un avec moi pour trouver tous mes livres sinon, je serais encore ici à la fermeture de la librairie! Me connaissant, je serais capable de prendre un autre livre et de m'enfermer dans mon univers un peu plus. Alors que le livre me glissa des mains, j'allai me pencher pour le ramasser. Je n'eus cependant pas le temps de le faire et je remarquai que le bouquin n'avait même pas eu le temps d'effleurer le sol. Stupéfaite, je regardai William me tendre à nouveau le roman et mettre ses mains dans ses poches. Il avait vraiment d'excellents réflexes! En plus d'être un très bon comédien! Vraiment, il avait tous les talents! Je le regardai, bouche bée. Et je ne pus que sortir cette remarque à son intention.

"Wow! Tu as vraiment d'excellents réflexes! Quelle rapidité!"

Je restai un moment sous le choc. Comment avait-il fait? Il avait vraiment un talent! C'était évident! Pratiquait-il un sport qui lui donnait une telle dextérité? Sans aucun doute. Sinon, il aurait été incapable de rattrapper le roman avec une telle facilité. Secouant la tête, pour effacer l'air stupéfait que j'affichai encore, je reportai mon attention sur lui. Il me fit signe de le suivre à travers les rayons, ce que je fis. La présence de William n'était pas intimidante ni même dérangeante. Si j'avais pour habitude de fuir les autres, il n'en allait pas de même avec lui. Je n'aurais su comment l'expliquer, mais je me sentais tout simplement bien. C'était d'ailleurs incompréhensible puisque la seule personne au monde avec qui je ressentais un sentiment comme celui-là, c'était mon frère. L'option de la fuite me paraissait totalement dérisoire à présent. Il s'exprima à nouveau, me faisant part du fait que je n'avais pas besoin d'acheter le livre de sciences ni celui d'histoire puisqu'il me le prêterait. Je portais d'ailleurs attention à une autre partie de sa phrase. Des frères et des soeurs? Nous n'étions que deux dans ma famille, bien que mon frère eut épousé Cassandre, mais je n'avais qu'un seul frère. Combien étaient-ils dans sa famille pour qu'il utilise le pluriel? Je ne pus réfréner ma curiosité et la question s'échappa avant même que je n'eus conscience que je la posais.

"Des frères et des soeurs? Combien êtes-vous dans votre famille?"

Réalisant que j'empiétais sans doute une peu trop, je tentai de me rétracter.

"Désolée... ça... ça ne me regarde pas..."

Le rouge me monta rapidement aux joues et s'étala au reste de mon visage. C'était bien la première fois que je m'intéressais à quelqu'un. La question avait fusé de façon si spontanée. C'était d'ailleurs la première fois qu'une telle chose se produisait. Habituellement, je devais chercher mes mots, penser à des sujets de conversation. Je me sentais, avec William, comme si j'étais avec mon frère. Cette comparaison me parut étrange, surtout venant de moi-même. Non, cela devait être lié à l'euphorie du moment, au fait que j'étais contente d'avoir pu, ne serait-ce qu'un peu, discuter de littérature avec quelqu'un. Ça ne devait être que ça et simplement ça.

"Si... si tu acceptes toujours de me prêter tes livres... ça serait vraiment apprécié... je veux dire que je l'apprécierais vraiment..."

Si David me voyait en ce moment, il aurait sans doute du mal à y croire! J'avais une conversation avec quelqu'un! Il serait sans doute étonné! Enfin, pouvait-on appeler ça une conversation? Dans mon cas, sachant le peu de ressources que je possédais lorsque je me retrouvais devant une autre personne, on pouvait appeler ça une conversation.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeMar 31 Mar - 4:20

    De tout les humains que j'avais pu rencontrer et en 306 ans d'existence dieux seul savait combien j'en avais rencontré, Nyamh était la première à autant me fasciner et m'inquiéter. Contrairement à Jeann et Keith Matthew qui eux, m'horripilaient, l'une pour sa haine envers ma famille, l'autre pour les douleurs qu'il infligeait à ma soeur, cette jeune fille éveillait en moi un esprit fraternel que je ne me connaissais pas, pas même avec ceux qui partageaient mes secrets et ma vie.
    Peut être parce que justement, la petite brune réveillait en moi l'humain que j'avais été. En réfléchissant, je clignais une nouvelle fois des yeux, à intervalles réguliers, comme un humain parfaitement normal, ce que je n'étais pas. Si Peter ou même Aaron avait été là, j'étais certain qu'ils auraient éclaté de rire et ce serait moqué de moi pendant des mois, voir des années.
    Parce que oui, nous vampires, comptions les semaines en secondes, les mois en minutes et les années en heures. Du moins, c'est ce que je faisais. Et croyez moi, le temps passait à une vitesse incroyablement longue.

    Parler littérature avec elle me fit un bien fou. Moi qui me noyait dans toutes sortes de roman quand je ne chassais pas ou que je n'allais pas en cours. Etrangement, les univers que les livres créer me permettait parfois d'oublier ma situation de pire prédateur de la planète. J'évitais de faire de trop grands sourires, pour ne pas dévoiler mes canines acérées. L'un des désavantages de ma nature de vampire. Etrangement, je ne désirais pas l'effrayer. Le vampire sanguinaire que j'avais été avait vraiment changé avec les années. Le régime auquel j'étais contraint commençait il enfin à habituer mon corps ? Même mes yeux semblaient prendre de plus en plus la même couleur que ceux de ma moitié et de ma famille. Et même si l'odeur de Nyamh était très alléchante, je ne ressentais aucune envie de la vide de son sang. Mais ça, je le mettais sur le compte de mon repas bien garni prit avant de venir en ville.

    Je crus lire l'étonnement sur son visage alors que j'avouais déjà la connaître. J'étais alors étonné de voir avec quelle facilité elle passait d'une émotion à une autre. Mon empathie me donnait la chance, ou la malchance, de ressentir les émotions des autres comme si elles étaient miennes. Ainsi, quand je ressentis l'angoisse de ma vis-à-vis, deux choix s'offrirent à moi. Soit j'accentuais son angoisse pour créer la panique en elle, ou alors la calmer. Je choisissais la deuxième solution, pas du tout du genre à faire souffrir les gens, sauf en cas d'absolue nécessité.
    Comme avec Aaron et Peter avec lesquels je m'amusais à agiter leur nerfs plus qu'ils ne l'étaient quand nous jouions à nos jeux stupides. Par exemple, avec Aaron, lors de bagarre, mon plaisir était de le calmer, tant qu'il finissait par ne même plus avoir envie de se battre, enfin c'était ce que je voulais lui faire ressentir, pour ensuite lui faire mordre la poussière. Mais passons, elle n'était ni Aaron, ni Peter.

    Alors qu'elle récupérait le livre que je lui tendais, je tentais de retenir une grimace. J'avais été trop rapide, je n'avais pas bien contrôlé mon agilité. Quel idiot, j'aurais pu éveiller ses soupçons en quelques minutes et ainsi risqué de mettre à jours le secret que ma famille tentait de garder depuis des siècles.
    De plus, je ne voulais pas créer d'ennuis en attirant les Volturis dans nos relations. D'un pour préserver la vie de Nyamh, de deux pour protéger ma famille et mon amour.
    J'aurais l'air fin si Marianna me voyait ici, à bavarder sagement avec une humaine. A coup sûr, Lynn aurait tenté de prendre ma température et Solstice, elle, m'aurait étrangler.
    Je devrais essayer de ne pas penser à cette rencontre en retournant à la maison, au cas où il viendrait à Peter l'idée de farfouiller mes pensées


    A force de jouer au base ball, on acquiert des réflexes très utiles.

