I was thinking about a way to .. [Torben]

Invité

Il y avait une chose que je haïssais plus que le lundi, la faim. Cette faim démesuré que je ressentais avant chaque rencontre avec des humains, celle que je m'appliquais à assouvir avant de me rendre en ville ou au lycée. Même si je n'avais pas faim, je m'exécutais docilement, afin de ne pas commettre de faux pas et décevoir ainsi ma famille et ma bien aimée. Que n'aurais je pas fais pour elle !! Il me semblait que si elle me le demandait, je serais capable de lui pêcher la lune et même de lui offrir une parcelle de terre, comme Sasha à Abby. Non, c'était trop commun, tout ce que je pouvais faire, c'était obéir à leurs règles et éviter de me laisser aller à répondre à mes faiblesses.
Je déguerpissait silencieusement de la maison, afin de ne pas déranger Sasha dans ses pensées et Abby occupée à nettoyer les vitres. Les garçons devaient sans doute se battre quelque part et j'étais certains que les filles discuteaint entre elles. Sauf peut être Solstice qui devait traîner. Je serais seul pour la chasse, tant mieux. Contrairement à eux, je n'aimais pas chasser en nombre, cela me gênait qu'ils puissent voir avec quelle avidité je pouvais vider un cerf de tout son sang.

Lentement, en tout cas plus que la normal chez nous, je e dirigeais vers le coin de balade, filant au gré du vent vers les montagnes. C'était notre petit coin, celui où nous nous rassasions en cas de faim insupportable. Je le connaissais par coeur, je ne suivais même plus le petit sentier, souvent occupé par des humains en balade. Une fois dans le bois qui menait à la montagne, j'accélérais la cadence, laissant le vent siffler à mes oreilles et caresser ma peau blanche et de marbre. Le visage statique, il n'y avait aucun signe apparent de fatigue et mon rythme restait le même. C'était une des choses que j'appréciais dans ma condition de vampire, ce sentiment de ne même pas faire d'effort. Tandis qu'un humain normal aurait sans doute fait un arrêt cardiaque depuis.
Je passais donc comme une flèche, évitant les branches d'arbres avec agilité, presque insolence. Soudain, le vent m'apportait l'odeur que je recherchais, un troupeau se trouvait tout près. Quelle chance.

Ralentissant, je me plaçais contre le vent et faisait en sorte de ne pas marcher sur une branche, afin d'éviter un craquement qui aurait signalé ma position. Je repérais le plus gros du troupeau. Un cerfs imposant, aux veines apparentes sur sa peau alors qu'iil respirait. Son ventre se gonflait et se dégonflait à un rythme que j'essayais de suivre, mais je devais me l'avouer; j'avais perdu l'habitude de respirer normalement. Observant ma proie, je devinais que mes yeux avaient dû prendre une teinte plus foncé, indiquant ma faim. J'en salivais presque et alors que je m'approchais, le troupeau se dispersa. Le vent venait de me trahir.
Imperturbable, je calmais l'atmosphère et le cerf s'offrait donc à moi. Avec une violence que je ne me connaissais pas, je me jetais presque sur l'animal, plantant mes canines dans sa chair tendre. Je fermais les yeux, par habitude, alors que son sang assouvissait ma soif.

C'est alors, sans que je m'en rende vraiment compte, que mes mains se crispèrent sur la peau de l'animal. Instinctivement, je relevais la tête et passais ma main sous mon nez, comme pour tenter d'échapper à un odeur. En effet, l'air porter une effluve des plus désagréable, comme une odeur d'animal trop sauvage pour se laver. Me yeux me piquèrent légèrement et je me redressais, dégoûté, étonné mais aussi fasciné par l'odeur. A ne pas m'y tromper, j'étais en présence d'un enfant de la lune. J'y aurais mit mon âme au bûcher. Droit comme un piquet, je me préparais à la fois à accueillir la créature mais aussi à détendre l'atmosphère si celui-ci était d'humeur massacrante. Du dos de la main droite, j'essuyais le sang animal qui coulait de mes lèvres et prononçait alors plus de trois mots. Plus que je ne le faisais d'habitude.

-Tu peux te montrer .. Compagnon ..

