Vampire Thême
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 "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]

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Jefferson Ness
Innocente et fragile proie
Jefferson Ness


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MessageSujet: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMer 17 Juin - 0:30

Frôler la mort, une expérience plutôt nouvelle même pour moi. J'avais pu faire par le passé bien des erreurs et prendre des risques bien inconsidérés, cependant je me rendais compte que cette fois ça avait été beaucoup plus loin. J'avais été proche comme jamais de la mort et je devais dire m'en être sorti par un heureux hasard et une chance de cocu. Enfin chance de cocu, encore eut-il fallut qu'il y ait quelqu'un qui puisse me faire devenir cocu ! Sauf que voilà, il n'y avait absolument personne qui avait ce pouvoir, d'un côté je devais dire que ça avait bien sûr quelque chose de rassurant, d'un autre côté ça avait un côté plutôt négatif. Ne pas pouvoir être cocu signifiant également être seul, ou avoir une confiance éperdue en l'autre, mais cette confiance je l'avais eu en une fille qui l'avait brisée. Aussi il n'y avait rien de bien étonnant que aujourd'hui j'ai choisis que ce ne serait plus le cas, de ne plus trop accorder ma confiance. La personne qui semblait la plus proche de moi actuellement ? Lynn Anderson, charmante jeune femme que je connaissais depuis quelques mois après mon arrivée, soit depuis presque trois ans. Evidemment présenté ainsi, il semblait que elle moi devions avoir nos chance en couple, mais si nous jouions à nous charmer, il fallait avouer que l'idée n'était jamais venue à aucun de nous deux.

Comment en étais-je arrivé à penser à la ravissante blonde ? Tout simplement parce que j'étais dans mon bureau, que la montre murale indiquait qu'il était presque une heure du matin et que je savais que je n'étais pas couché. Dernièrement mes nuits avaient été plutôt courtes en raison de mon travail, je devais avouer passer beaucoup de temps plus sur les meurtres que vraiment sur les affaires que l'on me confiait. Bien sûr quand on venait me trouver le dossier devenait une priorité, mais mes heures tardives étaient majoritairement consacrées à ces meurtres étranges, tentant de comprendre la vérité là-dessus. La chose qui me dérangeait le plus était l'absence quasi-totale de sang, qu'est-ce qu'une personne pouvait bien faire avec autant de sang ? Autant le dire, j'avais finis par dressé une liste sur laquelle je notais chaque possibilité qui me venait, même les plus absurdes . Autant vous dire que la liste comportait des énormités et des choses plus plausibles. On trouvait entre autre l'idée d'une secte, de cultes vaudou, d'un hypothétique Hannibal Lecter, de vampires, de trafiquants du sang. Enfin tout ce qui pouvait avoir un lien plus ou moins distant au sang, j'avais même noté les horticulteurs, c'était vous dire la liste !

*Les horticulteurs, mon pauvre Jeff' tu déconnes à plein pot là. Je sais qu'on dit que les plantes poussent plus rapidement si on leur donne du sang, mais quand même ? Des horticulteurs,, il est vraiment grand temps que tu te couches, allez rentres chez toi et dors.* Il était des phrases qui ne nécessitaient pas que l'on se fasse prier pour les exécuter et aller dormir semblait une bonne idée quand on savait que la fatigue brouillait ma vue et que je me sentais glisser vers le sommeil. Je prenais soin d'éteindre les lumières, de fermer les divers placards et de fermer la porte à clef. De toutes façons, je voyais mal qui pourrait avoir quelque chose à voler ici dans ce genre d'endroit. Il n'y avait ni argent, ni quoi que ce soit de valeur, si ce n'était de la valeur sentimentale, mais parfois les voleurs étaient cons. Enfin je savais que ce n'était pas nécessairement les vols qui étaient le plus grand problème local, en tout cas ça ne paraissait pas le cas. Je dirais même que sinon les meurtres si étranges, il n'y avait juridiquement rien de particulièrement, quand mademoiselle Valérias ne s'illustrait pas à rouler trop vite ou casser le nez d'un policier. Cependant elle semblait s'être calmée depuis notre entrevue. Il y avait des familles connues mais qui ne faisaient pas parler d'elles, ce qui étaient à la fois suspect et rassurant.

Parmi ces familles, la famille Anderson qui semblait être la famille parfaite. Des enfants studieux et travailleurs, des parents sympathiques et prêt à la discution. Ils n'étaient pas vraiment parmi les personnes que certains diraient d'extrêmement sociable, mais plus parce qu'on les voie rarement que parce qu'ils se montrent médisants, bien loin de là en réalité. J'avais la chance d'avoir déjà vu quelques fois une demoiselle de cette famille dont j'ai déjà parlé. D'ailleurs il semblait que ce soir, que ce soit au bureau ou comme maintenant sur la route vers mon studio, j'avais tendance à penser pas mal à elle. Il y avait une pluie battante dehors, et je fis taire la musique, écoutant l'eau tomber sur la voiture alors que j'étais à l'arrêt. Je quittais ma voiture sous cette pluie pour entrer dans ce studio qui était mien. Il ne me fallut pas très longtemps pour finalement me glisser dans mon lit, semblant fixer un plafond que je ne voyais pas dans le noir parfait qui avait envahi la chambre. Je me saisis de mon téléphone, parcourant ma liste de contact jusqu'à Lynn, un coup d'oeil à l'heure, un peu plus de deux heures du matin, pas vraiment l'heure d'appeler une demoiselle. Je reposais mon téléphone, on verrait ça plus tard. Maintenant, dormir.

Dans mon état de fatigue, la chose fut des plus aises et rapidement je dormis d'une nuit sans rêve qui se voulut malheureusement trop courte puisque déjà sonnait mon réveil. Dans un geste peu réveillé, me ratais en l'éteignant, provoquant sa chute mais le rattrapant d'un réflexe étrange que je ne m'expliquais pas. Un simple coup de chance, mais finalement j'étais réveillé et fidèle à moi-même, j'étais à peine à l'heure. Rapidement je pris une douche, m'habillant pour la journée, avalant un café après un coup de rasoir et je me dirigeais vers mon lieu de travail. Arrivé j'étais évidemment le premier puisque j'étais aussi le seul du nouveau petit cabinet de Watson Lake, d'ailleurs j'avais eu consigne de trouver une secrétaire, mais ce n'était pas vraiment en haut de mes priorités. D'ailleurs qu'elle était mon travail aujourd'hui ? Un rendez-vous pour faire prendre conscience du testament d'un mari emporté par l'âge et suite à ça médiateur entre un couple qui se bat pour la garde du chien. Prodigieux. Vraiment glorieux. Enfin c'était mon travail et je me rendis chez la veuve et sa famille pour leur faire part des dernières volontés de leur défunt père, mari et frère. D'ailleurs pourquoi était-il passé chez un avocat quand un notaire aurait suffis ? Peut-être parce que le notaire le plus proche était à 350km. J'étais chez le couple futur divorcé dont les protagonistes devaient avoir quelques années de plus que moi et j'entendais les arguments créditant la personne ou discréditant l'autre sur la garde du chien. Je m'excusais, prétendant un appel urgent pour sortir sur le perron et téléphonez à Lynn:


- Lynn, c'est Jeff, enfin je pense que tu devais savoir que c'est moi. Je voulais savoir si tu voulais aller au restaurant vendredi de la semaine prochaine ?

Honnêtement ma propre témérité me surprit, et je ne pu m'empêcher d'avoir un large sourire quand la jeune femme me répondit:

~Jeff? Je suis étonnée que tu m'appelles. Vendredi soir, je suis prise, mais jeudi soir, cela devrait être bon. Je vais demander à mes parents quand même si je peux, et je t'envois un sms pour te confirmer

Finalement je pu encore supporter sans soucis les raisons de la garde du chien proposant trois solutions aux deux jeunes gens. La première était d'envoyer le chien dans un chenil de cette façon il y avait solution d'équité. La seconde était que chacun est la garde une semaine, mais je mettais en avant que le chien pourrait ne rien suivre à l'histoire et être déboussolé. La troisième issue consistait à ce qu'ils reconsidèrent leur idée de se séparer car inconsciemment l'un et l'autre m'avait donné plus de raisons que l'autre est le chien que eux-même. Ils me promirent d'y réfléchir, et je partis sans plus de cérémonie pour passer l'après-midi dans mon bureau, quelque part attendant un SMS. L'après-midi passa sans nouvelle, pas plus que la soirée et je m'endormis me demandant si j'avais été trop « entreprenant » et si j'avais heurté la demoiselle. Pourtant mon portable vibra violemment en plein milieu de la nuit, je lu le SMS une première fois, reposant le téléphone sur la table de cheveux après un « Mouais » avant de le reprendre et de relire le message:

SMS: "Bonsoir Jeff, c'est Lynn. Mes parents sont d'accord pour jeudi soir, il n'y a pas de problème. Cela te dérangerait de venir me chercher à 20h chez moi? Mon père tient quand même à te voir avant... Il ne mord pas, ne t'en fais pas. Reconfirme-moi ! bisous et à très bientôt j'espère. Lynn"

Inutile de préciser que la semaine passa d'une traite plus que rapide jusqu'à ce que finalement nous soyons jeudi soir. C'était d'un ridicule affolant, j'avais attendu avec impatience ce soir et maintenant qu'il était enfin arrivé, je devais avouer m'inquiéter que tout se passe bien. Il n'était pas encore tout à fais vingt heures quand je toquais à la porte de la maison Anderson. J'avais choisis un jean d'un noir intense sur une chemise blanche que surmontait un veston aussi noir que le jean, simple et sobre, mais dans le même temps assez classe. Un homme m'ouvrit, m'accueillant chaleureusement en me serrant la main. Nous parlâmes alors qu'il me demandait de ramener Lynn pour minuit ce à quoi j'acquiesçais d'un signe de tête rajoutant que ce serait chose faite. D'ailleurs la jeune femme fit son entrée en scène et je lui fis la bise, comme à chaque fois sentant la fraicheur de sa peau sans pour autant attirer mon attention dessus puisque la jeune femme m'avait expliqué de quoi ile retournait. Après avoir promis une dernière fois à son père de la ramener ainsi que nous l'avions convenu, j'invitais Lynn a prendre place dans ce qui avait été une épave de challenger 1969 bleu nuit. Commençant à rouler, je lui dis avec un petit sourire:

- Tu es absolument ravissante. Je veux dire tu l'es tout le temps, mais ce soir, je suis très agréablement surpris et pourtant crois-moi que j'avais imaginé que tu serais belle. Je...Ca m'a fais plaisir de rencontrer ton père, il m'a l'air d'être quelqu'un de vraiment très bien. Et protecteur avec toi, mais ça je peux le comprendre...
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMer 17 Juin - 16:48

    S’il y avait bien une chose qui aurait pu m’étonner, c’était un coup de fils du procureur de la petite ville de Watson Lake. Quand j’avais vu son nom s’afficher à l’écran de mon téléphone, je cru tout d’abord à une erreur, et pourtant. J’étais sur le point de rentrer en classe de littérature avec nul autre comme professeur que ma chère mère. Je lui montrais rapidement mon cellulaire, avant de m’éloigner dans le couloir. Si elle aurait été humaine, de là où elle était, elle n’aurait pas pu lire qui m’appelait. Mais elle ne l’était pas et pu ainsi comprendre pourquoi je tournais les talons au moment de rentrer dans sa classe. La vue améliorée était une particularité de notre espèce, ce qui était bien pratique, je peux vous le garantir. Sans attendre plus longtemps, où que le jeune homme ne tombe sur mon répondeur, je décrochais et entendu tous les timbres de sa voix que je connaissais, quelque peu brouillé par la technologie. Il ne devait pas posséder un portable dernier crie, cela ne faisait aucun doute. En même temps, tout le monde n’avait pas nos moyens financiers et ne pouvait se permettre de changer tous les deux mois de modèle. Mais là n’était pas la question, je m’égarais un peu du sujet.

    Je fus surprise de plus belle quand Jefferson Ness me proposa d’aller au restaurant. Et bien, si je m’étais attendue à cela. J’en connaissais un qui m’allait pas être content de cette nouvelle, et qui devait d’ailleurs surement être en train de lire dans mes pensées hien Peter ? Vilain grand frère quand tu t’y mets et que tu m’espionnes en lisant mes pensées. Tiens, écoute donc totalement. Désolée, c’était plus fort que moi. J’aimais mon grand frère, plus que tout le monde, mais il avait tendance à me taper sur le système quand il ne sortait pas de ma tête et faisait exprès d’écouter dans mes pensées. Je ne pus m’empêcher d’afficher un grand sourire sur mon visage, tandis que je répondais positivement à l’invitation, changeant le jour tout de même et émettant une réserve par rapport à mes parents. Je savais que ces derniers ne verraient pas d’objection, mais bon, je devais quand même faire mine que je leur demande, pour paraître plus plausible. Je lui promis de le tenir au courant, avant de raccrocher et de rejoindre ma salle de cours.

    Comme je m’y étais attendue, mon frère chéri ne fut pas content, bien qu’il comprenne les raisons qui me poussaient à accepter ce rendez-vous. Cela faisait déjà quelques mois déjà que je draguais un peu Jeff. Bon draguer, c’était un grand mot. Disons que je le laissais me faire du charme et agissais comme si cela était loin de me dérangeait. Je jouais totalement la comédie si c’est ce que vous vous demandez. Je ne le laisser faire que pour de très bonnes raisons et non pas par ce qu’il me plaisait. C’était un autre qui était dans mes pensées malheureusement, un autre dont je me serais bien passée aussi. Keith Matthew bien entendu. Si on m’avait dit un jour que la personne que j’aimerais serait un humain, je n’y aurais pas crû. J’avais toujours espérer trouver quelqu’un oui, mais un vampire, comme Mariana avec William, comme Sacha avec Abigaël. J’espérais même que par la même occasion, Peter trouverait lui aussi une compagne végétarienne. Un rêve que j’avais toujours eu pour lui et pour moi. Mais les choses ne sont jamais ce que l’on veut qu’elle soit malheureusement…

    Il fallut que j’attende trois heures et demie du matin, avant que mon père ne rentre à la maison. Il était parti chasser avec Solstice et Aaron. Je pris la peine d’attendre de ma chère sœur aimante se soit isolée dans sa chambre avec son chéri, avant de venir trouver mon paternel. Je n’avais pas du tout envie de croiser son regard plein de dégoût et de haine envers moi, sentiments qui se renforceraient si elle entendait ma discussion. Je n’avais pas envie de la voir descendre de sa chambre et de s’en mêler. Il fut un temps où cela ne m’aurait pas dérangé, mais à présent si. Je ne voulais pas la voir du tout ses derniers temps. Je l’aimais oui, mais n’arrivais plus à supporter tout ce qu’elle ressentait pour moi. Je fus contente, mais pas étonnée quand il accepta de m’accompagner faire un petit tour dans la forêt, et s’éloigner de notre habitat sous le regard amusé et tendre de son épouse. Depuis qu’ils m’avaient recueilli, j’avais toujours été très proche avec eux. Ce lien d’amour s’était renforcé quand Peter nous avait quittés et au fil des siècles également. Je ne pouvais d’ailleurs pas me projeter dans l’avenir sans eux à mes côtés. Ils étaient ma famille, mes parents, toute ma vie.

    Nous parlâmes pendant près d’une demie heure avant de retourner dans notre manoir. Cela représentait que très peu de temps pour nous certes, mais c’était suffisant. Il avait bien entendu accepté, en me disant toutefois, qu’il voulait le rencontrer et que mes frères qui possédaient un don puisse entrer en contact avec lui, de façon secrète bien entendu, pour être sur qu’il ne me voulait pas de mal. Il me savait en mesure de me défendre, mais ne préférait pas prendre de risque tout de même. Et puis, face à mes objections, comme il me le dit si bien, quel père digne de se nom laisserait sa fille sortir avec un inconnu, et plus « âgé » qu’elle ? Aucun c’était certain. Il avait finit par ajouter qu’il me promettait de ne pas le mordre, ce à quoi je ne puis m’empêcher de rigoler. Elle était bien bonne celle là ! Je la repris en écrivant le sms à Jeff, ne pouvant m’empêcher une nouvelle fois de rigoler. Je lui dis également de venir me chercher à 20h chez moi, comme convenu avec le chef de mon clan. Je finis mon message avec un « bisous à très bientôt j’espère », chose qui n’était pas du tout mon genre. Mais que voulez-vous ? Il faut ce qu’il faut après tout.

    Ah, je ne vous ai pas dis le pourquoi du comment ! Vous ne devez donc pas comprendre ce qui me pousse à être sociable et gentille avec lui. Et bien, le jeune homme est procureur comme je vous l’ai dit, ou un truc du genre, et je savais qu’il travaillait sur l’affaire des meurtres. Pour le bien de mon clan, et pour être sur qu’il ne nous soupçonne jamais, nous avions convenus avec ma famille, que vu que j’étais la seule femme célibataire, je serais celle qui serait charger d’écarter tous soupçons sur nous. J’avais donc arrangé notre rencontre et puis toutes les autres. Il m’avait fallut un grand contrôle sur moi-même pour ne pas être écœuré ni tenté quand ses lèvres touchèrent mes joues pour la première fois, ni même quand il me touchait avec ses mains. J’avais finis par apprendre à faire avec les contacts physiques qui plaisaient tant aux humains, et dont je n’avais aucun habitude. J’évitais tout contact avec cette espèce après tout. Je pouvais vivre avec eux, mais cela ne voulait pas dire que je devais être sympathique et me mêler à eux !... Je m’arrangeais d’ailleurs toujours pour le voir une journée après que je me sois nourrie, histoire que la tentation ne soit pas trop grande, et ne prenne pas le dessus. Je n’avais pas flanché, jamais, même avec Keith. Il était hors de question que cela arrive. Jeudi arriva à une vitesse grand V. J’étais partie à la chasse la nuit d’avant, ne pouvant aller trop loin. Je n’avais pas spécialement envie de me nourrir, l’ayant fait quelques jours avant, mais il fallait mieux prévenir que guérir.

    Mes yeux étaient du coup d’un doré très vif et scintillant. Je les aimais bien comme tels, même si j’aurais préféré toujours avoir les yeux verts que j’avais eus étant humaine, que je tenais de ma mère biologique. Comment ça jamais satisfaite ? Enfin bref. Nous ne sommes pas à pour parler de mes pupilles… On vint frapper à la porte, au moment même ou je venais tout juste de finir de me préparer. Nous avions tous entendu arriver la voiture du jeune homme, et mon père vint le recevoir tout de suite sur le perron de la porte, ne le faisant pas entrer tout de même. Je pris la peine de jeter un coup d’œil dans le miroir de la salle de bain avant de les rejoindre. Si cela n’avait tenu qu’à moi, je me serais contentée d’un jean et d’un débardeur classique noir, mais Mariana en avait décidé autrement comme toujours d’ailleurs, sous le regard consterné de mon frère biologique. Lui aussi aurait préféré que je ne porte pas des vêtements qui mettait, je cite mes atouts féminins autant en valeur. Heureusement, j’avais pu éviter la robe, et convaincre ma sœur qu’un pantalon noir ferait très bien l’affaire. Par contre, je m’avais pas pu éviter celui qui était assez moulant – bien entendu :roll: - et une super haut rouge avec un décolleté en v, qui paillait joliment avec ma peau claire.

    Pour ce qui était de mes cheveux, Abigaël m’avait fait un chignon haut très lâche, laissant quelques mèches de devant s’échapper avant de m’embrasser tendrement sur la joue, et de s’en aller pour son cours du soir. Elle aurait bien voulu accueillir celui qui allait m’emmener en rendez-vous, mais ne le pouvait pas, ayant quelque chose de prévue depuis bien longtemps. S’il y avait bien une chose que je ne comprenais pas chez elle, comme chez mon père d’ailleurs, c’était qu’ils aimaient par-dessus tout se mêler aux humains. D’ailleurs, je les soupçonnais d’espérer que le fait de devoir côtoyer Jefferson me fasse changer d’avis sur la question. Allez savoir… Même si je ne craignais pas le froid, j’enfilais par-dessus ma tenue un léger pull, un manteau noir, et un fouloir. J’avais dis à celui qui était en train de parler avec mon père que si j’avais la peau si froide, c’était parce que j’étais du genre très frileuse, et avait souvent, donc, froid. Si je me ramenais sans rien sur le dos, il se poserait des questions. Me détachant de mon reflet, il ne me fallut que deux secondes pour descendre les trois étages, et arriver dans la salle à manger où grognons et pas content de savoir que je sortais ce soir avec un humain, Peter m’annonça qu’il n’y avait pas de danger.

    Je savais que même s’il avait murmuré ses mots, mon père avait entendu. D’ailleurs ce dernier déclara au jeune homme de me ramener avant minuit, avant de me laisser m’en aller avec lui un sourire aux lèvres. Il était déjà rentré dans la maison quand le procureur vint me faire la bise, puis m’ouvrir la porte de sa voiture pour que je prenne place à l’intérieur. Je pus entendre le ricanement d’Aaron qui me regardait par la fenêtre de sa chambre, ainsi que les jurons de sa compagne, dont je préférais ne pas faire attention. Cela ne lui avait pas plut d’être tenue à l’écart pour ce soir, ne l’ayant appris que depuis une heure. Elle n’avait qu’à être moi exécrable ses derniers temps après tout. Finalement assise à la place du mort – qui était vraiment un nom approprié pour la situation vu que j’étais un cadavre ambulant comme dirait les chiens galeux qui sentent mauvais-, j'enlevais mon manteau pour le poser sur la banquette arrière, tandis que Jefferson démarrait, m’emmenant loin de mon foyer. Bientôt ce dernier ne fut plus du tout visible et finit par disparaître dans la densité de la forêt. Un petit silence s’installa, silence qu’il brisa en premier. Non pas que je sois mal à l’aise, pas du tout, mais il fallait que je la joue un peu « timide » comme toutes filles de mon âge le saurait. Enfin de mon âge apparent…




    ~ Merci beaucoup Jeff, toi aussi tu es très beau ce soir… Je détournais légèrement la tête vers la fenêtre faisant mine de ne pas vouloir qu’il voit que je rougissais, ce qui n’était, bien entendu pas le cas. Après quelques instants, je ré-orientais mon visage vers lui, lui faisant un sourire qui se voulait flatté et timide. Et encore, il n'avait pas vu encore ce que j'avais sous mon pull :roll: Mais tu sais, je n’ai aucun mérite. Ce sont ma sœur et Abigaël qui m’ont transformé en poupée avant que tu m’arrives. D’ailleurs, ma mère s’excuse de ne pas t’avoir salué, mais elle avait quelque chose de prévu… Oui Sacha est adorable, je n’aurais pas pu rêver mieux comme parents adoptifs. Je n’ai pas de souvenirs de mes vrais parents, contrairement à Peter, alors ils font tout pour me gâter et que je sois heureuse. Ils sont vraiment des êtres à qui je tiens beaucoup… Je suis contente que tu t’entendes bien du coup avec lui, c’est important pour moi. Une nouvelle fois, je marquais une pause, pour venir regarder le paysage, faisant comme si j’en avais trop dis et que mes mots s’étaient échappés tout seuls, concernant bien entendu ma dernière phrase. Pour le reste, je n’avais pas eu besoin de lui mentir, bien au contraire. Je n’avais pas pu être aussi sincère que ça Au fait, tu ne m’as pas dis où tu m’emmenais ce soir !
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMer 17 Juin - 18:33

Vous vous demandez ce que je pouvais bien attendre de ma relation avec la jeune femme que j’avais invité au restaurant ? Honnêtement si vous aviez la réponse, j’étais tout particulièrement preneur, parce que moi-même je n’étais pas totalement sûr de ce que j’attendais d’elle. Pas grand-chose je crois, enfin pas grand-chose de plus que la situation actuelle, j’aimais comme les choses étaient entre elle et moi. Elle était un peu plus qu’une amie, j’avais envie de dire une très bonne amie, mais je me rendais compte qu’elle devait en savoir beaucoup plus sur moi que moi sur elle. D’un autre côté quel genre de relation pouvait entretenir un procureur de vingt-quatre ans avec une demoiselle de dix-sept ans hein ?! Je ne savais pas vraiment comment cette relation pouvait évoluer la voulais-je ? J’en doutais même, je suppose que je n’aurais rien eu contre, mais que je n’étais pas sûr qu’elle soit « saine » pour Lynn. Et il fallait avouer que je n’avais jamais osé l’embrasser, parce que je ne voulais pas la « brusquer », parce que je n’étais pas totalement sûr de mon ressenti pour elle, parce que finalement je ne savais pas du tout comment elle me voyait. Alors cela me paraissait un choix bien plu sage que de laisser le temps au temps et de voir l’évolution qui viendrait par la suite.

Enfin vous me direz pour ce qui était de se montrer entreprenant avec elle, on pouvait dire que je l’avais été en l’invitant en restaurant. D’autant plus que je ne m’expliquais pas encore vraiment cette invitation, ça avait été véritablement un coup de tête. Genre de chose qui me ressemblait mais dans le fond, la solitude ne m’avait jamais été véritablement coutumière, pourtant depuis lors que j’avais été loin de mon Angleterre natale, j’avais été seul. Les personnes entraient dans ma vie pour en ressortir rapidement et parfois sans même une formule de politesse. Je n’attendais pas de savoir, pourquoi, où et combien de temps la personne partait, juste de le savoir aurait été une satisfaction particulière pour moi. Seulement les gens entraient et sortaient de ma vie comme dans un moulin dont les portes auraient depuis longtemps cédées. La complicité avec des personnes m’avait longtemps manqué après l’Angleterre et je crois qu’il m’avait fallu deux ans pour véritablement me remettre à être complice lorsque j’étais à Harvard. Ici ça avait pris moins de temps mais ça avait surtout été le cas grâce à la demoiselle que j’avais invité au restaurant. Elle était venue spontanément vers moi, d’ailleurs je devais dire que je n’avais pas vraiment saisis sa démarche, mais parfois le bonheur méritait de sacrifier la connaissance non ?

En tout cas dans la façon dont je voyais les choses personnellement, le bonheur et la connaissance devait de préférence être conciliés. Ce n’était pas toujours évident et je tâchais d’appliquer cette vérité ainsi que je le pouvais, même s’il fallait avouer que ce n’était pas parce que je le voulais que c’était plus simple. Jessica m’avait laissé du jour au lendemain sans que je ne sache rien de son départ, pourtant je ne pouvais pas lui en vouloir. Le bonheur des instants passés avec elle semblait avoir largement dépassé le besoin de savoir que je devrais avoir de part mon métier. J’avais cette envie de savoir seulement il semblait que certaines personnes aient le don de me faire oublier cette nécessité de savoir. D’ailleurs cela me surprenait que ce soit principalement des demoiselles, il y avait eu Jessica, il y avait eu mademoiselle Spears et il y avait Lynn. Ou alors peut-être simplement que j’étais un romantique incapable de résister à une jolie jeune femme ? Cela était bien possible aussi, après tout, procureur ou pas, sortie de Harvard ou pas, je restais surtout et avant tout un homme, comme le prouvait le diner de ce soir.

Ca va surement paraître idiot, d’ailleurs quelque part j’admets moi-même que ça l’est, mais j’avais attendu avec une certaine impatience le SMS de la jeune femme qui avait confirma la soirée. Enfin il y avait des choses que je ne cherchais plus à m’expliquer comme le pouvoir des demoiselles sur moi. Puis j’avais trop attendu cette soirée pour déjà me la gâcher à me poser ce genre de questions. Je préférais me dire que j’allais passer une agréable soirée avec la ravissante blonde. Certes il y avait d’abord le père de la demoiselle qui tenait à me rencontrer, mais pour tout dire, je n’avais jamais été anxieux du contact humain. D’autant plus que la demoiselle m’avait décris un portrait très positif de lui, comme de toute sa famille, pour le peu que nous en avions parlé. Encore une fois si j’avais été pleinement le juriste, je me serais peut-être interrogé sur cet étrange mystère qui entoure la famille Anderson. Au début je croyais que j’étais seulement le petit nouveau qui ne sait rien de ceux qu’il faut connaître. Seulement voilà, sinon qu’ils étaient riches et très sympathiques, je n’avais pas le sentiment que l’on sache beaucoup sur les membres de cette famille. Ils étaient soudés et unis, mais c’était à peu près tout ce qu’on pouvait en entendre. Etrangement intéressant ? Peut-être, je n’y pensais pas tandis que le père de Lynn m’accueillait.

Je m’y étais bien sûr attendu, il s’agissait plus de me rencontrer pour me jauger que autre chose, en gros se faire une idée de celui qui invite leur fille au restaurant. Rien de bien anormal pour un père, je trouvais cela même plutôt de parfaitement normal d’ailleurs. Comme je m’y étais attendu également, le père de Lynn fut particulièrement sympathique, souriant et agréable, pas vraiment étonnant en réalité. Il était parfaitement à l’image que je m’étais faites de lui de ce que l’on pouvait entendre quand on discutait avec des personnes ayant eu un contact avec lui, rien de bien surprenant donc. D’ailleurs je devais moi-même m’avouer plutôt enchanté de cette rencontre, je préférais quelque part qu’elle ait été faite ainsi. J’avais bien sûr prévu de venir voir un jour les parents de Lynn, pour les rassurer sur moi et ce que je pouvais espérer de leur fille. Seulement j’avais ce don de toujours tomber au mauvais endroit au mauvais moment et vous pouvez être persuadé que je serais arrivé pile au seul moment où cette famille modèle était troublée. C’était une sorte de don, un genre de pouvoir que j’avais avec le temps presque élevé au rang d’art. Toujours arrivé comme un cheveu sur la soupe. La dernière chose que je voulais étant de mettre Lynn mal à l’aise, une « rencontre » demandée par un parent plutôt que moi venant à l’improviste était d’autant plus « sûr ».

Finalement je ne dus même pas être si mauvais puisque j’eus le droit d’emmener la jeune femme au restaurant, sous réserve de la ramener pour minuit. Je soulignais au père que cela ne me dérangeait nullement et qu’il en serait fais ainsi qu’il l’avait demandé. J’avais conscience que Lynn avait cours le lendemain, puis passé minuit, cela n’était pas vraiment raisonnable pour une demoiselle de son âge. Comme toujours la jeune femme était d’une cruelle beauté, absolument ravissante. Lui faisant la bise ainsi que le voulait la coutume, je sentis sa peau fraiche comme toujours contre la mienne. Ca resterait un mystère pour moi, mais ce contact était loin d’être désagréable, rafraichissant il allait sans dire, mais aucunement il ne s’agissait de quelque chose de désagréable. Autre chose que j’aimais chez la jeune femme, ses yeux d’une couleur dorée, un regard que l’on croirait toujours pétillant. La jeune femme était une vision angélique, en tout cas à mes yeux elle était une vision angélique. Nous avions pris la route quand je parlais en premier, ne pouvant bien sûr m’empêcher de congratuler la demoiselle pour sa beauté, signalant que j’avais été ravi de connaître son père qui m’avait l’air quelqu’un de bien. J’entendis la jeune femme me répondre que j’étais également très beau avant de me dire qu’elle n’avait aucun mérite quand à sa beauté puisque c’était sa sœur et sa mère qui l’avaient ainsi pomponné. Apparemment elle avait une pensée très positive de son père et je la comprenais, elle ajouta que c’était important pour elle que je m’entende bien avec son paternel. Elle termina en me disant qu’elle ne savait même pas où je l’emmenais. J’eus un sourire avant de répondre:


- Ta sœur et ta mère ont certainement pu t’être de conseils pour le choix de tes vêtements je n’en doute pas, mais c’est vraiment de toi que je parle. Ca n’est pas bien grave qu’elle n’ait pas été là pour me voir, on a tous nos occupations. Je marquais une petite pause, focalisant mon regard sur la route, J’imagine que ça ne doit pas être facile tous les jours de ne plus se souvenir de ses parents, peut-être pire encore que de ne pas vraiment en avoir. En tout cas tu es dans une famille qui a l’air particulièrement heureuse, et je crois que c’est là l’essentiel. Tu sais on ne dit que du bien de la famille Anderson partout à Watson Lake, j’avoue être un peu jaloux d’entendre parler d’une famille aussi soudée et solidaire, ça fait plaisir à voir. Encore une petite pause alors que je pensais que « un peu jaloux » était mensonger, j’étais jaloux mais ce fut avec un sourire que je repris, J’avais d’abord pensé au « French Kiss », n’y voit aucun sous-entendu, mais j’espère que tu sauras te contenter du Restaurant du Lac de Teslin.