    Mensonge de ma part, bien qu'a demi vrai. Enfin, façon de parler. Je m'arrêtais donc devant le rayon scolaire et attrapais les autres livres dont elle aurait besoin, essayant de contrôler ma rapidité, afin de m'adapter à celle des humains. Je ralentissais donc considérablement chacun de mes mouvements pour avoir une allure plus humaine.
    Je lui tendais la moitié des livres dont elle avait besoin, réalisant qu'il y en avait un autre que je n'utilisais jamais. En réalité, je n'en utilisais aucun étant donné que j'allais dans la même classe depuis une trentaine d'années.
    La question de ma camarade attira alors mon attention. J'avais oublié qu'en tant que nouvelle, elle ne connaissait pas ma famille. Je m'empressais donc d'éclairer sa lanterne, lui servant le mensonge que nous servions dans chaque villes où nous mettions les pieds.


    En réalité, ce ne sont pas mes vrais frères et soeurs. Nous avons été recueillis par une couple, Abigaël et Sacha. Il y a Peter et Lynn, qui eux sont frères et soeurs biologique, moi et Solstice, ma jumelle. Et Aaron et Mariana, qui n'ont pas de lien. Ça ne me gène pas d'en parler, de toute façon tu les rencontrera au lycée.

    Ce mensonge sonnait de plus en plus vrais à chaque que je le répétais. Je préférais ne pas l'embrouiller ou l'effrayer en expliquant que Solstice et Aaron était un couple, marié chaque année. Qu'il en était de même pour moi et Mariana, mon âme soeur. De toute façon, elle l'apprendrait bien assez tôt en écoutant les gens parler dans les couloirs. En espérant qu'elle ne se mette pas non plus en tête que nous étions une secte.
    Je tournais à nouveau la tête vers elle, tandis qu'elle me faisait part du soulagement que ce serait si je lui prêtais vraiment mes livres.
    J'haussais les épaules, geste vu et revu dans les séries dont nous nous bourrions le crâne lorsque nous n'avions rien à faire. Je lançais une nouvelle vague de calme et d'apaisement avant de lui répondre doucement avec un nouveau sourire.


    Si je le dis. Je ne suis pas du genre à dire une chose et à faire le contraire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeMer 1 Avr - 5:05

Le baseball! Bien sûr! J'aurais dû y penser! Il était un sportif, ça ne laissait aucun doute maintenant. Quoiqu'au début, j'avais plutôt pensé qu'il était acteur. Peut-être faisait-il les deux? En tout cas, une chose était sûre, je le reverrais au lycée. C'était rassurant à quelque part, puisque sa présence était calmante. Ce mot sonna étrangement dans ma tête. Habituellement, dès qu'il se serait mis à parler d'autre chose de littérature, j'aurais prétexé avoir des achats à faire, j'aurais tourné les talons et je serais sortie de la librairie pour y revenir beaucoup plus tard. Mais avec William, je ne ressentais pas l'angoisse habituelle que j'avais à me retrouver près des autres. Il était apaisant. Ces petits sourires, loin de me faire rougir, étaient agréables et presque familier. Encore une fois, cette remarque faite dans ma tête me prit totalement au dépourvu. C'était la première fois qu'un tel changement se produisait en moi. Auprès des autres, je n'étais jamais à mon aise, tandis que là, en ce moment, la conversation aurait pu durer des heures, je ne m'y serais sans doute pas opposée.

Sa dextérité ne me surprit pas davantage, si bien que je rangeais cet événement dans un coin de ma tête. C'est vrai qu'en jouant au baseball, on développait ce genre de réflexes. Je n'étais pas une experte cependant dans le domaine sportif. David m'avait inscrite, plus jeune, dans une équipe de hockey, mais j'avais fini par abandonner au bout de deux matchs. C'était un sport d'équipe et je n'avais jamais réussi à m'intégrer à l'équipe. Si bien qu'il avait fini par se résigner et par accepter que je ne retourne plus jouer au hockey. J'étais pourtant douée pour ce sport, mais l'idée de me retrouver avec plein d'autres jeunes de mon âge m'avait enlevé toute motivation de continuer de pratiquer ce sport. Dommage. Cependant, je ne regrettais pas mon choix aujourd'hui. Je me demandais si le lycée de Watson Lake avait une équipe de hockey. J'aimais bien regarder les matchs, mais participer, valait mieux oublier ça.

Il était donc un orphelin lui aussi! L'étonnement se lut à nouveau sur mon visage, si bien que je faillis échapper ce que je tenais dans mes mains, le livre que je venais de reprendre. J'eus l'impression de perdre pied un moment. Sa famille était constituée de frères et de soeurs d'adoption. Il vivait dans le genre de famille qui m'avait accueilli. Bouche bée, je restai un moment pantoise, n'arrivant pas à croire à l'histoire qu'il me racontait. Cela me paraissait si étrange. Je savais bien que je n'étais pas la seule à avoir vécu dans une famille d'accueil. Mais quelles étaient les chances que je trouve quelqu'un qui connaissait cette situation à Watson Lake? Déjà qu'à Ottawa, je n'avais jamais entendu parler de quelqu'un qui vivait dans une famille d'accueil. Je dus prendre une profonde inspiration pour rayer de mon visage l'étonnement et me recomposer un visage indifférent. Cependant, je n'étais pas certaine que mon étonnement avait passé inaperçu aux yeux de William.

Autant lui ne semblait pas gêner de parler de cette situation, mentionnant même au passage que je rencontrerais sans doute ses frères et ses soeurs au lycée. Autant je ne désirais pas aborder ce sujet qui demeurait douloureux dans ma mémoire. Cela était le fruit des mauvais traitements que j'y avais subi. Pour ma famille d'accueil, David et moi n'étions qu'une rentrée d'argent supplémentaire, des gamins dont ils devaient s'occuper, mais qu'ils auraient préféré ne pas avoir dans les pattes. Même aujourd'hui, alors que la famille d'accueil était loin de moi, j'en faisais toujours des cauchemars. Il était d'ailleurs fréquent que je me réveille en sursaut la nuit, horrifiée par le cauchemar que je venais de faire. Je n'aimais d'ailleurs pas repensé à ce que j'avais subi, puisque c'était indescriptible et que je n'avais pas de mots à mettre sur cette horreur. Je détournai un moment le regard sentant un nouveau malaise qui s'installait en moi.

Je me contentai d'hocher la tête lorsqu'il mentionna qu'il allait me prêter ses livres. Cependant, je n'arrivai pas à me défaire de l'image qui s'était imprimée dans ma tête. Les parents adoptifs que j'avais eu. Si bien que je demeurai légèrement inconsciente alors que William me donnait quelques livres et ne portait pas réellement attention à ce qui se produisait. Mes bras tremblaient, non pas sous le poids des livres, mais bien à cause de l'image qui refaisait surface. Habituellement, je tenais loin de moi ses souvenirs douloureux et les enfermaient dans un coin de ma tête, mais ce qu'il venait de dire m'y avait fait repensé. J'avais l'impression que le décor tournait autour de moi, que les livres valsaient avec les étagères. Prise d'un haut-le-coeur, je dus me résigner à lâcher les livres pour porter mes mains à ma poitrine. J'avais l'impression de suffoquer. Les yeux hagards, je regardais William à travers le brouillard de mes yeux. Les émotions qui refluaient lorsque je repensais à ma famille d'adoption n'étaient guère des sentiments heureux, c'était d'ailleurs pour cette raison que j'évitai toujours le sujet. Il m'était insupportable d'en parler, même avec David qui pourtant, avait vécu le même traumatisme que moi. Lui semblait s'en être mieux sorti que moi, sans doute parce qu'il était plus vieux et à même de gérer de la situation.