Le dernier mot sonnait plus comme une question que comme une chose banale. N'ayant jamais été seul à seul avec ces créatures, je ne savais pas vraiment comment m'adresser à eux. Ce n'était pas amical, mais je ne l'agressais pas non plus. De toute manière, mon ton était toujours calme et chaleureux, j'étais sûr que même en me forçant je n'arriverais pas à prendre un air coléreux. Observant les arbres environnants, je distinguais alors une forme, mais impossible de voir si il était sous sa forme animal ou humaine. Autant avouer que j'étais impatient de cette rencontre, elle ne pourrait être que bénéfique pour ma curiosité.

Il était clair que si je voulais survivre à Watson Lake, je me devais de bien connaître mes ennemis avant toute chose. Et Dieu seul savait qu'ils étaient légion: les Volturi récemment arrivés en ville, les Anderson, dont nous n'étions pas assez nombreux pour nous débarasser pour le moment, avec en plus la menace des vampires d'Italie qui pesait au dessus de nous comme une épée de Damoclès, et pour finir, tous ces vampires nomades attirés par la ville tels des corbeaux autour d'un cadavre. Fort heureusement, nous étions également quelques uns dans notre clan, ce qui nous permettait de tenir dans cet espèce de statu quo qui semblait ne pas pouvoir se résorber de façon aussi simple que l'on aurait pu le penser de prime abord. Les Anderson se tenaient à carreaux et les attaquer maintenant nous affaiblirait; on perdrait plusieurs camarades pour finir sous les dents des Volturi. Le problème de ces Volturi justement, c'était qu'ils étaient pour certains pourvus de pouvoirs, des espèces de dons qui pouvaient nous battre aisément au moindre faux pas. Ensembles, nous étions suffisamment forts pour qu'ils ne s'y risquent pas pour le moment, mais isolés, ils n'auraient aucun mal à nous tuer. Nous avions tous conscience de cet état de fait.

Pourtant, malgré toutes les mises en garde, je n'étais absolument pas du genre à rester cloitré à la maison, à écouter toujours les mêmes rengaines. J'étais un homme d'action; irréfléchit et impulsif mais foutrement téméraire. J'en avait conscience, c'était toujours ça de prit question sécurité, mais je devais avouer que si je me retrouvais seul face à une bande de vampires, ce ne serait pas byzance! D'ailleurs, si j'avais toutes les chances de tuer un vamp's en combat un contre un, ce serait tout de suite une autre paire de manches, car ces bestioles étaient foutrement rapides et il allait sans dire qu'il existait tout un tas de raisons qui faisaient que l'on ne pouvait pas apprécier de se retrouver seul face à plusieurs de ces créatures. En premier lieu, celles ci se mettraient à danser autour de nous et de nous larder de coups, avant de se jeter en avant tel un seul homme pour l'attaque finale et la mise à mort. En plus de ça, les vampires avaient bien du mal à mourir et se retrouver seul face à plusieurs de ces monstruosités ne pouvait qu'amener à une seule conclusion pour n'importe quel enfant de la lune: la mort à plus ou moins brève échéance.

Breffons! J'étais donc partit à la recherche de quelque indice ou de quoi que ce soit qui me permette de mieux appréhender la tâche immense et effroyable qui nous attendait ici. Bien entendu, la base de mes réflexions m'avait permis de me rendre compte que les vampires avaient le même problème que nous autres enfants de la lune; pour se nourrir tranquillement et pour maximiser l'apport de nourriture, il fallait s'éloigner de la ville. Or, quel meilleur endroit que les terrains de chasse aux alentours de Watson lake, dans des endroits aussi forestiers que montagneux? C'était le coin idéal pour chasser en paix, et le randonneur, et le gibier. Ce serait donc par là que je commencerais mes investigations. Me mettant en route, je savais que je devrais me montrer discret si je voulais en réchapper en cas de confrontation car comme à mon habitude, je me retrouvais seul et sans aucun moyen rapide de me transformer. Bon, ce n'était qu'un détail, non? Avançant dans la forêt, je progressais tranquillement. Ne s'agissait il pas de mon environnement le plus familier? J'avais fait mes premières armes en temps qu'enfant de la lune dans les ardennes, la forêt noire, les alpes puis les pyrénnées. Je savais donc y faire avec ce genre d'environnement, il n'y avait pas de problème! Rapidement, j'obtins le délicat fumet d'un cadavre en décomposition, et je sus que je tombais sur les traces d'un vampire. Normal, je m'étais un peu rapproché du coin où furetaient sans cesse les Anderson... En quelques minutes, je fus sur les lieux où l'un d'entre eux se livrait à une orgie de sang avec des cerfs. L'enfoiré, il avait but le sang de mon gibier! Inutile de préciser que je ne comptais pas être diplomate...