Nous étions presque arrivé quand finalement je lui dis:

- Tu voudrais me parler de ta famille ? Enfin c’est mal dis…On dirait qu’il y a un problème, loin de là. C’est juste qu’on n’a jamais vraiment parlé de toi, aussi parce que j’ai un peu peur de jouer mon rôle de juriste et de te bombarder de question...Seulement il y a que ta famille et toi, vous êtes unies et solidaire, enfin comme une famille se doit de l’être je pense. Et si je te demande ce n’est pas un interrogatoire hein ?! C’est juste que je ne sais pas vraiment ce que c’est une famille, alors comme la tienne semble plutôt positivement unique je…J’essaye de savoir…
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMer 17 Juin - 23:32

    C’était étrange de côtoyer Jefferson. En deux siècles d’existence, il était le seul à pouvoir se vanter d’être un minimum proche de moi. Je dis bien minimum, car on ne parlait pas souvent de moi. J’étais toujours arrivée à éviter ça du mieux que je pouvais, en orientant la discussion sur lui, ou sur des choses banales. Mise à part le prénom des membres de ma famille, et que je suivais les cours au lycée, il ne savait rien d’autre sur moi. Il ne connaissait pas mon odeur préféré, ni même la couleur que j’affectionnais le plus, la chose qui me faisait le plus peur, ou que je voulais le plus au monde, et encore moins mon plat préféré. Tout cela, j’avais pu les mettre de côté également, et éviter des questions. Je ne le livrais pas, jamais. Les seuls au courant étaient ceux de mon clan, et c’était tout. Je ne parlais en même temps à personne d’autre, et les rares fois où je le faisais, c’était quand j’étais obligée de le faire. Le jeune homme était d’ailleurs dans ce cas là. Je n’étais charmante avec lui que par intérêt, même si, je dois avouer, au fils de nos rencontres, je l’appréciais un peu plus à chaque fois. Il ne fallait pas pourtant. Non pas que j’avais peur de tomber amoureuse ou autre non pas du tout. Je ne trainais pas avec les humains parce que j’étais une menace constante pour eux. Il suffirait qu’une fois il se coute sous mon nez, et que je ne me sois pas nourrie… Ce serait la catastrophe.

    Contrairement à la plupart des gens de mon espèce, je ne voulais pas gouter au sang humain. Je ne l’avais jamais fais, jamais. Et je comptais que cela reste ainsi. Seule Mariana était également dans mon cas, et cela m’aidait de savoir qu’elle aussi elle devait résister à l’attraie du gout. Ce dernier était plus important pour toutes les deux, dans le sens où nous n’avions jamais succombé à sa tentation et que du coup, cette dernière restait toujours aussi forte. Au départ, cela avait très dur de me faire à cette idée, que je ne devais pas braver l’interdit, même si je savais que si je le faisais une fois, ma famille ne me rejetterait pas. Ils étaient quasiment tous passaient par là. Mais ils seraient déçus, et on serait forcé de déménager encore. Je n’en avais aucune envie, mais vraiment aucune. J’aimais la petite ville de Watson Lake. Ce n’était pas la première fois d’ailleurs que nous venions y habiter. La dernière fois remonte à un peu plus de cent ans. Nous laissions passer autant de temps pour éviter que l’on nous reconnaisse. D’ailleurs, à chacun de nos départs, nous nous arrangions pour qu’aucune photo de nous n’apparaisse nulle part, ni ne subsiste. Ainsi, on était sur de revenir anonymement nous allons dire…

    Je sortais de mes pensées quand Jefferson vint me complimenter sur ma tenue. J’avais pris l’habitude de jouer à l’adolescente de dix-sept ans, même si je m’arrangeais pour paraître plus mature, histoire de ne pas être aussi godiche que les autres jeunes femmes de cet âge là, qui ne pensent qu’aux mecs, et aux dernières rumeurs. J’avais copié leurs minimes concernant les garçons, et un peu comment elles se comportaient mais cela s’arrêtait là. Je n’avais aucune envie de me mettre à glousser comme un dindon en chaleur, ni m’entortiller les cheveux avec mon doigt comme une petite fille et encore moins de parler que de fringue ou de chaussure. Même si je jouais un rôle, je m’étais arrangée pour le faire un peu à mon image : mystérieuse, sympathique –oui, je peux l’être ! – ,pleine d’humour, et simple. Ma famille était ainsi de toute manière. Malgré l’argent que nous avions, nous ne le montrions pas dans nos paroles, ni dans nos attitudes. Nous ne faisions pas parmi de ceux qui ont de l’oseille –comme dise les jeunes de nos jours – et qui ne voient que par ça. Touts les gadgets, touts les objets que nous possédions n’était que superficiel à nox yeux. Le plus important à nos yeux, c’était d’être ensembles, et unis. Oui, vraiment cela nous suffisait.

    Etrangement, quand le jeune procureur me redit qu’il me trouvait belle ce soir, et qu’il ne parlait pas de ma tenue, mais belle et bien de moi, je ne pus que me sentir flattée. Je savais que je l’étais, au vu de mon statut vampire, mais comme je vous l’ai dis, je ne côtois pas les autres et du coup, si j’avais pu, je me serais mise à rougir un peu. C’était bien la première fois qu’il se montrait aussi flatteur avec moi et qu’il était aussi entreprenant. En temps normal, il était disons, plus réservé et laissait passer les choses. Une seule fois il avait pris ma main, mais étonnée par ma froideur, l’avait lâché tout de suite. C’était là que j’avais du lui dire que j’avais souvent froid, et que mon sang n’avait pas une température très élevé. Un contre-effet d’un médicament que je devais prendre régulièrement, qui nous évité, vu que nous étions des globes trotteurs, d’attraper de nombreuses maladies. Peu de médecin le prescrive parce qu’à côté, il fallait suivre un régime alimentaire strict, avais-je ajouté avant qu’il ne me demande pourquoi on en entendait pas parler. Et pour ce qui était du nom, je lui avais dis ne pas le connaitre, étant trop compliqué. Enfin bref. Tout cela pour dire, que vu qu’après j’avais rangé mes mains dans mes poches, il n’avait pus ré-esssayé. Peut-être c’était-il dit qu’il s’était trop pressé ?

    Allez savoir ce qui se passait dans sa tête. Je n’étais pas Peter, je ne savais pas lire dans les pensées. Tout ce que je savais, c’était quand tout cas, même si je me montre charmée par lui, et qu’il semblait l’être avec moi, nous avions près de sept ans de différence - enfin en apparence bien entendu – et que du coup, cela n’était pas rien, même dans le Yukon. Les gens commençaient d’ailleurs à jaser un peu à Watson Lake, mais qu’un peu, vu qu’il s’agissait quand même d’un procureur et moi d’une jeune femme, dites de bonne famille. Nous serions tous juste arrivé en ville, je me serais faites passée pour quelqu’un de vingt-ans, mais bon vu que l’année dernière, je prétendais avoir seize-an, je ne pouvais passer de cette âge là, à la vingtaine… Mais attendez, je viens tout juste d’avoir une idée génialissime… Vous verrez plus tard, vous comprendrez de quoi il s’agit. Donc oui, j’en étais où déjà. Ah oui, que je me demandais un peu quelle mouche avait piqué Jefferson. Peut-être avait-il envie de faire évoluer les choses ? Il était vrai que bon, cela faisait plusieurs mois qu’on se « courtiser » un peu, et que rien ne s’était passé. C’était d’ailleurs la première fois qu’il m’invitait un soir, au restaurant en plus attention.

    Cela me faisait un peu peur, dans le sens, où je ne savais si je serais capable de résister à l’appel de son sang. Il faisait parti de ses gens biens, qui avait du coup, un arome meilleur. Si si, je vous jure que les personnes qui sont dans le droit chemin, sont beaucoup plus alléchantes qu’une canaille de première. Etrange je sais, mais qu’importe. En tout cas, c’était le cas pour moi. Je n’en avais jamais parlé à mon clan, il faudrait peut-être que je le fasse ! Enfin bref. Avant de marquer une petite pause, il me dit que ce n’était pas bien grave qu’il n’est pas pu être salué par ma mère. S’il savait combien elle cela l’avait dérangé. Bah oui, car bon, on parle d’Abigaël quand même, de ma maman poule qui était tendre et aimante avec tout le monde. Savoir sa petite fille chérie sortie avec un jeune homme qu’elle ne connaissait pas, ce n’était pas facile. Heureusement que Sacha savait très bien calmer ses peurs irrationnelles, en lui rappelant que mon cavalier passerait par le test William et surtout Peter, qui ne permettrait pas que je sois en quelconque danger.

    Continuant à parler de ma famille, il me dit ensuite qu’il imaginait que cela ne devait pas être facile de ne pas avoir de souvenirs de ses parents, pire que de ne pas les avoir connu. Sur ce point là, il avait un peu raison. J’enviais énormément mon grand frère a qui il restait encore des souvenirs, souvenirs qu’il me faisait toujours partager quand il lisait dans mon esprit que j’avais besoin de les entendre. Tout ce dont je me souvenais, c’était de l’accident de bateau, de mon mère emportait au fond des cymes, et de père qui essaya en vains de la secourir, me laissant à la charge de Peter. Puis plus rien. Cela n’était plus douloureux à présent. J’avais tout simplement appris à vivre avec aux fils des années. Et puis, j’avais certes perdu mes parents, mais j’avais toujours mon grand frère et gagnais deux êtres qui avaient joué ce rôle à merveille. A chaque fois que je m’imaginais mes parents, je les voyais comme Sacha et Abigaël dans leur corps. Je savais au moins à quoi ils ressemblaient, ayant pu trouver un portrait d’eux, qui d’ailleurs été accroché dans ma chambre. Je tenais mes cheveux blonds de mon père, mais j’avais eu, jadis les yeux de ma mère. Quand à mon frérot, il était le portrait craché de notre géniteur, en plus beau, et en brun. Ce dernier me dit toujours que je ressemble moi aussi beaucoup à ma mère…



    ~~ Oh… Tu vas le faire rougir à force de me complimenter autant… Tu te serais ruinée au French kiss ! C’est très cher comme restaurant tu sais et je n’aurais pas accepté de venir. Non pas que je ne le veuille pas non, sinon je ne serais pas là. Mais je ne suis pas là pour vider ton compte bancaire. Le restaurant de Teslin me va très bien tu sais. Même un fast-food aurait fait l’affaire. Comme on dit, c’est l’intention qui compte, pas le prix du cadeau… Je remis une mèche volage derrière mon oreille, avant d’ajouter Pour ce qui est de mes parents biologiques, je n’ai pas réellement de… Comment dire… Regret peut-être ? Ils sont décédés dans un accident de voiture, à cause d’un chauffard ivre, quand j’avais à peine quatre ans, donc cela est normal que je n’ai plus de souvenirs.


    Après m’avoir annoncé qu’il avait voulu m’amené au restaurant le plus chic de WhiteHorse, ville que se trouvait trop loin de Watson Lake pour n’y allait qu’une soirée, il m’avait demandé ensuite de lui parler un peu de ma famille. Cette question, je m’y étais attendue. Ce n’était pas la première fois que l’on nous la poser, et nous répondions toujours la même chose, chose que j’avais également lui servir, en y ajoutant tout de même un peu plus de détails tout de même. Bah oui, j’étais sensée être plus proche de lui qu’avec un autre jeune homme lambdas. Je ne pouvais donc pas lui répéter sans ajouter quelques petites touches personnelles.


    ~ C’est Sacha qui s’est occupé de Peter, mon frère biologique, et de moi après l’accident de voiture. D’après lui, nous avons eu une chance inouïe de nous en sortir. Il nous a adoptés avec Abigaël, vu qu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfants... Deux ans plus tard, ils firent de même avec Solstice et William. Par respect pour eux, je ne t’en dirais pas plus concernant le pourquoi du comment. Je ne peux parler pour eux, de choses qu’ils ne veulent peut-être pas que les autres sachent. Pour ce qui est d’Aaron, et de Mariana, ils arrivèrent tous deux successivement un et deux ans après. Nos parents adoptifs ont toujours voulu une grande famille, et vu qu’ils entraient parfaitement dans les critères pour adopter, on leur confia nos gardes sans problème… Nous avons tous perdu quelqu’un qui nous était cher et c’est ce qui nous rend si uni. Et puis, finalement Mariana et William, ainsi que Solstice et Aaron se sont prit d’amour et sont depuis en couple. Certain trouvent cela bizarre, alors que ca ne l’ai pas du tout… Voilà toute l’histoire en résumé.


    Vu que j’avais parlé assez longuement, Jefferson avait eu le temps de garer sa voiture sur le parking, non loin de du restaurant. Une fois mon monologue finit, je lui fis un sourire chaleureux, avant de récupérer ma veste pour l’enfiler sur mes épaules. Une légère pluie s’était mise à tomber dehors, et je n’avais pas pensé à prendre un parapluie. Bon, cela fera bizarre que cette dernière ne me décoiffe pas mais tant pis, je n’avais pas le choix donc. Ouvrant la portière, je demandais au jeune homme, avant de sortir :


    ~ On y va ? On continuera à parler à l’intérieur, ce sera plus agréable, et on aurait le temps de commander comme cela. Ah et encore merci pour l’invitation. Cela me fait vraiment plaisir de passer une soirée avec toi.
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Jefferson Ness
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeJeu 18 Juin - 19:30

Si vous saviez combien je pouvais parfois ressentir un sentiment de gêne avec Lynn. Pas parce qu’elle était plutôt jeune ou parce qu’elle était douée d’une beauté toute particulière, pas vraiment non plus parce que je ne savais pas si j’avais le droit de vouloir faire évoluer les choses ou non avec elle. Evidemment tous ces points là jouaient, ils jouaient même énormément, mais surtout il me restait cette fois où j’avais pris sa main. Je me demande vraiment si je n’ai pas vexé la jeune femme ce jour là. C’était un jour apparemment ordinaire, d’ailleurs non c’était un jour ordinaire, un rayon de soleil au plein milieu de l’été et nous marchions tout en discutant. Prendre sa main m’avait paru une évidence, évidemment sous réserve qu’elle se laisse faire, je ne voulais en rien l’obliger. J’avais lâché sa main aussi rapidement que je l’avais prise. Pas par dégout quand au froid de la main de la jeune femme, loin de là au-delà de la fraicheur de sa main, sa peau était d’une grande douceur. J’avais été véritablement surpris par la froideur de sa main, c’était pour cela que j’avais lâché sa main, par surprise. Evidemment il s’en est suivi une discution au cours de laquelle la jeune femme m’expliqua pourquoi sa main était froide et très honnêtement je m’étais senti encore plus idiot de l’avoir lâché, surprise ou pas. Aujourd’hui encore je la revois mettant ses mains dans ses poches, et moi je me demandais ce que je devais en conclure. La froideur de ses mains la dérangeait ? Elle ne voulait pas que je prenne sa main ? Je ne savais pas ça restait confus, obscur, aussi obscur que ce pouvoir qu’elle semble avoir sur moi. Pas elle en particulier, certaines demoiselles.

Par chance, ce contact s’il lui avait déplu, même si je ne saurais dire s’il lui avait déplu ou non, n’avait pas sonné le glas de notre relation. Je crois que ça aurait été un coup assez dur de perdre ainsi la jeune femme, car en vérité je m’étais tout particulièrement attaché à elle. Etait-ce de l’amour ? Très honnêtement ça restait particulièrement confus même et d’ailleurs surtout pour moi. Je concédais ne pas en savoir précisément où j’en étais avec Lynn, enfin bien sûr j’aimerais faire évoluer les choses, mais très honnêtement je me demandais si c’était une bonne idée ou pas. Je n’étais pas dans la tête de la demoiselle et pourtant en cet instant que j’en aurais envie, que j’aurais envie de savoir ce que la demoiselle pensait vraiment de moi. J’aurais aimé savoir ce qu’elle pouvait attendre de moi, je veux dire vraiment attendre de moi ? Simplement que je reste comme je l’étais avec elle un bon ami plutôt proche et sympathique ou vraiment devenir quelque chose de plus intime. « Quelque chose de plus intime » drôle de façon de dire petit ami, mais c’était aussi une vérité que les filles ayant vraiment comptées pour moi se comptent sur les doigts d’une main. D’aussi loin que je me souvienne, sinon Jessica et Lynn en ce moment il n’y en avait eu aucune à mon souvenir. Un peu triste ? Surement et après quelle différence ? Fallait-il nécessairement que les personnes du sexe opposé envahissent votre monde émotionnel pour être « normal » ? Je préférais mille fois ma petite relation simple et amicale avec Lynn que de sortir avec la première venue.

Quelque part d’ailleurs ça me faisait une sensation étrange d’avoir invité la blondinette au restaurant, quelque part j’avais soudainement le sentiment que je voulais que les choses évoluent. Cependant les anglais étant arrogants et ne dérogeant point à la règle, je me rendais aussi compte qu’en présence de la jeune femme, mon arrogance se taisait. Chose étrange me direz-vous, pas nécessairement tant que ça, après tout elle était une personne importante à mes yeux, aussi il était hors de question de la décevoir. Je n’essayais pas non plus d’être parfait, je tâchais simplement de me montrer naturel, et très honnêtement l’homme que j’étais devenu semblait avoir un naturel qui plaisait à la demoiselle. Je doutais sérieusement que nous ayons été amicaux ainsi que nous l’étions tandis que j’étais un hooligan. La jeune femme faisait parti de ses personnes que je considérais comme des personnes fondamentalement biens et sympathiques, quelque part incapable de faire intentionnellement du mal. Du moins pas sans une motivation totale et absolue. Je n’avais même jamais imaginé Lynn s’énerver alors devenir violente ?! Elle était toujours d’un calme fantastique, je devais avouer que cela faisait parti de son charme au même titre que sa beauté, sa sympathie, cette classe naturelle qu’elle avait et cette maturité dont je m’étonnais encore et toujours bien qu’en étant parfaitement conscient.

Je n’avais jamais vraiment eu l’impression de parler à une gamine de dix-sept ans quand je parlais à Lynn, elle m’avait toujours paru plus adulte, plus réfléchir. Peut-être simplement plus mûre. Après tout, il ne fallait jamais jauger les gens simplement sur leur physique et ce que peu dire leur papier d’identité. Très honnêtement Lynn aurait pu avoir mon âge je ne m’en serais pas étonné, peut-être même que ça aurait été mieux car si elle avait eu mon âge, il se pouvait bien que je l’ai déjà embrassé. Seulement je ne savais pas si j’avais le droit de l’embrasser ou pas, comme de faire évoluer les choses. Ca semblait tout à la fois facile et impossible, juste à portée et pourtant tellement loin. De toutes façons je n’avais jamais rien su faire simplement alors mes relations avec les gens ? Pourquoi dérogeraient-elles à cette règle de toujours tout me compliquer ? Attention, je ne disais pas que j’étais un de ces masochistes qui se compliquent seul la vie comme c’est impossible de se la compliquer. Elle semblait se compliquer d’elle-même quelque part « naturellement » si l’on pouvait dire. Si j’avais été un moine bouddhiste, j’aurais dis que c’étaient simplement les énergies qui s’équilibraient. Je n’avais pas été parfait dans le passé et donc ma vie n’avait pas le droit d’être parfaite avant que mes fautes aient été expiées par le biais de diverses complications quotidiennes.

Seulement il était vrai que je n’étais pas plus né au Tibet que j’étais moine et encore moins moine tibétain. Je crois que je ne pourrais pas même en le voulant, je tenais trop à cette masse difforme que j’osais appeler chevelure. J’arrivais presque à les discipliner maintenant, alors je comptais bien les garder parce qu’il m’avait quand même fallu à peu près vingt-et-un ans pour en faire quelque chose. Donc maintenant, je les gardais ! Puis j’appréciais trop la compagnie féminine, les discutions futiles et les rires idiots avec des personnes intéressantes que je ne côtoyais pas au quotidien. C’était apparemment une soirée comme ça qui s’entamait avec Lynn, nous allions certainement discuter de choses et d’autres, simplement profiter de la compagnie de l’autre autour d’un repas. Rien de vraiment bien exceptionnel, juste un moment agréable partagé avec une personne agréable. C’était je crois ce qu’il y avait le plus plaisant avec la vie, personne ne connaissait le futur et ceux qui le prétendaient étaient très souvent des charlatans. Quand à ceux qui vraiment savaient ? Ils souffraient que les autres ne soient que des charlatans profitant de la crédulité des gens car ils étaient eux aussi mal vu. C’était triste de constater ça mais c’était ainsi, puis le charme de la vie venait de l’inconnu n’est-ce pas ? Ne pas savoir comment finirait cette soirée.

Les grandes lignes étaient écrites bien entendus, Lynn et moi devant un repas, discutant et finalement moi la ramenant chez elle pour minuit ainsi qu’il en avait été convenu. Le problème n’était pas là si l’on peut dire que c’est un problème, parlons plutôt d’intérêt. L’intérêt de la soirée n’était pas dans ces lignes toutes tracées, mais bien dans ce que Lynn et moi déciderons comme « à côté ». Les fameux « à côté » dont je parle se voudront être les sujets de discuton, les façons dont nous parlerons, les petits gestes que nous pourrions avoir l'un envers l'autre. Au final ces fameux petits détails qui rendaient les moments uniques. Le but étant de les rendre unique autant que possible car chaque moment sur cette Terre avait la beauté toute particulière de pouvoir être le dernier. L'Homme pouvait mourir à tout moment et les moments étaient tellement plus forts quand on pensait qu'ils pouvaient être les derniers. Je devais avouer que de mourir après ce diner avec Lynn me serait une idée plus acceptable, bien que...finalement non je n'étais pas si sûr que la mort serait plus acceptable que ça. Selon la façon dont terminerait la soirée, mais pour savoir cela, il faudrait attendre.

J'entrainais Lynn sur le terrain de sa famille car je ne savais rien d'elle, aussi parce que cela me faisait étrange de voir une famille aussi soudée et unie que la famille Anderson. Ma famille avait été les précepteurs et autres gardiens d'enfant que mon père devait payer à prix d'or pour rien puisque de toutes façons je n'en faisais qu'à ma tête. Le petit Jefferson rebelle et désobéissant que j'avais été avait fais bien du chemin. Il en était finis du Jefferson qui entrait dans les bars pour enfiler bière sur bière en chantant des chants de hooligans avant de provoquer une « distraction » qui prenait régulièrement la forme d'une bagarre. Mon passé de pseudo-délinquant je l'avais oublié, mais quelque part je savais que c'était l'absence de parents qui m'avaient rendu ainsi que je l'avais été. On cédait à tous mes caprices et mes parents achetaient leurs absences en me payant des cadeaux. C'en était pathétique quand j'y repense, j'aurais échangé volontiers cette vie de luxe contre un peu de présence de mes parents. Mon père n'avait jamais eu aucune autorité sur moi, pas plus que ma mère, comment pouvaient-ils dire m'avoir vu grandir quand j'étais toujours seul dans cette grande maison d'Angleterre. Alors oui, je jalousais secrètement et honteusement les familles heureuses comme celle de Lynn. La jeune femme me dit qu'elle allait rougir si je continuais à la complimenter avant de me réprimander sur le restaurant que j'aurais voulu choisir. Sa famille était réputée riche, mais c'était vraiment un plaisir de voir que la demoiselle avait gardé des valeurs simples. Je l'écoutais parlé successivement de ses deux familles alors qu'elle terminait quand nous venions de nous garer. Je ne pu réprimer un petit sourire bienheureux en l'entendant dire que ça lui faisait plaisir de passer la soirée avec moi:


- Attends juste une minute avant de sortir.

Passant rapidement derrière la voiture pour récupérer quelque chose dans le coffre, je vins à hauteur de la demoiselle:

- Manquerait plus que tu te fasses mouiller à cause de moi, selon ce que me disait mon ancien supérieur avec un air supérieur. « Règle numéro 17: Toujours avoir un parapluie les chemises blanches deviennent transparentes mouillées ». Bon il est un peu petit pour deux, mais on va s'en sortir je pense.

Oh oui, nous nous en sortîmes plutôt même bien, marchant l'un à côté de l'autre tandis que je prenais un soin attentionné que Lynn ne soit pas sous la pluie. Nous entrâmes pour être invité à s'asseoir à une table pour deux un peu plus loin. Dans un coin sans être totalement isolé, j'aimais autant que pile au milieu. Evidemment, j'installais la demoiselle m'asseyant en suite, me laissant surprendre par la rapidité du service puisque déjà nous avions les menus. Nous commandâmes tranquillement nos repas quand le serveur revint. Et finalement je repris la discution à peu près où nous l'avions laissé:

- En tout cas ça me fait plaisir de voir que tout va bien dans ta famille, ce n'est malheureusement pas toujours le cas, tu as beaucoup de chance. Je ne trouve pas ça bizarre qu'ils se soient pris d'amour, on apprécie les gens pour leurs qualités, on les aime pour leurs défauts, et je crois qu'on ne voie jamais mieux les défauts de quelqu'un qu'en étant régulièrement avec lui. Je ne te ferais pas l'insulte de te dire que je sais ce que c'est de perdre quelqu'un de proche comme tu as perdu tes parents. Quelqu'un est violemment sorti de ma vie, mais comme c'était sans aucune nouvelle, j'entretiens que cette personne est toujours en vie et j'ai fini par accepter que je ne la reverrais surement plus. Quand à mes parents... Je soupirais, comment parler de ce dont il n'y avait rien à dire, Je ne peux pas dire les avoir connu. Oh ils sont toujours vivants, et j'ai grandi « avec » eux. Mais « eux » désignent plutôt les précepteurs qui les remplaçaient parce qu'ils n'étaient jamais là. Je crois que sinon pendant les vacances qu'ils s'accordaient je ne les ai jamais vraiment vu. A Noël et encore, je me souviens de Noël seul. Ils devaient « travailler »...Je sais l'impression que ça donne et oui c'est le cas, je t'envie pour la famille que tu as...
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeJeu 18 Juin - 23:12


    Je ne pouvais que m’étonnée à chaque fois d’apprécier la présence du jeune homme. Moi qui avait toujours pensé, comme Peter d’ailleurs, que cette espèce était dénuée de tout intérêt. Ce n’était pas contre elle non. Mais disons que vous avez près de deux siècles et demie derrière vous, et que vous voyez le monde évolué, et pas que dans le bon sens, très peu de chose suscite vote attention. J’étais comme un peu blasée par l’existence, même je ne la regrettais pour rien au monde. Enfin, cela était le cas avant que Mariana ne le voit arriver, et ne s’arrange pour que le rencontre et que tout se chamboule en moi. Je ne serais bien passé de cette intervention, même si, je ne pouvais plus m’imagine vivre s’il n’était pas dans ma vie. Que c’était compliqué, et plus j’essayais d’y voir clair, moi j’y arrivais. Il ne m’était arrivé qu’une fois que les choses arrivent à me dépasser, me mettant dans une situation où je ne pouvais rien faire. Je parle bien évidement du départ de mon frère qui m’avait fait énormément de mal. Il ne m’avait pas laissé un mot, ni même une lettre, et sans Abigaël et Sacha pour me soutenir, je me serais laissée dépérir et aurait trouvé un moyen de mettre fin à mon existence de vampire. J’avais perdu tous les êtres qui m’étaient chers, et la blessure était encore très ouverte à cette époque…

    A présent, de nouveau j’avais l’impression que ma vie échappait à tout mon contrôle, et que je ne pouvais pas lutter contre. Il m’était arrivé d’aspirer à un peu plus de rebondissement dans ma vie, mais pas à ça non. J’avais causé tant de problèmes autour de moi et malgré tout ce que pouvait dire mes membres, je me sentais coupable pour tout ce qui se passait en ce moment. Si je n’avais pas croisé le chemin de Keith, si ne n’avait pas volé mon cœur, qui pourtant a cessé de battre depuis longtemps, à la venue des lycanthropes, nous aurions pliés bagage. Les Volturi ne serait jamais venu à Watson Lake, et m’aurait pas attiré tous ses monstres dans la bourgade. Et cette dernière aurait pu rester aussi tranquille et sans danger. Seulement nous n’avions pas pu partir de la petite ville. J’avais essayé de passer deux jours loin de lui, avant de comprendre que je n’étais pas capable de le faire plus longtemps. Mes parties de chasses étaient déjà assez un supplice pour ça, dans le sens ou l’angoisse qu’il puisse lui arriver quelque chose ne me quittait jamais. Il était devenu mon obsession, ma drogue, contre qui je luttais vainement. Je le repoussais, je n’étais pas gentille avec lui, j’essayais de lui faire comprendre que je le déteste, mais lui de son côté, ne voulait rien entendre non plus. Ma haine envers lui était aussi grande que mon amour pour lui.

    Heureusement, avec Jefferson, je n’avais pas le même problème. Bien qu’au fur et à mesure de nos rencontres, j’avais de plus en plus d’affection pour lui, je savais que jamais je n’éprouverais autre chose qu’une amitié. Oh bien sur, je ne le montrais pas, ni n’en parlerais non. J’avais besoin de que mon charme opère sur lui, et que cela continue encore. Il fallait que je le laisse espérer quelque chose avec moi, sans quoi, je ne pourrais obtenir ce que je cherchais auprès de lui. Je me sentais de plus en plus mal de me servir de lui de cette manière, de le manipuler. Je n’étais pas méchante, contrairement à ce que certains pouvaient penser, et je n’aimais vraiment pas me servir des autres. Surtout quand j’aimais bien ces derniers. Cependant, je n’avais pas le choix, ni ne pouvais reculer. Il en allait de ma sécurité de mon clan, et pour eux, j’étais prête à tout. S’il fallait que je donne ma vie pour qu’ils survivent je le ferais. Tout comme je savais qu’ils le feraient pour moi. Rien ne pouvait briser le lien qui nous unissait. Enfin…

    Je ne pouvais pas oublier ce qui se passait entre Solstice et moi. Et l’évoquer me fit un pincement au cœur. Comme j’aurais voulu qu’elle soit encore à mes côtés, à me soutenir, et à être la sœur que j’aimais tant. Mes sentiments pour elle n’avaient pas changé, même si à présent, elle m’agaçait plus qu’autre chose. Je savais qu’elle n’était aussi forte qu’elle le montrait, ni aussi froide. Elle possédait un énorme cœur en or, même si pour se protéger elle le cachait. Je dois vous avouer que je fus déçue aussi quand Peter ne trouva pas l’étincelle qu’il y avait eu entre Dafné et lui, pour ma sœur. J’avais finis par comprendre qu’elle avait destiné à quelqu’un d’autre, à Aaron pour être précise. Cependant sur le coup, j’avais essayé de pousser mon frère vers elle, en vain. On ne pouvait contrôler les sentiments que l’on éprouvait, ni ne pouvions les forcer à arriver, ou à disparaitre. N’en étais-je pas la preuve vivante ? Enfin vivante, cela dépend de que vous entendez par là bien entendu. Mais bref, vous m’avez compris quoi… J’avais répondu au jeune homme concernant sa question par rapport à ma famille, avant de lui proposé de continuer notre discussion à l’intérieur.

    Une fine pluie avait commencé à tomber, et en revêtant mon manteau, je ne pus que me sentir un peu bête de n’avoir pas pris mon parapluie. Fluide ! Je n’avais pas peur d’être mouillée, loin de là. J’étais pire qu’une gamine de cinq an quand il pleuvait, et aimer sauter dans des flaques d’elle, ou chanter sous la pluie comme le célèbre film. Bah quoi, ce n’était pas parce que l’on a mon âge que l’on ne sait pas s’amuser un peu de temps en temps. Vous vous imaginez vous, rester vingt quatre heure que vingt quatre, sept jours sur sept, à être sérieux, et cela depuis deux cents cinquante ans ? Non bien sur que non, cela n’est pas possible. Mais revenons à nos moutons, ses bestioles qui ont un goût immonde en bouche. Berk. J’avais gouté une fois à leur sang, et plus jamais je ne le ferais. Oula, je m’égare un peu non ? Je disais donc oui, que l’eau me gênait dans le sens où si cela me tombait sur la tête, je ne serais pas décoiffée le moins du monde. Ce n’était pas du tout humain quoi. Mêmes les tops modèles ne pouvaient pas garder leur coiffure sous une trombe de goute… Fort heureusement, je constatais que le jeune homme qui m’avait invité, avait tout prévu. Il me demanda juste avant que je ne sorte d’attendre une minute, le temps d’aller chercher un parapluie dans son coffre, venir jusqu’à moi, me dire qu’il ne voulait pas que je sois mouillée à cause de lui, puis me raconter une anecdote à laquelle je ris quelques secondes.



    ~ Merci, tu es un amour avec moi. Pour ce qui est de la place, on devrait pouvoir tenir. Nous ne sommes pas bien gros après tout… Fait moi penser plus tard à remercier ton ancien patron pour sa règle. Au moins, ni toi ni moi ne seront touché par le temps.