"William... je... juste un instant... s'il-te-plaît..."

M'appuyant contre le mur le plus près de moi, je m'y laissai glisser et finis par attérir sur le sol, en position assise, fixant le carrelage de la librairie. Je prenais de profondes inspirations pour tenter de dissiper le malaise. J'avais toujours craint de laisser paraître des émotions en public et voilà que l'impensable venait de se produire. C'était une des raisons pour lesquelles j'évitai de m'approcher des autres : des sujets n'étaient pas encore clos pour moi et les blessures demeuraient douloureuses à la moindre évocation, je venais d'en faire la triste expérience. Rien n'était réglé et je savais que je devrais y mettre un terme un jour ou l'autre. Mais comment mettre un terme aux duretés que l'on avait subi dans notre passé? Les blessures s'étaient refermées, mais les cicatrices étaient toujours là et menaçaient de s'ouvrir d'un moment à l'autre. J'avais toujours été à même de refouler ses émotions, mais en cet instant, William les avait fait remonter en moi sans en avoir connaissance. Il ne pouvait pas savoir que j'avais perdu mes parents très jeune et que j'avais vécu dans une famille d'accueil.

Blanche comme la neige, je tentai de retrouver mes repères dans la librairie. Peu à peu, le malaise se dissipa. Qu'allais-je dire pour le tromper et éviter ainsi des questions trop indiscrètes? Évoquer un étourdissement, tout simplement. Oui, c'était ce que j'allais faire. Une défaillance physique. C'était la seule pitoyable excuse qui me venait en tête.

"Je... je suis désolée... Ça m'arrive parfois... une faiblesse..."

Ma voix était cependant moins assurée que je ne l'avais voulu au départ. Cependant, j'aurais aimé être à même de mettre davantage de conviction dans ce que je venais de dire, mais la révélation de William m'avait chamboulé et avait ouvert une boîte de Pandore dans ma tête, boîte que je devais clore rapidement pour ne pas laisser ses émotions néfastes prendre le dessus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeMer 1 Avr - 21:44

    Il était tellement plus simple de mentir sur les liens de notre famille que sur notre véritable existence, que ce la me perturbait un peu trop. Dire que Sacha et Abby étaient mes parents, que Peter, Aaron, Lynn et Solstice étaient mes frères et soeurs sonnait mal, comme une note de piano mal accordée. Pourtant, aussi loin que remontait ma mémoire, j'avais eu une mère, une mauvaise mère mais j'en avais eu une. Dans notre histoire personnelle, ce n'était pas nos parents qui nous avaient abandonné, c'était le contraire.
    Même si j'étais certain que ma disparition n'avait pas tant affecté ma mère que ça. Elle avait dû seulement revivre la perte de mon paternel, ainsi, cela avait minimisé la douleur, au lieu de souffrir deux fois, elle n'avait souffert qu'une fois. Gamin, elle avait essayé de me faire ressemble à son époux, j'avais donc été un simple clone, rien de plus. Je ne comprenais donc pas ce que les enfants réellement adopté vivaient dans ces situations.
    La seule chose que je pouvais regretter de ma vie humaine n'était pas d'avoir abandonné ma mère, mais d'avoir laissé ma tante seule, le coeur déchiré.
    Je secouais la tête, afin de me reprendre et de ne plus y penser. Quand je voyais ce que j'avais gagné, maintenant, je ne pouvais pas me plaindre. J'avais une âme soeur, une famille idéale, bref le bonheur. Si c'était ça la définition du bonheur bien sûr.

    Je sentais les émotions environnantes, comme si elles étaient miennes et m'évertuais à apaiser les gens se trouvant dans la libraire. Je percevais leur frustration quand à ma soudaine sociabilité, leur étonnement du fait que je parlais -ils devaient penser que j'étais muet- et leur peur de me voir, sans doute, entraînait cette jeune fille dans notre "secte". L'idée m'amusa un moment et je me concentrais pour donner les bons livres à ma nouvelle "amie". Enfin, la seule. J'essayais de me convaincre de la laisser tranquille au lycée. Après tout, si elle était comme moi, elle ne voudrait pas attirer l'attention et traîner avec moi n'était sans doute pas la meilleure idée.
    Je m'évertuais donc à m'imaginer la laisser se débrouiller mais bizarrement l'idée m'était inconcevable. Non pas parce qu'elle me plaisait, non, il n'y avait que Marianna dans mon coeur, mais parce qu'elle m'intriguait. Je voyais en Nyamh, l'enfant tourmenté que j'avais été bien que nous n'ayons pas vécu aux mêmes époques.

    Soudain, ma tête me tourna, mes sens se brouillèrent, comme une interférence sur une radio. SI j'avais eu un coeur, il aurait battu d'un rythme anormalement rapide, à la place ma gorge me brûla. Mes mains s'agrippèrent à l'étagère, si fort que mes doigts s'enfonçaient presque dans le bois, laissant des traces. Je serrais les mâchoires, cherchant à comprendre ce qui m'arrivait.
    Un regard vers Nyamh m'aida à comprendre. Je me concentrais tellement sur ses émotions, afin de les atténuer, que lorsqu'elle se mit à trembler et que ses émotions se mélangèrent dans une fusion chaotiques, je me mettais à les ressentir comme si c'étaient les miennes. Alors, au lieu de l'apaiser, je me mis à accentuer sa douleur, inconsciemment. Je me sentais torturé de l'intérieur, comme si une déchirure devenait béante. Ce n'est que lorsqu'elle se retrouva assise, que je compris qu'il fallait que j'agisse.


    "William... je... juste un instant... s'il-te-plaît..."

    Réagissant plus vite, je m'accroupissais, mâchoire serré, perturbait tant par ses émotions à laquelle se mélangeait l'odeur du sang humain. Je repérais un client qui venait de se couper avec une feuille, expliquant l'odeur. Je fis un tas des livres près de Nyamh, et restais à ses côtés, privilégiant une légère distance de sécurité, pour sa survie. Je lui insufflais tout le courage et la paix intérieur que je pouvais et dont j'étais capable. La panique que j'avais procuré alentours durant les quelques minutes précédentes sembla vite être remplaçait par le calme et l'apaisement. Je reportais mon regard caramel sur la jeune fille, et fut rassuré de voir que ses traits s'apaisaient. Malheureusement, si sa douleur était profondément ancrée, j'allais devoir ne plus me mêler à ses émotions, si elle voulait guérir seule. Du moins, fallait il qu'elle devine que j'influençais ses émotions.

    Lorsqu'elle reprit enfin contrôle d'elle même, je me permettais de relâcher mon influence pour me relever. Je ramassais les livres, évitant tout contact, mes manches longues n'étant pas assez longue pour que je recouvre mes mains.
    De nouveau droit, je pris un air étonné, faux évidemment, alors qu'elle s'excusait. M'éloignant légèrement d'elle, plus par rapport à son odeur devenue assoiffante que pour aller payer les achats, je me stoppais à quelques mètres d'elle. Lentement, à une vitesse normale pour un humain, je me tournais vers elle. Le visage aussi fermé que d'habitude quand j'avais une soudaine soif.
    D'une voix toujours aussi détendue, bien que je me doutais que mes yeux -du moins leur couleur- trahiraient mon soudain changement d'humeur, je lui répondais.