- Quel gâchis, tuer cette bestiole juste pour son sang! Quand je pense que si c'était moi qui l'aurait attrapée j'aurais tout mangé! Quel gâchis! T'as pas honte de gâcher de la nourriture, imbécile de cadavre ambulant? En plus, tu sens encore plus mauvais que d'habitude avec tout ce sang froid sur toi.

Invité

La dernière fois que j'avais rencontré les enfants de la lune, c'était lors du statut quo. Depuis, nous nous évitions un peu comme la peste. Sinon, c'était un peu comme mettre deux filles en shopping, désirant le même haut, les dégâts risquaient d'être énormes. Même si, comparé à mes frères et soeurs, je ne voyais aucune raison de réellement les haïr. Oh, bien sur, je m'inquiétais quand Mariana allait chasser seule, de peur que l'un d'eux ne l'attaque mais sinon, si j'en croisais un et bien je restais civilisé, sinon je jouais sur le même terrain que lui. D'ailleurs, je m'inquiétais moins de leur présence que de celle des Volturis, les créateurs de l'ordre chez les nôtres. Mais, il ne nous échappait pas qu'ils profitaient parfois de leur statut pour abuser des lois, la preuve, ils cherchaient encore des raisons d'anéantir les enfants de la lune, cherchant même à nous rallier à leur cause.
Cela me dégoûtait !! Me révulsait !! M'horrifiait et même .. M'effrayait.
Je recrachais un bout de chair du cerf et essuyais ma bouche, dégoûtais. Je relevais les yeux vers mon vis-à-vis.

Tout d'abord, je fus étonné qu'il se présenta à moi sous sa forme humaine, généralement, en présence de vampires ils se sentaient menacés et préférés leur apparence lupine. Apparemment, celui-ci la jouait différemment, ce qui ne me rassurait pas pour autant. Après tout, j'étais aussi inquiet que lui quant à ses mouvements. Je le dévisageais, étonné. Il semblait jeune, et respirait l'insouciance et la folie par tout les pores de la peau. Je ressentais ses émotions comme si elles étaient miennes, ce qui me perturbais surtout c'était le manque de peur. Il ne ressentait aucune peur, si ce n'est qu'il m'en voulait simplement d'avoir vider de son sang son repas et de n'avoir laissé que la peau.
Je restais muet, plus surpris qu'autre chose et je dus me ressaisir pour ne pas avoir l'air niais. Bras croisé, je le fixais, protégeant mon bien, à savoir ma carcasse de cerf pas encore vidé de son sang puisque j'avais interrompu mon repas en le sentant.

Sa réflexion m'arracha un sourire que je tentais de retenir, sans grand succès puisque je sentis les commissures de mes lèvres se relevé, laissant voir mes dents blanches. Ce gamin m'avait l'air d'un comique, mais je gardais mes distances, méfiant et surtout .. L'odeur. Je ne pouvais dire qu'il puait, puisque lui devait penser la même chose, mais il sentait fort l'animal, le bois. Ce n'était sans doute pas voulu mais le résultat était là, c'était désagréable. Je bloquais donc ma respiration, de toute façon , je ne risquais pas de mourir étouffé.
Par contre, j'étais prêt à parier qu'en rentrant, mes frères, soeurs et parents sentiraient son odeur sur moi et me réprimanderaient. Que diable, ces créatures me fascinaient plus qu'elles ne m'effrayaient.

-J'aurais été avertit plus tôt de ta présence, sale cabot, je t'aurais au moins laissé la moitié. Sauf que je te voyais mal partager mon repas. Et puis, tu aurais salis mon plat avec tes pattes dégoûtantes !

Je m'amusais à répondre sur le même ton que lui, bien que discrètement, j'utilisais mon don pour calmer l'atmosphère. Je n'étais pas d'humeur à provoquer une bagarre et je ne désirais ni briser le statu quo, ni donner une raison aux Volturis de s'en mêler. Après tout, les enfants de la lune et ma famille avions les mêmes désirs; voir les italiens repartirent sur leur terre et nous laisser en paix. Ce qui, j'en étais certain sans posséder le don de Mariana, ne risquait pas d'arriver de sitôt.