    Je lui avais adressé un grand sourire, avant de me rapprocher de lui, sans pour autant que l’on rentre en contact quelconque. Je m’étais contentée de me tenir proche de lui, sans le toucher. Je partais du principe, que d’une part, dans les mœurs de cet époque, c’était à l’homme de faire les premiers pas – ce qui m’arrangeait bien, je dois bien vous l’avouer – que d’autre part, ce n’était pas prudent de tenter le diable, ou plutôt le tueur qui sommeille en moi, et qu’enfin, je me rappelais bien de la réaction qu’il avait eu au contact de ma mère. Je ne voulais pas le mettre de nouveau mal à l’aise à cause de ça, et par la même occasion moi-même. Parce que bon, sur le coup, n’étant pas habitué à ce que ma peau soit froide pour les autres, j’avais pris un peu mal le fait qu’en l’espace de quelques secondes, il était revenu sur son geste. C’était d’ailleurs ce qui m’avait motivé à les ranger dans mes poches, même si cela était aussi pour qu’il ne recommence pas. Encore une fois, je préférais être prudente et pessimiste en mes capacités de contrôle, plutôt qu’il arrive un malheur. Je savais pourtant qu’à présent, si je voulais garder un minimum de relation avec lui, il me faudrait le laisser passer à l’étape supérieure. Je ne pouvais pas jouer la bonne copine qui fait du charme encore très longtemps…

    Je fus étonnée dans le bon sens quand Jeff se conduisant en parfait gentleman, vint « m’installer » avant de prendre place à son tour. J’ai vu le jour il y a de cela très longtemps, et à mon époque, il était coutume que l’homme se conduise ainsi. A l’époque ou nous vivions à présent, les choses avaient beaucoup changé de ce côté-là. On nous donna la carte très rapidement, et j’optai pour un pavé de thon, avec du riz. Cela n’allait pas être facile pour moi de manger ça, de manger tout court. J’espérais ne pas trop être malade, et d’assez distraire le jeune homme pour qu’il ne s’aperçoive pas que j’allais à peine toucher à mon assiette. J’avais hésité à prendre un tournedos de biche saignant, dans le sens où j’avais l’habitude de me nourrir de cet animal. Mais il ne fallait pas tenter le diable, et je ne savais pas quelle serait ma réaction quand mes yeux se poseraient sur du sang… Une fois le serveur parti, après nous avoir promis de nous servir vite, nous reprîmes notre discussion là où nous nous étions arrêtés. Discrètement, tandis qu’il me parlait, j’avais jeté un regard au alentour pour voir l’aspect des jeunes femmes dans la salle. Non pas pour me comparer à elle ou autre, mais pour voir si elles avaient chaud ou pas. Je ne pouvais rester avec un gros pull sur le dos, alors que toutes avaient enlevé le leur. Et m#rde. Moi qui avait espéré de pas avoir besoin de l’enlevé…

    Je pris la peine d’attendre quand même quelque instant, qu’il est finit de parler. Il venait de me dire qu’il ne trouvait pas étrange que mes frères et sœurs soient tombés amoureux. C’était très rare que l’on ne nous prenne pas pour des fous par rapport à ça. D’ailleurs, c’était ce qui renforçait notre réputation d’excentrique dans la bourgade. Ma famille était qualifiée, je cite, de gentille et polie, mais de richement excentrique et bizarre. Je l’avais entendu de la bouche d’un de mes professeurs, qui parlait avec un autre à propos de ma mère. Il dut se demander pourquoi je m’étais mis à le regarder quelque peu mauvais, vu que normalement je n’aurais pas du entendre d’aussi loin ses paroles… Il continua en me parlant un peu plus de lui, et éveilla ma curiosité par rapport au fait qu’il avait vu disparaitre de sa vie quelqu’un brutalement. Je connaissais que trop bien ce que cela faisait. J’avais cru perdre mon frère quand il était parti sans un mot. Mais j’avais appris à ne pas perdre espoir quand il y avait de l’amour. Il finit par me parler de ses propres parents, et avouer qu’il jalousait les miens pour notre union.


    ~ Oh, je ne savais pas pour tes parents. Cela n’a pas du être facile. Mais tu sais, tout n’est pas tout rose non plus tous les jours. On a nos hauts et nos bas comme tout le monde. Je fis une pause pour enlever mon pull, faisant attention à ne pas trop de décoiffer au passage. Je vins le placer derrière mon dos, avant de poser mes mains sur la table. D’ailleurs, pour tout t’avouer, je ne t’ai pas tout dis par rapport à mes proches… S’il y a quelqu’un que tu ne verras surement jamais, c’est Solstice… Nous sommes en froid toutes les deux depuis quelques mois, et j’ai bien peur que cela ne puisse s’arranger. On s’est quelque peu disputées et depuis, c’est la guerre froide à la maison entre nous. Je remis une mèche derrière mon oreille, de façon à parraître un peu plus nerveuse, avant de continuer, non plus en le regardant, mais les yeux rivés vers le lac éclairé par la lune, que je fis vague On s’évite, et on ne se parle plus du tout… Elle a même refusé d’être présente demain pour la fête qu’organisent mes parents pour mon anniversaire… Je laissais quelques instant ma voix un peu en suspend, avant de retourner rapidement ma tête vers Jeff, lui faire un sourire gêné, et ajouter Oulala, je suis en train de me plaindre et de plomber un peu l’atmosphère alors que je n’étais promise de ne pas y penser pour profiter vraiment de notre soirée. Ce n’est pas tous les soirs après tout que l’on me convie dans un très bon restaurant… D’ailleurs, on va pouvoir en juger de nous même.


    Alors que j’étais en train de parler avec le procureur, le serveur était déjà revenu avec nos deux plats. Rien que l’odeur, et le mélange des saveurs me donnaient envie de tourner les talons et de partir en courant. Pourtant je n’en fis rien, ni ne montra mon dégout pour la nourriture humaine. Je restais égale à moi-même, comme d’habitude. Je m’étais auto étonnée d’ailleurs toute seule. J’avais confié à ce qui aurait du être mon diné – x’D – que j’avais quelques petits soucis avec une de mes sœurs, chose que je n’avais confié à personne d’autre. Bon, pour l’histoire de l’anniversaire, ce n’était pas vrai. Ce dernier était déjà passé depuis très longtemps, mais pour le bien de ma « mission » j’avais eu l’illumination de me vieillir un peu d’un an. En faisant croire que je venais d’avoir dix-huit ans, je réduisais un peu en apparence mon écart d’âge avec Jefferson, ce qui n’était pas plus mal après tout non ?
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeVen 19 Juin - 21:22

Il était des jours où je me surprenais moi-même et je devais dire que celui-ci ne dérogeait pas du tout à la règle. Inviter une demoiselle au restaurant, vous allez me dire que c'est à peu près ce que font les personnes de mon âge pour courtiser l'autre. Je ne dirais pas le contraire, c'était bien ce que les gens faisaient pour se courtiser, des petits cadeaux, des petites attentions, des détails. Finalement les personnes qui pensaient que leur vie valait la peine parce qu'il n'y avait pas de détails dérangeants avaient tort. C'était précisément les détails qui faisaient que la vie était intéressante, c'étaient les détails qui faisaient que les moments devenaient unique. Ca et le fait que chaque moment puisse être le dernier, mais ça comment vouliez-vous y penser quand vous étiez sous le charme d'une charmante blonde avec qui vous alliez au restaurant ? Ca aurait peut-être été humain de penser à cela, mais je voulais bien sacrifier mon humanité pour une soirée avec Lynn. Sacrifier sa vie et ce qu'elle est pour quelques heures de bonheur, vous trouvez cela ridicule ? Bien pas moi, tout au contraire, comment ne pouvait-on pas profiter de la vie et du bonheur ? Chacun hiérarchisait ses plaisirs et bonheurs selon plusieurs critères, mon tout premier critère était le plaisir. Peu importait que ce bonheur me coûte cher ou non. Peu importe qu'il puisse apparaître stupide à d'autres personnes, je n'en avais rien à faire, du moment que je pouvais profiter d'un bon moment.

Comment ça je suis idéaliste ? Bon admettons que ce soit le cas ça change quoi ? Pas grand chose au final sauf que je cherche simplement un moyen de profiter un peu de cette vie et de ce laps de temps que l'on veut bien nous accorder sur Terre. Plutôt mourir à quarante ans avec le sentiment d'une vie pleine ou à quatre-vingt avec le sentiment d'une vie pathétique ? Pourquoi choisir, je préférais mourir à quatre-vingt ans avec le sentiment d'une vie parfaitement pleine. Faire un choix était quelque chose de habituellement humain, on faisait toujours des choix, mais des fois, il ne fallait pas se contenter de ce que l'on pouvait propose, prendre une tangente en quelque sorte. C'était peut-être le drame de la vie humaine finalement cette notion de choix. Nos choix pouvaient faire plaisir, faire sourire, amuser, plaire, être compris. Seulement ils avaient aussi le pouvoir de faire du mal, de blesser, de détruire, de déplaire, de ne pas être compris. Sorte de pouvoir et contre-pouvoir, comme aurait dis Einstein, « Tout est relatif » car le Bien de l'un peut être le Mal de l'autre. Le tout serait alors de savoir où commence le Bien de l'autre et où s'arrête notre propre Bien. Ma liberté s'arrête où commence celle de l'autre, mais si nous avons des libertés communes et que les deux se confondent, comment savoir ?

C'était plutôt rapide et très peu détaillé, mais ça ne résumait pas si mal que ça ma relation avec Lynn finalement. Nous nous amusions à nos séduire, bien qu'elle n'avait pas nécessairement grand chose à faire que d'être présente et m'accorder un sourire, sans vraiment que je sache où nous en étions. Il semblait que nous ayons quelque chose en commun entre nous, mais comme toujours dans les relations humaines, il est impossible de savoir précisément ce qui se passe dans la tête de l'autre. Tout n'est finalement que confiance, que confiance et audace. Sauf que cette dernière partie je ne l'avais jamais eu envers Lynn si ce n'était cette pathétique fois où j'avais pris sa main. *Quel beau crétin j'ai été ce jour-là* Je me demandais souvent comment la jeune femme avait pu prendre ce mouvement de recul de ma main quand enfin j'avais pris la sienne. Je ne sais pas moi-même comment je l'aurais pris s'il avait été de la demoiselle, enfin de toutes évidences elle n'avait pas apprécié. Comment l'aurait-elle pu ? Puis elle avait mis ses mains dans ses poches. Sentiment de gêne quand à la froideur de sa peau ou gêne quand au faites que j'avais pris sa main ? Les deux peut-être, où simplement un des deux.

J'étais entrain d'écouter la jeune femme qui me parlait de sa famille et ça me renvoyait à mon passé. Je me souvenais quand j'étais encore tout gamin, je devais avoir six, peut-être sept ans grand maximum, et comme tous les enfants de cet âge, je rêvais d'une famille parfaitement unie. Comme je ne pouvais avoir mes parents et que mes précepteurs se contentaient de ne rester que de simples précepteurs, j'avais finalement fais quelque chose que font bien des enfants. Enfin habituellement les gens ne se créent pas toute une famille imaginaire, mais juste un ami, pour ma part j'étais allé beaucoup plus loin. J'avais un père, une mère, un frère et même une petite soeur. Toute une famille au grand complet et c'était mon plaisir secret et un peu honteux le soir avant de dormir que d'imaginer cette famille. Quand les autres avant de dormir pensaient à leurs stars, moi je rêvais à une famille et ce que je pourrais avec eux. Il n'y avait rien de bien compliqué et pourtant on retrouvait tout ce qu'un enfant de sept ans pouvait avoir envie de faire avec sa famille. De la petite promenade dans un pré jusqu'à la journée pique-nique près d'un lac dans lequel il est permis de se nager.

A cette époque de ma vie, si je n'avais pas eu le réflexe de faire ça, de me créer une famille, je crois que je ne serais pas devenu comme je l'étais. Je ne sais pas comment j'aurais évolué, mais il était clair pour moi que je n'aurais pas pu retrouver le droit. Je serais peut-être devenu encore pire qu'un hooligan, j'aurais surement été dépressif et peut-être que j'aurais finalement totalement cédé dans la drogue. Ca pouvait paraître stupide n'est-ce pas ? Mes parents étaient riches et cédaient à mes exigences presque au grand complet, pourtant tout ce que je voulais étaient les choses les plus simples. Quelque part c'étaient là les seules et uniques choses que l'argent ne pouvait pas acheter. Quelque part au fond de moi, si j'étais bien conscient de sa primordialité malheureuse dans ce monde, je devais reconnaître que je détestais l'argent. On entendait souvent les gens dire qu’il y avait eu une femme qui était entrée dans la vie de leur père, ou un homme dans la vie de leur mère. Moi il n’y avait eu dans ma famille aucune intervention dérangeante sauf l’omniprésente intervention de l’argent. Sans cessation, toujours bien présent et m’empêchant de disposer de mes parents ne serait-ce qu’un petit peu. Trouviez-vous cela ridicule ? Peut-être que ça l’était, pour ma part je ne voyais plus l’argent comme une obligation, je ne l’avais jamais vu comme tel. A quoi bon en avoir pour en avoir hein ?! Je préférais ce moment avec Lynn, et je tâcherais de me montrer aussi gentleman que je pouvais l’être. A la fois sachant que la demoiselle était de bonne famille, et parce que l’on m’avait élevé de la sorte:


- Un amour avec toi ? Tu cherches à me faire rougir ?!

Voir la demoiselle se rapprocher de moi pour s’abriter sous le parapluie que je faisais attention de tenir au-dessus d’elle était un véritable plaisir. Etrangement nous prîmes tous deux un soin tout particulier à éviter d’avoir un contact l’un avec l’autre. Quelque part parce que je savais que ce serait normalement à moi de faire les premiers pas comme le voulait les normes. Cependant je ne savais pas si je devais essayer d’aller de l’avant avec la demoiselle, la situation risquait donc de rester bloquée. Enfin j’étais aussi conscient que ce n’était pas entre la petite distance voiture-restaurant que les choses allaient changer du tout au tout, je n’étais pas un idiot. Puis ça aurait fais suspect que je prenne sa main maintenant sur cette distance quand on se souvenait la dernière fois que j’avais pris sa main. La question était de savoir si Lynn voulait elle aussi que les choses évoluent. Et bien sûr de savoir également si j’oserais les faire évoluer puisque je doutais que Lynn n’ose faire évoluer les choses elle-même, elle était de très bonne école, l’homme était supposé être celui qui était entreprenant. Enfin pour le moment, à quoi bon s’inquiéter que d’une évolution de ma relation avec Lynn puisque ce que j’avais en ce moment m’était très largement plaisant. En plus de ça, les personnes proches de moi semblaient avoir le don de mettre de la distance, aussi sacrifier une relation très agréable pour avoir été trop entreprenant, c’était une idée que ne me plaisait que peu.

Continuant dans ma lancé du parfait gentleman, j’accompagnais la demoiselle tandis qu’elle s’assit prenant ensuite place à mon tour. Je devais avouer que c’était quelque chose qui aurait pu la surprendre, certaines personnes ayant oublié les traditions d’autrefois. Pourtant, et quelque part comme je m’y attendais, la jeune femme ne se laissa pas surprendre par ce geste de galanterie, bien loin de là j’avais l’impression qu’elle avait appréciée. Encore une fois elle me prouvait que je n’avais pas tort lorsque je pensais qu’elle était bien plus mature que les filles de son âge. Tandis que la jeune femme commandait du poisson, je la suivais dans le choix d’un poisson, préférant toutefois un bar accompagné d’une julienne de légume. Je m’attentais à ce que le repas soit bon, mais très honnêtement, je n’étais pas vraiment sûr qu’il s’agisse là de ce qui réellement m’importait dans cette soirée. Il m’importait beaucoup plus que la jeune femme passe une bonne soirée car j’étais conscient que cela signifierait très certainement également que ma soirée était bonne. Je pris le temps de parler de la situation dans laquelle je m’étais retrouvé avec ma famille, également de ce que je ressentais quand à la famille de Lynn. Je ne savais pas vraiment comment elle réagirait en entendant que je la jalousais de ce bonheur qu’elle vivait avec les siens. J’avais tendance à parler parfois sans totalement réfléchir avec elle. Ou avant de réfléchir à ce que je disais.

Alors qu’elle me disait ne pas savoir pour mes parents, je lui adressais un sourire lui signifiant que ça n’avait pas été bien grave qu’elle ne sache pas. Elle me dit que sa famille connaissait aussi des hauts et des bas et m’expliqua la situation avec sa sœur. Elles s’étaient disputées et étaient depuis en froid l’une avec l’autre. A tel point que sa sœur avait refusé de venir à la fête de son anniversaire. *Son anniversaire ?! Qué anniversaire ?!* Je crois que si j’avais été debout, je me serais effondré dans la chaise entendant ça, me rendant compte que depuis le temps que l’on flirtait ensemble, je ne savais toujours pas le jour de son anniversaire. Je me sentais tout particulièrement idiot tout d’un coup. Le regard de Lynn après avoir été légèrement absent comme elle parlait de sa sœur revint sur moi alors qu’elle me disait qu’elle avait promis de profiter de cette soirée sans penser à sa relation houleuse avec sa sœur. J’étais je devais l’avouer toujours estomaquer par ce que m’avait dis la jeune femme concernant son anniversaire. Je n’avais même pas prêté attention au fait qu’elle ait enlevé son pull. Son haut était pourtant d’un rouge voyant mettant le teint pâle de sa peau élégamment en avant. D’autant qu’il fallait l’avouer, la vision offerte par le décolleté était toute particulièrement attirante. Pourtant je n’avais de yeux que pour le regard doré de la demoiselle:


- J’avoue que là tout de suite je me sens un peu idiot de ne même pas avoir su que c’était ton anniversaire. D’autant que je n’ai rien à t’offrir. Je sais tu vas me dire que le geste compte plus que la valeur du cadeau, mais ne même pas avoir su que c’était ton anniversaire hier. J’avoue me sentir un peu idiot. Je me rattraperais, promis. Je laissais un silence le temps de gouter le poisson qui m’avait été apporté. Terminant tranquillement ma bouchée, je repris, Ne t’inquiètes pas Lynn, ce que tu dis resteras entre toi et moi. Et si tu as besoin ou envie de parler de ta relation avec ta sœur alors fais-le. Ce n’est pas parce qu’on parle de choses un peu triste que l’on passe nécessairement une mauvaise soirée, bien au contraire. Si ça peut te faire du bien d’en parler, quand tu rentreras tu te diras que tu as passé une bonne soirée qui t’as fais du bien. Pour ma part j’aurais le sentiment de t’être utile, ne serait-ce que pour t’écouter, et j’aurais aussi passé une bonne soirée. Maintenant c’est une histoire de famille et en parler n’est pas toujours des plus aises alors ce que je vais faire c’est que je vais donner un autre sens à la discution, et tu parleras de ta sœur si tu veux.

Le temps de réfléchir à la façon dont j’allais orienter la discution, je goutais à la julienne de légume pour constater que ce restaurant avait bel et bien mérité sa réputation. Finalement j’avais une idée de la façon dont nous pourrions faire évoluer la soirée. Pour accompagner le repas ? Eau à tous les étages, moi parce que je ne buvais pas et Lynn…Euh parce qu’elle n’avait rien dis quand j’avais demandé une boisson. Aussi je me permis de lui servir un verre d’eau, faisant de même pour moi avant de reprendre:

- Je crois que ma mésaventure avec ton anniversaire prouve que je ne sais pas grand-chose sur toi. Alors je me disais qu’on pourrait peut-être revenir aux banalités que l’on se dit normalement. Je suis né en Angleterre, à Liverpool pour être exact, le 13 mai 1985. J’aime les choses simples comme marcher, juste marcher sous la pluie c’est encore mieux. Ma couleur préférée doit être le violet je pense, et je crois que je n’ai absolument aucune préférence musicale. Détail stupide et inutile, je préfère les musiques sur vinyles, j’ai toujours trouvé le son plus vrai et agréable. C’est une de ces choses que j’aime bien, m’allonger et mettre une musique en fond, généralement du classique comme Mozart ou Vivaldi, je préférerais du Beethoven, mais impossible de mettre la main sur un vinyle de lui. En revanche quand je fais ça, c’est que quelque chose ne va pas…Voilà pour ce qui est des banalités me concernant, évidemment tu es en droit de me faire subir un interrogatoire…
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeDim 21 Juin - 20:22

[hj - Trop grand pour entrer dans un seul poste affraid "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] 38807 ]


    Avais-je le droit de jouer avec Jefferson comme je le faisais ? Humm, c’était une très bonne question et des plus délicates. Je savais que ce que je faisais été mal, et un sentiment de culpabilité m’envahissait peu à peu et de plus en plus à mesure que je le côtoyais. Le pauvre, je le faisais marcher aveuglement vers quelque chose qui ne se passera jamais. Je ne l’aimais pas, ni de l’aimerais jamais. C’était impossible que je ressente la moindre affection pour lui, puisque cette dernière était totalement dévolue à Keith Matthew – malheureusement-. Je l’avais toujours sur, et cela même avant que Keith ne rentre dans ma vie. Son sang dégageait une odeur plaisante, mais ni plus ni moins qu’un autre humain. Je n’étais pas attirée par lui, comme lui pouvait l’être de moi, et cela ne pourrait changer, de mon coté en tout cas. Si j’acceptais de sortir avec lui, de me comporter comme une jeune femme de 17ans, c’était uniquement par pur intérêt et rien d’autre. Au départ, cela ne m’avait pas posé de problème – en dehors du fait de devoir charmer un humain bien entendu – mais à présent, si. J’avais eu envie d’arrêter un moment, de lui dire qu’il n’y aurait jamais d’espoir. Cependant si je le faisais, je mettrais quelque peu mon clan en danger. Ce dernier passerait toujours en premier, toujours…

    Malgré mes remords de plus en plus grand, j’avais donc continué à me montrer humaine avec lui. Que les hommes pouvaient être sots tout de même. Après tout, il faut dire ce qu’il en est. Sans me vanter ou autre, regardez moi un peu. Je suis trop belle, et trop gracieuse pour être simplement une « proie ». Quand je marche, on dirait que mes pieds ne foulent pas le sol. Je ne fais jamais une seule maladresse, je ne trébuche jamais, et je suis toujours belle quoi qu’il puisse se passer. Même avec des feuilles dans les cheveux, j’ai l’air d’un ange… Et je ne vous parle pas de mes frères qui sont trop parfait pour être réel. Pourtant, tous n’y voyait que du feu, nous admirant même pour certain, nous jalousant pour la plupart. Si seulement ile se douteraient un instant de quelle espèce nous appartenions. Cela ferait bien longtemps qu’ils nous fuiraient, ne pouvant nous tuer. Au-delà de notre physique, nous sommes plus forts, plus rapide, plus intelligent qu’eux. Ils ne pouvaient nous résister non, c’était totalement et tout bonnement impossible…

    Comparée à certaines suceuses de sang, je n’avais pas autant de charme attractif que ça. Je n’avais pas développé ce côté-là chez moi. Je chassais des animaux, et non des humains. Quel serait donc mon intérêt de savoir parfaitement battre des sourcils, rejeter mes cheveux en arrière, rouler mes formes et tout le tralala qui va avec ? Je n’avais pas besoin de tout ça pour attraper un puma, ou une biche, loin de là. Il me fallait être rusée, faire preuve d’une grande célérité et savoir bien bondir. Le reste ne servait à rien du tout. Cela était d’un côté un atout pour mon clan, dans le sens où nous avions beaucoup plus décuplé ses sens là, et que nous savions dons mieux nous battre également. Mais c’était également quelque chose en notre défaveur. En refusant de nous nourrir de sang humain, nous perdions de notre force et nous n’étions pas au mieux de notre forme. En fait, à bien y réfléchir, c’était un peu kif-kif entre nous et rééquilibré les choses. Après, je ne dis pas, nous avons toujours le dessus sur les assassins qui osent bafouer nos territoires. Au-delà de notre âge, nous sommes nombreux, et en combat, cela importe beaucoup…

    Mais revenons-en à nos moutons, ou plutôt à notre humain naïf et ignorant qui m’avait invité au restaurant, au grand dame de mon frère Peter. D’ailleurs, pour être sincère avec vous, cela m’étonnait énormément de ne pas sentir son odeur à porté. Je le connaissais assez bien pour savoir qu’il m’appréciait pas me savoir avec quelqu’un en train de sortir, avec un homme tout court d’ailleurs, qu’il soit humain ou vampire. Oui, oui, il est très protecteur avec moi, pour ne pas dire trop. J’avais du coup la certitude que Mariana était surement en train de l’occuper pour ne pas qu’il se pointe au restaurant. Je la connaissais assez bien également pour être sure qu’elle ne laisserait personne venir m’embêter. Cela lui faisait trop plaisir de me voir trainer avec des humains pour ça >.> N’était-elle pas la première à me pousser dans les bras de Keith après tout ? N’était-elle pas la première à vouloir me pouponner à chaque fois que je devais voir Jefferson pour que je sois le plus possible à mon avantage ? Ne s’arrangeait-elle pas des fois pour que je tombe, comme par hasard sur l’un des deux ?...



    ~ J’arriverais à te faire rougir en te disant ça ? C’est intéressant à savoir dans ce cas.


    Je n’avais pu m’empêcher de lui faire un sourire franc en lui disant ça. Après tout je le pensais, et sans le savoir, ni ne vouloir, il venait de me donner un nouvelle atout dans ma manche. Je savais à présent que si je lui disais des mots doux, il serait plus enclin à tomber dans mes filets. Bon après, ce n’était pas sure que j’utilise cette information, vu que cela ne me correspondrait pas. Cela sonnerait trop faux à mes yeux, tout comme à ceux de Jefferson. Je n’avais jamais agi ainsi avec lui, me contentant d’être une jeune femme sage, de bonne famille, et bien élevé. Je n’allais donc par me mettre à jouer une bimbo en puissante tout d’un coup. C’est une des choses qui me plaisait un peu chez l’humain. Il s’avait m’apprécier comme j’étais, car mise à part le fait que je lui fasse un peu les yeux doux, j’étais moi-même, et agissait naturellement avec lui. C’était surement d’ailleurs ce qui l’attirait le plus chez moi. J’aurais pu aisément jouer un vrai rôle avec lui, sans qu’il ne puisse s’en douter, mais je ne l’avais pas fait, n’ayant tout simplement pas envie.

    Nous marchâmes quelques minutes sous le parapluie, sans nous toucher une seule fois. Je fus d’ailleurs quelque peu étonnée qu’il n’ose pas tout de suite quelque chose avec moi. Jusque là, il s’était plutôt montré « actif » en me proposant un diné dans un restaurant, et en n’arrêtant pas de me complimenter. Mais peut-être qu’au contraire, il avait peur d’aller trop vite avec moi, vu que je ne faisais rien envers lui en retour ? Allez savoir. Nous avions le temps pour voir de quoi il en retournait, vu que la soirée venait à peine de commencer. Très rapidement, nous fûmes installés et notre commande prise. Cela nous permit de reprendre notre discussion là où nous l’avions laissé, c'est-à-dire, de nos familles. Il me parla un peu plus de la sienne, avant de m’avouer qu’il jalousait l’union de mon clan. Je pouvais sentir quand les humains me mentaient, autant dans l’intonation de leur voix, que dans leur regard. Jusque là, je n’avais pu que constater que jamais il ne m’avait menti, et m’avait toujours dit la vérité, ce qui était un très bon point pour lui. Est-ce pour cela que j’en vins à lui confier un peu les problèmes que je traversais avec Solstice ? Allez savoir.

    Je vins glisser un mot sous entendant que j’allais avoir dix-huit le lendemain. Ce n’était pas vrai bien entendu, vu qu’à présent, j’en étais à mon deux cents cinquante-sixième printemps, mais chuuuut personne ne devait le savoir. Je voulais en fait, par le biais de cette ruse, réduire notre différence d’âge, qui était, en apparence, énorme. Je sais que nous sommes à présent dans une époque moderne qui accepte de très nombreuses choses, et qui a pendant très longtemps évoluer. Cependant, je restais une jeune femme sois disant mineur, qui normalement, ne devait pas fréquenter un garçon aussi âge que le procureur l’était. C’était encore très mal vu selon certaines personnes. C’est cette raison qui avait poussé mon père à rencontrer le jeune homme avant qu’il ne m’amène au restaurant, histoire de paraître un peu plus humain et un peu inquiet, même s’il n’était aucun des deux. S’il m’arrivait quelque chose, je saurais très bien me débrouiller, et j’étais celle qui risquait le moins de chose après tout.

    Sans m’étendre tout de même très longtemps sur le sujet de ma sœur, je vins lui dire qu’il fallait mieux pour nous de changer de sujet, pour ne pas plomber l’ambiance de la soirée. C’est d’ailleurs à ce moment que l’on vint nous apporter nos plats, qui n’avait pour moi, pas l’air du tout apetissant. Je fus contente que le jeune homme reprenne la parole, tout en dégustant son assiette, me laissant l’occasion de le regarder, et de faire mine d’oublier mon plat. Plus je pourrais repousser le moment où « ces trucs » passeraient dans ma gorge, mieux je me porterais. Depuis le naufrage du bateau qui m’avait couté la vie de mes vrais parents, je n’avais pas gouté de nourriture humaine. Je ne savais donc pas comment j’allais réagir face à cette dernière. J’espérais que je n’allais pas vomir comme me l’avait prédit avec des éclats de rire Aaron. J’aurais l’air fine dit-donc si je me mettais à vomir des morceaux de poissons et du sang moi ^^’.Mais avec un peu de chance, cela n’arrivera pas… Mariana était certaine, n’avait-elle dit avant de me laisser m’en aller, que tout se passerait bien. En fait, quand j’y réfléchissais, c’était la phrase qu’elle me disait tout le temps…



    ~ Oh, ne t’en veux pas Jeff, ce n’est pas de ta faute, tu ne pouvais pas savoir que mardi j’entrais dans ma dix-huitième année. Je n’aime pas trop fêter mes anniversaires pour être honnête, et mise à part ma famille, et toi à présent, personne ne connait ma date de naissance… Et tu n’as pas besoin de m’offrir quelque chose, ton invitation me suffit amplement. Je ne suis pas trop portée sur tout ce qui est matériel, et me contente de peu. Mes parents me gâtent déjà trop en temps normal… Alors fait moi plaisir, ne m’offre rien du tout, s’il te plait. Promets le moi Jeff, j’y tiens vraiment. Merci en tout cas de ne rien en dire. Tu es la première personne à qui j’en parle tu sais, je ne m’ouvre pas facilement aux autres comme tu as pus le constater Je fis une légère pose et lui fit un sourire gêné. J’avançais ma main jusqu’à la sienne de libre comme pour la poser sur la sienne, avant de m’interrompre et de faire machine arrière. Je n’avais nullement envie de le toucher – ce n’était pas contre lui, mais je ne touchais jamais les humains, pour éviter une trop grande tentation - , mais avait tout de même fait ce geste hésitant, histoire de me montrer un minimum charmée par lui. Je ne l’avais pas fait tout au bout, n’étant pas du tout mon genre, voulant le pousser lui à le faire. Il penserait surement que j’hésitais par rapport à la dernière fois où il était entré en contact avec la froideur de ma peau Je préfère, si cela ne te dérange pas, de ne plus en parler… C’est disons trop délicat comme sujet


Dernière édition par Lynn Anderson le Dim 21 Juin - 22:06, édité 2 fois
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeDim 21 Juin - 20:22

    De nouveau, je lui fis un sourire, avant de prendre mes couverts, et de me mettre à couper en tout petit morceau le pauvre poisson qui se trouvait dans mon assiette. J’allais me contenter de le mettre en miette et de le mélanger au riz dans un premier temps. Je remerciais au passage le jeune homme quand il me servit un verre d’eau, qui resterait intact tout au long du repas. Tout comme les aliments, je n’avais plus gouté ce liquide depuis plus de deux siècles. Par contre, l’avantage que cela avait, c’était que ça n’avait pas d’odeur, et donc, que ce n’était pas écœurant. Après pas sur que mes lèvres apprécient si je les trempais dedans. Les seules fois où elles entraient dans son contact, c’était quand je prenais une douche, ou que j’avais me baigner dans une rivière ou l’océan. J’avais toujours aimé sentir le mouvement des vagues sur mon corps, me donnant l’impression d’être toujours vivante… Je sortais de mes souvenirs quand le juriste reprit la parole pour se décrire, disant que nous ne savions pas grand-chose l’un de l’autre. Je ne pus m’empêcher de rire quelques instants, avant de lui répondre joyeusement.


    ~ Oula, tant d’information d’un coup. J’espère arriver à me souvenir de tout… Nous avons un point commun en tout cas. Je suis née également en Angleterre, mais à Portsmouth. Pour ma date de naissance, pas besoin de la redire. Humm sinon, je n’apprécie pas spécialement une couleur en particulier. Je les aime toute, même le noir. Chacune dégage une sensation, et quelque chose de différent. Mais si je devrais vraiment choisir, je dirais le bleu et le blanc. Je vais surement t’étonner, mais contrairement aux jeunes personnes de mon âge, je n’écoute que du classique. C’est la seule musique qui ne me donne pas mal à la tête. Par contre, mon compositeur préféré est nul autre que mon frère Peter… Il joue divinement bien du piano et me compose souvent des chansons, qui m’apaisent à chaque fois. Sa musique est si douce, et si chaleureuse… Sinon, mon truc au lycée, c’est les maths, une matière qui évolue perpétuellement aux fils des différents siècles. Voilà. Sinon humm… J’adore courir, et faire des randonnées avec les membres de ma famille. Je suis assez portée sur la nature, et le respect de cette dernière. Ah, et je suis végétarienne.. Je pense avoir fais le tour.