    Nyamh, tu n'as pas à t'excuser pour quelque chose qui ne se contrôle pas. Nous avons tous des faiblesses, c'est ce qui fait que nous sommes des êtres capable de penser et de ressentir.

    Je fis un mince sourire et lui faisais signe de me suivre. Enfin, je la laisserais vagabonder vers les romans si elle le désirait, n'étant rien de plus pour elle qu'une nouvelle connaissance, je ne me permettrais pas de l'interrompre dans ses rêveries. Resserrant les mâchoires, j'essayais de penser à autre chose, alors que le sang du client précédent continuer de s'insinuer dans mes narines, aggravant ma soif. Je repérais aisément le mouchoir trempé de sang dans la poubelle.
    Quelle folie d'être venu ici !! Je m'en serais mis des baffes si je ne tenais pas ces livres.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeDim 5 Avr - 17:54

Tout venait de se dérouler si vite. Les événements s'étaient enchaînés les uns à la suite des autres. J'avais eu moi-même du mal à comprendre ce qui venait de se produire. Me retrouvant assise sur le sol, je pus voir William devant moi. La tête me tournait légèrement et je fermai les yeux. Je ne voulais pas être à nouveau le témoin de mes propres souvenirs. J'avais bien assez de les revoir en rêve, non? La nuit, ils venaient me rendre visite sous forme de cauchemars. Je ne souffrais pas encore d'insomnie, mais je pressentais que ça finirait par arriver un jour. Je regardai à nouveau devant moi et remarquai que William s'était accroupi. Était-il inquiet pour moi? Je n'aurais pu le dire, je remarquai cependant un léger changement dans les traits de son visage. Reprenant lentement mon contrôle et sentant une douce vague m'envahir, je repris peu à peu contact avec ce qui m'entourait. C'était apaisant, la même douceur que je ressentais lorsque petite, j'étais avec mon frère et qu'il me consolait après un terrible cauchemar. Incroyable quand même! C'était complètement absurde! Mon frère me prenait toujours dans ses bras pour me consoler et il me caressait le sommet de la tête en murmurant des paroles de rassurantes. William n'avait rien fait de tout ça. Comment était-ce possible que je me sente apaisée? Il devait avoir un charisme incroyable. C'est l'explication la plus logique que je trouvai à ma disposition.

Je vis que mes livres avaient été entassés près de moi. Je les scrutai un moment, me rappelant la raison de ma venue ici. Le lycée, lundi en plus. Tournant la tête, je fis de nouveau face à William. Le caramel de ses yeux semblait avoir disparu. Étais-je en proie à une hallucination? C'était possible, après tout, venant de moi, plus rien ne me surprenait. Son regard avait d'ailleurs changé. Comme s'il était moins cordial, moins invitant. Je regardai autour de moi, personne ne semblait faire attention à nous. Ce devait être quelque chose que j'avais dit ou fait. J'avais déjà entendu parler de ces gens qui ont les yeux pairs, qui changent de couleur selon leur humeur. C'était sans doute le cas pour William. Et le changement de la couleur de leurs yeux étaient en fonction de leur humeur. Ceux de William étaient noirs comme la nuit, à glacer le sang. Si bien que je frissonnai. Il réitéra son offre, acquiesçant à la demande que je lui avais faite. Je lui en étais reconnaissante. Cependant, je n'arrivais pas à me sentir en paix étant donné que je croyais être la source d'un changement d'humeur chez William.

Avait-il décelé le mensonge dans ce que je lui avais dit? J'étais piètre menteuse, mais l'excuse que j'avais trouvé était valable, non? Était-ce pour ça qu'il était en colère? En colère, du moins, je le présumais, puisque rien dans le ton de sa voix pouvait laisser supposer qu'il était en colère. Peut-être était-il un gentleman et ne laisserait-il rien paraître tant que nous aurions plusieurs témoins autour de nous. Je n'arrivai pas à calmer. Je le suivai, nous progressions lentement en direction de la caisse pour que je puisse payer tous mes achats. Pourtant, je ne sentais aucun reproche dans ce qu'il venait de dire. Pourquoi avais-je cette impression qu'il était en colère? Ses pupilles. Noires comme la nuit, à glacer le sang. Je préférai de loin le caramel, qui était plus doux et plus velouté. Je voulus savoir si bien que pour le faire arrêter, je me plaçai devant lui. Mes pupillles se plantèrent dans les siennes. Grave erreur. J'eus l'impression de vaciller, comme si je me perdais dans un trou noir infini. Je détournai rapidement le regard ou du moins, m'y efforçais-je. C'était absolument fascinant, terriblement effrayant et je pouvais sentir mon coeur augmentant la cadence au rythme de mes respirations. J'étais clouée sur place, prolongeant mon incursion dans ses yeux sombres et froids.

"William... je..."

À la limite de l'inconscience, j'avais la vague impression que j'irais choir sur le sol si je ne m'arrachais pas à ce regard. Si bien que je m'efforçai de secouer la tête et pris soin de ne plus le regarder directement dans les yeux. C'était intolérable, c'était captivant, c'était épeurant, c'était enivrant. Je ne savais même pas si je devais avoir peur et fuir à toutes jambes ou bien continuer de discuter avec lui. Envoûtant.

"William... j'aimerais savoir si tu te sens bien."

Je ne savais pas comment bien commencer mon intervention. Après tout, c'était normal, je n'avais jamais eu de conversation avec personne et je n'avais aucune idée de la façon dont on devait procéder pour demander à quelqu'un ce qui se passait dans sa tête à cet instant bien précis. Une petite voix intérieure me soufflait que ce n'était pas mes affaires. Une autre par contre, légèrement plus forte, me poussant à questionner mon nouvel ami. Ami? C'était bien le mot que je venais de prononcer, non? Et étrangement, le mot ne me répugna pas lorsque je le prononçai pour William. Il faudrait que je demande à mon frère s'il y avait un psychologue en ville, je commençais vraiment à m'inquiéter pour ma sécurité mentale. Étais-je gravement atteinte? Le Yukon avait-il cet effet sur tous les gens qui emménageaient?

"Écoute, je suis sincèrement désolée si j'ai dit ou fait quelque chose qui t'a mis dans cet état."

C'était bien de s'excuser, non? Je croyais fermement l'avoir offensé, il était donc normal que je m'excuse. Encore une fois, la réaction que je pouvais avoir avec William me surprit moi-même. C'était le genre de réaction que j'aurais pu avoir avec mon frère. Pourtant, il avait ce petit quelque chose que je ne pouvais définir et qui me faisait étrangement penser à David. C'était absurde! J'étais certes en train de délirer! On continuerait à croire que j'étais folle ici aussi. Cette constatation me serra le coeur. Il m'était possible de tout recommencer ici, personne ne me connaissait dans cette ville perdue de ce coin du monde. Et j'étais en train de tout gâcher avec mes appréhensions stupides. J'en venais moi-même à me questionner sur la précarité de mon équilibre mental. J'étais peut-être tout simplement pas normale. Après tout, c'était fort possible. Mon insécurité grandissait. Ce n'était en rien une insécurité causé par William, elle émanait bien de moi et était causée par moi.