[HJ: désolé pour l'abhérrant retard William -_-']

Ces vampires n'étaient jamais que de vastes erreurs de la nature. Il n'y avait pas à dire, ils étaient tous pareils; on ne pouvait pas compter sur eux; hormis pour répandre la misère, la mort et la souffrance, partout où ils passaient. Pourtant, ceux qui vivaient ici semblaient différents. Ils n'avaient pas plus le droit que les autres de rester en vie, mais au moins ne s'attaquaient ils pas encore à la population humaine du coin. Heureusement d'ailleurs, car sinon, sans doute cette famille se serait elle rapprochée du clan des Volturi, et là, malgré toutes les belles paroles de Daniel et de Lidia. Ensembles, les Anderson etles Volturi auraient constitué une force avec laquelle nous n'aurions pu qu'en venir aux mains jusqu'à l'éradication totale de l'un des deux camps. Et en si grand nombre, les vampires nous auraient écharpé, même si cela n'aurait pas été sans pertes. Mais les Anderson n'avaient pas choisit la confrontation, avaient pris le risque de déplaire à leurs chefs et de se voir à leur tour pris pour cible en cas de problème. C'était courageux, je ne pouvais que le reconnaître, bien que cela devait cacher quelque chose...

D'ailleurs, en parlant des Anderson, j'avais un de leurs représentants sous les yeux. Grand, le visage un peu bruiné, il n'avait pas la grace des autres vampires, mais il semblait également plus dangereux à sa façon. On ne pouvait pas dire qu'il me fasse peur, car cela aurait été mentir, mais il m'impressionnait à sa manière. Je pouvais sentir que s'il ne m'impressionnait pas, je ne l'impressionnais pas non plus, ce qui n'était pas très rassurant somme toute. Mais je n'avais pas besoin de cela, tout n'était qu'histoires d'apparence, et tant que je ne laissais rien transparaître de mes doutes et de mes émotions, le vampire ne pourrait pas prendre l'ascendant sur moi, en tous cas pas si facilement qu'il aurait pu le croire à l'origine. Je n'étais après tout pas transformé, mais même un vampire pouvait deviner que je ne serais pas une proie si aisée que pouvait l'être un simple humain. J'étais autre chose, quelque chose aux origines bien plus anciennes et terriblement plus dangereux. Une force avec laquelle on devait compter, c'était le moins que l'on puisse dire!

Restant bien sur ses positions, le nocturne rouge croisa les bras, ne m'abandonnant pas la carcasse d'animal qui gisait à ses pieds. En même temps, cela aurait été quelque peu insultant qu'il ne m'abandonne si facilement son repas. Et de toutes façons, même s'il l'aurait fait, je ne m'en serais pas nourrit, pour la simple et bonne raison que je ne pouvais pas manger dans l'assiette d'un vampire; la viande était invariablement gâtée, sûre, et empestait une odeur de mort et de maladie, un peu comme dans certains cimetières ou dans les endroits où un cadavre serait resté trop longtemps sans être recouvert par quoi que ce soit. Et puis, il y avait également la question de la fierté, manquerait plus que je le laisse me donner les quelques miettes dont il ne voudrait pas, cela ne va pas non? J'étais bien mieux à le provoquer qu'à manger quelque chose dont il ne voudrait plus! Cependant, je sentais que l'atmosphère s'allégeait, comme si j'étais d'un coup de bien meilleure humeur. C'était quelque chose d'un peu étrange que je n'étais pas certain d'identifier, un peu comme si j'aurais fumé un joint ou bu un peu trop. Etrange. En tous cas, le vampire me répondit d'une façon qui me fit un peu sourire, bien que je ne comprenais pas d'où ce sourire pouvait bien venir!

- c'est çà c'est ça, plutôt mourir que de passer après toi pour quoi que ce soit, vampire, et encore moins pour manger les miettes de ton repas, faut pas charrier quand même! D'autant que si je croque là dedans, je vais choper la peste ou un truc dans le genre... Pire encore, je risquerais de te dégoûter de ta nouvelle bouffe, et tu retournerais dans tes travers de sale créature sanguinaire! On peut pas dire que je sois prêt à prendre le risque, bien que ce serait l'occasion d'une bonne petite bagarre, du genre que j'attends depuis un certain moment maintenant...

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