    Encore une fois, je ne lui avais pas mentie dans mes paroles. Tout ce que j’avais dis était vrai, même si, en étant honnête, je pourrais lui éveiller quelques soupçons dans le sens où, ce que j’aimais, n’était pas du tout ce que les gens de la nouvelle génération aimé. Mais bon, ne lui montrais-je pas que j’étais unique dans mon genre? Voyant son assiette se réduire au fur et à mesure, je pris ma fourchette pour gouter un morceau de mon plat. Quand le poisson et le riz vint à mon palet, je dus réprimander mon dégout, ne laissant rien voir à Jefferson. C’était encore plus horrible que je n’aurais pus le croire, mais je n’avais pas le choix. En reprenant une bouché, je décidais de boire un verre d’eau, histoire de faire passer plus vite le gout. Ce fut une grosse erreur. Ma gorge ne fut pas contente de ne pas recevoir du sang, et me le fit bien comprendre. Je me sentis très mal tout d’un coup, un sentiment que je n’avais jamais ressenti, mais que je savais identifier. Sans un mot au jeune homme, je me levais gracieusement et rapidement de ma chaise, et porta une main devant ma bouche, avant de filer vers les toilettes. Heureusement que ces derniers n’étaient pas loin de notre emplacement, car je n’aurais pas pu retenir plus longtemps ce qui remontait le long de ma trachée.

    Comme me l’avait dit Aaron, c’était vraiment déplaisant de vomir. Et vu que je n’avais rien quasiment rien mangé, ce fut quasiment que du sang - de puma, de sanglier et de biche- qui sorti de ma bouche. Une vague de chaleur m’envahit, chose qui ne m’était jamais arrivée depuis mon réveil en temps que vampire, et je me sentis un peu vaciller, comme quand j’ai une faim de loup. Il me fallut quelques minutes pour me remettre de mes « émotions » et de pouvoir me sentir de nouveau sur pied. Plus jamais je ne gouterais à la nourriture des humains, plus jamais. Cela m’apprendra à vouloir pousser mes limites et essayer de nouvelle chose. Après avoir tiré la chasse d’eau, je vins me regarder quelques instants dans un miroir. Rien n’avait changé, si ce n’était que j’avais du sang sur les lèvres, et que mes yeux étaient beaucoup plus foncés. Et mince ! J’allais surement de nouveau devoir aller chasser une deuxième fois, en l’espace d’une semaine ; moi qui d’ordinaire ne le faisait qu’une fois tout les dix jours. Mais bon, je n’avais pas le choix. Après m’être bien rincer la bouche, je sortis des toilettes pour dame, et reprendre place à la table. Je fis contente d’ailleurs de votre que mon assiette avait disparu. Poussant un léger soupir, je reposais mes mains sur la table avec de dire au jeune homme, d’un ton une peu gênée



    ~Je suis désolée… Je crois que je n’aurais pas du relever le défi d’Aaron avant de venir… Il a affirmé que je n’étais pas capable de manger quatre part du gâteau que ma mère avait fait en cinq minutes, et bien sur, je n’ai pas pu m’empêcher de lui prouver le contraire… J’agis quelque fois comme un enfant de bas âge… Ah, cela me fait penser… Concernant les choses qui nous décrit, et bien, je ne peux m’empêcher de relever tous les paris que mon frère me lancent, aussi stupide soit-il, et cela depuis que nous sommes petits…
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeLun 22 Juin - 0:07

Ambigüe cette relation entre le procureur et la demoiselle avec qui normalement il ne devrait pas sortir. Pourquoi ne devrais-je pas sortie avec Lynn quand celle-ci semblait apprécier ma présence et même me faire du charme ? Après tout il n'y avait aucune loi qui punissait une relation émotionnelle entre un mineur et un majeur, pourvu que cette relation ne devienne pas plus intime que des baisers et des moments de tendresse « habillés ». Seulement il y avait que dans la petite bourgade où je vivais, les nouvelles allaient très vite et les mentalités n'étaient pas toujours de ce que je qualifierais de plus à la page. Prenons par exemple le fait que je n'ai pas encore embrassé la jeune femme quand pourtant j'en ai l'indéniable envie. Il ne fait aucun que si nous avions été en Angleterre, depuis longtemps j'aurais goûté les lèvres de la demoiselle. Il en aurait été pareil si nous en avions été aux Etats-Unis, les mentalités étaient différentes, pas nécessairement meilleures, mais différentes, plus récentes. Après tout, c'était bel et bien sept années qui nous séparaient la charmante blonde et moi. Si cela ne posait plus de problèmes dans bien des grandes villes, il fallait avouer que Watson Lake n'était pas une grande ville, et les mentalités restaient vieux jeu. Je considérais, peut-être de façon bien arrogante que j'avais de bonnes manières, et surement était-ce pour ça que je n'avais encore rien entrepris vraiment avec Lynn. Je ne voulais pas la mettre dans l'embarras avec des ouïes dires sur elle.

Etait-ce là ce que j'attendais de cette soirée ? Que les choses évoluent finalement entre Lynn et moi ? J'avouais maintenant que la soirée allait vraiment se commencer que cette pensée me traversait l'esprit, j'aurais aimé que les choses évoluent. Le ferais-je pour autant ce soir ? Allais-je finalement me montrer entreprenant avec la jeune femme ? Rien n'était écris pas vrai ? Le futur reste le futur, entouré de sa brume mystérieuse à travers laquelle les humains ne voient pas, pour leur bien. Je considérais qu'il était bien de ne pas connaître son futur, où serait le plaisir à vivre des moments dont on sait déjà comment ils se dérouleraient ? Voir à l'avance certaines choses pouvaient paraître bien attirant et je ne doute pas que bien des personnes auraient aimé voir les résultats des Loto et autres jeux d'argent avant que les tirages aient lieux. Pourtant cette soirée aurait été gâchée si déjà j'avais eu vent de la façon dont elle se déroulerait, c'étaient les imprévus qui vraiment rendaient la vie intéressante, et des imprévus, la vie en était bien heureusement pleine. Ainsi je ne savais pas encore comment finirait cette soirée, tant dans l'absolu que par rapport à moi. Je ne saurais précisément dire ce que j'attendais de cette soirée, une évolution ? Une situation toujours identique ? Je savais en revanche ce que je ne voulais pas, perdre ce qu'il y avait entre la jeune femme et moi.

Toute la situation était résumée en cette idée puisque je ne savais pas si la jeune femme voulait voir les choses évoluer ou pas. Je ne voulais paraître soudain trop entreprenant, je préférais attendre que les choses n'arrivent quelque part « naturellement » si l'on pouvait dire. J'aurais certainement l'occasion de prendre sa main, de poser mes lèvres sur les siennes, pourtant je savais déjà que je ne le ferais pas si ça n'était pas totalement spontané. Si à un seul moment je me « forçais » à le faire, ça n'arriverait pas. C'était paradoxal parce que je voulais voir les choses évoluer, mais c'était également parce que je ne voulais pas perdre la jeune femme que je n'osais pas aider notre relation à évoluer. J'avais trouvé la réponse à la fameuse question « est-il mieux d'avoir une personne très proche qu'on aime en secret ou perdre une personne très proche parce que l'on lui a affirmé l'aimer ? » Je préférais l'idée de savoir Lynn proche en amitié que « perdue ». Je n'avais jamais dis que c'était logique pas vrai ? Comment pourrait-ce être logique quand moi-même je ne comprenais la propre logique de ce que je ressentais ? Je voulais voir les choses devenir autres, mais je refusais de les y aider. Comment trouver une logique là-dedans ?

Puis il y avait bien des choses étranges qui se passaient avec Lynn. Non pas du tout dans un sens négatif, enfin pas nécessairement, je ne saurais pas vraiment jugé, mais ça arrivait et j'en étais parfaitement conscient. Bien sûr au quotidien j'étais arrogant parce que j'étais procureur et que cela semblait incomber à la fonction de procureur. Pourtant j'étais généralement plutôt arrogant également dans la vie courante. Pas abusivement, mais disons que j'avais des moments où j'étais assez arrogant, par exemple plutôt que de dire « pardon » à une personne pour passer lorsque je marchais, j'accompagnais souvent ces mots de ma main dans le dos de la personne. Des petits gestes en réalité qui pouvaient paraître arrogant, c'était bel et bien le cas. Pourtant le seul mouvement d'arrogance que j'avais eu avec la jeune femme était lorsque j'avais pris sa main, avec la suite très peu glorieuse qu'avait connu ce geste que je reconnaissais avec le recul, idiot. Est-ce pour autant que je le regrettais ? Non pas vraiment, je l'aurais regretté s'il avait eu un impact négatif sur ma relation avec la jeune femme, mais ça n'avait pas été le cas. Fort heureusement d'ailleurs car je m'en serais vraiment voulu de perdre une amitié comme celle-là pour avoir été trop entreprenant.

La réflexion de la jeune femme sur le fait de me faire rougir lui arracha un sourire et moi aussi je lui adressais un sourire. Les filles avaient toujours eu ce pouvoir sur moi, celui quand elles étaient comme Lynn de me faire rougir et de me « forcer » à une sorte de romantisme que j'appréciais d'avoir. Ce que j'entends par les filles comme Lynn ? Bien des filles honnêtes, ou en tout cas c'est le sentiment que j'avais le plus quand j'étais avec elle. Je n'avais pas le sentiment que la jeune femme joue un rôle comme certaines le faisaient avec pour seul objectif de sortir avec le garçon. Il y avait bien des choses qui me faisaient penser comme cela, et tout d'abord le fait que Lynn soit plutôt jeune femme de bonne famille. Puis la jeune femme, comme moi d'ailleurs, n'avait jamais semblé vraiment vouloir bousculer les choses, elle n'essayait pas absolument de me séduire, elle restait naturelle et c'était agréable. C'était quelque chose qui m'avait directement séduis chez la jeune femme, ce naturel tout particulier qu'elle savait gardé avec moi. Naturelle, certainement comme elle était au quotidien, ne cherchant pas à se faire passer pour ce qu'elle n'est pas.

Quand on savait combien le mensonge et l'hypocrisie avaient tendances à être présents dans ce monde, cela faisait un bien étrange de trouver une personne qui ne cherchait pas à duper son monde. Ou alors elle le faisait et je ne m'en rendais pas compte, mais je n'allais pas me jouer une histoire triste alors que précisément à cet instant j'étais « aux anges » avec cette demoiselle assise en face de moi pas vrai ? Non je tâchais de rester honnête comme je le pouvais avec la demoiselle et je partais du principe qu'elle faisait pareille en retour. Peut-être n'était-ce pas le cas et alors je devrais lui reconnaître un talent d'acteur absolument incroyable, mais j'aimais à me bercer dans l'idée qu'elle était honnête. Après tout pourquoi ne le serait-elle pas ? Quel intérêt pourrait-elle avoir à me mentir ? Je n'en voyais aucun. En tous les cas pour ma part je ne lui avais jamais menti sur rien, l'idée seule de lui mentir ne m'avait jamais traversé l'esprit, je m'étais toujours contenté de la vérité la plus stricte. J'avais peut-être eu parfois des demi-mots, mais tout le monde avait des demi-mots, certaines vérités ne pouvaient pas être dites et puis pourquoi me demandais-je cela quand cette soirée ne faisait que me demander de l'apprécier ?

Sans plus de ménagement pour mes pensées je les faisais taire, écoutant ce que la demoiselle me répondait tandis que je me sentais un peu mal de ne pas savoir la date de son anniversaire. Venant de quelqu'un qui la séduisait, ça faisait plutôt idiot pour dire vrai. Effectivement comme elle le disait je ne pouvais pas savoir, mais j'aurais peut-être normalement dû savoir qu'elle avait anniversaire non ? Je devais avouer être un peu surpris par la suite, habituellement les jeunes fêtaient toujours leur anniversaire dans la joie et la bonne humeur. Bon je devais reconnaître avoir été seul sur mes trois derniers anniversaires, mais c'était aussi que je n'avais dis la date à personne. Pourquoi je n'en savais rien, par choix surement. La jeune femme me dit qu'elle ne voulait riene t qu'elle était largement assez gâtée, elle me demandait de lui promettre de ne rien lui acheter. Elle reprit sur le sujet de sa soeur et ce qu'elle m'avait dis, m'expliquant que j'étais la première personne avec qui elle en parlait. C'était une preuve de confiance et j'en étais conscient autant que heureux. Je vis la main de la demoiselle approcher de la mienne et j'aurais vraiment apprécier qu'elle prenne ma main, mais elle s'arrêta avant de le faire pour la ramener. Elle conclut en me disant que c'était mieux de ne plus en parler, c'était trop délicat pour elle. Je lui souris avant de lui répondre:


- Je dois avouer que tu es pleine de surprise. Habituellement les jeunes femmes dans ton âge aime fêter leur anniversaire, l'occasion de se retrouver avec ses amies pour un moment sympathique de rire. Je pris un air si sérieux qu'il en devenait ridicule en lui chuchottant Et ne t'en fais pas pour le secret de ta date de naissance, ce secret sera parfaitement gardé. Lui adressant un sourire, je repris normalement, Je comprends que tu ne veuilles pas en parler, mais saches que si un jour tu en ressens le besoin, ne te déranges pas pour venir chez moi. N'importe quelle heure du jour ou de la nuit tu peux venir me trouver, ma porte te sera toujours ouverte. Tu peux me parler de ce que tu veux, je t'écouterais toujours.

J'adressais un sourire à la jeune femme, pour lui indiquer que j'étais parfaitement honnête dans ce que je disais, qu'elle pouvait vraiment me trouver n'importe quand si elle avait besoin de quoi que ce soit. Je ne savais pas si elle allait le faire ou pas. Personnellement, je savais que je ne le ferais pas pour ma part si j'étais à sa place, je doutais de le faire, je n'étais pas du genre à parler de ce qui me posait problème. Je préférais patauger dans mon monde qui n'allait absolument pas que de dire aux gens les choses qui me préoccupaient. La demoiselle avait déjà fais plus que moi je n'avais jamais fais avec un des mes problèmes, elle l'avait ne serait-ce que très peu, survolé. Enfin comme j'avais promis à la demoiselle, je donnais une orientation autre à la discution en faisant quelque chose que la jeune femme et moi n'avions jamais fais. Echanger des banalités entre nous comme deux personnes parfaitement « normales », ce que nous étions, se séduisant. Alors je me « présentais » à la demoiselle si on pouvait ou en tout cas, je lui disais simplement des choses sur moi présentant un peu qui j'étais et ce que j'aimais. Cela me fit plaisir de voir qu'elle faisait de même:

- Alors tu es anglaise toi aussi ? Moi qui pensait devoir retourner au pays pour en retrouver un peu, ça fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul immigré. C'est une belle vie aussi Porsmouth, les supporters ne sont pas parmi les plus fervents, mais l'ambiance est toujours bonne. Je ne suis pas vraiment surpris que tu n'écoutes que du classique, ça fait un moment qu'on se voie et qu'on se connait et...Je ne sais pas, ça me paraît évident maintenant que tu le dis. Je dois cependant t'avouer que je ne saurais te dire ce que je pense de ton compositeur préféré puisque je ne l'ai jamais entendu jouer. Les maths ?! Mon père m'a imposé de faire de la comptabilité en espérant que je reprenne son « empire juridique », mais je fais une allergie violente aux mathématiques en tout genre. En revanche heureux d'apprendre que tu es végétarienne, j'aurais bien été capable de t'inviter et préparer de la viande.

Ah oui difficile quand on ne savait pas de préparer quelque chose qui plaira et d'éviter de faire quelque chose qui ne plaira pas. Les choses arrivèrent alors très vite sans que je ne comprenne ce qui se passait, je voyais encore la demoiselle boire une gorgée d'eau avant de se lever avec précipitation pour aller vers les toilettes, une main devant sa bouche. Je connaissais ce genre de geste, mais généralement quand je l'avais réalisé c'était par un abus particulièrement excessif d'alcool. Mon estomac avait bien souffert de mes excès à cette époque. En tout cas je fus rassuré de voir la jeune femme revenir assez rapidement tandis qu'on avait débarrassé les assiettes. La jeune femme avait un sourire gêné tandis qu'elle s'asseyait à nouveau en face de moi. J'écoutais l'explication de la demoiselle avec un petit sourire sur les lèvres. Je lui offrais un sourire semblant lui demander si tout allait bien tandis que mon regard devait être inquiet malgré son explication:

- Tous les paris qu'ils te lancent tu les relèves ? C'est plutôt assez fou comme comportement, mais je ne me permettrais pas de juger, je faisais exactement pareil avant d'arriver ici. Mais c'est surtout que personne ne m'a encore lancé de pari ici. Je jettais un oeil vers la fenêtre avant de reporter à nouveau mon attention vers Lynn, il ne pleut plus, ça te dirait de marcher un peu le long du lac. J'ai entendu dire que tu aimes bien marcher...
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMar 23 Juin - 11:07

    Je n’avais vraiment pas prévu d’aborder le sujet de ma dispute avec ma sœur ce soir, ma dispute tout court. Je ne m’étais jamais confiée à personne d’autre à mon clan avant Jefferson. Et étrangement, cela faisait… du bien. Oui, je devais l’avouer. Pouvoir parler à quelque d’autre, qui n’était pas mêlé à tout ça, soulageait un peu la peine que je ressentais. J’en avais assez de la situation et de l’ambiance qui régnaient en maitresses dans notre manoir. J’en avais assez de devoir me « cacher » dans ma chambre à chaque fois qu’elle était, comme une enfant qui craignait de se faire gronder à cause d’une bêtise. Le pire était quand je la voyais avec cette humaine jumelle de Keith, cette Jenna, qui passait son temps à me rabaissait sans cesse. La voir rire avec elle, et comploter contre moi était la chose la plus douloureuse. J’aimais ma petite sœur, et je l’aimerais toujours quoi qu’il puisse se passer. Elle faisait partie de ma vie, et je regrettais tous nos instants de complicités. Je m’étais toujours très bien entendue avec mes deux sœurs, mais ma relation avec Solstice était plus fusionnelle qu’avec Mariana. Enfin c’était avant que je gâche tout par terre à cause d’un simple humain.

    Je m’en voulais tellement, et savais que j’étais la seule fautive dans toute cette histoire. Je n’étais pas assez forte pour chasser de mon esprit et de mon cœur le jeune homme. J’avais beau essayer, tout était vain. J’en étais même arrivé à un moment à m’imaginer milles et une façon de le faire tuer, ou de le tuer de moi-même. J’avais eu énormément d’occasion, mais je n’avais jamais rien mis en pratique finalement. Je l’aimais autant que je le détestais, mais le premier sentiment dominé l’autre et me pousser à le protéger tout le temps, déchirant ma famille par la même occasion. Je n’y pouvais rien, vraiment rien. Il était ma drogue et j’en étais totalement accro. La preuve : je passais une soirée dans l’ensemble bonne avec le procureur, mais ne pouvait m’empêcher de penser à un autre. L’espace de quelques secondes d’ailleurs, je m’étais imaginée que ce soit Keith qui se tienne devant moi, avant de refouler cette pensée. J’étais trop dangereuse pour lui, beaucoup trop. Jamais il ne m’approchera comme le pouvait l’humain en face de moi, jamais. D’ailleurs ce dernier serait le seul à pouvoir se vanter de me connaitre un peu, un tout petit peu.



    ~ Je ne suis pas comme tout le monde, je pense que tu as pu t’en apercevoir de toi-même. Et pour ce qui est de le fêter, je préfère le faire avec les miens, ou avec toi en cet instant, plutôt qu’avec des personnes qui se diraient mes amis, et qui ne le sauraient que par profit. Souvent, je pense qu'ils oublient que nous avons tous des oreilles. Je sais très bien ce qu'ils pensent de ma famille, ce qu’ils voient en nous : des excentriques, un beau cul, et une personne qui pourrait leur servir… Cela ne nous donne vraiment pas envie de nous mêler à eux. Et puis, nous déménageons assez souvent et se faire des pseudos amis, ce n’est pas notre truc. Disons que l’avantage d’avoir une grande famille, c’est que l’on ne se sent jamais seul. Quoi qu’il arrive, nous savons que nous seront tous là les uns pour les autres. Enfin… Je fis une légère pause, quittant le regard du procureur quelques instants pour regarder au dehors. Je ne voulais plus parler d’elle, et pouvoir la sortir de ma tête, mais comme pour Keith c’était impossible. Je l’aimais trop, et depuis trop longtemps pour ne pas sentir mon cœur qui ne battait plus se fendre en deux à chaque qu’Elle me repoussait. Je ne pouvais m’empêcher de me sentir triste et que mon regard exprime se sentiment à chaque fois que je pensais à Elle. Elle était ma petite sœur… Il ne s’écoula qu’une minute avant que je reprenne, une minute qui me parut une éternité Enfin, presque on va dire. Merci en tout cas, je n’hésiterais pas, c’est promit

    Et me#de, me voilà en train de faire une promesse à un humain. Je tenais toujours les serments que je faisais toujours… Heureusement que nous changeâmes de sujet très vite. Je ne me serais jamais doutée que Jefferson était d’origine anglaise comme moi. Bien sur, j’étais née à une autre époque, beaucoup moins moderne et évoluée. Portsmouth avait du changer depuis tout le temps qui s’était écoulé. Je n’y étais jamais retourné, jamais. J’avais des souvenirs très claire de cette ville, et y connaissait les moindres recoins, enfin par rapport à l’avant, car tout à du changer. Ce n’était pas pour cela que je n’y étais pas retournée, mais par peur oui. J’avais peur que de mauvais souvenirs reviennent faire surface et que la mort de mes parents ne soit de nouveau pesante pour moi. Il m’avait fallut du temps et beaucoup d’amour de la part des miens pour que je puisse faire mon deuil. Je ne voulais pas causer de nouveau du chagrin à mes parents, et du coup, j’avais décidé de ne pas y aller. Avec Peter, nous avons tout fait, grâce à l’aide de Sacha, pour que ceux qui m’ont donnés le jour est quand même une tombe, même si cette dernière ne contenait que des objets qui leur avait appartenu, et non leur corps. Cela était rassurant de savoir que si un jour, j’en avais besoin, je pourrais me recueillir sur leur tombe. Et depuis près de deux siècle, nous avions veillé à ce que personne ne bouge rien de sa place, dépensant pas mal d’argent au final. Mais ils le méritaient.

    Une des autres raisons qui me poussait à ne pas retourner dans ma ville natale était que j’avais peur de l’opinion que mes parents pourraient avoir de la ou ils sont. Nous avions toujours été très croyant, alors même si je ne vais pas à l’église, ni même ne fait de prière, ce n’était pas pour autant que je ne croyais pas en l’existence d’un paradis et d’un enfer, bien au contraire. J’aimais savoir qu’ils reposaient en paix dans un endroit merveilleux sans aucun soucis ni problème. J’étais pourtant terrifier à l’idée d’aller sur leur tombe, et de leur montrer qui j’étais devenue. Mon âme était damnée, non, mon âme avait quitté mon corps à présent, et quoi que je puisse faire je savais que ma vie d’éternelle prendrait fin dans la violence – seule moyen de tuer un vampire – ce seront les portes du feu qui s’ouvriront devant moi, et un démon qui m’accueillerait. Ce ne seraient pas eux qui se tiendront à m’attendre. En me sauvant, Sacha et Abigaël m’avait promise au diable, même si jamais je ne leur en ai voulu pour leur action. Ils avaient pensés faire ce qui était le mieux, et puis, cela avait permis à mon frère de survivre. C’était le plus important. J’aurais bien le temps de repenser à ma damnation le jour où je me trouverais en face de Satan…



    ~ Je ne pourrais te confirmer ou non pour Portsmouth. Je n’y suis jamais retournée… Comme je t’ai dis, mes parents aiment voyager souvent, une passion qu’ils nous ont transmis à nous leurs enfants. J’ai perdu mes parents, mes vraies parents dans un accident, alors que nous étions en France pour des vacances. C’est là que nous avons croisé le chemin d’Abigaël, d’origine anglaise elle aussi, et de Sacha, son nouvel époux français quand à lui. Après nous avoir adopté Peter et moi, ils décidèrent que le mieux pour nous était de changer d’air, de recommencer tout à zéro dans une autre ville, pour ne pas que nous souffrions trop. Ils n’ont jamais évincé nos vrais parents, jamais. Ils se contentaient de nous chérir comme si nous étions leur propre enfant… En évoquant tout l’amour que nous donnaient Abigaël et Sacha, mes yeux s’illuminèrent d’affection pour eux et de reconnaissance. J’aimais parler d’eux, dire combien ils étaient importants pour moi et combien ils étaient les meilleurs parents du monde. J’étais prête à tout pour eux, même à donner ma vie si cela les sauver. Ils étaient tout pour moi, tout Je me suis prise de passion pour les mathématiques, car comme je te l’ai dis quelque soit l’époque, quelque soit les pays, les mathématiques restent inchangés. J’ai toujours eu beaucoup de facilité un peu comme avec l’apprentissage de langues nouvelles… Mais après, chacun ses gouts et ses couleurs. Par exemple, je me passionnais pour l’arithmancie, tandis que Peter en faisait de même, mais dans le domaine de la musique. Quand il pose ses doigts sur un piano, il est comme transformé, et son visage est heureux. Ses mélodies sont toutes très douces et j’aime passer des heures à les écouter… Si tu veux, la prochaine fois que je te verrais, je te donnerais mon ipod. J’y ai enregistré certaines de ses compositions… Et pour ce qui est du fait que nous soyons végétariens, tu es le premier qui me dit heureux que je le sois. Souvent on me regarde très bizarrement, comme si j’étais contre-nature. Pourtant qui a-t-il de mal à aimer préserver la vie ?


    Comment Jefferson arrivait-il à un tel résultat avec moi ? Ce que je veux dire, c’est que jamais je ne parle de moi aux autres, mise à part si j’y suis obligeais. Jamais je ne parle tout court à un humain, sans devoir lui mentir. Et pourtant avec lui, je n’avais pas besoin de cacher la vérité. Bien entendu, j’omettais quelques détails comme le fait que je sois une vampire, et que je m’abreuvais des animaux, contrairement à la plupart de mes semblables. J’étais végétarienne non pas dans le sens où je ne consommais pas de chaire animal, mais dans le sens ou je ne consommais pas de chaire humaine. Sacha se plaisait à nous qualifier ainsi, et moi aussi. Nous n’étions pas des monstres, et même si on devait tuer des êtres vivants à quatre pattes pour survivre, nous ne le faisions que quand cela était nécessaire. Nous aimions chasser oui, je devais bien l’avouer. Tout notre corps ne réclamait que ça, que pouvoir libérer nos instincts les plus primaires et les laisser prendre le dessus. Malgré tout, nous essayons de le faire le moins possible et de nous nourrir d’animaux qui n’étaient pas en voie de disparition, ni même protégé…

    En parlant de nourriture d’ailleurs, très loin de mon régime habituel, celle des humains provoqua en moi quelque chose que jamais je n’aurais cru possible : la nausée. Je n’étais pas touchée par les maux de ceux qui auraient dû être mon diné. Il fut une époque où c’était le cas, quand j’étais encore comme eux. Je n’avais gardé aucun souvenir des différentes maladies qui m’avaient touché, aucun. C’était comme je redécouvrais ce que c’était. Heureusement, j’y le temps de me rendre aux toilettes des dames et de m’y enfermer, avant de recracher les cops étrangers de mon organisme. Si je m’étais mise à vomir du sang, on aurait appelé les pompiers et je ne serais retrouvée à l’hôpital. Oh bien sur, mon père aurait trouvé quelques fois pour expliquer ce qui s’était passé et empêché les autres de m’examiner. Mais bon, si on pouvait éviter ce ne serait pas plus mal non ? Je revins très vite auprès de Jeff qui ne pu s’empêcher de me lancer un regard inquiet malgré mon explication. Bon elle n’était pas la meilleure qui soit, mais je n’avais trouvé que ça comme excuse, et n’étais pas trop en mesure de réfléchir comme j’aurais pu le faire en temps normal. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi faible et vulnérable.



    ~ Tu es sur de ne pas vouloir de dessert ? Ne t’en fais pas, ça va aller pour moi… Et pour ce qui est des paris, je relève seulement ceux que me lance mon jeune frère. Enfin mon grand frère je devrais dire… Je crois qu’en fait un petit tour me fera du bien tout compte fait. Je vais prendre un peu d’avance sur toi par contre, et d’attendre directement dehors.


    J’espérais vraiment que le procureur n’avait pas relevé la boulette que j’avais faillis commette. Aaron est mon petit frère en termes d’âge vampirique. J’avais un peu moins d’un siècle de plus. Mais en terme d’âge humain, il avait deux ans de plus que moi, enfin un an grâce à la ruse de mon sois disant anniversaire. Avec un peu de chance, mon cavalier mettrait cela sur le compte de ce qu’il venait de se passer, ce qui était en fait le cas. Jamais avant je n’avais fait une telle erreur, jamais… Je fis très attention en me relevant, chassant un léger vertige de ma tête, et priant pour que je retrouve très vite la possession de tous mes moyens. Oubliant jusqu’à mes affaires sur ma chaise, ne ressentant à l’instant qu’une vive chaleur inhabituel, je fis un léger sourire au jeune homme avant de rejoindre l’entré du restaurant et de sortir. Je fis quelques pas en direction du lac, m’éloignant de tous les bruits provenant du lieu que je venais de quitter. Le calme me fit énormément de bien. Fermant mes yeux, j’inspirais un bon coup, respirant toutes les odeurs au alentour. Je me sentais peu à peu de nouveau maîtresse de moi-même, jusqu’à ce que l’épisode des wc ne sont qu’un mauvais souvenir. J’entendis les pas plutôt silencieux de Jeff se rapprochaient de moi, et sans ouvrir mes prunelles, je vins lui dire :


    ~ J’aime les senteurs que dégage la nature après la pluie. L’eau masque les choses qui peuvent être désagréable à l’odorat et laisse derrière elle un doux parfum de fraicheur et de renouveau. Si l’on tend bien l’oreille, tu peux entendre la forêt qui reprends vie, les animaux qui sortent de leur cachette pour retourner à leur occupation, appréciant aux aussi tout ce que la pluie à pu apporter. Le vent quand à lui apporte de nouvelles senteurs venus de très loin, et sublime le tableau. Le tout est comme une grande symphonie merveilleuse que rien ne peux égaler..." Les fontaines se mêlent aux rivières, les rivières à l'Océan, les vents du Ciel s'unissent à jamais avec une douce émotion. Rien dans le monde n'est solitaire. Toutes choses par loi divine. En un esprit se rencontrent, se mêlent.Vois, les montagnes baisent le haut Ciel, les vagues l'une l'autre étreignent. Nulle sœur-fleur ne serait pardonnée, si elle dédaignait son frère. Du soleil la lumière étreint la terre, et les rais de lune baisent la mer... Me retournant vers lui, je vins ajouter, très étonnée moi même de finir le pôeme Mais que vaut donc tout cet ouvrage tendre, si toi tu ne m’embrasses pas ?". Mes yeux se possèrent sur lui, avant que mon regard ne se porte de nouveau vers le ciel, mais cette fois pour regarder la lune qui nous éclairait. Ce sont des vers de Percy Shelley



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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMar 23 Juin - 20:09

Cela me faisait plaisir d’entendre la jeune femme me parler d’elle. Nous n’avions jamais vraiment parlé d’elle, elle avait toujours eu cette pudeur par rapport à sa famille. Même quand j’essayais de la faire parler d’elle, elle avait toujours eu ce réflexe d’amener la conversation vers autre chose. Je ne lui en voulais pas d’avoir toujours orienté la conversation autrement que sur elle, j’avais toujours pris cela comme de la pudeur. Jamais je ne m’en étais offusqué, bien au contraire, la demoiselle forçait le respect sur ce point de vue. Comme elle avait cette façon de se montrer particulièrement mature pour une fille de dix-huit ans. J’avais un respect énorme pour elle, tout comme il me plaisait de partager ce moment avec elle. Tantôt par ce respect que j’avais et que je tentais de lui prouver, tantôt parce qu’il fallait l’avouer, la jeune femme était absolument séduisante. Je ne saurais exactement me rappeler comment c’était passée notre première rencontre, mais de toutes façons elle avait dû agréable. Assez en tout cas que la jeune femme ne choisisse de jouer un jeu de charme discret, et d’autant plus agréable qu'il restait discret. La jeune femme ne me faisait pas ce que certains appelaient un peu vulgairement du « rentre-dedans ». Et je n'en avais été que plus charmé par la jeune femme.