Je n'aurais pas dû mentir au sujet de ma faiblesse. Il avait dû flairer le mensonge. Je m'en voulais de lui avoir menti sur les causes de mon tourment, mais je ne voyais pas comment faire autrement. Il y avait certaines parties de mon passé que je préférais garder pour moi. Des zones obscures qu'il était préférable de garder pour moi. C'était mieux comme ça. Je n'avais pas à imposer aux autres le fardeau qu'était le mien. Je m'étais résolue depuis longtemps à garder ce secret bien enfoui au fond de moi, n'étant pas apte à ma partager mon chagrin. William comprendrait, j'en étais sûre, mais il fallait d'abord que je sois à même d'en parler. Ce qui n'était pas aisé à faire pour moi. David était le seul détenteur de ce même secret. Je posai à nouveau mon regard sur William, espérant sincèrement qu'il ne m'en tiendrait pas rancune.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeDim 5 Avr - 19:51

    Tout allait vite, même pour moi tout allait trop vite. J'étais soudainement dépasser par les événements, choses très peu habituel pour un vampire tel que moi. Tout d'abord, ces émotions qui me submergeaient, c'était la première fois que je désirais me débarrasser de mon don. Je n'avais jamais sentit quelqu'un souffrir autant, même mes victimes, lorsque j'étais nouveau-né n'avaient jamais ressentit autant de douleur. S'en était effrayant.
    De plus, je n'avais jamais autant désiré qu'une personne cesse de souffrir, exceptée Marianna. C'était en plus déstabilisant, que je mettais Nyamh juste après ma moitié, dans cet ordre. Devenais je fou ? Il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre non ? Si je n'avais pas perdu les pédales dans mes premières années de vampire, il fallait bien que ça m'arrive, non ?

    Alors que Nyamh était assise sur le sol, j'aurais aimé poser mes mains sur elle, la réconfortait d'une autre manière qu'en lui insufflant des émotions agréables. Agir comme un grand frère que je n'avais jamais pu être. Evidemment, je ne pouvais rien d'autre pour elle que l'aider à surmonter ce qui semblait être une douleur passé qui la hantait encore. Le contact de mes mains glacées sur sa peau tiède, gorgée de vie, lui aurait sans doute causé du souci, ou alors l'aurait effrayé. Apparemment, les gens n'étaient pas habitués à toucher des gens vivants à la froideur cadavérique.
    J'en venais même à envier sa peau tiède, ses battements de coeur. Au fait que je désirais la protéger, venait s'insinuer l'envie de la dissuader de se lier d'amitié avec moi. Pourquoi ne pouvais je m'autoriser à m'attacher à des humains ? Parce qu'il me viendrait l'envie de planter mes canines dans leur chair pour me gorger de leur sang.

    D'ailleurs, en pensant ça, mon regard s'arrêta inévitablement sur sa nuque. Je pouvais voir les vaisseaux sanguins affluer de ce liquide rougeâtre vers son cerveau, son coeur et tout ses organes. Chaque vaisseaux faisaient très légèrement sursauté sa peau tendue. Accentuant mon irrésistible envie de la mordre.
    Je fermais les yeux pour tenter de penser à autre chose, mais l'odeur de sang ne m'aidait en rien à calmer mes sens. Ma gorge me brûla tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, si bien que si j'avais pu j'en aurais pleurer. Je savais que si je parlais, ma voix serait plus rauque, bien que toujours aussi apaisante. Je ne pourrais cacher un accent cruel et assoiffée. J'étais sanguinaire, je n'avais rien à faire ci .. Je ne devais pas m'autoriser à fréquenter cette pauvre humaine qui ne méritait certainement pas de souffrir sous mes canines acérées. Bon sang, j'en venais à souhaiter que Jane Volutri me torture et qu'Alec me coupe tout mes sens !

    Soudain, alors que mon regard plus foncé se perdait vers la poubelle, invisible pour des yeux humains, Nyamh se plaça devant moi. Je me stoppais net, sans perdre l'équilibre comme n'importe quel humain aurait fait en s'arrêtant si brusquement. Nos regards se croisèrent et je pus lire la peur dans ses yeux. Certainement qu'elle avait remarqué le changement de couleur des miens. Un regard assoiffé pour un être immortel et dangereux. L'émotion qui la submergea me fit sourire, inconsciemment.
    Elle était comme toute les victimes potentielles, captivé par l'aura apaisante que je dégageais, mais apeuré par le danger que je représentais. Les humains m'étonneraient toujours par cet instinct de survie qui leur soufflait lorsqu'ils étaient en présence d'un danger imminent, comme ma soif devenait dangereuse, tant pour elle que pour moi.
    Sa question m'interpella et je baissais le regard vers elle.

    Si j'allais bien ? Que pouvais je lui répondre ? Que non, ça n'allait pas, que ma nature d'être sanguinaire resurgissait au mauvais moment, qu'il fallait qu'elle fuit aussi loin que possible. Je serrais la mâchoire, incapable de répondre. De toute façon, elle serait toujours responsable de ma santé, tout comme la plupart des humains que je côtoyais. Elle aurait toujours ce don de me faire perdre les pédales si elle venait, par exemple, à se blesser et que son sang m'appellerait. Je tentais de ne plus respirer, pour ne pas sentir l'odeur de sang enivrante mais le fait que mon amie se sentit coupable pour ma santé, me força à répondre .. Minute, j'avais pensé à elle e tant qu'amis ?? Je délirais sérieusement. Une chose était certaine, j'aurais besoin de Peter une fois rentré. Peut être même de Sacha pour des conseils.


    Je suis le seul fautif .. Tu es aussi innocente que pure, ne te reproche jamais rien .. jamais .. C'est moi, je n'aurais peut être pas dû venir


    Vers la fin de ma phrase, je baissais la voix. Je voulais lui faire comprendre qu'il fallait que je m'en aille, qu'elle fasse comme si de rien n'était mais ma foutu galanterie me força à rester. Je m'obligeais à lâcher une nouvelle vague de douceur apaisante, au cas où je devrais quitter la boutique à toute vitesse. Le regard de Nyamh se posa à nouveau sur moi, cette fois, je l'ignorais, devinant très bien que mon regard foncé de minute en minute. Plus la soif grandissait, plus mes yeux changeaient.
    Les premiers signes de mon dysfonctionnement commencèrent alors à se faire sentir. Une envie de violence me submergea. Je voulais la brutaliser, lui faire peur, l'effrayer. Je voulais qu'elle s'angoisse, que son coeur batte plus vite, que son sang affût à son cerveau et qu'elle comprenne. Qu'elle comprenne que je n'étais pas aussi amical que je voulais bien le montrer.

    Doucement, je contournais donc la jeune fille, m'interdisant de la voir autrement, pour ne pas risquer sa vie. Oui, si je la voyais comme une amie, comme quelqu'un qui aurait confiance en moi, mon envie de la faire souffrir grandirait. Je me remettais à penser comme le nomade que j'avais été.
    Je posais alors les livres devant la caisse et la vendeuse ne détacha pas son regard du mien tandis qu'elle passait les livres pour ensuite donner le prix. Je baissais la tête et tournais très légèrement le visage vers Nyamh, attendant qu'elle paie.
    je cherchais déjà une excuse pour fuir, une fois que nous sortirions de la librairie.
    Ma gorge sembla brûler un peu plus, et il me sembla qu'une main invisible la serrait, faisant souffrir mon oesophage et ma trachée par la même occasion.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeDim 5 Avr - 21:49

Pas dû venir? Ces derniers mots prononcés à voix basse par William la frappèrent de plein fouet. Elle avait l'impression de s'entendre parler lorsque William prenait la parole. C'était vraiment de plus en plus étrange. Décidément, elle irait consulter un psychologue et peut-être même un psychiatre! Après tout, elle devenait complètement cinglée, aussi bien opter pour les deux! Le sens caché de ces mots me blessa : regrettait-il de m'avoir rencontré et c'est pour cette raison qu'il disait qu'il n'aurait pas dû venir? À cet instant, j'aurais bien voulu disparaître sous le plancher, me fondre dans le décor, me perdre dans une foule anonyme, ne plus être ici. Je ne comprenais pas pourquoi ces mots m'atteingnaient autant. Sans doute parce que William était le premier, le premier avec qui j'avais envie de me lier d'amitié. C'était douloureux, lorsque cette hypothèse se creusa un chemin à l'intérieur de mon cerveau. Le seul fautif? Le seul fautif de quoi? J'essayai de faire jongler mon cerveau sur autre chose, serrant les dents et du même coup, tentant de retenir la vague de tristesse qui me submergeait.

La dernière fois que j'avais pleuré, c'était à la mort de mes parents. Depuis ce temps, je n'avais versé aucune larme. Comme si tout ce qui m'entourait ne savait plus comment m'arracher une émotion. Je souriais parfois, mais c'était un geste automatique de ma part. En réponse parfois à un sourire. Le seul avec qui je souriais franchement, c'était David. Le seul capable d'entrevoir mes émotions, c'était lui. Quoiqu'en ce moment, je n'en étais plus certaine. J'avais pourtant eu l'impression que c'était possible avec William. Baissant les yeux, je ne désirais nullement confronter à nouveau ce regard noir qui me déstabilisait. Et il me déstabilisait bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. J'y repenserais ce soir lorsque je serais enfin seule dans ma chambre. Pour le moment, je devais me concentrer sur ce qui se produisait pour être capable d'analyser la situation plus tard et savoir ou j'avais foiré. Nous avions cheminé ainsi jusqu'à la caisse. Je jetai un regard de biais à William qui demeurait concentré droit devant lui.

Je remarquai le regard de la caissière. Elle ne s'intéressait qu'à lui. Son regard également rivé sur le sien, incapable de s'en détacher. Avais-je eu l'air aussi béate lorsque j'avais regardé William? Certes, il était beau, magnifique, époustouflant et c'en était douloureux. Pourtant, ce qui m'avait fasciné chez lui n'était pas sa grande, son extraordinaire beauté. Non. C'était le fait qu'il me faisait penser à mon grand frère et que pour une fois dans ma vie, j'avais entrevu la possibilité d'avoir un ami. Possibilité qui s'égrenait, étant donné que ce dernier ne semblait plus me porter attention. J'écoutais le prix que donna la caissière, qui ne s'adressait en fait qu'à mon ami, comme si je n'existais pas, je sortis l'argent que m'avait donné David et réglai le tout. J'avais bien sûr pris aussi le roman d'Anne Rice et me promettais de le lire ce soir, pour me changer les idées. Je pressentais que la nuit serait longue, il fallait m'y préparer. La caissière mit les livres dans des sacs, ce qui m'éviterait de les échapper sur le sol en me rendant à ma voiture.

Je pris les sacs et les mots de William trouvèrent écho en moi. J'étais pure et innoncente. Que voulait-il dire par pure et innoncente? Et qui utilisait encore ces mots aujourd'hui pour décrire une jeune fille? Me revint en mémoire la phrase qu'il avait prononcé alors qu'il m'avait trouvé assise sur le sol de la librairie, lisant le livre d'Anne Rice. Cette phrase m'était-elle destinée? Devais-je y comprendre quelque chose? Je m'enivrais dans un état de panique, j'en avais bien conscience, cherchant des sens cachés dans ce qui était probablement rien d'autre qu'une conversation banale entre deux adolescents. Jetant un coup d'oeil à la caissière, je remarquai le mélange d'effroi et d'envie qui se peignait sur son visage. Mon regard se riva aussitôt sur William. Il était parfait, terriblement parfait. Son nez, le tracé de ses pomettes, ses cheveux qui ondulaient parfaitement, ses lèvres, ses dents d'une blancheur incroyable, son teint pâle comme la neige. Perfection, si cette perfection existait sur Terre. J'eus un moment le souffle coupé et secoua doucement la tête pour reprendre mes esprits.

J'ouvris le chemin pour que l'on puisse se rendre jusqu'à l'extérieur, espérant que William me suivait. J'avais cette peur qu'il ne disparaisse rapidement, que je n'aie pas le temps de lui dire au revoir, de lui dire aussi que j'espérai le voir au lycée lundi. Bref, les banalités que des élèves échangent entre eux. Des banalités qui avaient toutefois leur importance pour moi. Je poussai la porte de la librairie et nous nous retrouvâmes sur le trottoir. La pluie tombait rageusement du ciel. Cela me calmerait sans doute d'entendre le clapotis de l'eau sur le toit de ma voiture. Je remarquai que William n'avait pas de parapluie. Je n'en avais pas non plus, mais j'avais ma capuche. Je la mis sur ma tête pour empêcher la pluie d'atteindre mes cheveux.

"Je te remercie de m'avoir aidé à trouver tous les livres. Tu es garé loin d'ici?"

Je pouvais lui proposer d'aller le reconduire si jamais il était garé loin d'ici. C'était ce que des amis pouvaient faire, non? Mon expérience en la matière n'était guère grande, mais David l'avait fait à plusieurs reprises pour des collègues. Alors, je ne doutais pas que c'était quelque chose que je pouvais faire pour William. Mon regard remplit d'espoir rencontra à nouveau le sien. Si noir, si dense, si obscur que j'en vins même à me demander ce qu'il cachait. Son regard me captivait, m'enivrait, la crainte ayant passé son chemin cette fois-ci, me laissant aux prises avec des sentiments que je n'avais guère connu jusqu'ici. Pourquoi avais-je cette irrésistible envie de me blottir dans ses bras, de me laisser porter par lui, de lui crier au visage de m'emmener avec lui, d'avoir cette impression aussi de vouloir le supplier pour qu'il reste un peu plus longtemps avec moi? Je serrai les mâchoires, décidée à ne pas me laisser emporter par mes divaguations du moment.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeDim 5 Avr - 22:56

    La seule chose que j'arrivais encore à penser était que c'était douloureux. Cet odeur de sang, si agréable et si irrésistible. Seigneur, qu'on me vint en aide, je ne tenais plus. Si Nyamh n'avait pas été présente, et si le visage de Marianna ne m'était pas apparu dans mes pensées, j'aurais été capable de vider la caissière de son sang. Malheureusement, ce n'était pas son sang qui m'intéressait, mais celui de la jeune fille à mes côtés. Elle sentait bon la pureté, l'innocence, l'inconscience. S'en était répugnant. Oui, c'était bien ça, je me répugnais. Comment pouvais je flancher aussi facilement ? Etais je si faible ? Moi qui m'étais battu pour réussir à tenir ce régime !! Je ne pouvais décemment pas flancher comme ça. Une fois que nous aurions quitté la boutique, j'arriverais peut être à reprendre le dessus. Du moins, je l'espérais.
    La tristesse de Nyamh m'interpella alors. Je tournais la tête vers elle. Venais je de briser ses espérances ? Lui avais je briser tout espoir de ce faire à cet endroit ? Comptait elle sur moi pour une quelconque aide ? Quel idiot. Ce n'était pas dans mes habitudes ni mon éducation de briser quelqu'un. Du moins, quelqu'un qui ne le méritait pas.