[i]Quelque part, je me demandais si ce n'était pas une façon qu'avait la demoiselle de me dire qu'elle voulait quelque chose d'autre entre nous que cette forte amitié qui semblait nous lier désormais. Le fait que finalement elle décide de me parler d'elle et des problèmes qu'elle peut rencontrer, cela me faisait plaisir, je crois qu'elle ne pouvait se rendre compte combien c'était agréable pour moi. Certes je n'appréciais pas de l'entendre me dire que les choses étaient compliquées avec sa soeur, très loin de là, mais c'était pour moi une preuve de confiance que me faisait la demoiselle en choisissant finalement de me dire ce qui n'allait pas bien pour elle. Pour rien au monde je n'aurais échangé cette preuve de confiance de la demoiselle. Elle avait une saveur toute particulière pour moi, peut-être même ne se rendait-elle pas compte combien ce qu'elle me disait me paraissait une faveur particulière. C'était peut-être pathétique, je ne saurais le dire, en tout cas pour moi c'était particulièrement agréable, plus encore lorsque la jeune femme me dit qu'elle. Même si elle choisissait de ne plus parler pour le moment, elle me promit de me trouver si quelque chose n'allait pas pour elle, et je ne pus que lui sourire en l'entendant dire ça. Je répondis finalement après plusieurs secondes:


- Ca oui, j'ai remarqué que tu n'ai pas comme tout le monde, comme toute ta famille d'ailleurs. Mais ça te rends beaucoup plus agréable que nombre de filles de ton âge Lynn. Il ne faut pas que tu crois que tout le monde ne veut que profiter de toi, il y a des personnes ne font pas que profiter, et si elles sont très rares, elles ne sont que valorisés à tes yeux. Je ne crois pas que les gens ne pensent de vous que vous ne soyez que excentrique ou beau, et je ne crois pas que de temps de personnes pensent vous utiliser. La vérité c'est que tout le monde vous jalouse secrètement. Dénigrer l'autre c'est refuser d'accepter sa jalousie. Ils vous voient comme je vous voie, vous paraissez si forts et si unis que vous pourriez paraître intouchables, comme immortels quand vous êtes ensembles. Ca fait peur quelque part. Et c'est très aisément jalousable. Je marquais une pause le temps d'une gorgée d'eau, Je sais ce que c'est avoir des amis et les quitter, je l'ai fais une première fois d'Angleterre aux Etats-Unis et une seconde des Etats-Unis à ici. Je peux parfaitement comprendre que vous ayez une réserve à vous rapprocher des gens, c'est plus dur de repartir. Tu ne dois pas t'en faire pour ta soeur et toi, vous parviendrez bien un jour à vous retrouver à nouveau, vous êtes dans un monde harmonieux par votre unité, vous finirez par allez outre ces problèmes. Et comme je t'ai dis, le temps que les choses ne reviennent à la normale tu es parfaitement libre d'honorer ta promesse et j'honorerais la mienne en te recevant toujours. Le dire peut toujours paraître stupide mais tu peux me faire confiance Lynn, je ne compte pas t'utiliser et tu n'es pas rien qu'un « beau cul excentrique » pour te citer.

Cette promesse, je la respecterais, je n'étais pas du genre à me défiler, moins encore quand j'avais fais une promesse à quelqu'un, moins encore quand ce quelqu'un était important à mes yeux comme la jeune femme. C'était ainsi je crois qu'il fallait se conduire avec les gens, respectueusement car le respect était bien le minimum que l'on se devait d'offrir aux gens. Pour le cas de la demoiselle Anderson, c'était bien différent encore, elle avait eu le respect que recevait tout le monde quand je leur parlais. Seulement de discution en discution, elle avait évolué dans mon estime, elle était devenue quelque part plus intime, plus douce, quelque part « mienne » si l'on pouvait dire ainsi. Pas que j'avais le sentiment d'avoir une importance pour la jeune femme, seulement elle était avec moi dans ce rôle de séduction si discret et agréable et ça me plaisait. Oui je restais un homme malgré tout ce que je pouvais faire, je restais un homme avant tout. Aussi ce jeu de séduction de la demoiselle marchait suffisamment bien que j'ai le sentiment qu'il m'était réservé « exclusivement » si l'on peut dire cela ainsi. Ca pouvait paraître idiot et ça me paraissait idiot à moi le premier que de croire qu'une fille comme Lynn n'était pas demandée par la gente masculine. Elle était une très belle jeune femme, elle était douée d'une très rare maturité pour quelqu'un de son âge, maturité qui avait le don de me séduire également. Ca pouvait paraître idiot, je crois que j'étais séduis par la jeune femme alors qu'elle ne faisait aucun charme.

Je ne saurais dire précisément, mais c'était diablement tentant que de se rapprocher plus encore de la demoiselle. Ce n'était pas comme avec Jessica pour qui j'avais toujours eu ce feu purement charnel, c'était quelque chose de plus intime, la jeune femme avait touché quelque chose en moi. Elle m'avait tout simplement émue émotionnellement et je crois finalement que c'était moi qui était sien plus que l'inverse. Est-ce que cela me poserait un problème que d'être proche de la demoiselle en étant sous son charme ? Non bien au contraire, si vous me laissiez le choix à être esclave des paroles de la ravissante blonde ou être libre, je me porte esclave volontaire. Moi complètement charmée et soumis à la jeune femme ? Non pas totalement, en grande partie je ne dirais pas le contraire, cependant il y avait quelque part au fond de moi quelque chose qui me hurlait que si. Que j'étais sous le charme de la jeune femme, même en admettant que ce soit le cas où était le mal à cela ? Très honnêtement si elle me demandait de l'embrasser ou si je sentais le moment idéal pour le faire, il n'y a que peu de chance que je ne m'autorise ce baiser. Touché émotionnellement ? Oui bien sûr ! Au point de ne pouvoir m'en sortir et dire « non » à la demoiselle ? Non...Pas encore du moins:


- Je suis désolé pour tes parents, je ne savais pas. En tout cas, je ne peux que constater que tes parents adoptifs ont été formidables avec toi. Ne pas chercher à faire ternir le souvenir de vos parents à ton frère et toi, c'est quelque chose de très noble de leur part. Comme ça a été très noble de leur part d'emménager ailleurs pour ne pas que vous soyez trop proche de vos souvenirs, s'éloigner des problèmes permet de les amoindrir, mais les cicatrices resteront toujours. Et les plus douloureuses ne sont pas physiques, l'important est alors d'avoir des personnes comme les membres de ta famille pour t'aider à tenir le coup et te donner l'envie de continuer sans baisser les bras. Petite pause, Tu ne m'avais jamais parlé ainsi de ta famille, mais ça fait vraiment plaisir que de t'entendre en parler, tu n'en dis vraiment que du bien. C'est très agréable à entendre qu'un récit comme le tien. Ils sont vraiment importants pour toi, je crois que c'est la première fois que je vois ton regard s'illuminer comme ça quand tu parlais de quelqu'un. Je lui adressais un sourire, L'évolution des mathématiques à travers les époques racontée par une demoiselle de dix-huit ans. J'imagine que quand on est passionné par quelque chose, c'est plus facile d'en apprendre son histoire. Mais comme tu dis, chacun ses goûts et ses couleurs, comme toi et les mathématiques, ton frère et la musique. Je serais ravis d'entendre des créations de ton frère. Pour être honnête, plus petit j'étais passionné par le surnaturel comme je crois tous les enfants, puis avec le temps je suis devenu plus « rationnel » et ce fut le football qui emportait mes faveurs. Depuis Harvard cependant je dois dire ne plus trop savoir. Pas grand chose je crois, je suis régulièrement pris par mon travail, alors trouver une passion est compliquée, ça viendra peut-être. Mon regard trouva l'extérieur pendant quelques secondes avant de revenir vers Lynn, Pour ce qui est de préserver la vie je crois qu'il n'y a aucun mal à le faire tout au contraire, c'est quelque chose de très noble. A ma façon je m'efforce aussi de le faire, même si ce n'est pas évident tout le temps. C'est ce que l'on a de plus précieux alors il paraît normal de vouloir la préserver.

Il arrivait parfois des choses surprenantes lorsque j'étais avec Lynn, ce que je venais de dire en faisait parfaitement parti, je ne m'étais jamais cru capable de parler ainsi. Quelque fois certaines choses que je faisais, que je disais, certains de mes comportements me rappelaient mon métier. C'était une forme de déformation personnelle que de se retrouver soudainement à poser des questions presque comme un interrogatoire à certaines personnes et ceux parfois sans m'en rendre compte. Pourtant avec Lynn, je n'avais jamais eu peur que cela ne finisse par arriver, je ne m'étais jamais sentis comme le procureur lorsque j'étais avec elle, je n'avais jamais crains de l'être. C'était si idiot, si dérisoire et pourtant dans le même temps si agréable que d'être simplement soi. C'était bien là ce qui caractérisait le plus ma relation avec Lynn je crois, elle et moi étions parfaitement honnêtes avec l'autre. Ou c'était l'impression que ça pouvait donner. Je ne lui mentais pas, je n'avais pas le sentiment qu'elle me mentait. Je ne sais pas si ce sentiment était ou non partagé par la demoiselle, mais je le ressentais moi et ça me faisait du bien. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas senti en si pareille confiance avec quelqu’un, c’était plaisant.

Aussi je crois que vous ne pourriez comprendre combien l’inquiétude a grandi rapidement et violemment en moi quand j’ai vu la demoiselle partir avec une certaine précipitation. Elle pourrait se vanter de m’avoir fais une belle frayeur, ce n’était pas donné à tout le monde, mais elle y était parvenue avec un brio que j’étais forcé de lui reconnaître. La revoir rapidement fut très plaisant, signe que si elle n’avait pas été bien, ça avait au moins été assez temporaire et elle se remettait. Son excuse semblait un peu idiote, mais dans le fond je ne savais que trop ce que c’était que de relever les paris idiots qu’on pouvait se lancer comme dans le kilomètre bière que j’avais réalisé pour gagner un pari. Ce jeu, stupide, consiste à poser une bière tous les cents mètres sur un kilomètre et les boire cul sec en passant. Stupide et crétin, enfin passons vu que la demoiselle revenait sans pour autant me paraître être à nouveau à son mieux. J’étais inquiet malgré son explication, et c’est ainsi que je lui proposais de faire un tour, l’air frais aidant toujours à se sentir un peu mieux, cela me paraissait une idée particulièrement bonne. Involontairement la jeune femme m’arracha un sourire alors que je l’écoutais s’inquiéter du fait que je ne veuille pas de dessert. Elle me dit alors qu’elle prendrait de l’avance, certainement pour avoir le temps de récupérer un peu et toujours souriant je lui répondis:


- Je ne suis pas très porté sur les desserts, très honnêtement je dois en manger peut-être dix dans l’année. Puis entre un dessert et te savoir te remettant de tes émotions, mon choix est fais. Vas-y, je te rejoins rapidement.

Je laissais la demoiselle partir devant et m'occupait de payer l'addition, récupérant les affaires de la jeune femme. C'est alors que je payais l'addition que je me rendais compte de ce que m'avait dis Lynn, son « jeune frère ? » j'avais pourtant cru qu'il était l'aîné, d'autant qu'elle s'était rattrapée sur ce qu'elle avait dis ? Bah ça devait simplement être lié à sa petite mésaventure, ça arrive à tout le monde ce genre de passage après tout ! Je crois que j'avais beaucoup trop pris l'habitude de voir la jeune femme comme parfaite. Elle restait une personne comme une autre et pourtant c'était la première fois que je la voyais « mal » et la première fois que je la voyais peu sûr d'elle. Je la rejoins dehors, alors qu'elle me parlait en très beaux termes de la nature. Je devais avouer être complètement pendu à ses lèvres tandis qu'elle parlait, ce qu'elle disait était vraiment magnifique, tant ses mots que ceux qu'elle empruntait à Shelley. Lorsqu'elle se tourna vers moi pour terminer le poème qu'elle me citait, mon coeur rata un battement et rattrapa le rythme tandis que je restais comme figé face à elle. J'en brulais d'envie, le moindre membre de mon corps réclamait ce baiser, toutes mes pensées m'ordonnaient de le faire et pourtant. Je me mordais la lèvre avant de lui dire tournant la tête les bois:

- Tu vas avoir froid.

Je posais sur ses épaules le pull, frôlant sa peau froide comme elle m'avait expliqué la raison. Ce fut un léger contact que je devais avouer apprécier énormément. Le fait de savoir que la peau de la demoiselle serait froide rendait les choses plus simples, et sa peau était si douce:

- Ecoutes Lynn, j'en ai envie, je n'avais pas prémédité de t'embrasser mais je sais que j'en meure d'envie. Mais tu as dix-huit ans. Nous avons six années de différence et ce ne serait pas correct. Je veux dire, ce...Tu serais mieux avec quelqu'un de ton âge t'embrasser ce serait...

Je ne sais pas si je m'en étais vraiment rendu compte, mais je m'étais approché d'elle. Doucement je pris ses mains, leurs froideurs importaient peu. Tout aussi doucement, j'avançais mon visage vers celui de la demoiselle. Mes lèvres se posèrent d'abord doucement sur sa lèvre inférieur, la pinçant doucement, et finalement mes lèvres rencontrèrent vraiment les siennes. Je l'embrassais dans un contact froidement agréable. Je retirais mes lèvres, pour dire sur le ton de l'humour et dans un léger murmure:

- Si après ça mon discours a encore une valeur...
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMar 23 Juin - 23:40

    Je n’aurais jamais cru que ma soirée avec Jefferson prendrait une telle tournure. Je dois bien vous avouer que juste avant qu’il ne vienne me chercher, je n’avais guère envie de sortir. C’est pas mon truc on va, mais surtout c’est très très très nouveau pour moi. Jamais encore un jeune homme ne m’avait invité au restaurant, ne m’avait pris la main, ni même embrasser. Cela peut paraitre très étonnant à notre époque, je sais. Vous vous dites que belle blonde que je suis, j’ai déjà connu des garçons dans ma vie. Et bien désolée de vous décevoir. Les seuls hommes dans mon existence sont nuls autres que mes frères et mon père. N’oubliez pas que j’ai vu le jour il y près de deux siècles. En ce temps, on ne se fréquentait seulement si on était fiancé avec quelqu’un, chose qui n’était pas mon cas. Quand mes parents quittèrent Portsmouth pour partir en voyage, j’étais trop jeune pour avoir un époux. Ce n’était pas sur les bateaux que j’aurais pu flirter, surtout avec mon frère constamment à mes côtés. Et puis, il y avait eu le naufrage, et ma renaissance en temps que vampire. Je n’avais connu personne non plus dans ma vie d’immortelle, attendant en vain le prince charmant sur son cheval blanc. Cela peut vous paraitre bizarre je sais, et pourtant c’était le cas. Ajouté à cela que je suis du genre croyante, et connaissant notre espèce, je n’aurais pu concevoir une relation avec l’un des « mien » si nous n’étions pas uni légalement on va dire.

    Oui, je suis un peu du genre « bonne sœur » et j’assume entièrement. Il y a des principes auquel je crois, et ma vertu en fait partie. Cela avait fait beaucoup rire Aaron quand il l’avait su, ainsi que Solstice. Pour ce qui était de Sacha, Abigaël et Peter, ils parurent… Soulagés ? Surtout Peter en fait. Je suis sa petite sœur et je pense qu’il ne peut concevoir qu’un garçon ne vienne, ne serais-ce juste me prendre la main. Quand à Mariana, elle avait souri, et William n’avait rien dit, bref rien de très étonnant. Oui, oui tout mon clan est au courant et alors ? Nous ne nous cachons vraiment rien. Enfin avant c’était le cas, mais à présent, la donne avait changé. Tout ça à cause de moi et de ce maudit humain que j’aimais. Beaucoup de chose avait été remis en question et j’avais l’impression que la confiance des miens en moi en faisait partie. Je n’avais pourtant pas changé, et malgré tous, mon frère s’imitait de plus en plus dans mon esprit, ne me laissant pas de répit. Le lutin ne pouvait s’empêcher de me regarder de façon heureuse et béat, étant certaine que quoi que je dise, quoi que je fasse, je finirais avec Keith. Bon pour ce qui est de la deuxième blonde de la famille, pas besoin de m’étendre plus sur le sujet. Mes parents étaient très inquiets à mon sujet. Quand à mes frères, ils se retrouvaient en temps que civile dans une troisième guerre mondiale, attendant que tout se tasse et redevienne comme avant, intervenant de temps à temps si nécessaire

    Enfin bref, revenons à nos moutons, enfin à nos humains, ou plutôt à mon humain, raa, non à l’humain qui se trouvait dans le parc avec moi... Franchement, croyez-le ou non, je n’avais pas du tout vu venir son baiser. Bien entendu, j’avais vu sa tête se rapprochait de la mienne, mais après ses paroles, j’aurais cru tout simplement qu’il se serait contenté d’une simple bise. Comment ça un peu naïve sur les bords ? Je dirais juste inexpérimenté. Comme je lui avais plutôt pendant le repas, je ne côtoyais personne en dehors de lui. Le genre masculin restait un mystère pour moi, même si je vivais sous le même toit que quatre de ses représentants. Ma mère avait essayé de m’en parler une ou deux fois, mais voyant ma gène, elle avait laissé tombé, se disant que de toute façon le mieux était que je le découvre moi-même. Je trouvais déjà les humains en général très compliqué, mais alors encore plus quand ils étaient Adam et non Eve. Je ne comprends pas leur regard, ni ce qu’il leur plait réellement. En fait, je ne sais pas tout cela non plus chez les humaines. Il aurait fallut que je traine avec elles très souvent, ce qui n’était pas mon truc. Et puis, ils changeaient tellement selon les époques et les pays, que je ne savais jamais quoi en penser. Rajoutons aussi que si un jour, je m’étais vue embrasser quelqu’un cela aurait été un suceur de sang végétarien et non un humain.

    Vraiment sur le coup, je n’avais vraiment pas imaginé que Jefferson allait poser ses lèvres, ou plutôt me capturer les miennes, en même temps que mes mains. Sa peau était vraiment très chaude et je pouvais sentir son sang couler dans ses veines, les pulsations de son cœur, ma faim qui grondait dans la gorge et me criait de lui mordre la clavicule et de m’abreuver de lui. Heureusement cette dernière n’était pas si forte que cela. Ce n’était pas première qu’une de mes proie me touchait ou inversement. J’avais pris l’habitude de ne pas penser à mes instincts primaires voilà tout. Comme je le disais à William, il suffisait d’un peu de volonté et surtout de beaucoup de temps. Je n’aurais jamais pu réaliser un tel exploit plus jeune… Et puis, il ne faisait que me prendre les mains. J’avais été plus réceptive, on va dire, quand il avait effleuré ma peau en mettant mon pull sur mes épaules. Ce genre de contact, je n’étais pas habitude. J’avais ressenti comme une sorte de brûlure, douce, agréable mais très vive, le genre de brûlure qui peut vous consumer très facilement et rapidement si elles étaient trop fréquentes. Mais cette dernière ne fut rien comparée à l’étreinte de sa bouche contre la mienne, rien du tout…

    Je fus comme paralysée, perdant tous les moyens que je venais de retrouver quand son visage se retrouva lié au moins. Au départ, il s’était contenté de cela, mais cela changea bien vite. Je comprenais vraiment ce qu’il se passait quand il le fit plus entreprenant, plus avide de mes lèvres froides et rougeâtres, venant non plus seulement se poser mais m’embrasser vraiment et franchement. Naturellement mes prunelles se fermèrent, mes mains se serrèrent dans le sienne, et je me laissai aller à son contact. Il était si agréable si intense à la fois. C’était la première fois que cela m’arrivait, et je n’aurais jamais pu imaginer cela aussi plaisant. Le soucie, c’est que cela l’était trop, même venant d’un homme dont je m’éprouvais pas plus que de la sympathie. Ma faim me dévora totalement, sans que je puisse y faire quelque chose. Je n’arrivais pas à me détacher de lui, trop avide d’en avoir plus. Heureusement qu’il le fit, juste à temps d’ailleurs. Je n’aurais pas pu tenir encore très longtemps. Il me murmura quelques paroles, que je ne pris pas la peine d’écouter. Rompant tout contact avec lui, je reculais sans le lâcher du regard jusqu’à mettre une distance de trois pas entre lui et moi.

    Les battements de sont cœur, et son sang m’appelaient, désiraient que je ne me contrôle pas et que je vienne m’étancher d’eux. Non… Je ne devais pas céder face à ça, je devais me reprendre. Je n’étais pas un monstre, je n’étais pas un monstre. Expirant tout l’air de mes poumons, j’essayais de contrôler. J’avais énormément peur, peur de lui faire du mal, de ne pas savoir repousser la créature cruelle en moi et de céder face à elle. Le parfum du jeune homme vint jusqu’à mon odorat, emporté par une brise de vent, me narguant. Pourtant, en la respirant, je ne pus m’empêcher de penser à Marianna. Elle aussi avait des touches de menthe dans son odeur, tout comme Jefferson. Ces paroles me revinrent alors en mémoire, et me concentrant dessus, je pus redevenir sereine. Tout irait bien, et quoi qu’il arrive, elle ne me laisserait pas commettre une erreur que je regretterais. J’avais foi et ma sœur, et je lui faisais entièrement confiance. Ce baiser, au fond, n’avait mis dans un tel état seulement parce que j’avais paniqué. Il fallait que j’arrête de m’imaginer le pire. Si la médium m’aurait vu planter mes crocs dans le corps du procureur, elle aurait rappliqué avec la cavalerie en vitesse. Recommençant à respirer doucement, je me rendais compte de nouveau de la réalité. Je ne m’étais écartée du jeune homme et avant un silence que l’espace d’une simple minute, qui avait du, tout comme moi, lui paraitre une éternité.



    ~ Jeff…je… Je fis un pas en avant, vers lui, un pas très sur, comparé à ma voix qui était plus qu’hésitante Excuse moi, c’est juste que tu m’as surprise et… Je refis de nouveau un pas vers lui, avança ma main vers sa joue, avant de me rétracter, une nouvelle fois … Pardonne ma réaction s’il te plait. Je m’en veux tellement d’avoir réagi comme ça… C’est juste que tu m’as surprise, et que je n’ai pas l’habitude de me faire embrasser par quelqu’un… Tu es en fait… Je refis de nouveau un pas vers lui, me trouvant à présent assez prêt de lui. Seulement quelques centimètres séparaient nos deux corps, et les empêcher de se toucher. Cette fois, je vins poser ma main sur sa joue, très doucement, faisant tomber à terre mon pull. Je voulais qu’il voit dans mes yeux combien j’étais désolée et combien j’étais sincère. Tu es la première personne qui le fait et tu m’as déstabilisé. C’est la première fois pour moi tu comprends et je… J’espère que tu ne m’en voudras pas trop et que tu pourras oublier cet incident


    J’étais vraiment sincère une nouvelle fois, et lui avait même avoué que je n’avais jamais embrassé quelqu’un avant lui. Une partie de moi aurait préféré que le premier à le faire soit Keith, tandis que la deuxième se réjouissait que ce ne soit pas le cas. J’avais eu du mal à me contrôler, alors que le sang du procureur ne m’appelait pas. Si cela aurait été le fils du maire à sa place, je n’aurais surement pas résisté à ma faim. Cette dernière était toujours présente en moi, mais je ne m’en préoccupais pas. Pour l’instant toute mon attention était portée sur l’humain. J’avais peur de sa réaction, peur d’avoir tout gâché en m’écartant de lui. Pourtant cela lui avait sauvé la vie, mais ça, je ne pouvais pas lui dire, sans lui dévoiler ma véritable nature. Je n’étais pas sure que de simples mots suffisent à lui faire comprendre que cela n’avait pas été contre lui, et que j’avais réagis sans trop savoir quoi faire d’autre. Je pris alors mon courage à deux mains, encadra son visage de ses dernières, et me pencha doucement à mon tour vers lui. De nouveau, je vins fermer mes yeux, avant que mes lèvres ne viennent se poser sur les siennes, tendrement dans une très grande douceur. Ma gorge me brula de nouveau, mais je fis mon possible pour ne pas y accorder trop d’importance, sans pour autant l’oublier.

    Une de mes mains glissa dans sur son cœur, sans pour autant que je le repousser. Sentir sous mes doigts cet organe était à la fois une tentation et à la fois un moyen de ne pas me laisser submerger pour mon plaisir et mon envie. Prudemment, faisant très attention à ne pas laisser mes émotions prendre le contrôle et le dessus sur moi, j’avais attiré le visage de Jeff un peu plus vers moi. Il avait un gout tellement agréable, tellement tentant. Je savais pourtant que j’allais devoir rompre cette étreinte, avant de pousser trop loin mes limites. J’émis une toute petite pression sur son torse, pour lui signifier qu’il était temps qu’il éloigne sa bouche et ses lèvres des miennes. Je n’oubliais pas non plus qu’il était humain, et que contrairement à moi, il avait besoin de respirer pour ne pas suffoquer. Ce fut un peu une torture de me détacher de lui, mais aussi une délivrance. Une torture dans le sens ou mon corps voulait plus, et se laissait emporter par la passion. Une délivrance dans le sens que, au moment ou mes lèvres et les siennes se quittèrent, ma faim me fit moins mal, arrêtant de me brûler aussi ardemment. Mes mains vinrent prendre les siennes très doucement, et peu maladroitement ? aussi. Si j’aurais pu rougir, je serais rouge comme une tomate. Alors pour parraitre un peu plus humaine, je détournais mon regard vers le lac, admirant le reflet du demi-croissant de lune qui s’y reflétait. Dans un murmure, je lui dis alors :



    ~ Je ne veux pas être en compagnie de quelqu’un d’autre que toi. Ton âge n’a que peu d’importance pour moi, que très peu. Ce n’est qu’un chiffre après tout à mes yeux… Mais si cela te pose un problème de ton coté alors… Soit sincère et dis le moi tout de suite s’il te plait
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMer 24 Juin - 19:20

Croyez-moi bien que j'en avais eu envie que d'embrasser Lynn, l'idée me trottait dans la tête depuis un moment désormais et très honnêtement je ne m'en cachais. Quel mal pouvait-il y avoir à ce qu'un jeune homme embrasse une jeune femme ? Après tout avec l'évolution, les baisers n'étaient plus nécessairement signes d'un engagement particulier, ce n'était plus que quelque chose que les gens se donnaient comme une sorte de petit gage de confiance. Rien de bien prononcé, juste une sorte de consentement à accord mutuel. Pourtant le baiser avait encore une valeur pour moi, autre que juste un petit signe d'engagement sans grande importance, j'avais toujours pris les baisers plus sérieusement que la moyenne. Je ne cachais pas non plus avoir couché avec des filles juste pour ne pas passer la nuit seul, cependant aucune n'avait eu pour cela un baiser ou un mot d'amour. Il y avait des choses dont il fallait voir la valeur, et cela me rendait certainement vieux jeu, mais on a des valeurs ou l'on en a pas. J'avais choisis d'en avoir alors comme je le pouvais, je faisais attention de les respecter, car ce n'était pas tout que de prendre des engagements que de les respecter également. C'était peut-être idiot quand on voyait la société d'aujourd'hui, puis je n'étais pas vraiment âgé non plus, je veux dire vingt-quatre ans, ce n'est pas excessif, c'est même plutôt jeune. Enfin quand on voyait la société actuelle, j'avais parfois l'impression d'être « hors du temps ».

C'était peut-être un sentiment normal, je me soignais à l'aide d'une cure à base de cette impression, je me disais que tout le monde un jour ou un autre devait se sentir hors du temps. C'était je crois normal de se sentir ainsi particulier, ainsi différent, chacun devait se sentir différent dans cette société. Après tout ne nous rabâchait-on pas assez souvent que la plus grande beauté de l'Homme c'est sa capacité à être unique ? Peut-être que nous étions tous uniquement, mais j'avais acquis la certitude que certains d'entre nous n'étaient pas forcément uniques dans le bon sens du terme. Certaines différences semblaient rendre trop unique et faire peur, à commencer par mon métier de juriste. Ca ne donnait peut-être pas l'impression, mais ça avait tendance à surprendre et inquiéter bien des personnes, comme si elle devait craindre que le moindre manquement à la loi de leur part, leur coûterait cher. Pour être franc, moi-même je n'étais pas toujours au summum de la légalité, je respectais le code de la route bien sûr, sauf en certaines occasions parfois très répétées. Quand à ce qui était de ce que certains qualifiaient du mal de ce monde, oui j'y participais puisque moi aussi je téléchargeais. Aussi dire qu'un homme de loi faisait peur parce qu'il était un homme de loi, cela me semblait un peu présomptueux, après tout j'avais déjà fais la preuve de rester avant tout ni plus, nis moins qu'un homme. Il suffirait pour ça que les gens daignent voir derrière le costume de procureur, mais rien que le voir avait tendance à surprendre, aussi parce que je n'avais que vingt-quatre ans. Peut-être justement parce que j'avais vingt-quatre ans.

Alors ce baiser ? Simple baiser ou véritable demande d’engagement avec la demoiselle ? La réponse coule de source, mais comme je le lui disais, le choix était également sien, je ne pouvais la contraindre à une relation dont elle ne pouvait pas vouloir. Je n’étais pas certains de la marche à suivre avec la jeune femme, en tous les cas je savais de quoi j’avais envie pour ma part, et ce baiser faisait parti de ce que j’avais envie de voir entre la demoiselle et moi. Je ne désirais pour être franc pas nécessairement plus que justes ses mains dans les miennes, des pas côte à côte tandis que nous discutons de choses futiles, les petites attentions. Celles qui vraiment importent au-delà de toutes autres choses. Je n’étais pas vraiment compliqué comme garçon, je n’avais pas besoin de sexe, de me sentir regarder pour mon physique, j’appréciais les choses simples et c’était quelque part plutôt heureux. Quand on savait l’enfance plutôt dorée que j’avais toujours eu, je doutais que ça ne vaille la peine de s’étendre sur le sujet, j’aurais pu devenir un vrai c*nnard très rapidement, mais la vie avait fais de moi autre chose. Elle avait fais de moi une autre personne que je qualifierais de mieux. L’argent n’était pas le problème, mais surtout, j’avais ce quelque chose en plus de différent, je me contentais de choses simples. Une main prenant la mienne, une douce étreinte sans rien attendre de plus qu’un simple câlin, voir moins, juste un regard suffisait à mon bonheur. Pathétique ? Non naïf et stupide. Seulement c’était moi et ma façon d’être non au quotidien puisque j’étais radicalement différent en temps que juriste. Ce visage affectueux, sympathique et ce jeune homme ravi d’un sourire n’apparaît que en présence de personnes appréciées.

Le baiser quand à lui fut encore plus agréable que je ne l’avais jamais imaginé, il était extrêmement agréable, loin de ce que j’avais connu avant. Il y avait tout à la fois les mains de Lynn que je sentais dans les miennes, froides, douces, agréable contact malgré ce que le premier contact aurait pu faire croire. Et il y avait mes lèvres, rencontrant les siennes dans le même contact que nos mains avaient, un contact tout aussi contrastant entre le chaud de ma peau et le froid de la sienne. C’était délicieusement agréable, parfaitement appréciable. Avais-je appréhendé ce baiser ? Je n’avais véritablement pas pensé embrasser la jeune femme au début de cette soirée, l’idée ne me serait venue quand la soirée je pense. Ce dont je suis sûr en revanche c’est qu’en admettant que cette idée, un peu saugrenue sans doute, me soit venue, je doute de l’avoir exécutée sans y avoir été préalablement invitée par la demoiselle. J’étais comme ça, arrogant, abusivement sûr de moi et capable de tout dans mon métier, mais je fondais littéralement devant une demoiselle pourvu qu’elle me considère un minimum. Je devenais alors une espèce de romantique sûr de lui dans ces propos, et pourtant dans les faits j’étais comme incapacité sans y être invité par la demoiselle avec qui j’étais. Encore une fois, pathétique ? Pourtant j’aimais mieux ça que de l’embrasser comme si de rien était.

J’étais cependant loin de mon premier baiser, mes valeurs ne datant que de la moitié de ma période de FAC soit il y a cinq ans. Avant, disons que j’étais bien différent et bien plus dévergondé, les baisers filaient alors bon train, et avec le recul c’était vraiment malheureux. Je commençais doucement, me contentant d’un premier contact avec ses lèvres, prenant ensuite ses deux lèvres dans un contact plus intense, plus agréable. Je sentis dans ma poitrine mon cœur qui s’accélérait, dans ma tête fusait des milliers de pensée, mais je n’arrivais à en identifier qu’une seule et unique, celle qui m’intimait l’ordre de profiter. Alors je profitais, je profitais de ce qu’elle faisait pour moi, je profitais de ce que je faisais pour elle, je profitais tout simplement de ce baiser si agréable et si doux. Tout dans ce baiser était appréciable je crois, du simple fait que de tenir ses mains au fait de sentir ses lèvres, leurs contacts doux et froids. La saveur si particulière des lèvres de la demoiselle, en cet instant plus rien n’existait autour de nous, il n’y avait que ce contact si agréable que je partageais avec elle, ce contact si parfait qu’elle m’avait autorisé à avoir avec elle.

Le baiser terminé, juste après ma pique sarcastique sur moi-même, la jeune femme marqua un écart entre elle et moi, laissant trois pas se mettre entre nous. Je ne le laissais pas voir avec la demoiselle, mais je me demandais si j’avais mal agi, si j’avais eu une mauvaise réaction en l’embrassant. Dans le fond, comme elle me l’avait dis, je l’avais embrassé parce que les vers qu’elle avait cités y incitaient. Dans ma tête ça avait été parfaitement clair que c’était de sa part une invitation à l’embrasser mais j’avais peut-être été un peu trop optimiste, un peu trop volontaire et il semblait que j’en ai oublié la véritable réalité des choses. Seulement qu’elle pouvait-elle être cette vérité quand la jeune femme laissait un silence de ce qui avait dû être la minute la plus longue de ces trois dernières années. Je craignais d’avoir mal agi et de finalement avoir réussi à « perdre » la jeune femme. C’était la première fois que j’entendais la jeune femme si peu sûre d’elle dans ses mots, mais son pas vers moi était assuré. Elle s’excusa et j’aurais répondu si elle n’avait pas fais encore un pas vers moi avant de tendre sa main vers ma joue mais de se rétracter. J’aurais aimé qu’elle le fasse, mais à la place, elle s’excusa encore une fois de sa réaction, toujours de sa voix hésitante. Et elle fit encore un pas en avant, posant cette fois sa main sur ma joue et m’avouant être le premier qui l’embrassait. J’aurais juré que ses yeux n’étaient plus de la même couleur qu’au début de la soirée, mais c’était plus l’expression dégagée par ses prunelles que la couleur qui m’importait. Jamais je n’avais imaginé la demoiselle en faiblesse d’une façon ou d’une autre, ce soir elle me prouvait le contraire, pour une troisième fois.

Quand au fait que d’être son premier baiser ? Très honnêtement je ne suis pas sûr d’en être parfaitement enchanté ou pas. Forcément ça avait une saveur particulière que de se savoir le premier garçon à embrasser une fille, cependant je ne savais pas vraiment si la jeune femme m’aimait et si ce baiser en avait valu la peine. Après tout on avait qu’un seul et unique premier baiser et j’en avais privé la demoiselle. Même si j’y avais été largement invité, je ne savais toujours pas exactement si j’avais eu raison ou non que de l’embrasser, je n’étais pas totalement sûr d’avoir fais le bon choix. Cependant il n’y avait plus que les remords désormais puisqu’on ne pouvait pas remonter dans le temps pour changer les choses. C’était désormais gravé à jamais, je serais toujours le premier baiser qu’aurait donné la jeune femme et j’espérais au moins qu’elle l’ait apprécié. Ne manquait plus que son premier baiser n’ait pas été agréable que je me sente définitivement mal à l’aise quand à elle ! Enfin il paraissait que j’embrassais bien alors j’avais bon espoir qu’elle avait aimé.

Je restais un moment sans réaction, comme ne sachant pas comment j’aurais dû réagir. Je n’avais pas mal pris la réaction de la jeune femme, après tout lorsque j’avais pris sa main la première fois, n’avais-je pas agi pareil. Pourtant j’étais incapable de lui dire, en vérité j’aurais voulu plaquer mes lèvres sur les siennes pour qu’elle comprenne que ça n’avait aucune importante, mais je doutais soudainement que ce soit une bonne idée que de le faire. Pourtant la jeune femme me surprit en prenant les devants si l’on pouvait dire puisque je sentis ses mains sur mon visage dans ce savoir qu’avaient toutes les filles. Elle pencha légèrement son visage, je vis ses yeux se fermer tandis que ses lèvres venaient finalement se poser avec une tendresse immense sur les miennes. C’était tout aussi agréable que la première fois, moins comme ce n’était plus la première fois, plus pourtant aussi puisque ça semblait prouver que je n’avais pas mal agi comme la demoiselle m’embrassait d’elle-même. Je sentis sa main se poser sur mon cœur, je sentais sa main froid à travers le tissu de ma chemise, c’était agréable, surprenant, mais pourtant également très agréable. Doucement sa main fit pression sur mon corps, et je laissais doucement notre étreinte se briser. Doucement et avec un rien de maladresse ses mains prirent les miennes, et je devais avouer que cela rendait ça plus agréable encore que ce soupçon de maladresse. Son regard se perdit vers le lac alors qu’elle murmurait vouloir être en compagnie de personne sinon moi. Son discours me toucha fortement, très fortement, plus peut-être qu’elle ne pouvait le penser. Je quittais ses mains pour enlever ma veste que je l’incitais à mettre, ramassant au passage son pull que je posais sur mon avant-bras. J’étais face à elle, tout proche, mon regard dans le sien ? Absolument pas, mes yeux allaient de tous les côtés sauf dans les siens tandis que je cherchais mes mots. Finalement je les fermais le temps d’une expiration, et je les plantais dans ceux de la jeune femme:


- Le fait que tu aies reculé n’est pas un problème, je n’ai pas été plus brillant la première fois que j’ai pris tes mains. Je pris ses mains comme pour appuyer mes mots. Comme toujours, je les tenais à peine, comme par peur de lui faire mal, de les casser, Tu n’as pas à être désolée et pour être franc avec toi, si tu as véritablement envie de partager un peu de ta vie avec moi. J’en serais vraiment très honoré, mais il faut voir avec tes parents, ta famille et…[color] Je joints les mains de la demoiselle au milieu des miennes, les tenant entre nous dans une douce étreinte,[color=dodgerblue] Je veux être avec toi. Attends avant de répondre quelque chose, j’aimerais d’abord qu’on laisse un peu de silence et qu’on marche si tu veux bien.
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMer 24 Juin - 19:20

Finalement je lâchais la main gauche de la demoiselle, commençant doucement à marcher avec elle le long de l’eau. Il n’y avait à ce moment que le silence de la nature, ce silence si particulier qui n’en était pas vraiment un. C’était ce moment où la nature reprenait ses droits, que ce soit le bruissement des feuilles, le vent ou encore les aléas de l’eau sous ce dernier. Il n’y avait pas beaucoup de vent en réalité, juste un petit quelque chose qui soufflait de telle façon que le parfum de Lynn ne vienne chatouiller agréablement mes narines. Je gardais ce silence naturel, sa main dans la mienne, réfléchissant à ce que cela signifierait pour elle et moi que de se mettre ensemble. J’en avais indéniablement envie, j’en avais véritablement envie, mais il y avait parfois des choses à prendre en compte. Je ne pouvais le nier, l’âge faisait parti des choses qui entraient en ligne de compte ainsi que toutes les question concernant un couple à la différence d’âge comme celui qu’ait mon couple avec Lynn. Pourtant sa présence à mes côtés était tout ce qu’il y avait de plus agréable et appréciable. Nous ne faisions que marcher l’un à côté de l’autre, pourtant je sentais mon cœur battre légèrement plus rapidement que d’habitude, j’avais un peu plus chaud qu’à l’accoutumée. Une suite de petit signe qui semblait m’indiquer de sortir avec elle. Qui semblait vouloir dire que c’était ce qui devait arriver.

Etais-je amoureux de la demoiselle ? Je n’en suis pas totalement convaincu mais de ma vie ce que je ressentais pour elle était surement ce qui s’y apparentait le plus. Ne voulais-je d’elle qu’une amitié ? Non du tout, je voulais plus qu’une amitié. Voulais-je une histoire d’une nuit ? Clairement la réponse était « non ». Pourtant je me demandais si c’était véritablement de l’amour, plus que de l’amitié, ça s’appelait de l’amour non ? Et pourtant je doutais. C’était un doute très étrange, tantôt agréable tantôt désagréable plutôt particulière comme situation que celle que je vivais. Alors je préférais me fier à mes certitudes, à ce dont j’étais parfaitement et absolument certains plutôt que de prendre une mauvaise décision trop hâtive. Ce que je savais c’est que ce baiser m’avait été parfaitement agréable, que ces pas main dans la main avait un quelque chose de parfait, que la jeune femme à côté de moi ne me laissait pas insensible. Etait-ce assez pour clairement désigner de l’amour ? Je crois oui que c’était effectivement comme cela que l’on pouvait nommer ce que je ressentais. Toujours en marchant, regardant devant moi:


- Tu sais, en venant ici avec toi, je n’avais pas l’idée de tenter quoi que ce soit, peut-être que je t’aurais quand même pris la main, mais t’embrasser ?! Je n’aurais jamais osé. J’ai peut-être été un rien trop optimiste en t’embrassant après ce que tu as cité, et après ce que je t’ai dis ça n’avait plus aucun sens de le faire, pourtant je l’ai fais et crois-moi que je ne regrette pas. Je ne l’avais pas prévu, mais tes mots ont été une invitation trop tentante. J’ai peut-être été trop emporté par une « euphorie » surprenante et peut-être que je n’aurais pas dû, seulement la vérité c’est que j’avais envie que notre relation évolue. Je ne veux pas te mentir et pas plus te décevoir, je ne suis pas totalement sûr que l’on puisse parler d’amour, mais c’est clairement bien plus que de l’amitié. Et ce qui est arrivé est exactement ce que j’avais espéré avoir comme relation avec toi. C’est surement confus, mais ce serait vraiment trop beau si tout était nettement clair et compréhensible pas vrai ?

Question relevant bien sûr de la plus rhétorique et je ne cherchais pas que la demoiselle mettre une réponse sur la question que j’avais soulevé. Elle n’en avait pas besoin, rien n’était jamais simple, tout le monde le savait. En tous les cas, ces pas aux côtés de la demoiselle étaient extrêmement agréables et je ne m’en plaindrais assurément jamais. Je profitais pleinement de ce moment, me demandait si c’était pareil pour Lynn, mais dans le fond, repenser à ce qu’elle avait dis était parfaitement rassurant. Elle voulait être avec moi. Ca avait été ses mots, elle l’avait proposé sans le moindre problème et sans hésitation et je devais avouer avoir apprécié qu’elle me dise cela. Ce silence entre elle et moi n’était pas de ces silences qui dérangent loin de là, c’était un de ses silences parfaitement agréables qu’il arrivait parfois de connaître quand on était parfaitement bien avec quelqu’un. Disais-je là que j’étais parfaitement bien avec Lynn ? Absolument et je n’avais jamais osé prétendre le contraire, bien loin de là, j’adorais la présence de la blonde à mes côtés. Je ne sais pas exactement ce qui me prit de soudain briser le silence, enfin surtout pour ce que je disais. Je le pensais, mais de là à l’exprimer, j’en fus moi-même particulièrement surpris:

- Je ne te l'ai jamais dis, mais je veux que tu le saches. Rien de grave rassures-toi, juste ce que j'apprécie tellement chez toi. Je m'arrêtais cette fois, gardant sa main prisonnière de la mienne et fixant mon regard dans le sien, J'aime ton naturel avec moi, ta façon d'être avec moi, tu ne cherches pas à paraître tu restes toi. Et ça peut-être gamin surement de réagir comme je le fais, mais j'aime cette façon que tu as d'être avec moi, je trouve ça vraiment craquant. Et j'aimerais juste être sûr que rien ne changera entre nous...
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 21:28

    Dieu que ma vie n’est pas simple. Si seulement elle pourrait l’être, si seulement. Mais je ne suis pas parfaite, loin de la et mon existence ne peut l’être de ce fait. J’aimerais que cela soit le cas, mais je n’y peux rien. Peut-être me punis-Tu pour avoir perdu mon âme en devenant vampire ? Peut-être est-ce le juste retour de choses ? Non, je ne pouvais Te croire si cruel. Si ma route et celle de mon frère à croiser ceux d’Abigaël et de Sacha, ce n’est pas un hasard, j’en suis sûre. Tu as voulu que l’on survive mais pour quelle raison ? Nous allons toujours été très respectueux envers Toi, je ne peux pas T’imaginer nous avoir fait ça pour nous punir. Tes voix sont impénétrables, je le sais, mais si seulement j’arrivais à les déchiffrer, ne serait-ce qu’un peu, cela m’aiderait. J’y verrais plus claire par rapport à tout. M’as-Tu laissé être vampire pour punir tes pêcheurs ? Peut-être bien après tout. Non, cela ne pouvait pas être ça. Keith n’est pas quelqu’un de mauvais, je le sais, je le sens. Il n’est pas dans le droit chemin, mais c’est à cause de la perte de sa mère. Jefferson non plus n’est pas un humain à détruire, chose que j’ai découvert au fur et à mesure de nos rencontres. Pourquoi alors les mets-Tu sur ma route de suceur de sang ? Si seulement je le savais…

    Non, je ne deviens pas folle, ni ne parle à moi-même. J’essaye simplement de comprendre tout ce qui m’arrive. J’ai toujours été croyante, même si cela fait très longtemps que je ne suis plus allée dans une église. J’aimais croire que mon destin ne dépendait que de moi, mais qu’il y avait quelqu’un, au dessus de moi, qui m’aidait à la construire, même si je n’arrivais pas à lire ses signes. J’avais tellement l’impression de me tromper ses derniers temps, enfin depuis que j’ai rencontré le fils du maire. Dès lors, mon existence ne fut plus le paradis sans amour que j’avais vécu jusqu’à présent, mais un enfer avec par contre, cette fois ci, de l’amour. Quitte à choisir, je préférais la première option. Je faisais tant souffrir mes proches à présent, et j’apportais le malheur autour de moi. Regardez un peu. L’arrivé des Volturi, et des enfants de la lune, c’est de ma faute. Un autre exemple ? Et bien, là, en cet instant, j’embrassais un procureur, non pas par affection, mais juste par profil. En plus d’avoir perdu mon âme, je me mettais à manipuler les autres, sans vergogne. Il ne méritait pas ça, mais je ne pouvais plus faire marche arrière. C’était trop important qu’il laisse mon clan en dehors de tous les meurtres, et la meilleure des manières était de me le mettre dans ma poche, qu’il voit que nous ne sommes pas des monstres…

    Je n’aurais jamais cru que nous en irions jusque là. J’avais espéré qu’il ne tenterait jamais rien, et qu’il se contente d’une amitié. Tout aurait été plus simple pour moi à gérer. J’avais compris que cela ne serait pas possible le jour où il avait essayé de me prendre la main. Il était un homme, je ne pouvais pas le blâmer pour ça. J’étais une jeune femme en apparence, jolie, plus mature pour son âge et des plus charmante. Tout ça, je le devais à mon statut de vampire, et il était tombé sous le charme de ce dernier à force de me côtoyer. Ce n’était qu’un humain, il n’y pouvait rien. Il n’avait pas pu résister à l’appel de son odeur, de ma beauté, de la douceur de ma peau et tout le tralala qui va avec. J’aurais voulu qu’il résiste un peu plus, mais je n’y avais jamais cru. J’aurais pu tout arrêter oui, pour lui éviter bien des tourments pour plus tard. Mais c’était impossible. Mon clan devait passer avant mes sentiments amicaux envers Jefferson, avant tout dans mas vie. N’était-ce pas pour eux d’ailleurs que je repoussais celui dont je m’étais épris ? N’était-ce pas pour eux que j’essayais de tout faire pour qu’il me déteste, et ainsi sauver la paix entre les miens ? Je préférais passer le reste de ma vie à la trouver fade, et sans intérêt, juste pour que les miens soient heureux. Malheureusement, ma petite sœur ne le voyait pas, et faisait un carnage à la maison, un carnage que je ne supportais plus…

    Il m’avait embrassé, et sur le coup, pour ne pas lui faire de mal, je l’avais repoussé. Si je ne m’étais pas écartée, j’aurais planté mes crocs dans sa chaire et drainer son sang. J’avais eu une folle envie de le gouter, d’arrêter de me retenir de tuer un être humain et de commencer par lui. Je n’avais pu m’y résoudre, comme je ne pouvais me résoudre à le faire avec Keith, même si pour ce dernier, c’était pour d’autres raisons. Ôter la vie n’était pas du tout mon fort. Je regrettais de devoirs tuer des animaux pour me nourrir, mais je n’avais pas le choix. Quitte à choisir, il valait mieux que ce soient eux plutôt que l’espèce que je fus, il y a très longtemps. Avec Mary, nous étions les deux qui n’avaient jamais touché au sang humain, et fini par nous habituer. Cela avait changé pour moi à présent, et ce dernier n’en était devenu que plus attrayant, en la personne du fils Matthew. Ou quand un humain m’embrassait sans que je m’y attende. J’avais fini par « rattraper » le coup, venant à mon tour poser mes lèvres sur les siennes. Mon baiser était très chaste, et très doux. Il ne faut pas tenter le diable après tout. Si je lui avais offert le même qu’il m’avait donné, je n’aurais pas résisté une seconde fois. Il fallait que « j’apprenne », que je m’habitue, et puis, bon, pour être honnête, c’était la première fois que je le faisais donc mélangez tous ses ingrédients et vous obtenez l’étreinte que je lui offrais.

    Je finis pas le lâcher, et me retourner vers le lac, avant de lui dire que la différence d’âge n’était pas un problème pour moi. En même temps, j’ai deux cents trente deux ans de plus que lui donc bon, ce n’était pas moi qui allait dire quelque chose. Bon en apparence par contre, c’était lui qui était le plus âgé et donc dans une situation délicate vis-à-vis de la loi, des habitants de la bourgade, de mes parents etc. etc. Il est assez rare qu’un jeune homme se soucie de cela à l’époque dans laquelle nous vivions à présent. Les choses avaient énormément changé depuis ma naissance, les femmes s’étaient émancipées, avaient acquit de nombreux droits et étaient à présent beaucoup plus libres. Je connaissais toutes les évolutions des deux siècles précédents, les ayant vécus moi-même et traversé. Les meilleures inventions à mes yeux restent l’électricité et les voitures. Avant on l’éclairait à la bougie, puis à la lanterne, ce qui n’est pas très pratique au bout d’un certain moment. Quand au auto, et bien elles permettraient d’aller vite, très vite, chose que nous, vampire, apprécions énormément. Ah ! Sinon j’y pense ! Les pantalons pour les femmes. Ca c’est un truc aussi super bien. Porter des robes tout le temps, ce n’est pas pratique, surtout pour chasser et courir. Je devais toujours en racheter d’autre, vu qu’elles s’abimaient contre les branches, et les animaux. Heureusement que mes parents sont fortunés sinon…

    Enfin bref. Je sortais de mes pensées quand les mains de Jefferson quittèrent les miennes. Mince. Peut-être que je n’étais pas arrivée à rattraper le coup et qu’il allait me dire qu’il préférait me ramener et qu’on en reste là. Une part de moi l’espérer. L’autre non. Je fus une nouvelle étonnée quand il ôta sa veste pour me la poser sur les épaules, sûrement par peur que j’attrape froid. Vraiment il était un vrai gentleman. Il ramassa même mon pull pour le porter, alors qu’il aurait pu me laisser le faire. Contrairement aux jeunes femmes actuelles, je ne m’offusquerais pas de ce geste. Je suis de la vieille époque, et est, ce que l’on appelle à présent, une romantique invétéré. Il ferma ses yeux le temps d’expirer un bon coup, avant de de nouveau me regarder et de briser le petit silence entre nous. J’écoutais, comme à mon habitude avec beaucoup d’attention ses paroles, et fus soulagée que je ne l’ai pas vexé en reculant, me disant que lui-même avait fait la même chose la première fois qu’il était entré en contact avec la froideur de mes mains, qu’il repris tout doucement. Même si mon visage n’exprima rien, je fus gênée par ses propos suivants, dans le sens ou il m’avouait clairement qu’il voulait vraiment que nous ne soyons pas qu’amis, même s’il faudrait que l’on voit ça d’abord avec ma famille. J’en connaissais une qui n’allait pas le lâcher et un autre qui serait extrêmement en colère. Allez je vous aide. Le prénom de la première commence par un M, et a des visions – pourvu qu’elle n’ai rien vu de cette soirée ! – et le deuxième est mon frère biologique et lit dans le pensées – pourvu que lui aussi ne lise jamais ce qui s’est passé -.

    Joignant mes mains dans les siennes, les serrant un peu, il me confirma qu’il voulait être avec moi et partager un peu de ma vie avec lui. Aye, situation très délicate. Que devais-je lui répondre ? Que j’en aimais un autre mais que je le charmais un peu pour avoir des informations ? Ce serait la vérité, mais il ne la supporterait pas. J’allais devoir lui mentir mais à quel point ? Je ne pouvais me résoudre à lui dire que je l’aimais ou quelque chose dans ce genre. Jamais je ne pourrais aller jusque là, ce serait trop malhonnête de ma part. Je fus du coup très soulagée quand il me demanda de ne rien répondre, et de marcher avant un peu. Je ne fis mot, réfléchissant et essayant de trouver une solution qui ne vint pas à moi. Je ne mis connaissais pas du tout sur ce sujet, pas du tout. Le chemin que j’allais devoir prendre était semé d’embuche et d’incertitude, et je détestais ça. Un silence s’installa entre nous, des plus apaisants en fait. C’était agréable, et pouvoir écouter la nature me calmer. N’oubliez pas que j’avais sur les épaules la veste du jeune homme qui portait son odeur, et cela juste sous mon nez et qu’en plus, je pouvais sentir les battements de son cœur par le biais de sa main dans la mienne. J’avais besoin de penser à autre fois donc. Je ne sais pas combien de temps nous marchâmes avant que le timbre de sa voix retentisse à nouveau. Je tournais la tête vers lui, n’ayant aucunement besoin de regarder ou je marchais. Après tout, cela n’avait pas que des inconvénients à être une vampirette. Je ressemblais à une danseuse de ballet dans ma démarche, et c’était comme si mes pas ne touchait pas le sol.

    Une nouvelle fois, suite à ses paroles, je ne pris pas la parole. Que pouvais-je répondre quand il me disait à demi-mot qu’il tombait amoureux de moi ? Que les vers de Shelley sur la philosophie de l’amour que je lui avais cité l’avait poussé à m’embrasser et à vouloir aller plus loin avec moi ? Qu’il pensait que ce soir, il n’aurait qu’essayer de me prendre la main et rien d’autre ? Lui ne regrettait pas, mais moi si, même si je ne lui montrais rien une nouvelle fois. Il voulait plus avec moi, plus que de l’amitié, une vraie relation de couple. Je ne pouvais pas lui offrir tout cela pour trois raisons plus qu’évidente. Une, je suis sa plus grande et dangereuse prédatrice. Deux, je suis amoureuse d’un autre, d’un autre humain. Trois, je ne pourrais jamais être honnête avec lui, ni lui faire totalement confiance. Il ne pourrait pas s’approcher plus de moi, ni des miens, par peur qu’il découvre qui nous sommes réellement. Il allait falloir que je ralentisse la cadence avec lui, mais le plus naturellement du monde. Il le fallait c’était impératif pour lui, comme pour moi. Je ne voulais pas le faire souffrir même si cela serait le cas quoi qu’il arrive à présent. De nouveau un silence vint à nous, et nous enveloppa de ses grands bras, tandis que nous continuâmes à marcher. Je ne voulais pas le briser. D’une part, il n’était en rien pesant et d’autre part, je ne pouvais pas lui donner la réponse qu’il voulait m’entendre dire. Se fut donc une nouvelle fois, lui, sans aucun étonnement, qui reprit la parole pour une troisième fois, mais cette fois en nous arrêtant, et en me regardant droit dans les yeux. J’étais contente que l’éclairage se limitait au clair de lune, dans le sens où il remarquerait moins que mes yeux s’étaient assombris à cause de l’épisode nourriture humaine et de l’épisode du baiser.



    ~ Oh Jeff… Tu vas vraiment finir par me faire rougir, et je ferais tout pour que rien ne change entre nous mais… Je ne sais pas quoi te répondre à rapport à tout à l’heure. Je t’apprécie beaucoup oui, mais… Je ne sais pas trop tu sais. Ne va pas trop vite s’il te plait, ne te précipite pas trop avec moi. Je ne suis pas très calée en relations humaines et encore moins en terme de couple. Enfin je devrais dire pas du tout en termes de couple. C’est très nouveau pour moi tout cela. Laissons au temps le temps d’accord ?


    Je n’avais pas su quoi lui répondre d’autre que cela. Je ne pouvais pas lui dire autre chose que ça. J’étais vraiment sincère, et ne lui avais pas menti. C’était vraiment le mieux que je pouvais faire avec lui. Doucement je vins de nouveau poser mes lèvres sur les siennes, pour qu’il ne s’imagine pas que je veuille tout arrêter. Bon d’accord, j’aurais bien voulu, pour lui, mais je ne le pouvais pas alors… Enlevant à mon tour sa veste de mes épaules, je vins lui rendre, avant de reprendre mon pull, pour le remettre. Je n’avais pas envie qu’il prenne froid, mais savais qu’il ne me laisserait pas me trimballer juste avec un haut décolleté et à manche courte. Mon pull devrait lui suffire à se rassurer. Avec une aisance sans égale, je le mis, sans même me décoiffer d’un pouce. Je lui fis un sourire avant de faire un petit pas de danse, juste comme ça par envie. Lui lâchant la main, je lui fis un signe de me suive, avant de m’approcher du ponton. Arrivée sur la texture en bois, j’ôtais mes boites, mon pull, et mon haut, ainsi que mon pantalon, me retrouvant en boxer et soutien gorge. Sans me tourner vers lui, je m’approchais du bord, avant de plonger la tête la première très gracieusement dans l’eau. J’adorais sentir la sensation de l’étendu du fluide sur mon corps, et me mit à nager vers le centre du lac, pour ressortir là ou la lune éclairait le lac. J’espérais de pas avoir inquiété le jeune homme, vu qu’il m’avait fallut une minute et demi pour y arriver et que pour des humains, c’est très long sans respirant. Emergeant à la surface je viens lui dire :


    ~ Tu viens ? Elle est super bonne !


    Comment changer de sujet en deux leçons…Et l’avantage que j’allais avoir, c’est que son odeur serait masqué par celles marines, et donc ce serait plus simple pour moi de supporter le fait qu’il soit humain
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeVen 26 Juin - 19:03

La grande question qui a toujours incombé aux Hommes et qu'ils se posent encore aujourd'hui parce qu'elle ne trouve toujours pas de réponse. Et si c'était mieux avant ? Seulement la véritable question était de savoir si l'Homme voulait vraiment y répondre. Je ne suis pas sûr de vouloir trouver réponse à pareille question, j'en doute même en réalité car d'y trouver une réponse cela signifierait regretter le passé ou aimer le moment présent. L'un et l'autre sans choix alternatif, sans possibilité de concilier les deux, or il était clairement dis qu'il valait mieux ne pas trop regarder vers le passé pour pouvoir vivre sa vie. Seulement regretter le passé, cela revenait à nous y plonger, toujours, irrémédiablement absorbé par ce passé si particulier à chacun de nous. Comme nous avions tous notre propre passé, il était certains que de savoir s'il était mieux ou pas que notre présent et surement notre futur incombait à chacun personnellement. Personne ne pouvait jamais vraiment savoir à quoi ressemblait la vie d'un autre, alors décider pour lui me semblait particulièrement compliqué, c'était ainsi voilà tout. Le dicton dit que l'herbe est toujours plus verte chez le voisin, est-ce vraiment toujours vrai ? Après tout, Lynn m'a bien dis que tout n'est pas aussi parfait que l'on peut l'entendre dire dans sa famille. Et si elle ne montre pas toujours que ça l'affecte, elle me donne l'impression de se juger coupable quand à ce qui arrive. Seulement je ne peux pas la forcer à parler. Aimerais-je qu'elle le fasse ? Définitivement oui, mais seulement si elle en ressentait le besoin.

Paradoxe ? Je n'ai jamais eu la prétention de dire que d'une façon ou d'une autre j'étais parfaitement logique, bien loin de là. Je suis même plutôt assez irréfléchi pour un procureur parfois, ça a failli me coûter ma dernière année d'ailleurs. J'avais choisis le cas d'une erreur policière, apparemment tout se serait bien passé au cours d'un contrôle de routine jusqu'au moment où l'agent a juré avoir entendu tirer l'Homme qu'il interpellait dans sa direction. Il avait directement répliqué, de façon létale. L'homme en question avait bien une arme dans sa main, et pourtant j'avais décidé que ce n'était pas un cas de légitime défense, qu'il y avait quelque part quelque chose d'étrange. Je me fiais à mon instinct, contre l'avis des enseignants selon lesquels je me lançais dans une cause à peine perdue puisque l'agent n'avait fais que son travail. C'était je crois ce jour-là que j'ouvris les yeux sur le fait que dans ce monde, tout n'est pas noir ou blanc, mais gris, très gris. Dans ses teintes les plus sombres comme dans ses tons les plus lumineux, ce monde est gris et non pas blanc ou noir. Tout n'est que nuance, façon de dire, de préférer. Ce jour là il ne s'agissait pas d'une erreur de la part du policier, ou pas totalement. Il n'avait fais que son travail après tout, il avait répliqué quand il croyait qu'on lui tirait dessus. Il avait réagi cependant un peu promptement, mais il avait eu un réflexe humain. Effectivement l'Homme en question avait tiré un coup de feu avec l'arme qu'il tenait dans la main. Pas vers le policier et pas avec l'intention de le tuer, simplement parce qu'il avait été surpris quand le policier l'a interpelé. La suite fut une réaction humaine que le policier prit en un rien de seconde, ni blanc, ni noir.

Ni blanc, ni noir, précisément comme ma soirée avec Lynn. Je ne savais plus vraiment quoi en penser, je crois que je m'étais très largement laissé dépasser par les évènements, ne sachant pas vraiment comment m'y prendre. Oh ne vous en faites pas pour moi, en temps normal je sais parfaitement y faire avec une jeune femme, que ce soit pour la mettre dans mon lit ou la faire y revenir. Seulement avec Lynn c'était autre chose, je ne voulais pas la mettre dans mon lit, je ne voulais pas juste une nuit de plaisir. A force que de jouer à se charmer il semblait que nous ayons réussis l'un et l'autre à faire ressentir des sentiments à l'autre. En même temps il ne fallait pas s'en étonner puisque précisément c'était le but d'un jeu de séduction non ? Cependant je devais avouer ne jamais vraiment avoir cru y parvenir avec la demoiselle. Ou peut-être que je ne pensais pas qu'elle puisser aimer quelqu'un comme moi, après tout j'étais par six années son ainé. Elle était une lycéenne tout ce qui se voulait de plus jolie, intelligente et sympathique, elle pourrait sans nul doute voir n'importe quel garçon dans son lycée. Alors pourquoi sortirait-elle avec le procureur de la ville très honnêtement ? Je devais avouer que j'étais étonné que la jeune femme m'ait embrassé en réponse à ce baiser que je lui avais donné. Agréablement étonné, je crois qu'elle aurait difficilement pu me faire plus plaisir que en me demandant de l'embrasser avant de m'embrasser elle-même.

Le plus comique dans tout ça était que je ne savais pas comment l'embrasser, je m'étais demandé si je devais me contenter d'un petit baiser doux et chaste ou d'un vrai baiser. Après tout la jeune femme était une lycéenne, et les temps ne sont plus vraiment aux baisers chastes et doux où les lèvres se contentent sagement de se rencontrer. Seulement par plusieurs fois, la jeune femme m'avait prouvé ne pas être de ce genre de demoiselle exactement comme les lycéennes de son âge. Il y avait déjà cete maturité si particulière qui était sienne, cette maturité qui lui avait tenu office de plus grand charme avec moi. Elle était naturellement mature, ça m'avait touché, mais ça me posait problème, je ne savais toujours pas comment l'embrasser. Alors dans un premier temps, comme elle me l'avait demandé, j'avais approché mes lèvres, me contentant de jouer doucement avec une de ses lèvres. Je lui avais ensuite proposé un baiser plus intense, mais juste lèvres contre lèvres, juste ce doux contact, pourtant transmettant cette envie que j'avais eu que de l'embrasser. Et son baiser fut plus chaste encore, presque venu d'un autre temps si j'osais dire. Alors mon premier réflexe fut de me demander si je l'avais brusqué avec mon baiser, la demoiselle était si pure pour une jeune femme de son âge. Cela en aurait peut-être été effrayant si ça n'était pas l'image que j'avais eu d'elle au fil du temps. Bien sûr je pourrais parler du jeu de la séduction, cependant la jeune femme n'avait jamais vraiment fais autre chose qu'être elle-même. Et ça avait suffis.

Finalement ce baiser fut parfaitement agréable, j'avais vraiment apprécié ce baiser qu'elle m'avait rendu, même s'il avait été chaste. Sentir les mains de la jeune femme sur mes joues avaient été un contact étrange, à la fois doux et délicat, et pourtant si froid. Je savais que les mains de la jeune femme ne seraient pas chaude, mais je crois que de sentir ses lèvres sur les miennes avait assez réchauffé mon sang pour que je n'y prête aucune attention. J'en avais presque oublié combien ça pouvait être agréable que d'embrasser une jeune femme lorsque l'on ressent quelque chose pour elle. Même si je ne savais toujours pas clairement de quel sentiment nous parlions, ces baisers étaient parfaitement agréables. Finalement peut-être bien que j'étais amoureux mais que je n'osais pas me l'avouer ? Ca paraissait si évident et si logique, pourquoi alors refuser l'évidence ? Je refusais l'évidence parce que si Lynn m'avait dis que c'était ce qu'elle voulait, je doutais comme toujours. Pas qu'elle m'ait dis la vérité, enfin en l'occurrence si. Je ne voyais aucune raison qui pourrait avoir poussé la jeune femme à venir vers moi et m'embrasser, enfin me demander de l'embrasser. Ce que je savais était ce que ça avait provoqué en moi et l'idée que de sortir avec elle était soudainement toute particulièrement réjouissante, tout particulièrement agréable. Le seul fait que de penser à être avec elle main dans la main m'emplissait d'un agréable sentiment de légèreté et de plaisir.

Parfait gentleman, je déposais ma veste sur les épaules de la demoiselle, je devais avouer que l'idée qu'elle soit malade par ma faute ne me tentait que très peu. Nous n'étions encore qu'en avril et nous étions au Yukon ! Il valait mieux se méfier de la façon dont on pouvait avoir de se balader, prendre froid était d'une simplicité assez affolante au Canada, tout particulièrement en cette partie de l'année. Est-ce que je m'inquiétais pour la jeune femme ? Bien sûr que je m'inquiétais pour elle ! Comment pourrait-il en être autrement ?!Même si elle n'avait plus été en cet instant qu'une amie je me serais inquiété pour elle, j'étais ainsi avec les personnes que j'estimais. Or cela faisait un très long moment que Lynn n'était plus simplement une jeune femme que j'estimais mais bien une jeune femme que j'appréciais. Plus peut-être qu'il n'eut été raisonnable que de le faire, mais c'était tellement plus agréable que de l'apprécier ainsi que je le faisais. Certains diraient que j'étais sous le charme de la demoiselle, incapable de lui résister, j'ai envie de dire qu'il ne se tromperait, je reconnaissais être à la merci la plus complète de la jeune femme. Pourtant j'aimais être ainsi, dépendant de ses sentiments car après tout, ne me les avait-elle pas fais comprendre lorsque finalement elle avait choisis à son tour de m'embrasser ? Je connaissais la demoiselle et je doutais que pour elle un baiser ne soit rien du tout, peut-être aussi avais-je vraiment envie qu'un baiser ne soit pas rien pour elle. Je crois que j'avais besoin de prendre cette assurance qu'un baiser n'était pas simplement un jeu pour elle mais quelque chose d'important à ses yeux. Sinon...

C'était je crois précisément à ce moment là que je me décidais à dire clairement à la jeune femme que l'idée de passer ma vie avec elle, ou au moins un morceau de ma vie avec elle me séduisait largement. « Passer ma vie avec elle » ça serait ridicule de parler ainsi, mais passer un morceau de ma vie avec elle était véritablement une idée plaisante. Cependant j'étais bien conscient qu'il y aurait la barrière de cette famille si unie et si soudée. Je ne doutais pas que si je ne faisais pas l'unanimité dans sa famille, ce ne serait pas la peine d'espérer quelque chose avec elle. Si on pouvait dire de la famille Anderson qu'elle était riche et excentrique, il fallait pourtant savoir lui reconnaître une puissante union entre les membres de cette famille. Je ne dirais pas qu'ils redéfinissaient le terme famille, je dirais plutôt qu'ils étaient véritablement le modèle de la famille comme le mot la présentait. Unie, soudée, se soutenant, bien sûr avec des hauts et des bas car rien dans ce monde n'est jamais parfait, mais je crois qu'ils étaient ce qui se rapprochaient le plus de l'idée que l'on pouvait se faire d'une famille. Alors j'étais conscient que sortir avec Lynn, c'était un peu sortir avec sa famille au complet, ça signifiait que les autres devraient parvenir au moins à me tolérer. Ou alors je devenais complètement paranoïaque et ce serait d'une extrême simplicité et si je voulais bien croire cette deuxième option, la première ne me laissait pas indifférent. Ce serait comme de perdre Lynn que je venais à peine de trouver, sur un plan amoureux bien entendu. Et comme je le lui disais, j'avais envie de passer un pan de ma vie à ses côtés. Evidemment si elle le souhaitait et si sa famille l'acceptait.
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeVen 26 Juin - 19:03

Je m'étais un peu attendu que la jeune femme ne dise mot, quelque part je dois avouer que ça me soulageait autant que ça m'inquiétait. Cela signifiait qu'elle ne voulait pas trop se précipiter, qu'elle voulait prendre son temps...Ou peut-être cela signifiait que je l'avais brusqué et qu'elle n'avait pas aimé ma façon d'agir avec elle. C'était tout de même idiot, je savais qu'elle avait prononcé un poème et pourtant j'avais fais ce que la fin de ces vers m'invitaient à faire. Idiot n'est-il pas ? Si ce poème avait terminé en me disant de la gifler, ou de me donner la mort, l'aurais-je fais ? Sûr que non, je me serais certainement demandé si la jeune femme n'était pas mal dans sa peau, mais je n'aurais fais ni l'un ni l'autre. Alors pourquoi quand ce poème finissait par une demande de baiser avais-je finalement décidé que la jeune femme me demandait vraiment de l'embrasser ? Marcher me permettait de réfléchir tout en gardant ce silence dont j'avais besoin pour m'entendre penser correctement. Je me refaisais le film dans ma tête si l'on pouvait dire, je repensais à ce que la jeune femme et moi avions déjà vécu ensemble si l'on peut dire. Tous ces moments que nous avions partagé, rien jamais ne m'aurait signifié que la jeune femme ne veuille ou n'attende plus de moi, alors tout naturellement, je cherchais des hypothèses me concernant moi. Quelque chose que j'aurais fais ou justement que je n'aurais pas fais et qui eut été à ce moment salvateur, un nombre incroyable d'idées me venaient, aucune ne me semblait pourtant expliquer. Alors je pris celle qui semblait encore la plus logique, la demoiselle ne savait pas ce que je pensais d'elle. Elle en était peut-être à se dire qu'elle n'était pour moi qu'un passe-temps, juste un jeu pour occuper mon temps, seulement la vérité était toute autre et je le lui disais finalement parce que je voulais qu'elle le sache. Au moins elle le saurait.

Lorsqu'elle me dit que j'allais la faire rougir me fit sourire, c'était une idée plaisante, bien plus en tout cas que la suite de ses propos puisque la jeune femme m'expliquait clairement ne pas savoir exactement où elle en est. Elle m'expliqua ou tenta de me faire comprendre qu'elle se sentait brusquée, et moi de me sentir mal en entendant cela de sa bouche. Jamais je n'avais voulu la brusquer, moins encore par ce que je venais de faire. Elle me répéta que c'était très nouveau pour elle et je me sentis d'autant plus idiot encore une fois qu'elle me dit vouloir laisser le temps au temps. Je ne savais pas plus quoi lui dire que quoi faire, alors je me contentais de gentiment et simplement hocher la tête, un peu perdu dans mes pensées. Ses lèvres rencontrèrent les miennes pourtant, n'était-ce pas là faire le contraire de ce qu'elle venait de me dire ? M'embrasser alors qu'elle avait dis qu'elle voulait que l'on prenne notre temps ? La jeune femme me rendit ma veste tandis qu'elle revêtait son pull, j'avais eu peur qu'elle prenne froid, un peu pathétique, j'aurais pu directement lui donner son pull, mais le fait qu'il soit mouillé m'avait retenu, préférant ma veste. La jeune femme m'adressa un charmant sourire avant de la voir faire un petit pas de danse qui me fit sourire encore une fois. Elle me lâcha la main, me faisant signe de la suivre, sans que je ne sache vraiment ce qu'elle me voulait, alors je m'exécutais, la suivant sur le petit ponton en bois qui surplombait le lac. La jeune femme commença à se déshabiller sous mon regard pour ainsi dire très surpris. Je la regardais, détournant mon regard, ne comprenant pas vraiment où elle voulait en venir jusqu'à ce qu'elle plonge dans l'eau. Je regardais la jeune femme nager vers le centre du lac, avant que finalement elle ne m'invite à la rejoindre.

Je crois que je ne croyais pas vraiment ce que je voyais et pourtant c'était bien le cas. Dire que je m'étais inquiété que la jeune femme ne finisse par prendre froid dans son petit haut manche courte et décolleté. Finalement, me déshabillant à mon tour, je plongeais à mon tour dans l'eau froide du lac. Super bonne ?! La demoiselle et moi n'avions pas la même idée de la chaleur, pourtant je n'étais pas du genre à avoir froid, mais l'eau du lac était véritablement froide. Je la rejoins rapidement, cet effort réchauffant mon corps, rendant ainsi la température de l'eau plus acceptable. Je finis finalement par rejoindre la demoiselle. C'était assez marrant, d'une autre fille j'aurais surement pensé à quelque de sympathiquement déplacé pourtant venant de Lynn ça aurait été surprenant. Je lui souris:


- Un bain de minuit avec une demoiselle ? Ca ne m'était pas arrivé depuis les Etats-Unis ce qui remonte désormais. Mais il y avait un large sous-entendu dans cette invitation qu'elle m'avait faites, tu sais quand je te dis que tu es unique...Venir nager ainsi sous le clair de lune, si tu avais été une autre fille j'aurais pu imaginer des choses. Pourtant de toi je sais que tu n'as rien cherché à sous-entendre. Pour en revenir à ce que tu disais avant. C'est à ce moment qu'un frisson me parcourut le corps, Tu sais, je t'ai embrassé, je t'ai dis ce que je t'ai dis ça ne changera rien, mais tu as ce quelque chose d'étrangement innocent pour une fille de dix-huit ans. Tu m'as dis que tu ne voulais pas que les choses aillent trop vite, alors si tu veux simplement que l'on soit de bons amis sans sortir ensemble, c'est d'accord. Je ne veux pas que tu te sentes obliger de quoi que ce soit vis-à-vis de moi. Si tu préfères qu'on attende, même si ça ne doit jamais arriver qu'on s'embrasse encore, c'est entendu. S'il y a une chose que je déteste c'est contraindre les gens, toi encore moins que les autres. Je préfère une amitié où chacun de nous sait où il en est qu'autre chose où l'un de nous est perdu. Je suis le premier comme tu l'as dis, si tu veux vraiment prendre ton temps, je me ferais à ton rythme, on avancera quand tu le voudras, quand tu te sentiras prête. Et si ça signifie rester ton ami sans rien d'autre. Je m'approchais encore d'elle alors que nos corps se touchaient presque, Alors j'accepte cette situation sans aucune protestation...
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeDim 5 Juil - 0:06

    Une vampire, en compagnie d’une de ses proies, en train de prendre un bain de minuit, en plein milieu du mois d’avril. Si cela n’est pas une situation dès plus étonnante, je ne sais pas ce que cela c’est. Non, ce n’est pas impossible, vu que je suis dans ce cas là. Après un restaurant, et une promenade en compagnie de Jefferson, j’avais plongé la tête la première dans le lac de la bourgade de Teslin. J’avais besoin de retrouver totalement mes esprits, surtout après ce qu’il venait de se passer. Le jeune procureur m’avait embrassé, et j’avais bien cru sur le coup que j’allais le mordre et le vider de tout son sang. Nous nous fréquentions depuis plusieurs mois déjà, mais pourtant, je ne m’étais pas préparée à cette proximité. Il avait toujours agis avec moi avec une extrême « prudence » nous allons dire, ne faisant rien qui sortirait du cadre d’une simple amitié. Enfin, jusqu’à début de la semaine, où il m’avait appelé pour me donner un rendez-vous, puis en venant coller ses lèvres contre les miennes. Il n’y avait aucun doute que cette soirée me réservait bien des surprises.

    J’y étais arrivée. J’avais un contrôler mes instincts naturels de vampire, et je n’avais fais aucun mal au jeune homme. Mieux que cela, j’avais pu poser ma bouche sur la sienne également, certes doucement et chastement, mais je l’avais fais tout de même. C’était une sorte de lueur d’espoir pour moi. Je pouvais être plus forte que ma faim dans des relations avec des êtres qui sont sensés me servir de petit déjeuné. Si j’arrivais à la faire disparaitre en ayant un contact proche avec Jeff, alors peut-être que j’arriverais à en faire de même avec Keith. Que cela est une idée à la fois plaisante et inquiétant. Plaisante dans le sens où je ne rêve que de pouvoir être à ses côtés tout le temps, à sentir son parfum si agréable, à regarder son visage si doux, si parfait à mes yeux. Effrayante parce que cela voudrait dire que je le laisse entrer dans ma vie, et qu’il découvrirait par cette occasion qui ma famille et moi étions réellement.

    Arriverait-il à supporter la réalité? Que je sois une vampire de plus de deux siècles, et que je devais me nourrir de sang pour ne pas dépérir? Qui, saint d’esprit pourrait accepter cela? Surtout que s’il le découvrait, je devrais faire de lui un des notre, chose que je refusais totalement. Très croyante, et cela depuis toujours, pour moi, j’avais perdu mon âme le jour ou Sasha avait plongé ses crocs dans ma chair. Il n’y avait pas que cela non plus. Je ne supporterais pas que quelqu’un d’autre que moi ne le transforme, hors, je ne serais pas capable de le faire. Si jamais ma langue entrait en contact avec son sang, je ne saurais pas m’arrêter, j’en étais certaine. Et puis, le voir souffrir pendant près de trois jours, j’en serais totalement incapable. Je deviendrais folle si cela arrivait, folle de douleur et de de remord de lui avoir infligé cela. Oui, il n’y avait vraiment aucun avenir pour lui et moi, aucune issue joyeuse. Je devais une bonne fois renoncer à lui.

    Le jeune homme qui venait de me rejoindre au milieu du lac pourrait peut-être m’aider dans ma tâche. Si le fils du maire me savait avec un autre, peut-être se ferait-il une raison et regarderait du côté des jeunes femmes du lycée pour tomber amoureux de l’une d’elle. Pour ma part, il me serait impossible de renoncer à lui. Il m’avait volé mon cœur qui ne battait plus, et ne pourrait jamais me le rendre. C’était ainsi chez les gens de mon espèce. Quand nous étions amoureux, seul la mort pouvait nous soulager de ce fardeau ou bonheur, selon les gens. Je n’avais aucune envie qu’il meurt, ni même de périr donc cela était claire. Je lui survivrais par mon éternité, mais y mettrait surement fin une fois qu’il aurait rendu son dernier souffle. Ma vie serait trop fade sans lui, sans gout, sans couleur, sans plus aucun intérêt…

    Heureusement que Jefferson fut à ma hauteur bien vite, pour me sortir de mes pensées. Son odeur, mêlée à celle maritime était à la fois des plus exquise, à la fois moins tentante. Et tant mieux. Ainsi j’étais sure de ne pas lui faire de mal. Enfin question de point de vue. N’ayant pas la même température corporelle des humains, je ne m’étais pas aperçue combien l’eau pouvait être froide pour lui. Je ne le comprenais qu’en le voyant frissonner légèrement. Il allait être malade si nous restions trop longtemps dans cet eau, chose que je ne voulais pas. Au fils de nos rencontres, j’en étais venue à apprécier ce dernier, et à regretter de plus en plus de me servir de lui pour le bien de ma famille. Je ne le fréquentais pas pour le plaisir de le faire, mais tout simplement parce qu’il enquêtait sur les meurtres commis par les autres vampires, et que j’avais pour mission qu’il ne fasse jamais le lien avec mon clan, jamais le lien tout court d‘ailleurs… Ces première paroles m’arrachèrent un léger sourire sans que je n’eu à me forcer. Les suivantes me firent froncer les sourcils par contre, même s’il ne pouvait pas le voir. Le fait qu’il s’approche de moi encore plus que nos corps soient aussi proche l’un de l’autre me fit monter la moutarde au joue, même si j’étais incapable de rougir depuis que j’étais une vampire. Je n’avais pas l’habitude qu’un homme, presque nu, soit aussi proche de moi, qui était également aussi peu vêtue.



    ~Jeff, chut s’il te plait Je posais mon doigt mouillé sur sa bouche, histoire d’appuyer mes diresJe me suis mal exprimée avec toi et j’en suis désolée. Je ne regrette pas que tu m’ai embrassé, bien au contraire. Je suis contente que tu l’ai fais. Je ne veux pas que tu vois en moi qu’une simple bonne amie. Quand je t’ai dis que je voulais que l’on prenne notre temps, je ne voulais pas dire que je voulais faire demi-tour. Je ne suis pas comme ça, je pensais que tu le savais. Ne t’en fais pas, ce n’est pas un reproche que je te fais… Je veux que l’on aille doucement, comme nous l’avons fait ses derniers mois. Ma vie est compliquée, et il y a aussi ma famille tu sais, et le fait que nous déménageons souvent etc. etc. Je ne veux pas que toi, tu sois déçu à la fin et que tu regrettes de m’avoir rencontré et côtoyé. Brassant l’eau par l’avant, je reculais de lui, mettant plus d’espace entre nous deux, avant de tourner la tête vers la rive On devrait sortir de l’eau avant que l’on ne tombe malade tous deux. Je ne ressens pas la fraicheur de cette dernière, mais cela ne m’empêchera pas d’attraper une angine quand même. Et je m’en voudrais beaucoup si tu tombais malade à cause de moi


    Sans attendre sa réponse, je retournais mon regard vers lui pour lui sourire, prendre ses mains les miennes et l’attirer vers moi. Une nouvelle fois, je vins poser mes lèvres sur lui, un peu plus intensément. Je m’y fin assez vite à ce baiser, ma faim tiraillant trop ma gorge pour plonger ma tête sous l’eau et rejoindre le ponton. J’appuyais mes mains sur ce dernier, et avec la force de mes bras, sortie du lac, et grimpa dessus. Sans me retourner, je vins jusqu’à mes affaires et m’essuyait avec avec mon pull en cachemire. Ce dernier était fichu à présent mais qu’importe. De toute façon, Mariana ne m’aurait pas autorisé à le remettre alors… Je mis mon pantalon et mon haut rouge, avec grace et rapidité. Quand je me retournais, Jefferson était lui aussi en train de se rhabiller et par pudeur, je détournais la tête pour sortir mon téléphone de ma poche et regarder l’heure

    ~Il est déjà vingt-deux heures trente-cinq minute… Que le temps passe vite tu ne trouves pas? Je ne vais pas pouvoir tarder encore très longtemps malheureusement. J’ai cours demain à huit heure, et si je ne me lève pas, mes parents ne m’autoriseront plus à sortir de nouveau la nuit avec toi. Enfin, si tu en aurais toujours envie bien sur… Je comprendrais parfaitement, à mon tour, que tu préfères que l’on reste simplement de bons amis. Je n’ai pas une situation stable comme je te l’ai dis, et du jour au lendemain, Abigaël et Sacha peuvent décider de partir dans une autre ville…
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Jefferson Ness
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeDim 5 Juil - 13:08

Y avait-il un seul moyen que je pense que la jeune femme avec qui je passais la soirée était mon plus grand prédateur ? Très honnêtement, je crois qu'une armée de mise en garde n'aurait suffis à me faire reculer. Peut-être déjà parce que c'était dans mon caractère dans mon caractère que de ne pas reculer, ensuite parce que je ne pouvais imaginer qu'une aussi belle jeune femme puisse être dangereuse. Elle incarnait ce que je pourrais qualifier de l'innocence la plus pure. Très honnêtement, combien de jeune femme de son âge que vous embrasseriez maintenant se laisserait surprendre avant de vous avouez que c'est son premier baiser ? Non pour moi il était acquis que la jeune femme ne puisse pas être dangereuse, tout au contraire. Il paraît qu'il ne faut jamais se fier aux apparences, mais avec cette jeune femme je serais bien capable de me fier aux apparences, de toutes façons, il était un peu tard pour ne pas que ce soit le cas non ? Ca avait été la soirée qui demeurera certainement la plus mémorable de mon existence. Je n'avais rien prémédité de ce qui était arrivé. Bien sûr que j'aurais bien volontiers embrassé la demoiselle, pas sans y avoir été invité comme elle l'avait fais et pourtant, il semblait que j'ai été un peu trop optimiste quand à ma décision. Mais je ne regrettais rien.

Si la demoiselle m'avait dis que j'avais eu tort de l'embrasser et qu'elle voulait rentrer chez elle sur le champ, j'aurais certainement fais une cure de Amazing Grace pour la nuit. Cependant ce n'était pas le cas et l'humeur était plutôt festive en moi. Je devais dire que remédier à trois années de célibat n'était pas pour me déplaire. Je devais concéder que de remédier à mon célibat avec Lynn avait encore un goût plus particulièrement savoureux. Je ne parlais pas là que la jeune femme ait pu être un enjeu, très loin de là, seulement, elle était elle et en soi-même cela expliquait que ce soit si agréable que l'idée de sortir avec elle. C'était en réalité une sensation très inexplicable que je ressentais, comme une sensation de bien être tout particulier à l'idée que la jeune femme puisse être ma petite amie. Comme elle me l'avait dis cependant, elle espérait que les choses n'aillent pas trop vite, quelque part qu'elles conservent le rythme qu'elles avaient toujours eu entre nous. Nous avions toujours pris notre temps pour faire évoluer notre relation, d'ailleurs ce soir avait plutôt été un coup de folie hors du temps qu'une décision murement réfléchie. De toutes façons, il était trop tard pour s'apitoyer sur son sort non ?

Tandis que je rejoignais la jeune femme dans l'eau, des pensées se bousculaient rapidement dans ma tête, je ne savais pas vraiment quoi penser de ma situation actuelle avec la jeune femme. Je craignais que ce baiser n'ait été de trop, pourtant je n'en avais pas le sentiment. Je n'avais pas le sentiment que la jeune femme l'ait trouvé mal placé, j'osais espérer que non. Elle m'avait toujours paru d'une maturité rare, aussi entendre d'elle que j'étais le premier à l'embrasser aurait dû m'emplir d'une certaine arrogance typiquement anglaise. En réalité je me demandais si elle ne m'en voulait pas de ce que j'avais fais. C'était stupide mais j'avais pensé de Lynn, depuis presque le début que nous nous parlions, qu'elle pourrait bien être d'un autre siècle. Je ne parle pas physiquement loin de là, c'était plutôt sa façon de parler, sa façon d'être et de se comporter, c'était surprenant autant que agréable et quelque part j'en avais été surpris au début. Rapidement j'avais dépassé le stade de la surprise pour jouer un petit rôle de séduction sans vraiment être sûr qu'il était approprié. Je n'en savais trop rien en réalité, mais j'aimais ce qui m'arrivait en présence de la jeune femme.

Ca pouvait paraître stupide certainement, mais j'aimais me sentir « démuni » comme je me sentais lorsque j'étais avec la jeune femme, c'était tellement agréable. Très étrange surtout pour moi qui au quotidien dans mon métier aimait à avoir une assurance et une « domination » sur les choses. Enfin c'était ainsi étant juriste, je n'avais pas le choix que ne pas me laisser marcher sous les pieds. Cependant avec Lynn, j'aimais me sentir comme j'étais; on pourrait presque croire que je doutais de moi. C'était bien le cas car je devais dire appréhender ce moment où je finirais, et ce serait bientôt désormais, par être à hauteur de la demoiselle. Je me demandais ce que j'allais dire, ce qu'elle allait répondre, je redoutais en réalité ce moment car je savais qu'il faudrait bien que je lui dise quelque chose. Rapidement, trop à mon goût, je fus à hauteur de la demoiselle, et je tâchais de lui répondre avec d'abord un brin d'humour. Mes deux dernières phrases, je les avais dis sur le ton de la discution, mais je savais que ça me ferait mal de n'être que son ami sans rien avoir à espérer de plus. Cependant, je préférais une amitié avec la demoiselle, que rien à trop en vouloir.

Je crus au début que je n'aurais pas le courage de fixer les yeux de la demoiselle tandis que je me rendais compte qu'elle allait me répondre. Pourtant, je le fis, j'encrais doucement mon regard dans le sien, ou elle dans le mien ? Quelle différence de toutes façons puisque le résultat est le même. J'avais essayé de penser mes mouvements dans l'eau, mais m'approcher de la demoiselle s'était fais sans vraiment aucun contrôle, pourtant comme toujours, j'avais cette retenue de ne pas l'approcher au point de toucher son corps. Je l'écoutais me répondre, certainement une petite lueur d'appréhension dans les yeux. Son doigt se posa sur mes lèvres après sa première réplique, un autre contact agréable, mais de toutes façons, je ne comptais faire que l'écouter. Ses paroles eurent pour effet de me rassurer, sur le fait que le baiser ne l'ait pas dérangé et qu'elle l'ait apprécié, que le fait qu'elle voulait que nous soyons ensemble. Je ne pu que sourire docilement, touché par l'attention que me portait la jeune femme, elle était certainement une des premières personnes à me porter telle attention depuis bien longtemps en craignant pour moi de notre relation. Je la vis se reculer légèrement et n'en fus même pas surpris, c'était Lynn après tout. J'allais lui répondre quand je sentis ses mains prendre les miennes alors que je me laissais doucement tiré vers elle tandis qu'elle posa à nouveau ses lèvres sur les miennes dans un baiser toujours aussi agréable que les précédents.

Le baiser se termina et j'allais lui répondre, mais je constatais que la jeune femme n'était plus là. Enfin façon de parler, disons plutôt qu'elle nageait vers le ponton, et je fis de même, m'égarant légèrement dans les pensées tout en nageant, je devais dire ne pas vraiment avoir encore réalisé que je sortais avec Lynn. Je passais ma tête sous l'eau, comme si cela allait me permettre de vraiment réaliser, mais rien n'y faisait, je ne réalisais toujours pas véritablement ce qui arrivait. C'était étrange cette chanson dans ma tête, ni joyeuse, ni heureuse, et pourtant elle semblait si bien aller avec mon bonheur. Amazing Grace, et dire que cette chanson était anti-patriotique pour un anglais, et dire qu'elle était triste, et dire que j'étais dis heureux que je souriais comme un enfant tandis que je me rhabillais, dos tourné à la demoiselle par pudeur pour elle. Je ne pouvais en être sûr, mais j'avais le sentiment que la demoiselle faisait de même dans mon dos. C'était étrange quand on savait les temps qui courraient, pourtant avec elle ça semblait si normal. Tandis que je commençais à boutonner ma chemise, je me tournais vers la jeune femme qui venait de terminer de me parler. Je m'approchais de la jeune femme, tout en boutonnant ma chemise:


- Je sais qu'il est temps que je te ramène ne t'en fais pas. Je ne voudrais pas que tes parents pensent que je puisse être un « méchant ». Tu sais Lynn, Et je pris sa main comme ma chemise était boutonnée, je n'ai pas le droit de me plaindre de ma vie je crois, mais disons que les moments émotionnellement heureux comme avec toi ce soir se comptent sur les doigts d'une main. Alors même si ça ne doit être qu'une situation temporaire, voir très courte, je préfère toujours en profiter. Tu es une fille fantastique, tu es comme tu es et ça a suffis à ce qui est arrivé ce soir, alors je crois que mon choix est fais. Si évidemment ça ne dérange personne dans ta famille. Nous commencions à marcher et je repris, C'est très étrange, tu es largement plus mature que les filles de ton âge et tu as une innocence si anachronique, pourtant c'en est si...Je ne sais, il n'y a pas de mots pour définir vraiment ce que je ressens quand à ça, une sorte de fascination peut-être ou Nous nous arrêtâmes un instant tandis que je me penchais vers son oreille, mon visage frôlant le sien et dans un souffle murmuré, de l'amour...
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeJeu 9 Juil - 23:15

    Dans le genre, je me fourre dans des situations pas possible, il n’y avait que moi pour y arriver à ce point. Résumons tout voulez-vous ou pas pour que vous compreniez bien. Tout d’abord, il faut savoir que je fais partie d’une espèce autre qu’humaine. J’appartiens depuis plusieurs siècles à celle qui est vampirique et qui se nourrit de sang, à la différence près, et très importante que mon clan et moi, nous nous abreuvons d’animaux. Bien, continuons. Depuis quelques mois déjà, des lycans ont débarqués dans la petite bourgade et furent suivis par quatre représentant vampire de la famille royale, qui régit tous « les notre ». Nous avons refusé de nous associer à eux pour tuer les enfants de la lune, et ce qui les fit s’installer auprès de nos chers humains des plus ignorants. Bien entendu, ils ne sont pas végétarien, et aime croquer un ou deux habitants du Yukon, par ci par là. Tout ce bordel a attiré d’autre sanguinaire, bref, on a beaucoup de chat à fouetter mes parents, mes frères et sœur, et moi. Mais ce n’est pas tout, oh non, cela serait trop simple sinon.

    A cet même époque, je suis tombée sur Keith Matthew, dont je ne peux m’empêcher d’être amoureuse. C’est dingue ça quand notre cœur et notre corps refuse de nous obéir, et reste tout le temps obsédé par ce dernier. J’ai tout fait pour cacher cette affection qui n’avait pas lieu d’être mais en vain. Cela a déchiré ma famille, et nous a divisé à mon grand désarroi, et impuissance. Je fais tout du coup pour repousser le fils du maire, car oui, il n’est nulle autre que l’héritier du dirigeant de Watson-Lake, sans pour autant pouvoir me passer de son odeur. C’est fou qu’en a peine une seconde, son odeur m’a totalement envouté, et est devenue une vraie drogue pour moi. Enfon bref. Non non ce n’est pas tout. Je vous avais prévenu que c’était vraiment le bazars ses derniers temps dans ma vie, sur tous les fronts possibles. Car bon, je suis obligée de vous parler de Jefferson, ne pouvant passer à côté.

    Qui est-il? Nulle autre qu’un des procureur de la petite ville. Cette précision est très importante, vu que c’est « pour » elle que je l’ai fais rentré dans mon existence. Chargé pendant son temps libre de s’occuper de résoudre l’affaire de tous ses meurtres inexpliqués -dû au Volturi et aux autre suceurs de sang humain-, je me suis mise à le charmer plus où moins pour qu’il ne soupçonne jamais mon clan. Je suis en faite chargé de vérifier qu’il ne soit pas trop sur la bonne piste et qu’il ne découvre jamais rien. Dans cette optique, nous nous fréquentais de très nombreuses fois, jusqu’à ce soir, qui a changeait beaucoup de chose. Plus je le voyais, plus je ne pouvais m’empêcher de me sentir coupable de me servir de lui, surtout d’une telle manière. Et a présent encore plus. Après un restaurant, où, à cause de la nourriture humaine, j’ai vomis, après une ballade autour du par cet une baignade dans le lac, celui qui parrait être mon ainé, m’annonce qu’il pense ressentir de l’amour envers moi.

    Ahaha ! Vous voyez enfin vous aussi dans quelle bouse d’enfant de la lune je me suis empêtrer. Que lui réponde, que faire? Franchement là, je n’en ai aucune, mais vraiment, aucune idée. Youé, je sais, vous allez me dire que c’est de ma faute, que j’aurais du m’en douter. Je suis faites pour être parfaite aux yeux des ignorants, belles, charmante, une odeur irrésistible… Oui, j’admets l’avoir charmé aussi, et que l’embrasser n’était pas sans conséquence, que j’aurais du m’en douter. Mais que pouvais-je faire? Devais-je préserver le jeune homme ou ma famille? Mon clan passerait toujours en premier, et cela jusqu’à ce que l’on me démembre et me brule. Je m’étais prise d’affection pour l’homme de lois, mais en amitié. Mon foutu cœur était déjà pris. Et même si cela n’aurait pas été le cas, je m’étais toujours vue avec un autre vampire, et non un humain. C’était contre nature une telle alliance. Le prédateur et sa proie… Mouhé, bah moi, ça me fait pas rigoler tant que cela.


    ~ Jeff… S’il te plait, ne t’emballe pas trop d’accord? Je ne veux pas te faire de mal, jamais. Je suis bien avec toi, tu me plais aussi. Mais de là à dire pour ma part qu’il s’agit d’amour… Je sais pas, c’est trop tôt. Je serrais sa main dans la mienne, et reculais d’un pas pour qu’il puisse me regarder dans les yeux, voir la sincérité de mes dires. Je ne suis pas comme ça, comme tu le sais si bien. Je ne veux pas que quelque chose change entre nous, ni revenir en arrière non, je ne le veux vraiment pas. Seulement, laisse le temps faire son action et nous dire l’avenir. Je me plais à croire que ce dernier n’est pas tracé, que nous avons notre rôle à jouer dans notre destin. Je veux croire au hasard et que ce dernier a très bien fait les choses en liant nos deux chemins. Je t’aime énormément Jeff, n’en doute jamais. Jure le moi, promets moi de ne rien détruire entre nous. Je ne veux pas te perdre… Et pour ma famille, ne t’en fait pas. Mon bonheur est ce qui leur importe le plus. Ils t’accepteront tous, même si pour certain il faudra un peu de temps. Alors, ne leur en veut pas trop s’ils ne sont pas tout de suite aussi chaleureux que mon père, surtout Peter. Je suis sa petite sœur, sa dernière famille, la prunelle de ses yeux, qu’il doit protéger de tout et de tous, qu’importe mon âge. Viens, on va s’installer dans ta voiture, avant que ne prennes froid par ma faute.


    Après avoir ramassé mes affaires, je l’entrainais jusqu’au parking sans un autre mot, me contentant de tenir sa main. Depuis notre arrivée, ma faim avait augmenté, et sentir son cœur battre dans la paume ne faisait que l’attisée. Heureusement que j’avais deux siècles derrière moi, sinon il s’en serait finit du jeune homme. J’avais l’impression que son sang était plus attirant, plus enivrant depuis qu’il m’avait embrassé. C’est étrange je sais, et je ne peux l’expliquer. Gentleman, il m’ouvrit la porte, et je fus contente que nous soyons enfin assis dans son véhicule. J’allumais le chauffage à fond, et jetais mon pull sur la banquette arrière avec ma veste. Une fois que tout cela fut fait, je le regardais tout en lui souriant tendrement, cachant ma tristesse que je ressentais. J’avais le faire souffrir, lui brise le cœur. Je n’en avais pas le droit, mais n’avait pas le choix. Et ça, j’avais du mal à l’accepter, même s’il en allait de la sécurité de ma famille. Je ferais tout pour lui épargner des douleurs inutiles au maximum.


    ~ Tu sais, toi aussi tu n’es pas comme les autres jeunes hommes de ton age, et c’est cela qui me plait aussi de toi. Tu as des valeurs, que beaucoup ont oublié, ou ne connaisse pas. C’est étrange, et très agréable à la fois. La nouvelle génération est si… Décadente? Si… Comment dire? Voilà inconsciente et insouciante. Les époques et les mentalités évoluent au fils des siècles, mais pas toujours dans le bon sens. J’ai eu, jadis, une éducation que certains diraient vieille époque et dépassée. Je ne connais personne au lycée qui se fit à ses valeurs, et jusqu’au bout, aucune adolescente qui ne s’est pas encore donné à un autre juste pour faire comme ses soi-disant fréquentations. Si seulement, ils connaissaient le véritable sens de la vie, si seulement…Oh, excuse moi, je suis partie un peu tout seule dans mes pensées, et dans une tirade sans fin et surement sans importance. Escuses-moi, et surtout, n’hésite pas à m’arrêter quand c’est le cas. Je ne voudrais pour rien au monde t’importuner




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Jefferson Ness
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeMer 15 Juil - 11:07

Et dire que certains prétendaient que c'était facile pour les hommes dans les relations amoureuses ! Non mais vous voulez rire j'espère ? Nous avons toujours le rôle de ceux qui ne comprennent pas tout, qui se laisse emporter par des pulsions bestiales sans savoir les retenir. Nous avons ce rôle de macho, pourtant très honnêtement, même lorsque j'étais arrogant, et je reconnais qu'à une époque j'étais horriblement arrogant, j'avais toujours été un romantique. Certains disent que les hommes romantiques ne le font que pour coucher, c'est bien possible pour une partie, cependant la définition de romantisme c'était perdue dans le temps. Pour beaucoup de personnes, être romantique signifiait tout simplement réciter un poème et offrir des fleurs. Si seulement ils savaient la vérité sur ce que pouvait être le romantisme. Il avait été romantique d'inviter la jeune femme au restaurant, il l'avait été beaucoup moins que de s'oser à un baiser alors qu'elle n'avait fais que réciter un poème, cependant la témérité était une partie du vrai romantisme. Comme il était de ce romantisme que de laisser la jeune femme donner le rythme s'il semblait que besoin en soit. Ici il ne semblait pas, Lynn me l'avait clairement demandé, elle ne voulait pas que les choses aillent plus vite que la musique. Elle voulait prendre son temps.

Que pouvais-je alors faire ? Faire l'homme de base que les femmes ont tendance à imaginer ? Et donc m'approcher d'elle, oser poser mes mains sur ses hanches dénudées et que j'imaginais d'une grande douceur ? Je pourrais le faire en effet, j'en avais l'envie, je le sentais grandissant en moi, brulant, dévastateur. Je me voyais m'approchant doucement d'elle, posant doucement mes mains sur ses hanches pour sentir sa peau douce et froide. Je ferme mes yeux alors que mes lèvres s'approchent des siennes, doucement un premier contact, léger, à peine osé. Un tout petit contact, juste deux lèvres qui se frôlent avant de s'appuyer un peu. Le contact s'intensifie alors que doucement je tire la jeune femme vers moi pour sentir tout son corps contre le mien. Je sens ses mains, immobiles le long de son corps comme tétanisé par ce que Lynn découvre comme contact. Mes mains se posent au milieu de son dos, appuyant la présence de la blonde contre moi, intensifiant ce baiser. Et finalement ses mains trouvent mon dos dans un contact agréable. *JEFFERSON !*

Retour violent à la réalité, alors que la jeune femme et moi nous revêtions, je n'avais pas regardé Lynn avant qu'elle ne soit rhabillée et je savais qu'elle avait eu le même réflexe par moi. Si je l'avais pas parce que je savais la jeune femme pudique, où j'en avais décidé ainsi, je me disais qu'elle l'avait certainement plus fais par convenance. De toutes façons qu'aurait-elle pu voir puisque je lui étais de dos ? Ah si, finalement c'était heureux, ça m'éviterait d'avoir à m'expliquer sur cette cicatrice, pas excessivement grande, qui se situait sous mon omoplate droite. En tous les cas, si je devais décider d'une soirée étrange, celle-ci pulvérisait tous les records. Avec une de celle que j'avais passé avec Jessica et qui avait été vraiment particulière, mais en cet instant je ne pensais qu'à une seule et unique personne. Lynn. De mémoire, ça ne m'était jamais arrivé de penser ainsi régulièrement à une fille. C'était étrange je devais dire quand vous pensiez à une fille le soir dans votre lit. Pas parce que vous la voudriez à vos côtés pour une nuit chaude, mais parce que soudain, vous pensez à elle, sans autre explication que vos pensées qui s'égarent. Quelque part j'aurais aimé passé une nuit avec Lynn, mais je n'aurais voulu que de m'endormir en la sentant contre moi. Etait-ce idiot ? Je ne sais pas, mais je n'en désirerais pas plus.

Cependant Lynn avait été claire, on n'irait pas trop vite, et je lui avais promis que nous irions à son rythme. Je pouvais être patient, très patient quand je m'y mettais, aussi la demoiselle aurait ce qu'elle m'avait demandé, tout le temps dont elle pouvait avoir envie. J'avais finalement peut-être fais peur à la jeune femme en osant parler d'amour, du moins c'était ce que sa réaction semblait indiquer. Je craignais d'enchainer les erreurs ce soir, peut-être que c'était ce que je faisais après tout. La main de la jeune femme serra la mienne alors qu'elle me dit qu'elle n'était pas comme les autres filles de son âge. Je le savais bien, c'était justement là ce qui m'avait séduis chez elle. Je l'écoutais parler, acquiesçant. Et je ne pu que lui sourire alors qu'elle me disait, presque m'intimait d'aller dans la voiture pour ne pas prendre fois. Je pris la parole alors que nous marchions vers la voiture pour lui répondre tandis que ma main n'avait pas quitté la sienne:


- Lynn, je...Ce n'est pas dans mes habitudes de faire une promesse que je doute de pouvoir tenir. Même les personnes que j'aime, surtout elles d'ailleurs, je finis toujours par leur faire du mal, c'est...habituel. Je crois que tu le dois savoir. Les happy end n'existent pas vraiment avec moi, même quand je fais ce que je peux, je finis toujours par gaffer, ou on m'y aide, et je finis par être blessant, même involontairement. Je ne suis pas omniscient, je ne sais pas de quoi le futur est fais, et j'en suis heureux. Toujours savoir ce qui va arriver, voilà qui doit être bien ennuyeux. Ce que je sais c'est que cette promesse, je ne peux pas te la faire. Je suis désolé. C'est pas contre toi loin de là, tu pourrais me demander n'importe quoi. Mais ça je ne le ferais pas. C'est une promesse que je finirais par trahir. Demandes-moi de te promettre d'être là pour toi quand tu en as besoin, demandes-moi de te promettre d'avoir confiance en toi. Ce que tu veux. Mais pas ça. Je...désolé. Désolé je l'étais véritablement et je repris, Et tu sais, je n'ai jamais dis que tu devais ressentir de l'amour, je prendrais de toi ce que tu voudras m'offrir. Je suis déjà plus honoré que je le mérite de t'avoir embrassé et de pouvoir prendre ta main.

Comme toujours fidèle à moi-même, j'ouvrais la porte à la demoiselle pour qu'elle puisse s'installer. Lâcher sa main avait été une « épreuve », je n'en avais pas vraiment envie. Pourtant je savais que je serais à côté d'elle, c'était affolant de se retrouver ainsi non ? Je n'en savais rien, mais j'aimais me sentir ainsi, aussi étrange que cela puisse paraître d'ailleurs. En tous les cas, j'avais vécu une soirée extraordinaire que je devais avouer apprécier grandement. Je m'asseyais à côté d'elle tandis qu'elle poussait le chauffage à son maximum et moi qui le réduisait légèrement. Pas sûr que la voiture survive à ça, elle avait un peu de mal, en même temps, retaper une épave, ça comportait son lot d'ennuis. Et la jeune femme commença en plus à me complimenter alors que je démarrais le moteur. Chance que nous étions de nuit, je crois que j'avais dû virer pivoine et c'était la première fois que ça m'arrivait. D'autant plus amplifié que Lynn avait dis que je lui plaisais. Et je l'écoutais parler de la société actuelle, en des termes surprenants et intéressants. Malheureusement elle se coupa et je lui répondis:

- Non tu ne m'importunes pas. Tout au contraire, même si je dois avouer que j'aimerais que tu arrêtes de me complimenter, je ne suis pas sûr de le mériter. Pas d'une fille aussi bien que toi. Je veux dire, tu respectes les règles de la bienséance, tu es prude quand les autres sont décadentes, tu es naturelle quand les gens cherchent à paraître. Et j'aime t'entendre parler, quand tu parles comme ça, tu sembles savoir tellement de choses, tu sembles tellement mature, si complexe et parfaite en même temps. J'aime quand tu parles comme ça, je pourrais me noyer dans le flot de tes paroles, et chaque mot devient comme une douce caresse, si agréable et si prenante. Ce n'est pas que ce que tu dis, c'est la façon dont tu le dis, les mots que tu utilises et...Embrasses-moi...

Je n'avais pas encore commencé à rouler, j'aurais peut-être mieux fais, je n'aurais pas eu cette dernière réplique et je me corrigeais, virant cette fois à un rouge qui surement pourrait être luminescent.
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeDim 19 Juil - 14:42

    ~ Je comprends… Excuse moi, je n’aurais jamais du te demander cela, ni n’en avait le droit. Ce n’est pas à toi dire pardon mais à moi… Par contre, encore une fois, fait attention Jeff. Je ne veux pas te faire de mal, cependant, ne t’accroche pas trop vite à moi…


    Je ne sais pas ce qui m’avais prise de lui demander de me promettre de ne pas gâcher l’affection que l’on avait l’un pour l’autre. Je me servais de lui, et j’allais tôt ou tard devoir mettre fin à cette relation avant qu’elle aille trop loin. J’appréciais réellement le jeune homme, mais juste en amitié. Il n’y aurait jamais rien de plus de mon côté. Ma vie était d’ailleurs trop compliquée ses derniers temps pour en rajouter une couche. Je ferais ce que je devais faire, et puis c’est tout. Je m’en voulais de m’être autant impliqué dans mon jeu de charme avec le procureur. Je ne pouvais plus m’empêcher d’avoir des remords monstrueux de me servir de lui, ne pouvant plus faire marche arrière. Il le fallait pour ma famille. Je ne faisais qu’apportait le malheur à mes proches, je pouvais donc bien faire cela pour eux.

    Nous arrivâmes bien vite dans sa voiture, et j’en fus contente. Je ne voulais pas que l’humain prenne froid par ma faute. C’était moi qui lui avait proposé un bain de minuit, et ce serait de ma faute s’il se retrouvait cloué à son lit. J’oubliais parfois que tout le monde n’était pas de la même espèce que moi, et que tous n’étaient donc pas immunisés contre toutes les virus ou batteries qui pouvaient circuler. En même temps, quand nous on a plus aucun organe vital qui fonctionne, on aurait beaucoup de mal de tomber malade. Sur le court trajet, je ne pus m’empêcher de me sentir un peu fière de cette soirée. Elle m’avait permise de prendre conscience que je pouvais me contrôler, contrôler mon envie de croquer la chaire humaine si je me concentrais assez. Je n’avais pas fais de mal à Jefferson, malgré les baisers que nous avions échangé, et j’en était des plus heureuse. Cela me donnait une once d’espoir par rapport à Keith…

    Arrivée dans l’auto, je poussais le chauffage à fond, puis me laissa emporter par ma vision de notre époque et des jeunes d’aujourd’hui. L’homme de justice alluma sa voiture, après avoir baissé la température, tout en m’écoutant déblatérer. Quand je m’aperçue que j’étais en train de lui faire une tirade assez longue, je m’arrêtais, m’excusant de l’importuner ainsi. Je n’étais pas sure qu’il partage mon point de vue un peu vieillot. J’avais vu le jour à une époque remplies de valeurs, depuis très longtemps oubliés. Il y avait certaines règles que je ne pourrais jamais enfreindre, en particulier celle qui concernait ma chasteté. Que l’on me traite de bonne sœur si cela peut vous faire plaisir. Je me fichais de ce que pouvait penser les autres de toute façon à ce propos. Il était inconcevable pour moi de partager ma couche avec un homme qui ne serait pas uni à moi par le mariage. Je suis certes une vampire, mais je reste une fervente croyante en dieu…

    Jefferson me sortait de mes pensées en me disant que je ne l’importerais pas, et qu’il aimait m’écouter. En tout cas, c’est ce que je compris, et il se pouvait que j’interprète mal. J’étais une novice en matière d’humain après tout et le reconnaissais. Si j’avais pu rougir, je l’aurais fais sans aucun doute en cet instant. Mon cavalier de soirée faisait une petite éloge de moi, une éloge que je ne méritais aucunement. Surtout après ce que je lui faisais. D’une façon, je le manipulais pour obtenir des informations et qu’il ne s’en prenne pas à ma famille. Je lui mentais comme je devais le faire si souvent avec les gens de son espèce, chose que je ne n’aimais pas faire. C’est une des raison qui me pousse à ne pas fréquenter les personnes dont le cœur bat encore. Je ne pourrais jamais être honnête avec eux, même si je le voulais. Nous aussi les vampires avions des règles à suivre, dont celle de cacher nos véritable identité à nos proies… Il y a vraiment des fois, comme en cet instant, où je déteste ce que je suis. Jefferson était complètement sous mon charme vampirique, et le prouvait dans ses paroles. Si j’avais été normale, il n’aurait pas été ainsi avec moi, j’en étais certaine. Tout en moi le poussait à m désirer, à me vouloir, à me trouver parfaite. Voilà aussi pourquoi je ne m’étais jamais imaginée en couple avec un autre que mon espèce. Les autres suceurs de sangs ne sont pas réceptif à tout ce que notre statut nous apportent, et si l’un d’eux se serait pris d’amour pour moi, cela aurait été le plus sincère du monde.

    Je fus prise un peu au dépourvue quand il s’interrompit pour me demander de l’embrasser. Et étrangement, j’en avais envie moi aussi. C’était tellement plaisant de poser mes lèvres sur les siennes. Je ne connaissais que trop peu cette sensation, ne l’ayant découverte que ce soir, pour m’en lasser déjà. Avant qu’il ne puisse se reprendre, j’approchais mon visage du sien, et celais de nouveau nos bouche. Plus je le faisais, plus cela me paraissait naturelle et plus j’avais l’impression de savoir comment m’y prendre. Passant mes bras autour de son cou, je l’attirais vers moi, jusqu’à ce que nos corps puissent se toucher. Je sentais ma faim grogner dans ma gorge, mais quelque chose que je ne pouvais pas identifier prenait le dessus sur cette dernière, et s’écrasait majestueusement. Cette chose me poussa à être plus entreprenante, plus passionnée avec le jeune homme. J’avais l’impression d’en vouloir plus, de ne pas être assez satisfaite de ce que je le laissais me donner. Je renonçais aux barrières de prudence que j’avais instauré, et me laisser complètement emporter, ne pouvant me contrôler l’espace de quelques instants. Ma bouche s’entrouvrait sur la sienne, et ma langue vint chercher la sienne avidement.

    Au bout de quelques minutes, je repoussais sans ménagement le jeune homme, m’éloignant le plus possible de lui, jusqu’à me collant contre la portière fermière, tournant la tête vers l‘extérieur. Oh mon dieu, oh mon dieu. Il fallait que je calme, sinon j’allais faire un carnage, et lui faire plus de mal. Je venais faire preuve d’une grande imprudence, qui aurait pu me couter très chère. Je m’étais trop laissée aller à la passion que j’avais ressenti sur le moment, et l’avait mordu. Enfin c’est moi que j’avais mordu pour être plus exacte. Au moment ou ma canine allait s‘enfoncer dans sa langue, j‘avais eu le reflexe d‘interpose le mienne. Oh mon dieu, oh mon dieu. Cela n’était pas passé loin, et ma gorge me brulait plus que de raison. Je pouvais sentir l’odeur de son fluide vital, et encore sentir les battements de son cœur encore contre le mien si… mort et la chaleur de sa peau contre la mienne si… Froide. Sans le regarder, je lui fit signe de ma main de ne pas m’approcher, de ne pas chercher à me toucher ou autre, respirant à grand renfort d’air. Faire quelque chose « d’humain » me permettait de me reprendre peu à peu, et tant mieux. Il ne m’avait fallut qu’une ou deux minutes pour retrouver le contrôle de moi-même, et si cela peut vous paraitre très court, c’était tout le contraire pour moi.



    ~ Je… tu… Devrais me ramener chez moi Jeff avant que… Je fasse quelque chose que je pourrais regretter… Et qui irait à l‘encontre de mes valeurs…


    Ma voix était hésitante comme jamais elle ne l‘avais été. J‘avais été vague dans mes paroles, mais assez claire pour le laisser déduire ce que je voulais. Je ne lui avais pas menti, même si je savais que son interprétation ne serait pas la bonne. J‘imaginais que pour lui, je voulais rentrer avant de laisser trop aller avec lui, et de bafouer les valeurs de l‘église auxquelles je tenais tant. La réalité était autre. Je voulais rentrer avant de bafouer les valeurs que m’avait impliqué Sacha et Abigaël, et de succomber à la tentation de m’abreuver de son sang. Cela était passait très prêt, et n’était pas près de se reproduire, vous pouvez en être certain
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeDim 19 Juil - 16:46

Je n'avais jamais vraiment eu l'habitude d'être choyé et protégé ainsi que la demoiselle semblait vouloir me protéger. Mais me protéger de quoi ? Pourquoi redoutait-elle autant que je m'accroche à elle ? Bien sûr elle m'avait dis que c'était encore trop tôt de parler d'amour de son côté, cependant, était-ce pour autant que je ne devais m'accrocher à elle ? En tous les cas, entendant la réponse de la jeune femme, je me contentais de hocher la tête en signe d'acceptation. J'aurais volontiers répondu à la jeune femme que de toutes façons c'était déjà trop tard pour que je ne m'attache pas à elle, mais je savais que ça n'aurait que peu plus à Lynn. Elle pouvait paraitre si surprenante, paraissant si forte et mature sur bien des points. En réalité, c'était la toute première fois que je voyais la jeune femme dans une position où elle ne semblait pas véritablement à son avantage. C'était la première fois que je la voyais se comporter avec un rien de retenue, comme si elle s'interrogeait sur la meilleure marche à suivre avec moi. Quelque part, je devais bien avouer que cela avait tendance à me faire sentir étrange. Une partie de moi me disait déjà que je devrais être un petit ami « idéal » pour elle, parce que j'étais sa première « histoire de coeur », et parce qu'elle semblait si fragile quand il s'agissait de sentiments. Ensuite parce qu'elle était une jeune femme qui semblait avoir des normes et valeurs d'une autre « autre époque ». Pourtant cela faisait son charme. Et j'étais charmé. Trop pour m'inquiéter du fait qu'il devrait me paraître étrange que la jeune femme connaissent ce code de normes et valeurs.

En tous les cas, j'avais passé une soirée pour laquelle je ne trouvais qu'un seul et unique adjectif la définissant correctement. Parfaite. Tout s'était si bien passé, enfin presque bien entendu, car finalement il y avait eu beaucoup de choses plutôt étranges, mais au final le bilan de la soirée n'était pas désastreux, très loin de là ! J'avais appréhendé la rencontre avec le père de la jeune femme, mais finalement tout s'était très bien passé, ce dernier s'était montré parfaitement sympathique et accueillant. Puis il y avait eu la soirée dans son déroulement avec d'abord cette frayeur quand Lynn ne me sembla soudainement plus dans son assiette. Puis il y eut ces questions après ce baiser que j'avais très (trop ?) promptement déposé sur les lèvres de la blonde suite à un poème qu'elle avait eu le malheur de me réciter. Il y avait ensuite eu ce bain de minuit si étrangement particulier puisque rarement un bain de minuit ne se voulait innocent et pourtant celui-ci l'avait été. Je l'avais deviné avant que nous soyons dans l'eau, je connaissais Lynn, je savais qu'elle n'avait rien imaginé de déplacer pour ce moment assez déshabillé que nous avions passé dans l'eau. Au bilan de cette soirée on pouvait dire qu'il y avait eu beaucoup de questions, beaucoup d'interrogations mais la soirée avait cependant été parfaitement agréable. Je n'aurais pu imaginer plaisir plus grand que de me retrouver à embrasser Lynn. Elle était la première depuis un long moment pour laquelle je me retrouvais à ressentir ce que je ressentais. C'était une attirance étrange, une attirance qui parfois me surprenait moi-même, cependant, ce n'était pas qu'un simple désir physique. Ca pouvait peut-être le paraître, mais au fond de moi, j'avais le sentiment de véritablement ressentir quelque chose pour la jeune femme. Etait-ce un véritable amour où les valeurs de la jeune femme me faisaient-elles m'y perdre ? Je ne savais pas trop, mais quoi que je ressente pour elle, j'appréciais particulièrement, non c'était plus que de l'appréciation, j'aimais.

Oui c'était là le sentiment qui me venait le premier à l'esprit lorsque je pensais à la jeune femme, je pensais à l'amour. Des années d'écart nous séparaient, mais elle me donnait tellement le sentiment d'être plus mature que moi, d'en savoir tellement plus que je n'en saurais jamais. Il y avait des années d'écart entre elle et moi, mais j'avais très souvent l'impression que le plus jeune s'était moi. J'aimais à me sentir ainsi, avec Lynn, ce n'était pas simplement que de discuter de choses légères sans queue ni tête. Nous discutions de choses plus intelligentes, quelque part ça pourrait faire peur de parvenir à avoir ce genre de discution avec une jeune femme d'à peine dix-sept ans. Pourtant quand j'étais avec Lynn, c'est comme si elle était mon ainée, comme si elle n'avait pas dix-sept ans, mais au moins déjà la vingtaine. Et puis j'avais cette façon de me sentir bien en sa présence, c'était étrange mais quand j'étais avec elle, c'est comme si le monde extérieur n'existait plus, comme si finalement il ne restait plus qu'elle et moi. Parfaitement protégés de ce monde extérieur, parfaitement en sécurité. Habituellement, c'était plutôt une impression que j'avais du mal à ressentir, je n'avais pas été souvent en couple, ou les expériences se terminaient rapidement, cependant avec Lynn, je me sentais bien. Tout simplement. Enfin tout simplement, je suppose que ce n'est pas si simple que ça de se sentir ainsi bien et en sécurité avec une personne comme c'était mon cas avec Lynn.

En tous les cas, je me surpris à lui demander un baiser, je devais avouer que je ne m'étais pas attendu à lui faire telle demande et je m'en mordais les doigts. Ca avait peut-être été le quelque chose de trop. Lynn était prude, ça pas besoin d'être un génie pour le voir, et moi qu'est-ce que je lui demandais ? Encore un baiser ! Pourtant, je vis le visage de la jeune femme s'approcher du mien. Ce fut la première fois qu'à l'idée d'un baiser mon coeur s'emballait ainsi dans ma poitrine. Et la jeune femme posa ses lèvres sur les miennes dans un style nouveau venant d'elle, bien plus assuré. Je sentis ses mains autour de mon cou, je me sentis doucement entrainé, bien avec mon gré, jusqu'à ce que nos corps se touchent. La jeune femme se montrait plus entreprenante, plus assurée qu'auparavant dans ses contacts, c'était extrêmement agréable je devais dire, la sentir ainsi plus confiante. Ca allait mieux avec l'idée que je m'étais faite d'elle et ça prouvait au moins que je ne devais pas embrassé si mal que ça. Pour la toute première fois, la jeune femme entrouvrit ses lèvres, je n'avais oser essayer avant, et là je la suivis, tandis que sa langue vint doucement jouer avec la mienne dans un ballet des plus agréables.

Combien de temps ce contact si délicat avait-il duré ? Je ne savais pas, mais j'étais totalement sous le coup de ce baiser si délicieux. J'aurais même juré que la jeune femme avait manquer de mordiller ma langue mais se ravisa. Pour briser ce délicat moment. Mes lèvres se refermèrent alors que mes yeux restaient clos tandis que je laissais un petit « whaou » filtré entre mes lèvres. Avouons ce qui devait l'être, c'était bien la toute première fois qu'une femme m'embrassait comme la jeune femme venait de le faire. Ca avait été simplement magique, j'avais un instant été au paradis je crois à traver ce baiser. Retour à la réalité, le baiser avait été violemment interrompu et la jeune femme semblait à nouveau ne pas totalement être à son aise. Alors que bien volontiers je lui aurais adressé la parole ou aurait pris sa main pour la rassurer, j'eus de la demoiselle un significatif signe de main qui me signifiait de ne rien faire. La jeune femme respirait fort et honnêtement, je me demandais ce qui avait pu se passer pour qu'elle réagisse ainsi. Les explications ne tardèrent pas, la jeune femme craignait de ne trop se laisser emporter dans son élan et de faire quelque chose qu'elle aurait regretté. J'interprétais ainsi que je le pouvais et ainsi que je connaissais la demoiselle, je commençais donc à rouler pour la ramener ainsi qu'elle me l'avait demandé.

Combien de temps passa ainsi silencieusement et sans le moindre son sinon le ronronnement du moteur ? Une dizaine de minutes, peut-être une vingtaine, très honnêtement je n'avais pas vraiment la notion du temps en cet instant précis. Savez-vous ce que font les humains quand ils s'inquiètent pour quelqu'un ? Ils essayent de déduire ce qui a pu arriver, et alors ils se lancent dans des idées hasardeuses tentant de réconforter les personnes qui ne semblent pas au mieux de leur forme. Cependant ce n'était pas vraiment mon fait d'essayer bêtement de partir d'une supposition aussi je dis à la jeune femme:


- Je ne veux pas que tu ailles à l'encontre de tes valeurs à cause de moi. Comme je t'ai dis, je ne veux pas que tu fasses quelque chose que tu regretteras ensuite. J'ai mon temps, tout mon temps, et comme je t'ai dis, attendre pour ne rien avoir ne me dérange pas. Et puis franchement, il y a au moins une chose que j'ai découverte sur toi ce soir. Pour une jeune femme qui découvre les baisers, tu embrasses très bien !

J'avais dis ça sur un ton qui semblait poser ce que je venais de dire comme une vérité générale, tellement d'ailleurs que ça le rendait comique. Ce qui était plus bien puisque ça avait été l'effet recherché !
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Lynn Anderson
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MessageSujet: Re: "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn]   "Mais tu la ramènes pour Minuit !" "Promis monsieur" [PV=Lynn] Icon_minitimeDim 19 Juil - 18:47

    Je fus très reconnaissante à Jefferson de ne pas essayer de me parler ou même me toucher. J’avais besoin de me reprendre et je ne pourrais pas le faire si j’étais en son contact. Cela serait beaucoup trop dur, et cette fois ci, ce ne serait pas que je mordrais, mais bel et bien lui. Je n’avais d’ailleurs pas besoin de voir mes yeux pour me douter que ses derniers avaient surement foncé une fois de plus. Et mince ! J’allais devoir retourner à la chasse. Mais bon je n’allais pas m’en plaindre. J’étais arrivée à tenir, et à ne pas faire de mal à l’humain de toute la soirée, même si cela passa de très très près. Ma « proie » naturelle avait démarré après mes quelques mots, et n’avait pas chercher à me parler tout de suite. Ma respiration se calma au fur et à mesure que le silence emplissait l’automobile. Je me concentrais sur l’odeur et la tombée des goutes d’eau de mes cheveux sur mon haut rouge. C’était très relaxant, si si, je vous jure.

    Au tournant, juste avant que l’on aperçoive le manoir de mes parents, il reprit la paroles. Cela faisait environ vingt-cinq minutes que l’on ne pouvait entendre que le ronronnement quelque inquiétant du moteur de son véhicule. La mienne ne faisait aucun bruit, donc je n’étais pas trop habitué à) m’assoir dans des autos « normales » on va dire. Personne mise à part moi ne possédait une porche rouge vive. Il était très rare que je sorte cette dernière du garage, préférant me mêler aux humains avec une moyen de locomotion moi voyant. Et puis étaler la fortune de mes parents comme du Nutella sur une tartine grillée, ce n’était pas du tout mon genre. Je n’avais jamais trop eu la folie des grandeurs, et me contentais de très bien de bien matériel.

    Je tournais mon regard vers Jeff, qui lui l’avait tourné vers la route. C’était plus prudent après tout. J’écoutais avec une grande attention ce qu’il me disais, et ne pus m’empêcher de sourire à la fin de ses dires. Au départ, il me déclara qu’attendre ne le dérangeait pas et qu’il ne voulait que j’aille à l’encontre de mes valeurs à cause de lui. Je savais qu’il parlait de mes valeurs concernant une quelconque sexualité, comme je lui avais sous entendu en partant du lac. Je savais que sur ce point, je serais très intransigeante avec moi-même et qu’il n’y avait aucune chance que cela arrive. Par contre, ce qui risquait d’arriver, c’était que je fasse de lui mon quart heure, en m’abreuvant de son sang. Je romprais ainsi le serment que j’avais fais de ne pas y toucher, et ne me le pardonnerais jamais.



    ~Merci de ta compréhension… Et pour ce qui est de ma façon d’embrasser, je dirais juste que c’est tout simplement parce que j’ai un homme doué en face de moi… Me voilà arrivée à destination. Merci pour cette soirée, vraiment. A bientôt


    Cette fois, je m’attendais pas qu’il vienne m’ouvrir la porte pour sortir de son auto. Je pris soin de récupérer ma veste et mon pull qui était sur la banquette arrière, sans toucher le jeune homme. Après ce qui s’était passé, je ne préférais pas prendre de risque inutile. Alors que je sortais mes clefs de la poche de mon manteau pour ouvrir la porte, j’entendis les pas de mon cavalier se dirigeant vers moi. Tout naturellement, je me retournais vers lui, quelque peu étonnée. Il me prit alors les mains doucement, et essaya de m’embrasser. Je dis bien essayer, car j’avais tourné la tête de telle façon à ce que ses lèvres touchent ma joue, et non ma bouche. D’une part, nous étions devant chez moi où toutes les lumières étaient allumés, signe que les membres de famille étaient là. D’autre part, et bien, je préférais être prudente quoi. Je lui dis tout de même, histoire de le rassurer dans un murmure, regardant quelques instants la fenètre la plus proche


    ~ Ma famille…


    Je savais qu’avec ses deux mots, il comprendrait ce que je voulais lui dire. Contrairement à lui, je savais que tous ce qu’on dirait serait entendu par tous. C’était un des désavantage d’habiter dans une maison remplie de vampire : le peu d’intimité. Mais bon, c’était d’un coté mieux ainsi. Je lui fis un sourire, avant d’ôter mes mains des siennes, et lui faire comprendre qu’il était tant pour lui de me laisser. Je dois je ne m’attendais pas, c’est qu’il me glisse un « je t’aime » à l’oreille, avant de retourner vers sa voiture, me laissant quelque bouche bé. Oh mon dieu non, non, non ! Je commençais à faire un pas vers lui qui me tournait à présent le dos, quand la porte s’ouvrit et que je sentais l’odeur de Peter et de Mariana. Me retournant vers eux, j’entrais dans la maison sans un mot, encore sous le choc. Je pris tout de même soin de ne pas penser à la soirée que je venais de passer, mais à chanter l’hymne anglais dans mon esprit. Je savais que j’allais être assaillie de question, mais n’avait aucune envie d’y répondre pour l’instant. Tout ce que je voulais, c’était me changer, et aller me nourrir mais seule. C’est d’ailleurs ce que je fis. En cinq minutes de temps j’avais déjà quitté ma demeure, et m’était enfouie dans la dense forêt…
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