    Je remarquais alors que la caissière était plus occupé à me dévisager, presque vulgairement, plutôt qu'à s'occuper de ma jeune amie. Quelle idiote cette femme. Si elle savait que j'avais l'âge d'être son arrière arrière grand père, elle ne me regarderait pas ainsi. Je soupirais, lui signalant que de un, Nyamh lui tendait la monnaie, et de deux, que je n'étais nullement intéressé par une aguicheuse pareil.
    Lorsque la jeune fille eut payé et récupéré son sachet, ayant acheté son roman d'Anne Rice au passage, je ne souriais plus à la caissière. Occupée à rassurer la jeune humaine avec mon don. Je ne m'en étais jamais autant servi sur une personne en particulier, s'en était alarmant.
    Alors qu'elle marchait devant moi, mon regard se porta sur sa nuque et, je m'approchais d'elle, bouche ouverte. Je me ressaisissais au bon moment, sans qu'elle ne s'aperçoive de rien. Je reprenais ma place, à quelques mètres d'elle, serrant les mâchoires.

    La première chose qui me rassura fut la pluie. L'eau se mit à tomber sur ma peau glacée, me permettant de remettre mes idées en place. De plus, l'odeur de pluie vint vite effacer l'odeur de sang. Même si je la sentais encore, elle était moins forte qu'au début. Mes yeux reprirent alors une couleur plus clair, sans redevenir aussi dorée qu'au début de notre rencontre. Je me reprenais doucement. Le doute s'insinua alors en moi, excepté que ce n'était pas mon sentiment mais celui de la jeune fille. Je posais alors mon regard sur elle, intrigué.
    Que cherchait elle à comprendre ? Je lui avais facilité la tâche avec toute mes suppositions mais elle avait l'air d'avoir la tête sur les épaules. Ainsi, j'étais certain que si je m'éloignais maintenant d'elle, elle ne devinerait jamais ma véritable identité. Je regardais mon reflet dans la vitre de sa voiture. Je remarquais alors la différente frappante entre ma couleur crème et celle pêche de Nyamh. Elle respirait la vie et la santé. Je ne respirais pas du tout.

    La deuxième chose qui me rassura, fut de sentir des odeurs désagréables non loin de nous. Ainsi, les enfants de la nuit nous surveillaient, au cas où je décidais de faire de Nyamh mon quatre heures. Je continuais de regarder mon reflet, seul chose que je regrettais. Oui, j'aurais aimé que les vampires ne se reflètent pas dans les miroir, cela m'aurait faciliter la tâche; Je me faisais horreur. J'étais un personnage tout droit sortit de l'imagination d'Anne Rice. J'étais un fils de Dracula, un cousin lointain de Lestat ..
    En bref ? J'étais un monstre.
    L'eau dégringolait sur ma tête, plaquant mes cheveux sur mon visage pâle. Je ne sentais pas même pas la fraîcheur du vent sur ma peau, ni les gouttes qui perlaient sur mon front. Je ne percevais tout ça que dans le reflet que me renvoyait la carrosserie du véhicule de Nyamh. Sa question me fit à nouveau sourire, tandis que j'apaisais sa tristesse encore récente. Non, je ne pouvais décemment pas la laisser seule dans cette ville. Maintenant que les enfants de la lune avait sentit mon odeur prêt d'elle, j'étais certain qu'ils allaient vouloir la protéger.
    Mais pouvais je leur en vouloir ? Nous étions les méchants de l'histoire. Comme toujours.


    Ce fut un plaisir de t'aider. Voir de nouveaux visages fait du bien. Ne t'en fais pas pour moi, je n'habite pas très loin e tpuis .. Je suis habitué à la pluie .. Depuis le temps.


    Léger mensonge puisque je n'habitais pas si prêt. Mais j'étais habitué à la pluie; C'était même mon temps préféré, celui où nous pouvions sortir en toute tranquillité. Sans risque de paraître au grand jour, comme lorsque le soleil faisait briller notre peau à la pâleur cadavérique. Mon regard se posa sur la couverture du roman d'Anne Rice qui apparaissait à travers le sac plastique. Je me rappelais alors en avoir une très vieille édition, en double me semblait il en plus, l'une m'appartenant, l'autre ornant la bibliothèque de Sacha.
    Si elle aimait ce roman, je lui offrirais le vieux, de la première édition que je possédais. Après tout, avec les années, j'avais amassé assez de bouquins pour m'en ôter un de ma bibliothèque personnelle. Je regardais alors Nyamh recouvrir sa tête de sa capuche.


    Tu devrais rentrer, tu vas attraper froid.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeDim 5 Avr - 23:24

Rentrer? Mais pour aller ou? Étrangement, je ne ressentais plus le besoin de fuir loin de cet endroit, je n'avais plus envie d'être séparée de William, je... Je délirais! C'était clair dans mon esprit, je délirais! Je ne voyais aucune autre explication pour donner un sens à ce que je ressentais. C'était complètement stupide! Je m'étais toujours éloignée des autres pour éviter ce genre de situations. Mais avec William... Avec William, c'était différent. Je n'arrivais même pas à comprendre cette différence d'ailleurs. Il me donnait l'impression de le connaître depuis des années, comme s'il avait toujours fait parti de ma vie. Sa présence était rassurante, apaisante, calmante. Mon regard était toujours rivé au sien lorsque s'imposa dans ma tête celui du visage béat de la caissière. Je secouai à nouveau la tête pour m'arracher à son regard, regard qui avait repris quelques couleurs depuis notre sortie du magasin. J'aimais mieux lorsque ses pupilles avaient ce doux éclat caramel que ce noir profond qui représentait pour moi le désespoir.

Resserrant la capuche contre ma tête, je remarquai l'eau qui ruisselait sur le visage de William. Un visage si parfait... je dus me gifler intérieurement pour cesser de m'attarder sur les traits fins de son physique. C'en était vraiment gênant. Pouvait-il ressentir le trouble qu'il me causait? Non, c'était impossible. Délire, quand tu nous tiens. Je restai soudée au sol, plantée devant lui, éprise d'une tristesse inconsolable à l'idée que nos chemins allaient se séparer ici. Poussée par un élan de panique, je me montrai pour la première fois téméraire.

"Vais-je te revoir au lycée lundi?"

J'espérai qu'il réponde oui, qu'on allait se revoir, qu'il serait là... Je devenais véritablement de plus en plus... niaiseuse? Non, ce n'était pas le bon mot, mais je n'en avais aucun autre à ma disposition. J'aurais voulu le prendre par le bras et l'entraîner de force dans ma voiture pour ne pas le laisser faire tout le chemin à pied. Je regardai ma Civic, n'ayant finalement pas envie de m'y engouffrer. Cependant, j'étais consciente que j'avais besoin de calme et de silence pour repenser à tout ce qui venait de se produire. À cette rencontre, qui n'était pas banale, à la fascination que j'avais éprouvé pour lui lorsque mes pupilles s'étaient ancrées dans les siennes. Tout cela me rendait folle! C'était sans doute parce que je n'étais pas habituée aux relations sociales. Parce que je n'avais eu aucun ami avant d'arriver ici et que là, j'entrevoyais la possibilité d'en avoir un. C'était tout de même incroyable. J'allais avoir un ami! Du moins, je l'espérais.

Que penserait David de toute cette situation? Il serait sans aucun doute ravi pour moi. Depuis le temps qu'il me poussait à fréquenter des jeunes de mon âge, de cesser de m'enfermer à la maison. Il aurait tant voulu que je passe plus de temps avec des amis. Après tout, je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça, puisqu'il n'avait voulu que mon bonheur. Je n'oublierais pas de lui mentionner ce détail en arrivant à la maison. Y arriverais-je ou parler de William sèmerait un émoi en moi? Serais-je en état de discuter de tout ce que je venais de vivre? Ça restait à voir. Il n'habitait pas très loin. Je regardai autour de moi et ne vis rien qui pouvait ressembler à une maison. Je préférai ne pas discuter, même si j'aurais bien aimé qu'il accepte mon offre. Cependant, il semblait déterminé à ne pas le faire. Ce que je respecterais. Il m'était aisé de comprendre certaines situations parce que je n'avais aucune facilité à établir des liens avec mes semblables. Je pouvais aisément comprendre que William veuille garder ses distances. Un nouveau pincement au coeur me submergea : peut-être désirait-il mettre fin à cette conversation au plus tôt parce qu'il regrettait de m'avoir rencontré?

C'était possible ça aussi. N'avait-il pas mentionné qu'il n'aurait pas dû venir à la librairie aujourd'hui? Je sentis ma gorge se nouer, mon estomac se tordre. Il avait raison, je devais rentrer chez moi. Le coeur gonflé par la tristesse, j'allai tourner les talons. Je jetai un dernier coup d'oeil à William.

"Bye William! J'espère que j'aurai la chance de te revoir au lycée!"

J'agitai doucement la main en guise d'au revoir et ouvris les portes de ma voiture. Je déposai le sac sur le siège passager et démarrai le moteur. Je ne le quittai pas des yeux, comme si j'espérai qu'il changerait d'idée, qu'il me ferait signe qu'il acceptait mon offre finalement. C'était complètement stupide de ma part. Je fis démarrer les essuis-glaces, puisqu'avec cette pluie, il était impossible d'y voir quoique ce soit. Le chemin de retour serait long et pénible, mais j'avais besoin de cet instant pour réfléchir, pour penser à tout ce qui venait de se produire. Je voulais retrouver le calme, m'y abandonner complètement. Et laisser mes pensées divaguer à loisir. Me perdre dans le moment que je venais de vivre, m'y accrocher, parce que je ne savais pas quand j'allais revoir William et si j'allais le revoir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitimeLun 6 Avr - 0:38

    Je regardais Nyamh, sans trop m'en apercevoir, intrigué par les battements très irrégulier de son coeur. D'ailleurs, mon regard s'arrêta là où son coeur battait. Pas par perversité, mais simplement parce que j'étais intrigué. Je connaissais l'émotion que moi et ma famille faisions naître dans l'esprit des autres. Surtout mes frères et moi. Les divagations des jeunes filles lorsqu'elles nous voyaient. D'ailleurs, avec Peter, nous nous amusions en découvrant les pensées, parfois obscènes de certaines. J'avais soudainement très peu envie que mon cher frère lise les pensées de mon ami. De peur d'y découvrir des choses que je n'étais pas censé savoir. Et puis, sentir ses émotions me suffisaient, cela me rendait déjà assez fou.
    Les battements parfois forts et parfois faibles de son coeur m'amusèrent, si bien que je ne pus réprimer un sourire, alors que mon regard se perdait dans le vide lointain.
    Le moins que je pouvais dire c'était qu'elle était perturbé et j'étais certain, à 99,9% d'en être la cause. Si seulement elle savait que j'étais autant étonné par cette rencontre qu'elle ne l'était. De tout les humains que j'avais pu connaître, elle était la première à me ressembler autant.

    Si seulement j'avais su, j'aurais pu éviter cette rencontre. Mais les jeux étaient faits, plus rien n'allait. Mon petit monde parfait s'effondrait, tout ça par la présence d'une jeune fille trop renfermée. Et puis, je me connaissais, même si j'avais connu son existence, je n'aurais pas résister à la rencontrer. J'étais curieux, trait de caractère que j'avais emporté avec moi en devenant vampire.
    Je croisais à nouveau ce regard trop humain, ayant l'impression que des millions de flèches transperçaient ma peau dur comme de l'acier et glacé comme le pôle Nord.
    Le ton de sa voix me surprit, me laissant perplexe. Elle semblait presque à l'agonie.
    Ainsi, c'était l'effet que je produisais ? Je faisais mal à tel point que je devenais une sorte de drogue.
    Il fallait aimer souffrir pour vouloir me revoir. J'étais un poison, mortel mais ça, elle ne s'en doutait pas. Pauvre elle. Si ma réponse était positive, j'allais devenir un poison mettant en péril sa vie banale et tout à fait attrayante.
    Mais d'un notre côté, l'envie de la voir évolué me prit de cours. Plus qu'une soeur, elle était en quelque sorte un petit être à protéger, à mes yeux. L'enfant que je n'aurais jamais .. Je me perdais dans des illusions invraisemblables.


    "A mon avis, c'est inévitable. Et puis .. Il faut bien que je te donne les autres livres qu'il te manque. Il vaudrait mieux éviter de te faire repérer par un prof dès ton premier jours."


    Un sourire plus sincère vint orner mon visage pâle, aux cheveux collés au front. Je dégageais une de mes mèches d'un geste de la main agile et rapide. Recouvrant entièrement la vue. La confusion qui régnait en elle m'estomaqua. J'étais capable de produire des effets parfois très étranges. Ce qui était gênant, trop même.
    A cause de moi, elle allait sans doute perdre la tête, et j'en serais le seul responsable. Mieux aurait valu que je m'éloigne d'elle maintenant, mais encore une fois, j'en étais incapable. J'avais besoin de conseil, et seul Peter pourrait m'aider, si je voulais discuter sans que les autres ne soient au courant, il me faudrait simplement penser. Seulement, mes pensées devenaient incohérentes alors que les émotions pétillantes de Nyamh s'immisçaient en moi.
    Elle non plus ne semblait pas décider à bouger. Allait il falloir que employer la manière forte pour qu'elle daigne bouger.

    Finalement, elle décida de me saluer. Dans sa voix, je décelais du regret. Mais pourquoi ? Pensait elle que je mentais ? Que je ne tiendrais pas mes promesses ? C'était mal me connaître, j'avais beau être une créature hors du commun, un être de la nuit, je tenais toujours les promesses que je faisais.
    Elle ouvrit la portière de sa voiture pour poser le sachet sur le siège passager. Je souris et acquiesçais. Evidemment que nous nous reverrions Lundi. De toute façon, même si je le voulais, je ne pourrais l'éviter, nous passions rarement inaperçues la famille et moi.
    Je l'observais monter dans son véhicule et attendit qu'elle mette le contact. Je contournais sa voiture pour lui faire baisser la vitre côté conducteur. La main sur la carrosserie, j'ajoutais.


    "Fais attention sur la route. Avec ce temps, ça peut être dangereux."


    Je lui adressais un autre sourire et m'éloignais dans le sens contraire. Je bifurquais dans une ruelle, espionnant tout de même ses gestes. Surveillant qu'elle ne se mette pas en danger. Lorsque je fus certains que ce n'était pas le cas, je prenais la direction de la forêt, un besoin intense de me nourrir.
    Le premier cerf que je croisais finis sa vie entre mes crocs. Je me délectais de son sang, avant de rentrer, passant par la route qu'elle devait emprunter. Cachais de sa vue, je l'observais, m'assurant qu'elle obéissait.
    Je souriais et reprenais ma course en direction de la demeure familiale. J'avais un grand besoin de Peter, et c'était pressé.



|Finis pour moi. On a qu'a commencé le deuxième Wink .. Impatient, moi ? naaan|
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Achats - PV William- Terminé Empty
MessageSujet: Re: Achats - PV William- Terminé   Achats - PV William- Terminé Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Achats - PV William- Terminé
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Rêverie - PV William - Terminé
» Gaëlle William || 90%
» Commencement - PV William-
» Absence de William
» Illyasviel Von Einzbern || Terminé

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vampire Thême :: 
»» WATSON LAKE ««
 :: 7TH RIVERS STREET :: ~ Allées et rues diverses
-
Sauter vers: